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[roadtrip] Trois Frenchies en Amérique (4/4)

Découvrez le Roadtrip de 3 « frenchies » partis en Amérique pour un voyage 100% football !

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Voici donc venu le quatrième (et dernier) épisode de notre feuilleton consacré aux vacances d’Alexis, Matthieu et Benoit aux USA, séjour bâti exclusivement autour du football. Après 10 jours sur place et déjà un paquet de matchs au compteur, les derniers jours étaient tout aussi chargés que le début du programme !

Tuzzz : Salut les amis, nous vous avions laissés la semaine passée sur le campus de Georgetown après une triste défaite de l’équipe locale contre Harvard. Mais nous ne sommes que le samedi après-midi et c’est College Gameday, vous nous avez sûrement réservé encore un petit match pour la fin de journée ?

A : Tout d’abord, je rappelle que le match des Hoyas n’était pas du tout prévu dans notre programme initial. Mais comme une invitation sur la touche ne se refuse pas, on a décidé de le rajouter au programme, tout en gardant le match déjà prévu : Rutgers-Michigan. Trois heures et demie de route séparent les deux campus, mais à ce point du séjour, ce n’est pas vraiment ça qui nous effraye… Le timing était cependant très juste, nous sommes arrivés à 5 minutes du coup d’envoi !

M : Exactement ! Après le bon bout de route, le plus compliqué a été de se garer… Ce n’est pas toujours évident, et ça a bien failli nous faire rater le coup d’envoi !

Le stade de Rutgers

T : Racontez-nous un peu ce deuxièle match universitaire de la journée. De l’ambiance ? Du suspens ? Du College Football comme on l’aime ?

A : On peut le dire ! L’ambiance à Rutgers était fantastique, il faut dire que le scénario du match, avec énormément de suspens, a beaucoup aidé. Les Wolverines ont ratés le field goal de la victoire à une minute de la fin de la rencontre pour finalement s’incliner 26 à 24 ! Du coup, pendant tout le match les étudiants de Rutgers ont mis une énorme ambiance dans le stade pour encourager les Scarlets Knights. Et cerise sur le gâteau, la tradition universitaire a été respectée et on a pu envahir le terrain a la fin du match pour discuter avec joueurs et entraîneurs, vraiment génial ! En prime, on a même eu droit à un passage éclair sur la TV américaine, un super souvenir.

M : L’ambiance était au top ! Le « lieu de naissance du College Football » (ndlr : premier match en… 1869 !) n’a pas dérogé à la règle. Et petit bonus, les fans de Michigan s’étaient déplacés en masse pour l’occasion malgré les 1000 kilomètres qui séparent les deux campus. Après avoir visité le stade des Wolverines et ayant entendu les prouesses de l’équipe, j’avais vraiment envie de les voir jouer, et ce n’était pas si mal. Le match était serré jusqu’à ce que Rutgers relève le niveau et prenne le dessus. Et il faut bien dire que les coups de canon à chaque fois que l’équipe locale marque, ça met le feu au stade et surtout à la tribune étudiante ! Pour finir, on a effectivement envahi le terrain pour rejoindre le staff et les joueurs sur la pelouse : un grand moment du séjour !

Sur la pelouse du High Point Solutions Stadium

T : C’est plutôt un beau moyen de terminer ce séjour concernant le football universitaire ! Et le lendemain, j’imagine que vous aviez prévu un petit quelque chose ?

A : Évidemment, le dimanche c’est NFL avec un match entre les Giants et les Falcons au MetLife Stadium. Match sympa ou New York réalise un beau comeback pour l’emporter 30 à 20 devant son public.

M : New-yoooork ! Les Giants recevaient l’équipe qui nous avait mis en haleine tout l’été en attendant le retour de la NFL, les Falcons. Joli match dans un joli stade.

Mathieu et Alexis au MetLife Stadium

T : Et niveau NFL, New York (8 000 000 d’habitants) après Green Bay (100 000 habitants), ça donne quoi ?

