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[CFP National Championship 2019] Les clés du match

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Sur bien des points, l’Alabama Crimson Tide et les Clemson Tigers, qui s’affronteront en finale du College Football Playoff 2018 pour la troisième fois en quatre ans, sont très similaires.

Elles sont toutes les deux entrainées par des head coaches brillants, dirigées en attaque par des jeunes quarterbacks qui sont meilleurs passeurs que la majorité des QB NFL, soutenues par des jeux au sol efficaces et défendues par des lignes défensives dévastatrices. Elles possèdent également des équipes spéciales qui sont parmi les pires du pays. Personne n’est parfait mais ces deux équipes-là s’en approchent dangereusement, il n’y a qu’à constater le fossé qui les sépare du reste de la FBS.

En plus des deux finales précédemment jouées (1 victoire partout), Alabama et Clemson se sont également affrontées l’an dernier en demi-finale. C’est donc le quatrième acte qui nous sera proposé le 7 janvier au Levi’s Stadium de Santa Clara, antre des San Francisco 49ers. Et il y a fort à parier que le spectacle sera à nouveau au rendez-vous. La fatigue d’une majorité du public à l’égard de ces deux équipes et de cette confrontation devenue annuelle au plus haut niveau du College Football ne devrait pourtant pas être : le College Football a travaillé depuis des années à couronner la meilleure équipe universitaire, d’abord avec le système BCS, puis en introduisant un facteur humain plus prépondérant avec ce playoff et son comité de sélection, et Alabama et Clemson sont clairement les deux meilleures équipes de cette saison de College Football et des saisons passées. Et, n’en déplaisent à certains, elles se retrouveront probablement en finale l’an prochain compte tenu de la jeunesse de leurs effectifs respectifs.

En route donc pour Alabama-Clemson Round 4 ! La belle après la victoire d’Alabama en janvier 2016 (CFP 2015) et celle de Clemson en janvier 2017. Fait intéressant, le plus mal classé des deux a toujours remporté le match : #2 Alabama 45-40 #1 Clemson (2016), #2 Clemson 35-31 #1 Alabama (2017), #4 Alabama 24-6 #1 Clemson (2018). La tendance se poursuivra-t-elle ? Rien n’est moins sûr si l’on se penche attentivement sur les clés du match.

Quelques chiffres pour commencer

Statistiques Alabama Clemson
Adversaires Tide Tigers Adversaires
Points par match 16.2 47.5 44.0 13.4
Jeu au sol
yards/match
109.2 202.9 256.8 90.8
Jeu au sol
yards/course
3.4 5.3 6.9 2.4
Jeu aérien
yards/match
202.1 322.2 273.5 192.5
Jeu aérien
yards/passe
5.9 11.3 8.1 6.3
Conversion 3ème tentative 31.4% 53.7% 44.6% 27.8%
Conversion 4ème tentative 44.4% 50.0% 60.0% 33.3%
Taux de réussite (TD+FG
dans la zone rouge
71.4% 81.4% 86.7% 76.7%
Différence ballons gagnés/perdus
par match
0.8 0.2
Pénalités
Yard/match
54.9 51.4 53.6 47.1
Sack/match 1.1 3.4 3.8 1.2
Efficacité des équipes spéciales
Rang national (sur 130)
77ème 125ème
Field Goal
Pourcentage de réussite
72.2 60.0
Punt
Yard/match
34.0 36.6

Alabama possède la meilleure attaque du pays et Clemson la meilleure défense. Mais le Tide est deuxième en défense et les Tigers sont quatrième en attaque, ce qui ne constitue pas des écarts significatifs.

En apparence, Alabama semble dominer dans le jeu aérien et Clemson dans le jeu au sol. Les 2.4 yards par course accordés par les Tigers à leurs adversaires sont la troisième meilleure performance défensive contre la course de ces dix dernières années derrière Alabama en 2016 (2.0 ypc) et Texas en 2009 (2.2 ypc). Le Crimson Tide n’a pas grand-chose à envier à Clemson dans ce secteur mais peut, en revanche, faire valoir son différentiel attaque-défense bien supérieur à la passe (11.3 – 5.9 = 6.4 contre 8.1 – 6.3 = 1.8).

Le taux de conversion en troisième tentative de Clemson n’est pas brillant, encore faut-il pouvoir forcer les Tigers à jouer des troisièmes tentatives. Clemson manque surtout d’efficacité sur les situations de gains courts.

Autre enseignement de ce tableau de statistiques, Clemson est une machine à sack (numéro 1 dans le pays) mais Alabama n’est pas loin derrière.

Les deux équipes ont des faiblesses notoires du coté de leurs équipes spéciales. Dans un match serré où elles devront punter plus qu’à leur habitude, la bataille de position sur le terrain sera cruciale et les coups de pieds pourraient s’avérer déterminants.

L’approche physique et mentale

Une des composantes importantes de ce match sera la fraicheur physique et mentale des deux équipes. Ce quinzième match mettra un terme à une longue saison, la plus longue jouée par tous les joueurs de première année, on pense notamment à Trevor Lawrence (239/366, 2933 yards, 27 TD, 4 INT / 54 courses, 157 yards, 1 TD). La gestion des petits bobos est également essentielle, comme la cheville de Tua Tagovailoa (223/331, 3671 yards, 41 TD, 4 INT / 53 courses, 199 yards, 5 TD).

Facteur supplémentaire qu’il faudra bien gérer : les trois heures de décalage horaire entre la Californie et la côte Est qui peut dérégler les organismes et perturber le sommeil. Les deux équipes n’ont que peu l’habitude de voyager pour jouer sur la côte Ouest.

