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[CFP National Championship 2019] La saison 2018 d’Alabama

Crédit photo : Jason Clark / Daily Mountain Eagle

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Avant la confrontation entre les deux monstres du College Football pour la quatrième année consécutive, et la troisième fois en finale, petit retour sur les saisons respectives des deux équipes. Après #2 Clemson, on poursuit avec #1 Alabama.

#1 Alabama Crimson Tide

Pour Alabama, la chiffre à retenir est peut-être le « 5 ». Comme le nombre de participations du Tide au College Football Playoff en autant d’éditions ? Oui. Et non. Aussi comme le pourcentage du temps pendant lequel Bama a été menée en 2018 : moins de 5% de leurs 840 minutes de matchs. Et si on retire Georgia du mix, les éléphants de Tuscaloosa n’ont été derrière au score que pendant soixante-dix secondes sur leurs treize autres matchs… A ce niveau, on peut parler de statistiques de mammouth…

La saison a débuté par une atomisation en règle de Louisville (51-14). QB Tua Tagovailoa (2 TD à la passe et 1 TD à la course dans ce match) a débuté la rencontre, reléguant QB Jalen Hurst (26 victoires et 1 titre national à la ceinture pour seulement 2 défaites à l’entame de la saison) au rang de remplaçant de luxe. C’est un peu laisser la Ferrari au garage parce que la Lamborghini a fini sa période de rodage… Cette démonstration de force sera quelque peu revue à la baisse une fois que le pays aura réalisé le niveau apathique de Louisville post Lamar Jackson (2-10 dont 0-8 en conférence ACC).

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Néanmoins, Alabama a commencé à faire jaser les médias avec son attaque jugée par beaucoup comme la meilleure de son histoire. Ce n’est pas Arkansas State (défaite 7-57) qui contestera l’éloge après une nouvelle démonstration de force du duo de quarterbacks du Tide (4 TD pour Tua dont 3 dans le premier quart temps et 2 TD pour Jalen dans deuxième quart temps). Et si la défense d’Alabama ne semble pas aussi solide que les années passées (Arkansas State a amassé 391 yards dans ce match), elle fait le toutefois boulot (un seul TD pour les Red Wolves).

On aurait pu facilement croire à un écran de fumée lorsque Ole Miss a marqué sur son tout premier jeu du match pour l’entrée en lice d’Alabama en conférence SEC. Écran de fumée, certes, mais plutôt pour les Rebels dont le groupe de receveurs, l’un des tous meilleurs du pays, ne réceptionnera que pour 58 yards sur les 59 minutes et 49 secondes restantes du match. Alabama est revenue au score en soixante-dix secondes avant d’envoyer l’artillerie lourde. Score final : 62-7.

Le match le plus accroché de toute la saison d’Alabama est peut-être, en tout cas au niveau du score, celui à College Station ou Texas A&M ne s’est incliné « que » de 22 points (45-23). Avant la finale de conférence SEC, c’est le score le plus serré du Tide. C’est dire la domination de Bama, illustrée à merveille par une nouvelle démonstration de Tua Tagovailoa (5 TD dont 1 à la course dans ce match) qui n’a pas pris un snap dans le quatrième quart temps pendant les 2/3 de la saison régulière.

Les matchs contre Louisiana-Lafayette (56-14) et à Arkansas (65-31) ont été deux autres promenades de santé pour le Crimson Tide. Et l’on a vu tout le fossé qui sépare le haut de tableau de la SEC des pauvres Razorbacks avec lesquels Tua Tagovailoa s’est amusé (334 yards et 4 TD en 10 passes) en deux quart temps et demi.

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Et si la venue de QB Drew Lock et de Missouri aurait pu constituer une menace pour la défense d’Alabama, le futur pro n’a réussi que 50% de ses passes pour 142 yards, 1 TD et 2 interceptions. Dans le même temps, Tua restait fidèle à lui-même (265 yards et 3 TD) et Alabama ressortait du match avec une nouvelle victoire facile (39-10).

Ce n’est évidemment pas Tennessee qui allait mettre à mal la machine Alabama. Le Tide est reparti de Knoxville avec un succès de plus (58-21) et une semaine de repos à l’horizon pour préparer le choc à LSU.