M : Contrairement à Green Bay, l’ambiance n’était pas folichonne en tribune. Mais sur le terrain, les choses se sont bien déroulées pour les Giants et Eli Manning. Et on a même pu crier « Cruuuuuz » avec toute la foule, deux fois.

A : L’avantage de New York, c’est qu’après le match nous avions la soirée pour nous. On part donc visiter Manhattan et pour la première fois du séjour, on fait les vrais touristes français… Une ballade sur Times Square, c’est certain que ce n’est pas possible à Green Bay !

NY Giants vs Atlanta Falcons (NFL)

T : Nous sommes maintenant lundi et vous repartez le lendemain. Mais vous ne pouvez décidemment pas passer une journée sans football…

A : Bien sûr que non ! Le lendemain, retour à Washington où nous prenions l’avion le mardi. On finit le voyage en beauté avec un Monday Night Football et une rencontre entre les Redskins et les champions en titre, les Seahawks de Seattle. Pas de suspens cette fois, le match était à sens unique et totalement dominé par un Russel Wilson au sommet de sa forme. Niveau ambiance, c’était une première pour nous avec des places debout derrière les poteaux, ça change mais c’est sympa aussi !

M : On ne pouvait pas dire au revoir à notre ville d’accueil sans repasser au FedEx Field une dernière fois. Et contre les champions en titre, un must see ! Russel Wilson et Percy Harvin nous ont sorti un match de folie, vraiment impressionnant. Et cette fois je dois dire que l’ambiance NFL était plaisante malgré la défaite des Redskins. Par contre le match debout, même juste derrière les poteaux, c’est long…

T : En tout cas, vous ne portez pas chance aux pauvres Redskins ! Et pour votre tout dernier jour sur le territoire américain, un petit au revoir au ballon ovale ?

A : Pour notre dernière journée avant de se rendre à l’aéroport, on en profite pour retourner à Georgetown dire au revoir, et voir au passage un dernier entraînement des Hoyas avec l’encadrement ! Du bonheur de A à Z sur ce campus…

M : Et oui, Georgetown nous aime et on aime Georgetown. Du coup, voir un dernier entrainement là-bas juste avant le départ, c’était top. Sous le soleil et sur le terrain. Une dernière discussion avec le coach et on est parti visiter le coin avant de filer à l’aéroport. Au passage, Washington est une très belle ville !

T : Si vous le voulez bien, faisons un petit bilan du voyage : moment préféré ? Meilleure ambiance pour un match ? Des regrets au niveau du programme ?

A : Je vais commencer avec le négatif : je dirais l’ambiance du match de NFL chez les Steelers. Et aussi ne pas avoir eu de réponse de Notre Dame malgré un excellent contact ! Ça aurait été vraiment génial d’aller faire un petit tour chez les Irish… Pour le positif, il y en a beaucoup, forcément ! L’ambiance à Rutgers et à Penn State, c’était inoubliable. Le match sur la touche à Bucknell était aussi vraiment très sympa, et l’accueil quasi parfait à chaque endroit que nous avons pu visiter… Il y a tellement de bons souvenirs que c’est difficile de tout citer !

M : Me concernant, le moment préféré aura été la victoire des Packers, bien entendu ! Niveau ambiance, je dirai ex-aequo entre Penn State et Rutgers. Un seul regret, de ne pas avoir pu voir un match de lycée en plus qui était prévu. Mais bon, on ne peut pas s’en plaindre plus que ça avec tout ce qu’on a fait en si peu de temps !

T : Et au niveau des campus/installations universitaires, qu’est ce qui vous a le plus fait rêvé ? Dans quelle université auriez-vous aimé pouvoir être étudiant pour suivre votre équipe ?

A : Je vais un peu botter en touche pour cette question, car j’avais pu visiter les campus des Longhorns et des Horned Frogs de TCU lors d’un précédent séjour au Texas en 2011, et ce sont deux campus vraiment fantastiques !  Mais pour cette année, je dirais Akron et Georgetown, car c’est là que nous avons été le mieux reçu.

