Blaze of Glory
Blaze of Glory – Chapitre 49 : un monstre sacré du College Football nous a quitté
Blaise Collin revient sur l’actualité des dernières semaines dans le petit monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

Quarante-neuvième édition (2021 – Semaine 0) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que Texas et Oklahoma rejoindront la conférence SEC le 1er juillet 2025 on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5.
Réalignement
Pendant que tout le monde dormait ou soignait son Covid, Texas et Oklahoma ont discrètement entamé des discussions avec la conférence SEC pour rejoindre le mastodonte et la machine à billets verts d’ESPN. Officiellement, les deux monstres de la Big 12 débuteront leur nouvelle affiliation le 1er juillet 2025, à échéance de leur contrat actuel, à moins que leur départ provoque avant cela l’explosion de leur conférence hôte actuelle.
Texas A&M, qui était sorti de l’ombre de son grand frère et profitait joyeusement de la réputation de la SEC pour faire son marché aux recrues, a un peu tiré la tronche puis finalement baissé son froc en échange de la promesse d’un chèque annuel bien gras, via les nouveaux droits TV de la conférence qui s’annoncent exorbitants. L’offre d’adhésion à la conférence SEC nécessitait 11 votes favorables et en a obtenu 14. Bref, aucune université ne s’est opposée à l’arrivée des Longhorns et Sooners et les Aggies n’ont pas fait jouer le véto informel qui voudrait qu’un membre de la SEC puisse s’opposer à l’intégration d’une université de son propre état.
Même son de cloche à Oklahoma State, qui voit d’un mauvais œil le départ des Sooners que les Cowboys considèrent comme allant à l’encontre des intérêts de l’état. Mais, contrairement aux Aggies, les Pokes n’ont eu aucun mot à dire dans l’affaire. Tout juste peuvent-ils espérer que les politiciens et législateurs de l’état s’emparent du dossier et forcent (comment ?) OU à faire marche arrière.
Reste désormais à savoir ce qu’il va advenir de la Big 12. Les membres restants pourraient décider de maintenir la conférence à huit unités ou d’étendre son marché télévisuel à d’autres horizons. Dans ce second cas, les remplaçants potentiels d’OU et UT pourraient être Houston, SMU, BYU, Cincinnati, Memphis ou encore UCF.
Follow the money
Revenus annuels de Texas et Oklahoma payés par la Big 12 : 34 millions de dollars.
Revenus annuels de Texas et Oklahoma payés par la SEC : 60 millions de dollars.
CQFD.

La réponse du berger à la bergère
Pour répondre à la fourberie de la toute-puissante SEC, l’ACC, la Big Ten et la Pac-12 ont signé un accord se sont mises d’accord sur une « alliance » qui consiste essentiellement à mettre en place davantage de confrontations entre les trois conférences dans les années à venir.
Plutôt que de signer un réel contrat, les trois (relativement nouveaux) commissaires, Jim Phillips (ACC), Kevin Warren (Big Ten) et George Kliavkoff (Pac-12) ont préféré un « gentleman’s agreement », c’est-à-dire une espèce d’accord tacite dont les fondations sont profondément ancrées dans un gros tas de boue. Autrement dit, ce pacte bien intentionné et fondé sur la confiance, dixit Jim Phillips, vaut à peu près autant que la promesse faite à votre amoureuse du CM2 / 5th grade de l’épouser quand elle aurait 18 ans. Un petit chèque ici ou là aura tôt fait de faire voler cette belle amitié de façade en éclat.