En fait de choc, le déplacement d’Alabama à Baton Rouge face à LSU sera l’occasion pour Tua Tagovailoa d’enfin prendre un snap dans le dernier quart temps mais surtout de montrer que la défense est aussi l’une des forces de l’équipe, ce qu’elle confirmera la semaine suivante contre Mississippi State. Dans les ceux cas (29-0 à LSU et 24-0 contre Mississippi State), le Tide a étouffé le jeu au sol de ses adversaires (12 yards pour les Tigers et 44 yards pour les Bulldogs), pourtant traditionnellement l’un de leurs points forts. Pas que leurs attaques aériennes (184 yards pour LSU et 125 yards pour MSU) aient fait des étincelles, cela dit.

Avec autant de puissance de feu, on pouvait s’attendre à ce que The Citadel soit une victime expiatoire de plus sur la route de Bama. On pouvait craindre la centaine de points, bien que Nick Saban ait probablement opté pour un peu de clémence en fin de match. Il n’en fut rien et, même si le Tide en planta tout de même cinquante, la grosse surprise de ce match a été son score à la mi-temps : 10-10 ! Plus d’un fan d’Alabama a dû se gratter la tête à la pause en se demandant comment, au nom de Dieu, ce fut possible que The Citadel, THE CITADEL !!!, tienne en échec la 33ème équipe de NFL…Bon, Alabama a vite remis les choses à leur place en seconde mi-temps (et évité de peu d’être menée au score sur un FG raté des Bulldogs) et terminé la partie avec une confortable avance (50-17). Peut-être le Tide avait-il déjà la tête à l’Iron Bowl… ?

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Il ne fallait pourtant pas se faire tant de mouron pour le choc annuel d’avec le rival Auburn. Les Tigers ont maintenu le suspense une mi-temps avant d’exploser en seconde période. 52-21 au final et 5 TD à la passe de Tua Tagovailoa (record de l’école égalé) et 6 TD au total en ajoutant son TD à la course (record de l’école). Rien que cette performance lui aurait assuré une place au panthéon d’Alabama.

Et c’est ainsi que, forte de son record de 12-0, Alabama pouvait s’envoler vers Atlanta pour affronter Georgia, que beaucoup d’observateurs considéraient, à juste titre, comme son adversaire le plus coriace de la saison. Les fans des Dawgs doivent encore se demander comment Georgia a laissé échapper ce match qu’elle menait 28-21 à l’entame du dernier quart temps et dans lequel leur bourreau de l’année passée en finale nationale s’est montré sous un plutôt mauvais jour avec 40% de complétion seulement et deux interceptions au compteur. La réponse ? Une quatrième tentative pauvrement exécutée au milieu du terrain à trois minutes de la fin du temps réglementaire qui a mis Alabama dans un fauteuil et des pantoufles pour aller chercher une victoire inespérée grâce à l’ancien titulaire remplaçant le nouveau titulaire qui l’avait auparavant remplacé. Autrement dit, Jalen Hurts a sauvé la soirée pour le Tide avec un premier TD à la passe en mouvement puis un second à la course pour offrir le titre de la SEC à Alabama (35-28) et envoyer le Tide en playoff. Pas mal pour un joueur qui avait toutes les raisons de demander son transfert après avoir perdu le poste de QB #1 mais qui a choisi de rester fidèle à son université malgré tout.

Pour la cinquième fois sur cinq, Alabama s’est donc qualifiée pour le playoff. Sur sa route en demi-finale, la meilleure attaque du College Football, mais aussi une de ses pires défenses. Les spectateurs de l’Orange Bowl ont à peine eu le temps de terminer leur premier seau de pop-corn qu’Alabama avait déjà vingt-huit points d’avance sur Oklahoma. Et même si les Sooners ont maintenu un semblant de suspense en dominant statistiquement la seconde moitié du match et en revenant par trois fois à onze points du Tide, Kyler Murray et Cie n’ont jamais été en mesure de vraiment inquiéter Bama qui s’est imposée avec une avance somme tout confortable (45-34) pour accéder à une nouvelle finale nationale, sa quatrième consécutive en cinq ans.