M : Moi, j’ai adoré le campus de Penn State. Les vieilles briques rouges, l’ambiance, tout ça. Bon, peut être que le soleil a bien aidé mais c’était vraiment mon préféré (un peu dans le style de Rutgers par ailleurs). Du coup si j’avais à choisir je dirai Penn State !

T : Une question maintenant purement pratique et pragmatique. Quel est le budget pour un séjour pareil ? Êtes-vous des vainqueurs anonymes de l’Euromillion pour vous permettre un programme aussi fourni ?

A : Même pas. Pour le budget d’un tel séjour, il faut prévoir entre 2000 et 2500€ en sachant que plus on est nombreux et moins c’est cher. L’idéal pour ce genre de voyage, c’est de partir à 4 personnes.

M : Par contre, on s’y est pris 4 mois à l’avance pour les billets d’avion et cela nous a fait pas mal d’économies. Le plus cher restant les hôtels et les billets de match (en essayant d’être correctement placé à chaque fois, bien sûr). Pour info le match le plus cher du séjour, c’était les Packers. Mais bon, une victoire au Lambeau Field ça n’a pas de prix. Et un dernier point, sachez qu’on a fait 5476 kilomètres pour à peine 415 dollars, donc c’est possible de s’en sortir à moindre coût quand même, il suffit d’aimer conduire !

Eli "Benoit" Manning

T : Et entre la NFL et la NCAA, la différence de prix est elle vraiment importante?

M : Il n’y a pas de réelle différence dans le merchandising entre NFL et NCAA, ils sont clairement là pour faire du beurre tous les deux ! Les billets sont chers mais sans plus, tout dépend de quelle place on accepte de voir les matchs. Et en fait si l’on planifie bien le tout à l’avance, les billets ne coûtent pas si cher que ça.

T : Et enfin, évidemment, la question que les millions de lecteurs qui ont suivi vos aventures se posent : rebelote l’année prochaine ? Déjà une ébauche de programme ?

A : Pour l’an prochain, on est en train de plancher sur un séjour Californie-Oregon-Seattle, bref tout le côté Nord-Ouest du pays… J’ai un ami dans l’état de Washington qui est coach de lycée, ça nous ouvrira peut être des portes 😉

M : L’Oregon apparemment, d’après notre organisateur en chef ! Mais je dois dire que le Texas me tente bien aussi, moi qui n’y suis jamais allé. Mais en effet, le trip est déjà en gestation !

T : Et enfin petit pronostic de connaisseurs pour cette saison de College Football: une idée pour les demi-finales, la finale et le champion? Et que pensez-vous de ce système de playoffs, bonne idée ou mauvaise choix selon vous?

M : Mississippi State Champion ! En tout cas ils le méritent pour le moment, même si ce n’est pas mon équipe préférée. Au vu du classement actuel, TCU serait aussi une bonne surprise. On verra bien ! Perso, je ne suis pas tellement fan du format des playoffs mais attendons de voir pour juger. C’est toujours ce système de classement qui pêche pour moi…

A : Moi je vois bien Alabama. Ils ont la réussite de ceux qui finissent champion.

T : Les amis, je vous remercie infiniment pour votre disponibilité et votre patience, je pense que vous avez envoyé un peu de rêve à pas mal de fans de football ! Je vous laisse finir par un petit conseil à ceux qui voudraient suivre vos pas outre-Atlantique…

M : Le seul conseil que j’ai à donner, c’est de mettre le paquet sur la préparation. Comme vous l’avez vu, parfois ça s’est joué à 30 minutes pour voir plusieurs matchs dans la même journée ! Un planning très chargé (voir trop) n’est jamais abusé, sachant que si vous avez des plans de secours, tout est possible pour pouvoir apprécier le séjour.

A : Et si vous le souhaitez, n’hésitez pas à me contacter sur mon email coach@gj57.fr pour toute question.

M : Et pour finir, sachez qu’on a tenu un petit blog concernant ce séjour, l’adresse sera communiquée lorsqu’il sera terminé ! Merci aux lecteurs et j’espère utopiquement qu’un jour, des américains viendront voir du football US en France.