Oh, et puis, évidemment, cette alliance n’est pas du tout, comme annoncé plus haut, une réaction à la trahison d’Oklahoma et de Texas, d’après Kevin Warren. En effet, les trois nouveaux mousquetaires, qui essaient tous de ne pas être largués par Greg « D’Artagnan » Sankey et la SEC, ont absolument déjà tout prévu : les matchs hors conférences déjà planifiés par leurs équipes pour les dix prochaines années, le nombre de matchs de conférence qu’il faudra ajuster pour absorber un match supplémentaire contre une équipe P5 de l’une des deux autres conférences de l’Alliance, les contrats TV existants (inclus celui de la conférence ACC avec… ESPN qui est aussi la chaîne officielle de l’ennemi SEC)…
Et qu’en est-il de la conférence Big 12, première victime de tout ce remue-ménage ? Jim Phillips a assuré que les trois néo-alliés « voulaient et avaient besoin que la Big 12 soit prospère » et s’est donc empressé d’inviter la conférence meurtrie à joindre l’Alliance. Ha, non, on déconne, les trois petits cochons, qui ont peur que le grand méchant loup fasse voler leurs maisons en éclat, n’ont absolument pas inclus la conférence Big 12 dans leurs plans. Autrement dit, « on vous aime mais démerdez-vous et bon courage ! ».
Principe de Pareto (ou règle du 80/20)
80% de l’attractivité de la Big 12 (meilleures audiences TV, etc.) provient de 20% de ses membres.
80, c’est aussi le nombre de millions de dollars que Texas et Oklahoma devraient payer à la Big 12 si les deux universités quittaient la conférence deux ans avant le terme de leur contrat qui expire fin juin 2025.
Une bonne raison pour ESPN d’essayer de faire dissoudre la Big 12 en facilitant le pillage de la conférence par l’American Athletic Conference, si l’on en croit son Commissaire Bob Bowlsby qui aimerait bien faire cracher les Longhorns et Sooners et partir la tête semi-haute à la fin de son propre contrat, également mi-2025.
Souvenirs, souvenirs
La dernière fois que Texas a flirté avec un départ de la Big 12, pour potentiellement rejoindre la Pac-10 en 2010, la conférence a accepté la création de la chaîne de TV 100% UT : « Longhorn Network ».
Traitement de faveur qui, l’année suivante, a mené au départ de Texas A&M et Mizzou pour la SEC.
Avec le départ de UT pour la SEC, il est probable que la chaîne meure de sa belle mort pour ne pas faire d’ombre à « SEC Network », la chaîne de la conférence propriété d’ESPN.
Le roi est mort…
Depuis l’instauration de la Big 12 en 1996, Oklahoma a remporté 14 des 25 titres de conférences.
Texas en a gagné 3…

Le monde post-pandémie (Partie 1)
À moins de vous être doré la pilule au soleil pendant un an et des poussières sur un gros glaçon fondant en Antarctique, vous avez entendu parler de cette pandémie débutée par un bol de soupe de chauve-souris (qui, bien que volant, ne sont pas des oiseaux alors que vos copains les manchots antarctiques, bien qu’étant des oiseaux, ne volent pas).
Pour beaucoup, l’isolement forcé a remis pas mal de choses en question. Devrais-je, moi aussi, ouvrir un compte Instagram et influencer les adolescentes boutonneuses en testant des rouges à lèvres et rendre mon papa fier comme un coq (coq, qui lui aussi est un oiseau, mais qui ne faisait pas trop le malin fin juin en n’arrivant pas à digérer son cinquième petit suisse, mais on s’égare…) ?
Certains ne sont pas tombés dans le piège des réseaux sociaux mais se sont laissés influencer par la toute-puissante SEC pour nous concocter un futur playoff à douze équipes, dont au moins une équipe G5 (et peut-être zéro équipe de la Pac-12…) plus Alabama, Clemson, Florida, Georgia, LSU, Notre Dame, Ohio State et Oklahoma. On se lèche les babines par avance…
L’aspect comique de ce futur playoff est que le mini-comité chargé d’étudier les différents scénarii compte quatre membres dont Bob Bowlsby et Greg Sankey, les Commissaires de la Big 12 et SEC… Pendant tout le processus, le second nommé s’est bien entendu abstenu de mentionner au premier les discussions engagées avec Oklahoma et Texas. Il est néanmoins probable que ce format de playoff soit revisité suite aux mouvements de réalignement inter-conférence. On voit mal les conférences Big Ten ou ACC accepter que la moitié ou plus des participants de ce playoff proviennent de la SEC…
Le monde post-pandémie (Partie 2)
BoG espère que beaucoup de nos compatriotes et cousins (Français et Québécois, ou vice-versa) ont profité de ce ralentissement de l’humanité pour explorer par-delà leurs horizons habituels et découvrir le College Football. À ceux-là, TBP et BoG disent : Bienvenue !