Le meilleur QB gagnera-t-il le match ?

Il faudrait déjà déterminer lequel de Tua Tagovailoa ou de Trevor Lawrence est le meilleur quarterback. Et l’on se gardera bien de répondre directement à cette question.

Le QB d’Alabama est plus expérimenté à ce niveau de la compétition, ayant déjà (brillamment) joué (et gagné) une finale l’an passé. Trevor Lawrence est le petit nouveau à ce stade mais il n’a toujours pas montré de signe de faiblesse sous les spotlights.

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Sans l’avouer publiquement, Dabo Swinney a préparé Trevor Lawrence pour ce match. Pas pour gagner contre South Carolina ou Notre Dame mais pour battre Alabama. Conscient que le jeu de passe est sans doute ce qui a couté le titre 2017 aux Tigers, le HC de Clemson a ajouté à son armada offensive l’arme ultime destinée à faire tomber le roi Alabama. Le jeune QB de Clemson est un joueur générationnel, déjà comparé à Andrew Luck ou Peyton Manning, talentueux, mature, doté d’un bras solide, calme dans la poche, capable de lire une défense et d’identifier les blitz. Son seul défaut est peut-être sa baisse de productivité lorsqu’il n’est mis sous pression que par les quatre hommes de ligne défensive, ce qui laisse plus de défenseurs pour couvrir les receveurs. Dans ces situations, son pourcentage de complétion est l’un des plus mauvais de FBS et Alabama est la meilleure équipe pour mettre de la pression défensive sans blitzer. L’une des clés de ce match sera donc la capacité d’Alabama à déguiser son schéma défensif, montrer un blitz pré-snap pour décrocher en couverture de passe en envoyant un rush traditionnel à quatre joueurs. En revanche, si le Tide laisse trop de temps à Trevor Lawrence pour lancer, la soirée pourrait être longue pour son secondaire.

De l’autre côté, il y a Tua Tagovailoa, l’homme le plus populaire de l’état d’Alabama hormis dans cette petite enclave nommée Auburn. Le QB de Bama est un phénomène athlétique, précis dans ses passes, notamment lorsqu’il est en mouvement, doté d’une mécanique impeccable et qui est maitre dans l’art de ne donner aucun indice sur le jeu à venir lorsque Bama sort son arsenal de « run-pass option ». Grâce à ses jambes il peut étendre la durée d’un jeu jusqu’à trouver un receveur ouvert ou glaner lui-même les yards à la course, même si ce n’est pas la composante principale de son jeu.

Les deux quarterbacks sont essentiellement des purs passeurs mais ne se dérobent pas quand il s’agit de courir. C’est comme ça que Trevor Lawrence s’est blessé contre Syracuse. Clemson préfèrerait donc sans doute ne pas avoir à mettre son QB dans cette situation mais il faudra aussi compter sur ses jambes dans ce match car il n’hésitera pas à les utiliser si besoin est.

Avec quatre interceptions chacun au cours de la saison, les deux quarterbacks sont plutôt prudents avec le ballon. Les deux équipes ne perdant pas beaucoup de ballons, il est peu probable que l’on voit beaucoup d’interceptions dans cette finale. Ce qui peut vouloir dire que la première équipe à perdre le ballon pourrait le payer cher au final.

Au final, la clé réside essentiellement dans lequel des deux QB sera capable de mieux résister à la pression défensive et délivrer des passes dans des fenêtres de tir réduites.

Ligne défensive : avantage Clemson

Si Clemson a un avantage sur Alabama, et c’est peut-être le seul, c’est au niveau de la ligne défensive. DE Clelin Ferrell, DT Christian Wilkins et DE Austin Bryant ont tous choisi de faire l’impasse sur la Draft NFL pour rester à Clemson. Un seul objectif en tête : battre Alabama et remporter le titre national.

Cette ligne défensive est l’une des meilleures que le College Football ait vu depuis longtemps. Et cela tombe à pic pour Clemson puisque ce match pourrait se gagner dans les tranchées, notamment sur les courses intérieures. Les Tigers n’ont eu aucun mal à défendre contre la course dans leur demi-finale contre Notre Dame (88 yards accordés au sol) au Cotton Bowl et ce malgré la suspension de DT Dexter Lawrence. Mais il pourrait faire cruellement défaut contre le jeu au sol d’Alabama qui est, comme presque tous les ans, d’une autre dimension.

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Alabama peut aussi se vanter d’avoir l’une des meilleures lignes défensives du pays. Elle l’a montré à l’Orange Bowl contre Oklahoma. L’an passé, la ligne offensive de Clemson n’avait pas trouvé la solution contre les DL de Bama et les Tigers avaient été sévèrement battus. Ce ne sera à nouveau pas une partie de plaisir, notamment quand il faut deux joueurs offensifs pour bloquer DT Quinnen Williams. Ce qui laisse plus de liberté à DE Isaiah Buggs et DE Raekwon Davis pour aller titiller le quarterback adverse. La solution pour Clemson sera peut-être de jouer avec du tempo pour fatiguer la défense d’Alabama. Tout aussi talentueuse qu’il soit, le groupe de joueurs de ligne défensive manque un peu de profondeur de banc, ce qui pourrait tourner à l’avantage des Tigers s’ils forcent Bama à jouer avec des remplaçants un brin moins talentueux.