Passionné de football depuis une quinzaine d'années, il est propriétaire des Packers de Green Bay (NFL) et a un petit faible pour les Golden Bears de Californie depuis son passage au Memorial Stadium en 2012. Suivant tout particulièrement la Pac 12 et la Big 10, il rejoint l'équipe de rédacteurs de The Blue Pennant à l'automne 2014.

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L’émergence du rôle de General Manager dans le College Football

La création du rôle de general manager est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du College Football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL.

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Le paysage du football universitaire est en pleine mutation, avec l’introduction de rôles inspirés de la NFL pour répondre aux défis contemporains tels que les transferts de joueurs, les contrats NIL et la gestion des ressources.

Deux hommes charismatiques, Andrew Luck et Ron Rivera, incarnent cette évolution en assumant des postes de General Manager (GM) respectivement à Stanford et à l’université de California-Berkeley (Cal). D’autres institutions emboîtent le pas, avec des figures telles que Michael Lombardi à l’université de North Carolina et Jim Nagy à l’université de l’Oklahoma, assumant des rôles similaires.

General Manager et head coach : une nouvelle alliance stratégique

Jadis centré sur le head coach comme figure unique de pouvoir, le modèle traditionnel du College Football tend désormais vers une répartition plus professionnelle des responsabilités. L’émergence du rôle de General Manager (GM), autrefois réservé à la NFL, change en profondeur la gouvernance des programmes de football NCAA.

Cette évolution définit de nouvelles relations entre ce nouveau rôle de GM et celui de head coach, parfois en synergie parfaite, parfois dans une tension implicite.

Pourquoi le besoin de General Manager dans le College Football ?

Depuis l’avènement du NIL (Name, Image, Likeness), du portail de transfert et de la monétisation croissante du sport universitaire, la gestion d’un programme est devenue un exercice ultra-complexe. Le head coach ne peut plus tout faire. Il doit entraîner, recruter, gérer les égos, surveiller les performances, répondre aux médias…

Le GM devient alors un bras droit stratégique, chargé de tâches critiques comme :

  • la gestion de l’effectif,
  • la supervision des opérations de recrutement,
  • la coordination des contrats NIL,
  • et de plus en plus, la planification budgétaire et les relations institutionnelles.

Rôles complémentaires ou répartition de pouvoir ?

Cas n°1 : Le modèle harmonieux

Dans certaines universités, le binôme GM–head coach fonctionne sur la complémentarité :

  • Le coach est le cerveau football : il entraîne, définit le style de jeu, établit les priorités tactiques.
  • Le GM est le stratège organisationnel : il anticipe les besoins à moyen/long terme, gère les équilibres internes et libère le coach des tâches logistiques.

Exemple : Andrew Luck à Stanford

Depuis sa nomination en 2024 comme GM de Stanford, l’ancien quarterback vedette de Stanford et des Indianapolis Colts (NFL) collaborait étroitement avec l’entraîneur Troy Taylor jusqu’au licenciement de ce dernier, en mars 2025, à la suite de deux enquêtes indépendantes qui ont révélé des comportements inappropriés, notamment des actes d’intimidation envers des membres féminins du personnel sportif et des tentatives de représailles contre une responsable de la conformité de la NCAA.

C’est désormais avec Frank Reich qu’il a nommé au poste de head coach par intérim qu’Andrew Luck supervise non seulement le recrutement et la gestion de l’effectif, mais également les opérations commerciales telles que la collecte de fonds, les relations avec les anciens élèves et les partenariats, pendant que Reich se concentre sur le terrain.

Résultat ? Une gouvernance plus lisible et un environnement plus stable.

Crédit photo : California Athletics
Cas n°2 : Le modèle concurrentiel ou politique

Parfois, le GM est perçu comme un contre-pouvoir au head coach, surtout lorsque ce dernier est en difficulté. Le GM devient alors :

  • soit un gestionnaire imposé par la direction,
  • soit un possible successeur, ce qui peut engendrer méfiance et rivalité.

