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[roadtrip] Trois Frenchies en Amérique (2/4)

Découvrez le Roadtrip de 3 « frenchies » partis en Amérique pour un voyage 100% football !

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Deuxième partie de notre roadtrip américain en compagnie d’Alexis, Matthieu et Benoit, trois passionnés lorrains partis vivre 10 jours de folie au pays de l’oncle Sam !

Au programme : football, football et encore football !

Tuzzz : Nous vous avions laissé la semaine dernière après une journée du samedi bien chargée avec deux matchs aux programmes (à Penn State et Bucknell (FCS)). Pas trop fatiguant d’enchaîner route et matchs comme cela ?

A : L’avantage d’être trois, c’est que l’on a pu se relayer pendant les trajets. C’est vrai que c’est un peu fatiguant mais pendant un séjour comme ça, on y pense pas trop : l’envie et la passion sont plus forts !

M : En fait c’est surtout un rythme à prendre. J’avoue que le décalage horaire nous a beaucoup aidés les premiers jours. Et finalement, les routes américaines sont assez agréables à rouler.

Tuzzz : Le dimanche, pas de College Football au programme, forcément. Vous en avez profité pour visiter un peu ? Ou encore et toujours du football au menu ?

A : Pas de foot universitaire le dimanche, en effet, donc nous avons optés pour le professionnel ! Soit un match de NFL à Pittsburgh, où les Steelers recevaient les Buccaneers de Tampa Bay. Malheureusement, l’ambiance n’était pas terrible au Heinz Field, mais je m’y attendais car c’était déjà le cas lors de mon précédent match à Pittsburgh en 2012. C’est sans doute une des plus mauvaises ambiances dans un stade de football (NFL et College réunis), car le speaker doit toujours relancer le public pour encourager l’équipe locale. En plus de ça, les Steelers ont perdu contre une triste équipe de Tampa Bay en encaissant un touchdown à 7 secondes de la fin du match, dans un stade déjà vide depuis 10 minutes… Sacré changement après le public de Penn State !

M : C’est vrai que l’ambiance était vraiment différente. Les américains arrivent en tribune bien après le coup d’envoi et partent souvent bien avant le coup de sifflet final ! A Pittsburgh, le public n’était pas vraiment concentré sur le match, les gens ne mettait pas une grosse ambiance malgré la fameuse Terrible Towel. Et à la fin du match, le stade était aux ¾ vide… En fait, la tribune étudiante fait une énorme partie du boulot lors d’un match universitaire. Et puis les gens qui sont allés à l’université y restent très attachés, alors ils sont là pour faire du bruit et soutenir « leur » équipe.

nfl pittsburgh

Tuzzz : Et puis nous voilà déjà lundi matin. Quelle a été la suite du programme ?

A : Le lundi matin, nous avions rendez-vous à l’université d’Akron : avec Georgetown le premier jour, c’est sûrement là que nous avons reçu le meilleur accueil de tout notre séjour. Nous avons assistés à l’entraînement des Zips avec la  présence quasi permanente à nos côtés de Coach Terry Bowden (fils du légendaire Bobby Bowden, l’entraîneur comptant le plus de victoire en FBS). Une fois l’entraînement fini, Coach Bowden a eu la gentillesse de nous déléguer un membre de son équipe pour une visite guidée de plus de deux heures des installations des Zips ! Nous avons donc eu la chance de parcourir le stade, les loges, les vestiaires, le terrain d’entraînement couvert (qui est également utilisé par l’équipe NFL des Browns de Cleveland) et même le bureau du Head Coach : Terry Bowden lui-même nous l’a fait visiter et nous a présenté son trophée Paul « Bear » Bryant (coach de l’année en NCAA, obtenu en 1993 à Auburn) et montré de nombreuses photos avec son célèbre père ou encore son disciple Jimbo Fisher, l’actuel coach de Florida State et champion en titre. Inoubliable, tout simplement !

M : Franchement, le grand luxe. L’accompagnateur était super, il nous a vraiment tout montré ! Au niveau des joueurs, on sent déjà le professionnalisme. On a vraiment franchi un niveau par rapport à Georgetown, et puis coach Bowden qui vient discuter avec nous et nous faire visiter son bureau, Wahou ! On en a pris plein les yeux, et le tout sous un soleil de plomb, un vrai régal !