Comme le montre le tableau de statistiques, les deux unités sont très performantes à stopper la course et à atteindre le quarterback. Clemson a légèrement plus de talent pur mais la ligne offensive d’Alabama est légèrement meilleure que celle des Tigers. Ce qui nous ramène à la capacité des deux quarterbacks à gérer la pression des lignes défensives adverses pour trouver leurs receveurs et à celle des lignes offensives d’ouvrir des trous pour le jeu au sol. Ce qui nous amène à…

« Skill players » : Alabama un cran au-dessus

Clemson possède avec RB Travis Etienne (190 courses, 1572 yards, 22 TD / 11 réceptions, 73 yards, 1 TD) l’un des tous meilleurs coureurs du College Football. Le joueur de deuxième année a été instrumental tout au long de la saison pour Clemson, permettant aux Tigers de se sortir de situations parfois mal embarquées. Néanmoins, un gouffre le sépare statistiquement des autres options au sol de Clemson, RB Tavien Feaster (75 courses, 429 yards, 6 TD), RB Adam Choice (70 courses, 536 yards, 7 TD) ou RB Lyn-J Dixon (62 courses, 547 yards, 5 TD).

Alabama n’a pas ce genre de problème avec un groupe beaucoup plus homogène composé de RB Damien Harris (139 courses, 819 yards, 9 TD), RB Josh Jacobs (109 courses, 593 yards, 11 TD) et RB Najee Harris (108 courses, 724 yards, 4 TD).

Malgré plus de 200 yards au sol contre Notre Dame, le jeu de course de Clemson n’a pas été aussi percutant qu’à son habitude et Alabama présente un tout autre challenge que le Fighting Irish. Compte tenu que personne ne parvient vraiment à courir contre les Tigers, si la versatilité du Tide lui permet d’engranger les yards au sol, le match pourrait être rapidement plié. Et Alabama a prouvé par le passé qu’il y a toujours un coureur sur son banc qui peut apporter une solution quand les titulaires peinent. Pour Clemson, en revanche, si le jeu au sol n’est pas productif, il faudra mettre le match dans les mains de son jeune et (relativement) inexpérimenté QB. Une situation pas désespérée mais loin d’être idéale.
La spécificité des deux équipes cette année est qu’elles peuvent très bien gagner des matchs sans leurs jeux au sol grâce à leurs corps de talentueux receveurs. Là encore, l’avantage du talent va à Alabama avec notamment WR Jerry Jeudy (63 réceptions, 1176 yards, 13 TD), WR Henry Ruggs III (45 réceptions, 738 yards, 11 TD) WR Jaylen Waddle (43 réceptions, 823 yards, 7 TD) ou encore WR Irv Smith (40 réceptions, 667 yards, 7 TD). Et on peut ajouter WR Devonta Smith (36 réceptions, 628 yards, 6 TD) qui a rendu la meilleure fiche statistique du lot en demi-finale contre Oklahoma.

De leur côté, les Tigers peuvent compter sur des receveurs très physique avec Tee Higgins (56 réceptions, 855 yards, 11 TD) et Justyn Ross (40 réceptions, 847 yards, 8 TD) et le joueur de quinzième année Hunter Renfrow (47 réceptions, 534 yards, 1 TD). Les deux premiers ont puni Notre Dame en demi-finale. Le dernier était le héros de la finale de 2016, offrant la victoire et le titre national à Clemson.

Les receveurs des deux équipes seront opposés à des secondaires qui n’ont pas fait preuve d’une solidité à toute épreuve. Alabama a perdu cinq de ses six defensive backs de l’an dernier (seul Trevon Diggs était de retour cette année). Oklahoma l’avait bien compris en mettant Patrick Surtain II en grande difficulté à l’Orange Bowl et il y a fort à parier que le jeune joueur sera testé par l’escouade aérienne de Clemson. Les Tigers ont aussi souffert par moment cette saison lâchant plus de 300 yards à quatre reprises et plus de 500 yards par deux fois.

Dans les deux cas, le problème est identique : le secondaire est toujours laissé à lui-même lorsque la défense envoie des blitz. D’où l’importance pour l’une comme l’autre des deux équipes de pouvoir mettre de la pression sur la ligne offensive sans dépeupler le « back 7 ». Les deux équipes sont certaines de concéder des gros jeux à la passe. Et l’on sait que c’est une statistique, comme les pertes de balles, qui détermine souvent l’issue des matchs.

En guise de conclusion…

Les deux équipes ont des quarterbacks talenteux qui se feront un plaisir de découper la défense adverse si le temps leur en est laissé. Comme toujours, établir le jeu au sol, notamment à l’intérieur entre les tackles, permettra d’enlever un peu de pression sur le jeu aérien et les play-actions pourraient être dévastatrices contre les secondaires un peu fragiles des deux équipes. A ce petit jeu, Alabama a un petit avantage grâce à son groupe de coureurs plus complet.

Clemson possède la meilleure ligne défensive mais sa ligne offensive pourrait davantage souffrir contre la ligne défensive du Tide. Si les deux QBs ont un peu de temps pour lancer, il y aura de gros gains dans les airs, les receveurs de chaque équipe étant clairement supérieurs à leurs adversaires directs. Les receveurs d’Alabama sont plus talentueux mais ceux de Clemson devraient avoir moins de difficultés contre les DBs du Tide.

Le match ne se jouera pas à grand-chose. Toutes choses égales, et si les points forts de deux équipes se neutralisent, les équipes spéciales pourraient décider du sort de cette rencontre. Alabama a un maigre avantage dans ce secteur.