Exemple : Ron Rivera à Cal

Ron Rivera, ancien head coach des Carolina Panthers (NFL) et des Washington Commanders (NFL), a été nommé GM du programme de football de Cal en mars 2025. Ancien étudiant de l’université, il apporte une vaste expérience de la NFL pour revitaliser un programme moribond depuis deux décennies.  Son rôle englobe la génération de revenus, la collecte de fonds et la supervision des opérations footballistiques. Rivera travaille en étroite collaboration avec l’actuel head coach Justin Wilcox, tout en rapportant directement au chancelier Rich Lyons.

Mais Ron Rivera est aussi un ancien coach NFL très respecté… et nommé au-dessus de HC Justin Wilcox, qui reste l’entraîneur principal. Les deux hommes affirment collaborer, mais des tensions sont perceptibles autour des choix de recrutement et du rôle exact de Rivera dans les décisions footballistiques.

Des profils de plus en plus spécialisés

Les GMs universitaires ne sont pas que d’anciens entraîneurs : ce sont désormais souvent des profils hybrides, avec :

  • une expérience en ressources humaines ou en gestion sportive,
  • une connaissance approfondie du marché des contrats NIL et des dynamiques financières,
  • et parfois, une expérience dans le scouting NFL.

Leur montée en puissance s’explique aussi par les attentes croissantes des présidents d’université et des directeurs athlétiques, qui veulent des résultats et de la rigueur managériale, pas seulement des exploits tactiques du coaching staff.

Vers un modèle généralisé dans les Power 5 ?

Les conférences majeures (SEC, Big Ten, ACC, Big 12, Pac-12) évoluent rapidement vers ce modèle bicéphale. Certaines universités comme Ohio State, Texas ou USC n’ont pas encore officialisé des GMs à plein temps, mais utilisent déjà des « directeurs exécutifs des opérations footballistiques » qui remplissent un rôle équivalent.

Dans trois à cinq ans, le rôle de GM pourrait devenir aussi central que celui de head coach, et la réussite d’un programme dépendra de leur collaboration — ou de leur séparation claire des pouvoirs.

La relation entre general manager et head coach est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du college football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL. Et comme dans toute organisation complexe, la clé du succès réside dans l’équilibre entre autorité tactique et vision managériale.

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La NCAA modifie ses règles pour empêcher les simulations de blessure

Le NCAA Playing Rules Oversight Panel a donné son approbation finale à une règle visant à dissuader les joueurs de football de simuler des blessures pour arrêter le chronomètre (la « Lane Kiffin Rule »).

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Crédit photo : Nathan Mailhes, Tiger Rag

Simuler une blessure, parfois à la demande du coaching staff, était devenu une tactique utilisée par les défenses pour ralentir les attaques en tempo rapide, ou pour éviter une pénalité de retard de jeu ou encore de gagner un temps mort supplémentaire.

Depuis plusieurs mois, la NCAA a annoncé son intention de remédier à cette situation anti-sportive. Ainsi, dès la saison 2025-26 :

  • Si le personnel médical entre sur le terrain après que le ballon a été replacé pour l’action suivante, l’équipe du joueur blessé perdra un temps mort.
  • Si l’équipe n’a plus de temps morts, elle sera pénalisée de 5 yards pour retard de jeu.

Il faut également rappeler que depuis 2021, la NCAA autorise les conférences ou écoles à demander une analyse vidéo après le match pour vérifier les blessures douteuses. Si une simulation est confirmée, la conférence concernée peut engager des mesures disciplinaires.

Ci-dessous, retrouvez la liste des autres réglements modifiés par la NCAA pour la saison 2025-26 annoncée le jeudi 17 avril 2025 :

Infraction avec 12 joueurs en fin de mi-temps

Après le temps mort dès 2 minutes de la fin d’une mi-temps :

  • Si la défense a 12 joueurs ou plus sur le terrain et que tous participent à l’action : pénalité de 5 yards.
  • L’attaque pourra aussi demander de revenir au temps initial de l’action.
  • Si le 12ème joueur tente de sortir du terrain et n’influence pas le jeu, la pénalité sera de 5 yards seulement, sans remise à zéro de l’horloge.
Formations sur kicks et punts

Aucun joueur offensif ne peut se placer directement dans l’axe du snap ou dans l’alignement du snapper pour qu’une formation soit considérée comme un botté de dégagement (scrimmage kick).