Alexis, Matthieu et Benoit avec Terry Bowden

 

Tuzzz : Wow, sacré début de semaine ! Et le lundi après-midi ? ,

A : Après cette superbe visite, nous avons filé à Mount Union (meilleure équipe de 3ème division universitaire), qui est très proche d’Akron et là, petite surprise. Contrairement aux équipes de 1ère et 2ème division NCAA, les physiques des joueurs sont très similaires à ceux que l’on voit en France, à une différence près : nous avons vu plus de 200 joueurs répartis sur 4 terrains qui vont passer 3 heures à s’entraîner ! Même dans les « grands » clubs français jouant en Elite, impossible d’assister à un spectacle pareil. C’était très instructif et d’ailleurs, le coach des punters (83 ans tout de même) est tombé sous le charme de Benoit et a passé une bonne partie de l’après-midi avec lui 😉

M : Une fois encore, vraiment très impressionnant. Les Purple Raiders ont quand même joué 16 des 18 dernières finales nationales de Division III, pour 10 titres ! 200 joueurs sur le terrain, une vingtaine de coachs et une intensité au taquet. Le fameux coach des punters, toujours chaud comme la braise malgré l’âge, nous a vraiment appris plein de choses, c’était super instructif. Et quand on se dit que Pierre Garçon est passé par chez eux, ça fait rêver.

L’entrainement à Mount Union (Division III)

 

Tuzzz : Donc après une journée de lundi très bien remplie, rebelote le mardi ! Le matin, émotion : visite d’un temple du football universitaire : THE Big House… Racontez-nous.

A : Oui, mardi matin nous avions programmé la visite de la Big House, le fameux Michigan Stadium des Wolverines de l’université d’Ann Arbor : plus grand stade du continent américain, une capacité de 109 901 spectateurs… Très très impressionnant ! Par contre, pas d’entrée VIP pour cette fois, nous avons du payer la visite. Mais c’était vraiment très sympa car nous étions seuls avec notre guide et petit bonus : il avait prévu un ballon et nous avons donc eu la chance de lancer quelques passes sur le terrain ! De quoi se prendre à rêver un peu !

Faire une passe à Big House. Checked.

 

M : Je ne regrette pas les 10 dollars de la visite : un prix dérisoire pour découvrir le complexe d’une université comme Michigan. Et puis ce stade… c’est de la folie ! Visite des loges, des vestiaires et puis la petite séance de passes pour finir, que du bonheur ! On sent réellement tout le poids de l’histoire du lieu pendant la visite, et la descente sur le terrain est vraiment magique.

La visite de Big House, le stade mythique des Wolverines de Michigan

 

Tuzzz : Ce qui nous fait les visites du 3ème et 4ème plus grands stades de la planète en l’espace de 3 jours, tout de même… Et après ça, re-football l’après-midi ?

A : Bien sûr ! On reste dans le Michigan avec une visite de l’université d’Eastern Michigan et nous assistons même à un entraînement des Eagles sur leur fameux terrain gris.

M : Oui, pas le temps de se reposer ! Encore un lieu sympa, mais c’est vrai que le terrain gris de Eastern Michigan est un peu curieux. Plein de joueurs, plein d’ateliers différents et une ambiance pour le moins… compétitive ! Bagarres, chambrages, joueurs qui envahissent le terrain durant les interceptions, c’était vraiment sympa !

L’entrainement à Eastern Michigan

 

Tuzzz : Là encore, c’est grâce à tes connaissances, Alexis, que vous avez pu assister à tout ça ?

A : Tout à fait. Le coach de l’équipe A qui connait le coach de l’équipe B. Tout est une question de relations 😉

Tuzzz : Nous arrivons le mercredi (déjà !), où vous a emmené la suite de ce périple à travers le Midwest ?