Membre de la Football Writers Association of America (FWAA), Blaise Collin est un passionné de football universitaire et de NFL, passé par l'Idaho et basé en Californie depuis 2018. Après avoir contribué au site elitefoot.com, il a rejoint la rédaction de 4th&Goal en 2013. Il partage désormais sa vision du football sur The Blue Pennant et sur footballamericain.com.

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National Championship

Ohio State, champion national !

Les Buckeyes ont dominé #7 Notre Dame lors du National Championship (34-23) et se sont octroyés le 9ème titre de leur histoire, dans le sillage d’un insolent duo QB Will Howard – RB Quinshon Judkins.

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Tout simplement trop forts. Favori des bookmakers à l’orée de cette finale bouclant pour la première fois une campagne de phase finale à douze équipes, #8 Ohio State n’a pas fait dans la dentelle au moment de se défaire de vaillants Fighting Irish en 2024.

La première série du match est d’ailleurs l’oeuvre des coéquipiers de QB Riley Leonard, et a un court instant semé le doute dans l’esprit des observateurs. Un modèle de contrôle de l’horloge, avec une possession de plus de 10 minutes, de 18 jeux et de 75 yards, que conclut lui-même le quarterback de South Bend à la course (0-7).

Mais si les joueurs de HC Marcus Freeman ont bien révisé leurs gammes au démarrage, les choses vont rapidement se déliter. Il faut dire qu’en face, #8 Ohio State n’en est plus aux gammes, et récite une partition presque sans faute face à une défense pourtant réputée pour son intensité.

Symbole de cette attaque aux allures de rouleau-compresseur : QB Will Howard, qui va compléter ses 13 premières passes de la rencontre, faisant inexorablement avancer les chaînes et étant logiquement celui qui trouve un WR Jeremiah Smith étrangement seul sur une passe écran de 8 yards (7-7).

Une action aux allures de détonateur pour le programme de Columbus (Ohio), qui ne va plus relâcher son étreinte par la suite. Comme prévu, la ligne défensive se met en évidence, à l’image de DE JT Tuimoloau pour provoquer des pénalités et précipiter les décisions de QB Riley Leonard. Résultat : deux punts offrant l’occasion rêvée aux Buckeyes de prendre les commandes.

RB Quinshon Judkins (#1), Ohio State – Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Le Quinshon show !

Et non content de pouvoir compter sur un QB Will Howard précis, #8 Ohio State voit aussi un de ses poulains briller dans le backfield offensif. RB Quinshon Judkins (121 yards cumulés, 3 TD) entre en scène et marque un touchdown au sol de 9 yards sur son deuxième ballon touché. C’est également lui qui parvient à se faire oublier au fond de l’en-but, juste avant la pause, sur une échappée de QB Will Howard convertie en passe de touchdown de 6 yards (21-7).

Une action qui laisse des traces dans l’esprit des Fighting Irish, d’autant qu’elle intervient juste avant d’aller aux vestiaires. Et avant que les Buckeyes ne remettent la main sur le ballon pour l’entame de la deuxième période.

Il ne faut d’ailleurs que deux jeux à RB Quinshon Judkins pour refaire parler de lui et aller trouver une brèche plein centre pour un gain de 70 yards. Quelques séquences plus tard, c’est l’ancien d’Ole Miss qui va lui-même chercher un hat-trick sur une course d’un petit yard (28-7).

L’écart est fait pour des Buckeyes qui semblent clairement au-dessus en termes d’intensité et de défi physique sur les lignes. Comme si cela ne suffisait pas, Notre Dame se met à bégayer sur équipes spéciales. D’abord sur un fake punt avorté dans sa moitié de terrain, pour trois points « offerts » à Ohio State, sur un field goal de K Jayden Fielding, puis justement sur un field goal des Irish qui vient s’empaler sur le poteau gauche adverse.

Mais le football américain a comme souvent des vertus irrationnelles. Preuve en est avec ce sursaut d’orgueil des joueurs de HC Marcus Freeman, dès la fin du troisième quart. Deux touchdowns à la réception de WR Jaden Greathouse, chaque fois converti à deux points, qui ramènent la fac de l’Indiana à huit petites longueurs à à peine deux minutes du terme (31-23).

WR Jeremiah Smith, Ohio State – Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Jeremiah Smith, l’évidence

Jusque-là sereine, l’attaque de #8 Ohio State s’enlise dans un jeu conservateur, échaudée par le fumble de WR Emeka Egbuka en début de dernier quart-temps, recouvert par LB Kynngston Viliamu-Asa. Seul un éclair semble capable de les sortir d’une situation compromettante.

Un éclair qui, comme souvent, en 2024, se sera appelé WR Jeremiah Smith. Sur une 3e et 11, et sur une passe de 56 yards de QB Will Howard, le true freshman dépose CB Christian Gray et vient capter la balle le long de la ligne de touche, aux portes de l’en-but adverse. Face aux poteaux, à quelques secondes la fin, K Jayden Fielding envoie son programme au paradis, sur un coup de botte de 33 yards (34-23).

HC Ryan Day peut enfin souffler. Tant critiqué, même en interne, depuis sa nomination comme successeur d’Urban Meyer, le coach de 45 ans tient bel et bien son premier titre de champion national, quatre ans après la défaite d’Indianapolis face à Alabama. N’en déplaise à un certain Lou Holtz.