Si la formation ne respecte pas cela, il faut 5 joueurs numérotés de 50 à 79 sur la ligne.

Si le snapper est à l’extrémité de la ligne, il perd la protection accordée aux bottés, et un défenseur pourra se positionner face à lui.

Signal sur retour de kickoff

Si un joueur de l’équipe de retour fait un signal en « T » avec les bras pendant le botté, le jeu est immédiatement arrêté : l’équipe renonce à retourner le ballon.

Temps morts en prolongation

À partir de la 3ème prolongation, chaque équipe n’aura qu’un seul temps mort pour le reste du match (au lieu d’un temps mort par prolongation auparavant).

Rappelons que dès la 3ème prolongation, les deux équipes alternent des tentatives à 2 points pour départager le match.

Changements dans les annonces de review vidéo

L’arbitre n’utilisera plus les termes « confirmé » ou « la décision tient ».

Afin de s’aligner avec les termes utilisés dans les médias et par le grand public, les deux seules expressions utilisées seront : « maintenue » (upheld) ou « renversée » (overturned).

Imitation des signaux offensifs interdite

Aucun défenseur ne peut imiter les signaux vocaux de l’attaque.

Les termes « move » et « stem » sont réservés à la défense et ne peuvent pas être utilisés par l’attaque.

Communication coach-joueur

La communication audio entre entraîneur et joueur (introduite l’an dernier en Football Bowl Subdivision – FBS) est désormais autorisée en Football Championship Subdivision – FCS.

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Lee Corso va prendre sa retraite après 38 ans à ESPN

Lee Corso prendra sa retraite le 30 aout prochain après une dernière apparition dans l’émission College Gameday dont il a été la figure emblématique pendant 38 ans.

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Crédit photo : ESPN

Le légendaire analyste et ancien head coach Lee Corso prendra sa retraite de l’émission phare d’avant-match, College GameDay, après une dernière participation prévue le 30 août prochain à l’occasion de la week 1 de la saison 2025

Figure emblématique de l’émission d’ESPN, Lee Corso a accompagné les fans de College Football depuis sa création en 1987.

« Ma famille et moi resterons à jamais redevables d’avoir eu la chance de faire partie d’ESPN et de College GameDay pendant près de 40 ans », a déclaré Lee Corso dans un communiqué. « Je pars à la retraite avec un trésor d’amitiés, de souvenirs chaleureux et d’expériences parfois insolites. »

« ESPN a été extrêmement généreux avec moi, surtout ces dernières années. Ils m’ont soutenu et accompagné, tout comme mes collègues aux débuts de GameDay. Un merci tout particulier à Kirk Herbstreit pour son amitié et ses encouragements. Et je n’oublie pas les fans… ce fut une vraie bénédiction de partager cela avec eux. »

Lee Corso, qui fêtera ses 90 ans le 7 août, est célèbre pour ses répliques pleines d’esprit et surtout pour donner son pronostic du match principal de la semaine en arborant le casque ou la tête de la mascotte de son équipe favorite. Sur un total de 430 pronostics partagés en fin d’émission, il affiche un bilan de 286 victoires pour 144 défaites, en ayant porté au fil des ans toutes sortes de costumes, casques et accessoires emblématiques depuis son premier headgear en 1996.

En 2009, Lee Corso a subi un AVC qui l’a temporairement privé de la parole avant de faire son retour à l’antenne un peu plus tard la même année. Ces dernières saisons, ses déplacements ont également été fortement réduits en raison de son état de santé fragile.