A : Changement d’état, nous passons du Michigan à l’Indiana et arrivons à l’université Purdue. L’ambiance est assez différente, on est plus proche du haut niveau : accréditation nécessaire, entraînement à huis clos, interdiction de filmer et même de faire des photos ! Mais le niveau des joueurs est particulièrement impressionnant, nous avons même eu droit à la présence de deux scouts NFL à nos côtés (Buccaneers et Packers), d’ailleurs extrêmement sympathiques et qui nous conseillerons sur la route à prendre pour la suite de notre périple.

A l’université Purdue, c’est accréditation obligatoire !

 

M : Purdue, c’était vraiment le top du top de notre voyage en matière de College Football. L’intensité était proche de la NFL et le timing millimétré ! On a pu discuter avec un coach super sympa et avons même eu la chance de pouvoir fouler la pelouse du stade couvert, qui est absolument gigantesque !

Retrouvez la suite des aventures d’Alexis, Matthieu et Benoit la semaine prochaine sur The Blue Pennant !

Et en bonus, l’entrée du Michigan Stadium :

go blue

Passionné de football depuis une quinzaine d'années, il est propriétaire des Packers de Green Bay (NFL) et a un petit faible pour les Golden Bears de Californie depuis son passage au Memorial Stadium en 2012. Suivant tout particulièrement la Pac 12 et la Big 10, il rejoint l'équipe de rédacteurs de The Blue Pennant à l'automne 2014.

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Eric Bieniemy arrive à UCLA comme coordinateur offensif

L’ancien coordinateur offensif des Washington Commanders et des Kansas City Chiefs rejoint le coaching staff de HC DeShaun Foster pour diriger l’attaque des Bruins de UCLA.

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Crédit photo : Jerome Miron-USA TODAY Sports

L’un des coachs assistants les plus convoités de ces dernières années dans la NFL quitte le monde du football américain professionnel pour celui des rangs universitaires : Eric Bieniemy a finalisé les derniers détails d’un contrat de deux ans qui lui permet de revenir dans sa Californie natale et dans un programme qu’il connait déjà.

Cet embauche est un coup de maître pour HC DeShaun Foster et les Bruins qui s’étaient donnés pour objectif de renforcer le coaching staff de l’équipe avec un homme d’expérience connaissant, si possible, le programme de UCLA.

Ancien lycéen dans la région de Los Angeles, Eric Bieniemy retrouve donc sa Californie natale. Il avait également débuté sa carrière de joueur professionnel avec une équipe californienne, les Chargers de San Diego.

Un retour dans la NCAA

Tout semblait pourtant indiqué que l’ancien coordinateur offensif des Commanders et des Chiefs resterait dans la NFL. Il ne s’en était d’ailleurs pas caché indiquant avoir rencontré plusieurs managers généraux à la recherche d’un head coach ou d’un coordinateur offensif. Finalement, il a pris la décision de faire un retour dans la NCAA qu’il avait quitté en 2012.

Running back des Buffaloes de Colorado de 1987 à 1990 avec lesquels il a été sacré champion NCAA lors de sa dernière saison, Eric Bieniemy a fait ses premiers pas dans le coaching avec son alma mater, en 2001, comme coach des RBs. Poste qu’il va ensuite occuper à UCLA de 2003 à 2005 avant de faire le saut dans la NFL (Minnesota Vikings).

En 2011, il sera de retour à Colorado dans le coaching staff de HC Jon Embree pour deux saisons avant d’accepter de rejoindre les Chiefs de Kansas City avec lesquels il a remporté deux Super Bowls.

Un coach assistant d’expérience au côté de DeShaun Foster

Eric Bieniemy apporte donc à UCLA ses 16 années d’expérience dans le monde du coaching afin d’épauler le nouvel head coach des Bruins, DeShaun Foster, dont ce sera la première expérience dans un tel rôle.

Avec deux titres NFL à son actif et cinq finales de conférence consécutives avec les Chiefs de 2018 à 2022, Eric Bieniemy pense être capable d’attirer un certain nombre de recrues intéressées de développer leurs aptitudes au contact d’un coach qui a fait ses preuves.

« Mon objectif est de contribuer à susciter un certain intérêt auprès des étudiants-athlètes potentiels qui envisageraient de jouer pour UCLA alors que nous nous préparons collectivement à rejoindre la conférence Big Ten. » – Eric Bieniemy, coordinateur offensif de UCLA.