De son côté, #7 Notre Dame regrettera un manque criant d’expérience à ce niveau. Incapables de dominer durablement la bataille des tranchées, trop peu inspirés sur plaquages et sur équipes spéciales, un domaine qui leur souriait très souvent, les Fighting Irish rendent les armes comme en 2012, face à plus forts qu’eux. Un troisième revers de suite en trois ans face aux Buckeyes, un septième consécutif dans l’histoire de cette rivalité datant des années 30.

Match condensé en vidéo

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National Championship

Les plus belles photos du National Championship entre Notre Dame et Ohio State

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta pour suivre le National Championship entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State au plus près de l’action.

Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon

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La réception libératrice de WR Jeremiah Smith

Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

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Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

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National Championship

Notre Dame-Ohio State : la preview du National Championship 2025

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Michigan.

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Crédit photo : The Blue Pennant

#7 Notre Dame (14-1) vs #8 Ohio State (13-2)

National Championship
Atlanta, Géorgie
Mercedes-Benz Stadium
Lundi 20 janvier 2025
19h30 (heure Est, 01h30 en France)


L’affiche du National Championship Game de la saison 2024-25 est désormais connue : #7 Notre Dame et #8 Ohio State s’affronteront à Atlanta (Géorgie), le lundi 20 janvier à 19h30 (01h30 en France). Les Fighting Irish et les Buckeyes joueront pour le titre national après deux demi-finales palpitantes. #7 Notre Dame a battu #6 Penn State, 27-24, grâce à un field goal réussi à 7 secondes de la fin du match, tandis que #8 Ohio State a vaincu #5 Texas, 28-14, après que le pass rusher DE Jack Sawyer ait retourné un fumble sur 83 yards à moins de trois minutes du terme de la rencontre pour sceller la victoire des Buckeyes et décrocher une place en finale.

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale 2025 de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State, suivez le guide.

Le Podcast

 

Les coachs

Ce match présente également une intrigue intéressante du côté des entraîneurs. Le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, est originaire de l’Ohio et a joué comme linebacker avec les Buckeyes, de 2004 à 2008. La pression sur l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day, était immense depuis la défaite contre le rival Michigan à la fin du mois de novembre mais il a désormais l’occasion de remporter son premier titre de champion national et de rentrer dans la Légende du programme de Columbus aux côtés des Jim Tressel et Urban Mayer, les deux derniers head coachs des Buckeyes couronnés.

Marcus Freeman, Notre Dame

HC Marcus Freeman aura peut-être un pincement au coeur au moment du coup d’envoi du match de lundi soir. Originaire de l’Ohio, il a joué pendant quatre saisons, de 2004 à 2008, en tant que linebacker… à Ohio State avant de passer par les Chicago Bears, les Buffalo Bills et les Houston Texans lors de la saison NFL 2009. Il a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Buckeyes en tant que graduate assistant, en 2010, avant de devenir coordinateur défensif à Purdue (2013-16), puis à Cincinnati (2017-20) auprès du head coach de l’époque, Luke Fickell.

En 2021, il rejoint HC Brian Kelly pour diriger la défense des Fighting Irish. Il lui succédera l’année suivante suite au départ de Kelly à LSU. Son bilan en trois saisons : 33-9 et quatre victoires dans des bowls.

Ryan Day, Ohio State

Successeur du champion national 2014, Urban Meyer, à la tête des Buckeyes, HC Ryan Day a été promu de son poste de coordinateur de l’équipe, en décembre 2018. Son excellent bilan (69-10) depuis sa prise de pouvoir inclut un total de 49 victoires contre seulement 5 défaites en match de conférence Big Ten… mais la fan base de #8 Ohio State lui reprochera toujours son bilan de 1-4 face au rival Michigan, même en cas de victoire dans la nuit de lundi à mardi prochain.

À noter qu’en tant que joueur, HC Ryan Day a été quarterback de 1998 à 2001 sous les ordres de son actuel coordinateur offensif, Chip Kelly, à l’université du New Hampshire.

Crédit photo : Kyle Robertson, The Columbus Dispatch

Comment sont-ils arrivés là ?

Notre Dame Fighting Irish (14-1)

Le parcours de #7 Notre Dame vers Atlanta a connu un faux départ avec une défaite surprise, 16-14, contre Northern Illinois, le 7 septembre dernier. Les Fighting Irish de HC Marcus Freeman ont utilisé ce revers comme motivation pour le reste de la saison, enchaînant 13 victoires consécutives. Parmi celle-ci figurent des succès convaincants contre Louisville (31-24), Georgia Tech (31-13), Navy (51-14), Army (49-14) et USC (49-35) en saison régulière.

#7 Notre Dame a ensuite battu #11 Indiana, 27-17, au premier tour des playoffs, suivi d’une victoire acharnée, 23-10, contre #2 Georgia lors du Sugar Bowl. Lors de l’Orange Bowl face à #6 Penn State, les Fighting Irish ont été menés 10-0 avant de revenir grâce à une solide seconde mi-temps. Les Golden Domers ont notamment inscrit trois touchdowns dans les deux derniers quarts-temps et intercepté le quarterback de #7 Penn State, QB Drew Allar, à moins de 40 secondes de la fin, récupérant ainsi la possession du ballon pour se placer en excellente position pour réussir le field goal décisif. Grâce à cette remontée en seconde période, #7 Notre Dame est désormais à 60 minutes de son premier titre national depuis 1988.

Ohio State Buckeyes (13-2)

#8 Ohio State est entré dans les playoffs 2024-25 avec de nombreuses incertitudes. Une défaite surprise, 13-10 à domicile, contre Michigan en toute fin de saision régulière a causé beaucoup de frustration chez les fans des Buckeyes envers HC Ryan Day. La manière dont l’équipe réagirait restait un mystère.