Membre de la Football Writers Association of America (FWAA), Blaise Collin est un passionné de football universitaire et de NFL, passé par l'Idaho et basé en Californie depuis 2018. Après avoir contribué au site elitefoot.com, il a rejoint la rédaction de 4th&Goal en 2013. Il partage désormais sa vision du football sur The Blue Pennant et sur footballamericain.com.

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Notre Dame et Ohio State qualifiés pour le National Championship

Deux programmes historiques du College Football se retrouveront face-à-face : Notre Dame-Ohio State sera donc l’affiche de la 1ère finale du College Football Playoff à 12 équipes.

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Crédit photo : Fox Sports

L’affiche du CFP National Championship est désormais connue : les Fighting Irish de #7 Notre Dame (14-1) et les Buckeyes de #8 Ohio State (13-2) seront opposés, lundi 20 janvier 2025, au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta (Géorgie).

Ce sera donc une bataille entre deux équipes non-championnes de conférence qui ont dû jouer un match de 1er tour lors de ces premiers playoffs à 12 équipes.

#7 Notre Dame (14-1) tentera de remporter son premier titre de champion national depuis l’ère Lou Holtz, en 1988 tandis que les Buckeyes de #8 Ohio State (13-2) viseront le 6ème titre de champion de leur Histoire et le premier depuis 2014, l’année inaugurale des playoffs à 4 équipes.

Après avoir battu successivement #10 Indiana sur le score de 27-17, puis les champions de la SEC, #2 Georgia, sur le score de 23-10, les Fighting Irish ont obtenu leur billet pour ce CFP National Championship au terme d’un Orange Bowl passionnant qui s’est joué sur un FG décisif de K Mitch Jeter à 7 secondes de la fin du match. Mené par la star montante du coaching, HC Marcus Freeman, #7 Notre Dame retournera donc en finale nationale pour la première fois depuis 2012. Les Fighting Irish avaient été lourdement battu (42-14) à Miami par le Crimson Tide d’Alabama d’un certain Eddie Lacy.

De son côté, #8 Ohio State a conclu une magnifique parcours dans ces playoffs 2024 par un succès 28-14 contre #5 Texas dans un Cotton Bowl électrique marqué par un TD d’anthologie du leader défensif DE Jack Sawyer. Cette qualification en finale nationale est une douce revanche pour les Buckeyes de HC Ryan. Après avoir été battu, en novembre dernier, pour la 4ème fois consécutive par le rival Michigan, #8 Ohio State semblait avoir perdu toute chance dans cette saison 2024. Cette défaite a eu l’effet inverse : les Buckeyes ont retrouvé leur mojo terrassant #9 Tennessee (42-17), puis les numéros 1 du pays, #1 Oregon.

On se donne donc rendez-vous le 20 janvier 2025 à Atlanta (Géorgie) pour le CFP National Championship Game !

Le tableau complet des playoffs 2024-25

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National Championship

Les plus belles photos du National Championship entre Michigan et Washington

Retrouvez les plus belles photos du National Championship 2024 prises par notre photographe Marc-Grégor Campredon.

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Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au NRG Stadium de Houston pour suivre le National Championship entre #1 Michigan et #2 Washington au plus près de l’action.

Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon

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Michigan sacré champion national !

Les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 34-13 face aux Huskies de #2 Washington et remportent ainsi leur premier titre de champion national depuis 1997.

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

26 ans après son titre « partagé » avec les Nebraska Corhuskers, Michigan revient sur le toit du College Football, cette fois sans l’ombrage de qui que ce soit. Pour parvenir à leurs fins, les hommes de Jim Harbaugh ont su évidemment s’appuyer sur une force, le jeu au sol, avec un total de 304 yards et 4 touchdowns dans ce seul secteur de jeu. 

Dès la première série offensive, le ton est donné par le programme d’Ann Arbor. J.J. McCarthy (10/18, 10 yards) commence bien à faire avancer les chaînes, grâce à ses connexions avec Cornelius Johnson, mais l’accent reste mis par le backfield offensif. Sur une 2e tentative et 14, Donovan Edwards (104 yards, 2 TD) trouve une brèche sur l’aile gauche, qui lui permet de filer dans l’en-but, pour le premier touchdown de la rencontre. 