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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA

Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

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Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.

En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.

Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.

La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.

Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.

Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.

Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.

Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.

Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».

C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.

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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes

Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

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Crédit photo : Joe Camporeale-USA TODAY Sports

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.

Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.

Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).

Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.

À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.

Crédit photo : The Ringer

Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12

En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).

En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…

Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause

Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.

Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.

Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.

Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.

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Partenariat Big Ten/SEC : vers la sécession entre le College Football et la NCAA ?

Les conférences Big Ten et SEC annoncent la création d’un « groupe consultatif » conjoint composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques pour réfléchir à l’avenir du sport universitaire.

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Crédit photo : WBRC

Est-ce le premier pas vers une sécession entre le College Football et la NCAA ?

Ils vous diront le contraire – pour le moment – mais Tony Petitti et Greg Sankey, les deux commissionnaires de la Big Ten et de la SEC respectivement, ont finalement formalisé ce qui était une relation d’intérêts communs existant depuis plusieurs mois entre les deux conférences majeures du College Football. La Big Ten et la SEC représentent 34 des 134 membres de la Division I-A soit 25% des membres. Certains l’appellent déjà le Power 2.

Alors que la NCAA est la cible de plus en plus de critiques, la Big Ten et la SEC ont donc conjointement annoncé la création d’un « groupe consultatif » composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques. Si cette nouvelle entité n’a aucune autorité légale, son objectif est clair : « jouer un rôle de leadership dans le développement de solutions viables pour un avenir durable du sport universitaire ».

Ce « groupe consultatif », dont le mode de fonctionnement reste encore vague, discutera des récentes décisions de justice, des litiges en cours, de propositions de gouvernance et des lois promulguées par différents États. Selon le communiqué conjoint, ce groupe « collaborera avec d’autres entités si nécessaire ». Cette déclaration se veut rassurante à l’égard des autres conférences mais qu’on ne se trompe pas, la Big Ten et la SEC ont bien l’intention d’imposer leurs décisions futures à ceux qui gravitent autour d’elles (ou ce qu’il en restera…).

Les membres de ce groupe consultatif devraient être nommés d’ici quelques semaines, même si la cadence de ses réunions n’a pas encore été déterminée. Ce groupe n’aura aucune autorité pour agir de manière indépendante et servira uniquement d’organe consultatif, ont indiqué Tony Petitti et Greg Sankey qui en feront évidemment partie.

Greg Sankey et Tony Petitti – Crédit photo : on3

Pour le moment, la Big Ten et la SEC ont souhaité confirmer leur attachement à la NCAA et à sa gouvernance mais elles ont également rappelé leurs « investissements substantielles » ne laissant aucun doute sur leur volonté de voir les choses changer dans un court délai.

Ce que reprochent principalement Tony Petitti et Greg Sankey à la NCAA : son manque de proactivité et ses réponses lentes et en décalage avec l’évolution actuelle du sport universitaire. Calendrier (saison régulière, recrutement, transferts, camp d’entrainement, etc…), format des playoffs, partage des revenus, statut de l’étudiant-athlète et leur mode de rémunération : tous ces sujets font actuellement débat et malgré l’ouverture affichée par le nouveau président de la NCAA, Charlie Baker, la haute autorité des sports universitaires semble toujours en mode réactif, sans avoir de vision claire pour l’avenir.

Or, la Big Ten et la SEC reconnaissent « l’urgence de faire face à des défis similaires dans ces circonstances ». En effet, les deux conférences sont les plus riches de la Division I-A (FBS) et doivent notamment gérer l’impact des contats NIL, qui encadrent le droit de représentation et le droit à l’image des étutiants-athlètes, de manière bien différente aux autres conférences.

Depuis plusieurs mois, Greg Sankey regrette que la NCAA impose des règles identiques à l’ensemble des universités alors que leur contexte est trop hétérogène les unes par rapport aux autres. En d’autres termes, il souhaite que les conférences les plus riches puissent prendre davantage de décisions pour elles-mêmes.

La création de ce « groupe consultatif » est très probablement la première étape de la prise d’indépendance du College Football avec la NCAA.

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