C’est finalement une équipe totalement transformée qui est entrée dans le College Football Playoff. Humiliés par cette défaite contre les Wolverines, les Buckeyes ont semblés motivés comme jamais écrasant #9 Tennessee, 42-17, puis le numéro #1 du pays, Oregon sur le score de 41-21 avant de battre #5 Texas, 28-14, pour se hisser en finale nationale.

Ce parcours en playoffs a mieux reflété le véritable potentiel d’une équipe de #8 Ohio State qui faisait partie des favoris en aout dernier et qui a confirmé son statut tout au long de la saison régulière. Sur les dix victoires remportées par les Buckeyes en 2024, seulement deux (contre Nebraska et Penn State) se sont jouées par un TD ou moins d’écart. De plus, la défaite crêve-coeur face à #1 Oregon ne s’est jouée qu’à un point (32-31).

Source : NCAA

Les clés du match

La ligne offensive de Notre Dame face au front seven d’Ohio State

La puissance offensive de #8 Ohio State a crevé l’écrant tout au long de la saison mais la défense des Buckeyes du coordinateur Jim Knowles s’est montrée dominante depuis début septembre. Elle a limité les équipes adverses à 12.2 points par match concédant rarement des big plays et se montrant imperméables face au jeu au sol et contre à la passe. Cette escouade se classe ainsi 4ᵉ au niveau national pour le taux de réussite défensif contre la course et 20ᵉ contre la passe.

Lors des trois matchs de playoffs des Buckeyes, la défense de DC Jim Knowles n’a concédé que 52 points, et #5 Texas a été la seule équipe à dépasser les 300 yards en attaque. Sur l’ensemble de la saison, seul #1 Oregon (lors de leur première rencontre entre les deux équipes, en octobre) a dépassé les 400 yards offensifs face à cette défense redoutable.

Pour avoir une chance de créer la surprise, #7 Notre Dame devra trouver un moyen de courir efficacement face à une ligne défensive d’Ohio State qui concède moins de trois yards par course. Une seule équipe (Michigan) a réussi à accumuler plus de 155 yards au sol contre cette escouade. En plus de sa capacité à stopper le jeu au sol adverse, la défense des Buckeyes a dominé la ligne de scrimmage tout au long des playoffs en exerçant une forte pression sur les quarterbacks adverses. Mené par le MVP défensif du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer, #8 Ohio State a enregistré 51 sacks cette saison. Le défi d’une ligne offensive de #7 Notre Dame amoché par les blessures sera donc immense.

L’attaque aérienne des Buckeyes face à la défense des Fighting Irish

Cette confrontation entre les deux forces principales des deux équipes sera assurément déterminante pour l’issue du National Championship.

L’escouade défensive exceptionnelle de #7 Notre Dame peut-elle trouver un moyen de ralentir l’attaque explosive de #8 Ohio State ? Les Fighting Irish ont la meilleure défense contre la passe du pays limitant leurs adversaires à 14.3 points par match et 4.6 yards par jeu, et figurent parmi les meilleures équipes pour empêcher les big plays. Les Buckeyes, quant à eux, marquent en moyenne 35.8 points par match, réussissent 6.9 yards par action et possèdent la meilleure attaque que Notre Dame aura à affronter cette saison.

Tout au long de la saison, le quarterback Will Howard a fait preuve d’une grande efficacité commettant très peu d’erreurs (10 interceptions seulement). Les running backs TreVeyon Henderson et Quinshon Judkins forment l’un des meilleurs duos du pays. Et lorsque QB Will Howard passe par les airs, il dispose d’un large éventail de receveurs à sa disposition. Bien que le prodige WR Jeremiah Smith ait été limité à une seule réception et 3 yards contre #5 Texas, WR Emeka Egbuka, WR Carnell Tate et le TE Gee Scott Jr. ont tous pris le relais pour lui offrir des cibles démarquées face au très bon backfield défensif de #5 Texas.

Le match contre #5 Texas a-t-il révélé une méthode pour réduire la capacité de WR Jeremiah Smith à s’imposer en profondeur ? Ou les Buckeyes trouveront-ils une meilleure solution pour libérer leur receveur freshman face aux Fighting Irish ?

WR Jeremiah Smith, Ohio State – Crédit photo : Sean M. Haffey, Getty Images

L’attaque de Notre Dame doit imposer son tempo

L’attaque de #7 Notre Dame inscrit en moyenne 37 points par match, mais un duel face à #8 Ohio State à haut score ne serait probablement pas dans le meilleur intérêt de l’équipe de HC Marcus Freeman. Compte tenu de la puissance offensive des Buckeyes, les Fighting Irish devront trouver un moyen de transformer cette rencontre en un match au tempo ralenti afin de limiter les opportunités pour QB Will Howard ainsi qu’un groupe fourni de playmakers parmi les receveurs de #8 Ohio State.

Ainsi, #7 Notre Dame doit absolument établir le jeu au sol et contrôler la ligne de scrimmage. RB Jeremiyah Love et les titulaires de la ligne offensive, OG Rocco Spindler et OT Anthonie Knapp, ont tous les deux souffert de blessures lors de la victoire contre #6 Penn State. Le repos de 10 jours depuis le match face aux Nittany Lions fera le plus grand bien à une équipe des Fighting Irish diminuée.