« Coach Corso a eu une carrière légendaire dans les médias, et nous avons tous eu la chance d’en être témoins. Il m’a tellement appris au fil des années, et il a été comme un second père pour moi », a déclaré Kirk Herbstreit, co-présentateur de College GameDay, qui travaille avec Lee Corso depuis 29 ans. « C’était un immense honneur d’avoir la meilleure place possible pour le voir mettre ce casque de mascotte chaque semaine. »

Avant de rejoindre ESPN, Corso a été head coach au niveau universitaire et professionnel pendant 28 ans. Il est passé par Indiana, Louisville, Northern Illinois, ainsi que par la USFL, après avoir été un défenseur vedette à Florida State.

L’histoire derrière la tradition emblématique du headgear de Lee Corso

Merci pour tout, Coach.

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L’accord House vs NCAA toujours suspendu

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Crédit photo : Getty Images

Une juge fédérale en Californie a entendu lundi les objections lors d’une audience consacrée à l’approbation finale de l’accord de 2,8 milliards de dollars visant à régler trois recours collectifs pour atteinte au droit de la concurrence contre la NCAA et cinq grandes conférences universitaires. Si l’accord est approuvé, il permettrait aux universités de commencer à rémunérer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été rendue.

En effet, la juge du U.S. District, Claudia Wilken, a refusé de prononcer un jugement dans cette affaire après cette audience qui s’est terminée un peu plus d’une heure avant le coup d’envoi de la finale du Final Four de basket universitaire, à San Antonio. La juge Wilken a soulevé plusieurs questions liées aux objections tout en exprimant un certain optimisme quant à une approbation éventuelle si ces points peuvent être résolus.

« Je pense que c’est un bon accord », a-t-elle déclaré. « Je pense que cela mérite d’être poursuivi, et que certaines choses pourraient être améliorées si les parties font les efforts nécessaire . »

Les avocats représentant les deux parties de l’accord — d’un côté les représentants du record collectif, de l’autre la NCAA et les conférences concernées — ont accepté d’examiner les directives de la juge Wilken et de répondre au tribunal dans un délai d’une semaine. Les opposants auront un jour supplémentaire pour formuler leur réponse.

« Je veux vraiment insister ici sur le fait que ce fut un long chemin pour en arriver là. Il a fallu que de nombreuses universités approuvent l’accord », a déclaré l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, s’adressant à la juge Wilken. « Je ne peux pas vous promettre que nous changerons quoi que ce soit, car nous pensons que ce que nous avons fait est approprié et suffisant, mais nous allons examiner vos remarques et revenir vers vous. »

Les conférences et les universités se préparent déjà à intégrer un système de partage des revenus, entre autres dispositions, dans lequel les universités pourraient distribuer environ 20,5 millions de dollars par an directement aux athlètes. Mais rien ne pourra commencer tant que le règlement n’aura pas été approuvé.

« Évidemment, nous sommes impatients d’avancer dans le processus, car si vous approuvez l’accord, alors les universités vont réellement commencer à agir », a déclaré Jeffrey Kessler, avocat des plaignants.

La question de la limitation des effectifs sur la table

La juge Wilken s’est concentrée sur trois questions principales concernant le règlement : la mise en place de nouvelles limites de taille des effectifs (« roster limits »), l’application du règlement aux futurs athlètes universitaires, et la régulation des paiements provenant d’entités tierces de type NIL, comme les collectifs financés par des mécènes.

Elle a longuement abordé la question des nouvelles limites d’effectif par sport, qui remplaceraient les plafonds actuels de bourses dans le cadre du règlement proposé. Chaque équipe pourrait attribuer des bourses, complètes ou partielles, à autant ou aussi peu d’athlètes qu’elle le souhaite, dans la limite du nombre autorisé de joueurs par effectif. Aucun sport ne verrait ses bourses réduites, mais ces plafonds menacent déjà, ou ont conduit, à l’éviction de certains athlètes dans des sports à faibles revenus.