Option de luxe, Edwards remet ça sur la deuxième série des Wolverines. Pour répondre à un field goal de Grady Gross (7-3), le numéro 7 trouve cette fois un véritable boulevard sur l’aile droite, qui l’envoie là encore directement en terre promise. Le premier quart-temps n’est pas encore terminé, que les hommes de Jim Harbaugh ont déjà marqué les esprits, 14 à 3. 

Malmenés sur le run stop, les Huskies tentent tant bien que mal de se reprendre. S’ils abandonnent un nouveau gros gain à Blake Corum, de 59 yards, ils contraignent leur adversaire à taper un field goal dans la foulée, par l’intermédiaire de James Turner (17-3). L’escouade de William Inge et Chuck Morrell provoque ensuite un turnover on down sur une offensive des Wolverines qui avait atteint leur moitié de terrain. 

Une action qui aura le don de redonner un peu de momentum à une attaque qui en a cruellement manqué lors du premier acte. Au-delà du premier drive conclu au pied, Michael Penix Jr. (27/51, 255 yards, TD, 2 INT) peine à sévir comme à son habitude sur le jeu profond. L’intéressé a bien l’occasion de trouver Rome Odunze (87 yards) sur une 4e tentative et 7, dans le dos de la défense d’Ann Arbor, mais la passe suralimentée est incomplète. « MPJ » ne tombe pas deux fois dans le piège, et avec la perte de balle provoquée par sa défense, va trouver Jalen McMillan plein centre, dans l’en-but – et sur une 4e – pour totalement relancer une partie qui en avait besoin. 

Si près et si loin

17 à 10, c’est le score à la pause, et tout le NRG Stadium s’imagine un retour en force des hommes de Kalen DeBoer, d’autant que ces derniers ouvrent le bal offensivement au retour des vestiaires. L’espoir est de courte durée, car sur le premier jeu de la seconde période, Penix Jr. force une passe latérale que Will Johnson intercepte dans la moitié de terrain adverse. 

Une action symptomatique de l’étincelle qu’il aura manqué aux Huskies pour pouvoir vraiment recoller dans le deuxième acte. Après les coups de pieds respectifs de Grady Gross et James Turner (20-13), Washington peine à faire sauter le verrou défensif des Wolverines, notamment dans la verticalité. Il y aura bien cette réception longue distance de Rome Odunze, en début de dernier quart, mais aussitôt annulée par une saisie illicite du tackle Roger Rosengarten. 

A manquer cruellement de réalisme, les pensionnaires de Pac-12 s’exposent à un réveil des Caracajous. A moins de dix minutes du terme, Colston Loveland est trouvé plein centre par J.J. McCarthy et grille Dominique Hampton pour installer les Wolverines en territoire ennemi. L’occasion est trop belle pour refaire parler le jeu au sol pour Jim Harbaugh et sa bande.

Blake Corum (134 yards, 2 TD au sol) en profite pour aller chercher son premier touchdown personnel de la partie, après avoir cassé un plaquage sur l’aile droite (27-13). C’est encore le numéro 2 qui sera à la conclusion d’une série lancée dès la zone rouge, après une interception de Mike Sainristil sur une ultime 4e tentative des Huskies. 

La décision est faite pour les Wolverines, qui ajoutent leur nom au palmarès de la première division universitaire pour la douzième fois de leur histoire, à une unité du rival historique Notre Dame. Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir de Jim Harbaugh, mais l’ancien quarterback d’Ann Arbor aura bien réussi le pari qu’il s’était lancé en débarquant dans son programme de coeur au printemps 2015 …

Résumé en vidéo

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Media Day : l’interview d’Aymeric Koumba

Le français DE Aymeric Koumba nous accordé un entretien quelques heures avant le coup d’envoi du National Championship Game entre #1 Michigan et #2 Washington.

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Le français DE Aymeric Koumba nous accordé un entretien quelques heures avant le coup d’envoi du National Championship Game entre #1 Michigan et #2 Washington.

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