La dernière pièce du puzzle sera QB Riley Leonard. L’ancien quarterback de Duke n’affiche en moyenne que 173.7 yards à la passe par match, mais il est capable de gagner de précieux yards au sol (866 yards à la course en 2024). S’il peut maintenir son efficacité à la passe et prolonger quelques séries offensives grâce à des actions décisives au sol, les Fighting Irish pourraient avoir une chance de réaliser l’exploit dans le quatrième quart-temps.

La bataille des turnovers

Les Buckeyes sont les favoris des bookmakers 9.5 points d’écart… L’équipe de HC Marcus Freeman devra donc livrer sa meilleure performance de la saison pour battre #8 Ohio State.

Imposer son tempo et être exceptionnel en défense seront essentiels mais les Fighting Irish peuvent également maintenir ce match serré jusqu’au quatrième quart-temps en remportant la bataille des turnovers. Et c’est l’une des forces des Golden Domers !

Avec 32 turnovers forcés, #7 Notre Dame affiche le meilleur total au niveau national en 2024. Si les Fighting Irish parviennent à obtenir un différentiel de +2 ou +3 au niveau des pertes de ballon, leurs chances de réaliser l’exploit augmenteront considérablement.

QB Riley Leonard, Notre Dame – Crédit photo : Matt Cashore, USA TODAY Sports

Les joueurs à suivre

RB TreVeyon Henderson, Ohio State

#8 Ohio State a fait un choix judicieux en recrutant le running back Quinshon Judkins (ex-Ole Miss) permettant ainsi de limiter les portées de ballon d’un RB TreVeyon Henderson gêné par des blessures tout au long de la saison. Désormais, le joueur senior est le running back le plus frais du backfield offensif et il a retrouvé son explosivité impressionnante ! Dernier exemple en date : contre #5 Texas, il a transformé une passe écran en un touchdown décisif de 75 yards. En 2024, il affiche une moyenne de 7.3 yards par course, la plus élevée de sa carrière. Si #7 Notre Dame laisse un peu d’espace dans sa défense, soyez-en sûr : l’ancien prospect 5-étoiles en profitera assurément.

WR Jeremiah Smith, Ohio State

Si vous aviez le moindre doute de l’importance de WR Jeremiah Smith au sein de l’attaque de #8 Ohio State, il vous suffit de regarder le système défensif mis en place par les Longhorns de #5 Texas lors du Cotton Bowl. À chaque action, ils doublaient la couverture sur le receveur freshman vedette des Buckeyes afin de contenir celui qui peut faire basculer une rencontre à tout moment. Lors des deux matchs précédents, WR Jeremian Smith avait réussi 13 réceptions pour 290 yards et quatre touchdowns. #7 Notre Dame devra probablement ajuster sa défense homme-à-homme face à un joueur de son calibre.

DE Jack Sawyer, Ohio State

#8 Ohio State avait besoin d’un défenseur capable de prendre un rôle « à la Joey Bosa » sur la ligne défensive, et DE Jack Sawyer a répondu présent. Au cours de ces playoffs 2024-25, il a enregistré 4.5 sacks et a constamment mis la pression sur les linemen offensifs adverses. Contre #5 Texas, il a notamment provoqué un strip-sack de QB Quinn Ewers avant de récupérer le fumble du quarterback des Longhorns et de filer vers l’en-but adverse pour réussir le TD de la victoire des Buckeyes. Il est très probablement le meilleur joueur défensif depuis un mois. 

S Caleb Downs, Ohio State

Pour comprendre à quel point S Caleb Downs est précieux pour #8 Ohio State, il suffit de regarder l’action la plus importante du dernier Cotton Bowl : alors qu’ils pouvaient égaliser, les Longhorns de #5 Texas ont tenté un toss près de l’en-but qui a été bien bloqué par la ligne défensive des Buckeyes, mais en lisant parfaitement l’action avant tout le monde, l’ancien joueur d’Alabama s’est engouffré dans l’espace et a réussi un plaquage crucial pour une perte de 7 yards. Grâce à sa polyvalence et son intelligence de jeu, le défenseur sophomore serait déjà un choix du Top 5 à la draft NFL 2025 s’il était éligible. Sélectionné dans l’équipe All-American, il a enregistré 77 plaquages, huit pour perte et six passes défendues lors d’une saison plus que réussie après son transfert d’Alabama.

S Caleb Downs, Ohio State – Crédit photo : Ohio State Athletics

QB Riley Leonard, Notre Dame

Certes, il a été irrégulier dans son jeu de passe, mais son impact va bien au-delà des statistiques. Quarterback senior transféré de Duke à #7 Notre Dame au cours de l’intersaison 2024, QB Riley Leonard a rapidement su s’imposer et il est devenu une machine à big plays portant parfois l’attaque des Fighting Irish sur son dos. Bien qu’il n’ait lancé que pour 90 yards contre #2 Georgia, il a marqué le match de son empreinte avec 80 yards cruciaux à la course. Compétiteur né, QB Riley Leonard a un mental d’acier et semble toujours exceller dans les moments clés.

RB Jeremiah Love, Notre Dame

#7 Notre Dame s’appuie sur un trio de coureurs composé de RB Jeremiah Love, RB Jadarian Price et QB Riley Leonard mais le premier s’est imposé comme le véritable facteur décisif en fin de saison. Lors des quatre derniers matchs de la saison, il a accumulé 474 yards au sol et six touchdowns pour une moyenne incroyable de 10.7 yards par course. L’utilisation de RB Jeremiah Love a été limitée lors des deux derniers matchs des playoffs en raison d’une blessure au genou, mais le temps de repos avant le match pour le titre devrait lui être bénéfique. Les Fighting Irish auront besoin qu’il soit au sommet de sa forme.