Par exemple, en football américain, la limite serait fixée à 105 joueurs — supérieure au plafond actuel de 85 joueurs avec scholarships (« bourses d’étude ») — permettant ainsi aux universités de financer jusqu’à 20 bourses supplémentaires si elles le souhaitent (même si beaucoup ont indiqué vouloir rester autour de 85). Cependant, la plupart des programmes de football FBS opéraient auparavant avec 110 à 120 joueurs, les rôles non-boursiers étant comblés par des walk-ons (joueurs non-boursiers). Le règlement forcerait donc les équipes à réduire leur effectif pour respecter la limite de 105.

Même constat dans les sports à faibles revenus comme la natation, l’athlétisme ou le cross-country, où les places de walk-ons disparaîtraient. En outre, l’augmentation des charges financières liées au partage des revenus pourrait pousser les universités à redistribuer les fonds des bourses vers les sports générant des revenus.

La juge Wilken a suggéré de modifier le règlement pour que tout athlète actuellement dans un effectif conserve son statut jusqu’à la fin de son éligibilité universitaire (clause d’antériorité), et a demandé que cela soit abordé dans le rapport complémentaire des avocats.

Les avocats des deux parties ont assuré que chaque nouvelle génération d’athlètes universitaires recevrait un avis annuel pendant les dix ans de validité de l’accord et pourrait formuler des objections, comme cela a été fait lundi. La juge Wilken a tout de même demandé des exemples et précédents juridiques similaires.

Toujours pas d’accord concernant le droit à l’image et de représentation

L’audience de lundi a rappelé que la juge Wilken avait précedemment demandé aux parties de retravailler leur copie, notamment sur les restrictions proposées pour les paiements NIL versés par des entités tierces. Elle avait donné son approbation préliminaire après modifications, mais la question est revenue sur la table.

Elle a de nouveau questionné le mécanisme de régulation proposé pour les paiements NIL, en particulier ceux effectués par des collectifs. Le règlement stipule que tout paiement NIL provenant d’un tiers s’ajouterait au plafond du partage des revenus, mais qu’il devrait désormais passer par une plateforme de contrôle, qui évaluerait si le montant est conforme à la « juste valeur marchande », dès qu’il dépasse 600 $.

Quand la juge Wilken a demandé une justification concurrentielle à ces limitations, l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, a affirmé qu’elles permettraient de préserver l’équilibre compétitif et de renforcer la transparence dans le domaine du NIL.

« L’audience d’aujourd’hui marque une avancée importante dans la modernisation du sport universitaire », a déclaré Charlie Baker, président de la NCAA. « Si elle est approuvée, cette entente offrira aux étudiants-athlètes l’opportunité de percevoir près de 50 % des revenus des départements sportifs, dans un système durable et équitable pour les années à venir. »

Les conférences représentant la défense dans cette affaire — ACC, Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC — ont également réaffirmé leur soutien à l’accord.

« Nous fournirons toutes les informations demandées dans les délais impartis et restons concentrés sur l’approbation par la juge Wilken de cet accord, qui permettra la mise en œuvre de ces avancées majeures pour les étudiants-athlètes à travers le pays. »

Quelles sont les prochaines étapes ?

Il n’y a eu que 73 objections officielles sur un groupe de près de 400 000 anciens et actuels athlètes universitaires, un fait que la juge Wilken a souligné, laissant entrevoir une probable approbation. Une douzaine d’objections ont été présentées à l’audience, notamment par la gymnaste de LSU, Olivia Dunne, et le nageur d’Utah, Gannon Flynn.

Les sujets d’objection ont aussi abordé des points comme la Loi Title IX, la négociation collective, et l’exemption antitrust au Congrès — des questions que le règlement ne traite pas. Si le règlement est approuvé, il marquerait un changement monumental dans la gestion du sport universitaire, mais ne mettrait pas fin aux poursuites ni aux batailles juridiques.

Pour l’instant, l’accord et ses conséquences restent en suspens.

« Je vous invite tous à réfléchir à ce que vous avez entendu aujourd’hui, à mes commentaires, à en parler avec vos clients, entre vous, et à voir ce que vous pouvez faire concernant ces problèmes », a conclu la juge Wilken.

« Nous aurons un rapport d’ici une semaine, et à ce moment-là, nous déciderons de la suite. »

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