DL Howard Cross III, Notre Dame

Au cours de la saison, #7 Notre Dame a perdu de nombreux linemen défensifs à cause de blessures, y compris DT Howard Cross pendant une période. Cependant, le senior de 6ème année a été un pilier de la défense des Fighting Irish et il joue un rôle clé dans une escouade défensive qui figure parmi les meilleures du pays. Sa capacité de stopper les coureurs adverses et son aptitude à mettre sous pression le quarterback adverse, si besoin, seront des éléments essentielles pour que la défense de #7 Notre Dame ralentisse l’attaque explosive des Buckeyes.

S Xavier Watts, Notre Dame

La défense contre la passe de #7 Notre Dame est peut-être le meilleur secteur de jeu de l’équipe, et S Xavier Watts en est le leader à son poste de safety. Le défenseur All-American senior est omniprésent sur le terrain; il a notamment réussi 13 interceptions au cours des deux dernières saisons. Lors des playoffs 2024-25, il a totalisé 25 plaquages, 1.5 pour perte et une autre interception. Encore une fois, il sera le filet de sécurité du coordinateur défensif Al Golden face au groupe exceptionnel de receveurs de #8 Ohio State.

WR Jaden Greathouse, Notre Dame – Crédit photo : Rich Storry, Getty Images

Facteur X

WR Jaden Greathouse, Notre Dame

Avec seulement 464 yards en 36 réceptions, le receveur sophomore texan a terminé meilleur receveur de son équipe en 2024. C’est dire la prépondérance du jeu au sol chez les Fighting Irish… Toutefois, WR Jaden Greathouse vient de réussir le meilleur match de sa carrière au moment où son équipe avait le plus besoin de lui.

Face au talentueux backfield défensif de #6 Penn State, il a complètement changé la physionomie de la rencontre avec sept réceptions pour un record personnel de 105 yards et un touchdown. Il a surtout été déterminant en inscrivant un TD de 54 yards égalisant le score à 24-24 avec 4:38 restantes à l’horloge. Sur cette action, il a démontré l’explosivité dont les Fighting Irish auront besoin pour battre les Buckeyes.

Les statistiques

Jetons un coup d’œil à la comparaison des statistiques globales de la saison 2024 pour chaque équipe :

Notre DameStatistiquesOhio State
14-1Bilan victoires/défaites13-2
37.0Points par match35.8
14.3Points concédés par match12.2
QB Riley Leonard (2606 yards, 19 TDs)Meilleur passeurQB Will Howard (3779 yards, 33 TDs)
RB Jeremiyah Love (1121 yards, 17 TDs)Meilleur coureurRB TreVeyon Henderson (967 yards, 10 TDs)
WR Jaden Greathouse (464 yards, 2 TD)Meilleur receveurWR Jeremiah Smith (1227 yards, 14 TDs)
LB Jack Kiser (85 plaquages)Meilleur plaqueurLB Cody Simon (104 plaquages)

La finale en quelques chiffres

Sept des dix dernières finales nationales se sont terminées avec plus de 15 points d’écart. Seulement trois des dix National Championship Games depuis 2014 se sont joués par un écart d’un maximum d’un TD.

C’est seulement la 3ème fois depuis 2014 qu’aucune équipe de la SEC n’est présente en finale nationale.

Si Ohio State l’emporte, la Big Ten fera un back-to-back pour la première fois depuis le début de l’ère BCS, en 1998.

Zéro minute, zéro seconde. C’est le temps pendant lequel les Buckeyes de #8 Ohio State ont été menés au score pendant les playoffs 2024-25.

Historique

#7 Notre Dame et #8 Ohio State s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de leur riche histoire. Ce sera la neuvième rencontre entre ces deux programmes prestigieux du College Football, et la troisième saison consécutive qu’ils se retrouveront sur le terrain. #8 Ohio State mène la série avec un bilan global de 6 victoires contre 2 défaites. #7 Notre Dame n’a plus battu les Buckeyes depuis… 1936 !

Les deux équipes se sont affrontées récemment puisqu’une série aller-retour a été organisée en 2022 et 2023. À chaque fois, les matchs ont été disputés jusqu’au bout mais #8 Ohio State s’est finalement imposé (21-10 en 2022 et 17-14 en 2023).

#7 Notre Dame et #8 Ohio State se sont également déjà rencontrés en postseason à deux reprises lors des Fiesta Bowls 2006 et 2016 – deux rencontres qui ont aussi tourné à l’avantage des Buckeyes.

À noter que le head coach de #7 Notre Dame, Marcus Freeman, faisait partie de l’équipe de #8 Ohio State de 2005, qui avait battu les Fighting Irish lors du Fiesta Bowl. Cependant, il n’avait pas joué s’étant blessé au genou lors de l’ouverture de la saison contre Miami (Ohio).

Blessés

Notre Dame Fighting Irish

Absent : LT Anthonie Knapp (cheville), TE Cooper Flanagan (pied), DE Rylie Mills (genou), CB Benjamin Morrison (hanche), DL Boubacar Traoré (genou), CB Chance Tucker (genou).
Incertain : WR Beaux Collins (mollet), LT Charles Jagusah (muscle pectoral).
Probable : RB Jeremiyah Love (genou).

Ohio State Buckeyes

Absent : C Seth McLaughlin (talon d’Achille), OL Josh Simmons (genou), RB TC Caffey (genou).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.

Pronostic

Ohio State 27, Notre Dame 20.

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