La route de l’apprentissage sera longue mais passionnante, d’autant que Bianfuxia (Batman en mandarin, d’après le moteur de recherche qui ne paie pas BoG pour dévoiler ici son nom) nous a aussi apporté NIL (name, image, and likeness – ou plus simplement : si tu es beau, célèbre et étudiant-athlète, tu peux désormais t’en mettre plein les fouilles en signant des autographes chez le marchand de voitures local ou en influençant les adolescentes boutonneuses, etc.). Ce nouveau monde est décidément surprenant, la Chine devrait nous concocter des virus comme ça plus souvent !
Bon, tout ça pour en arriver à l’essentiel : s’il y a un nom, un seul nom, à retenir pour ne pas avoir l’air totalement demeuré sur les forums de football universitaire américain ou à la machine à café, si les RH n’ont pas profité du télétravail pour s’en débarrasser, c’est celui de Nick Saban (et aussi que Tennessee est le Saint-Étienne du CFP et que Dieu existe, la preuve Notre Dame aura sa place au playoff sans être forcée de rejoindre une conférence).
Comment résumer Nick Saban à nos nouveaux lecteurs… ? En 0.5 mot, il gagne le titre national une année sur deux, opère un établissement de rééducation d’entraineurs en détresse et, bien que leur expliquant exactement la recette de sa réussite, aucun de ses disciples n’est encore parvenu à le battre (23-0 à l’orée de la saison 2021). Du coup, son employeur, l’Université de l’Alabama à Tuscaloosa (ou plus simplement, « Bama » mais on peut aussi juste dire « Roll Tide » pour se faire comprendre par n’importe qui depuis Key West jusqu’à Seattle), son employeur, donc, l’a prolongé jusqu’à la saison 2028 pour un salaire moyen de plus de dix millions de dollars. A l’heure actuelle, le bonhomme fait déjà plus de moolah que trois quarts des Head Coaches de NFL et le Top 3 n’est plus très loin…
Bon, c’est bien joli tout ça, mais tous ces billets verts sont-ils vraiment mérités ? Comme BoG n’est pas Wikipédia, voilà la version courte du palmarès du Head Coach du Crimson Tide :
- 27 victoires contre le Top 5
- 44 victoires contre le Top 10
- 61 victoires contre le Top 15
- 80 victoires contre le Top 20
- 90 victoires contre le Top 25
Sans surprise, ce sont tous des records.
Nick Saban est aussi l’heureux récipiendaire de six titres nationaux et ses six équipes championnes ont cumulé un bilan de 21 victoires contre 2 défaites contre le Top 10. Mais la statistique la plus impressionnante est peut-être que depuis 2009, sa troisième année à Alabama, Nick Saban a participé à autant de finales de conférence SEC ou nationales qu’il a de défaites au compteur (15). Si ça, ça ne vaut pas dix millions… Si on y réfléchit bien, Bama a autant de défaites en douze ans que Kansas en cumule en moyenne en une saison et un mois (pour nos néophytes, Kansas au football, c’est un peu comme un club de national qui aurait été invité à jouer en Ligue 1, tout ça parce qu’ils sont forts en basket).

La chasse est ouverte (à nouveau)
En SEC, tout le monde court après Nick Saban. Ça vaut aussi pour Florida, qui a décidé de faire confiance trois ans de plus à Dan Mullen avec une petite augmentation de salaire de 25% (désormais 7.6 millions de dollars annuels) pour service rendu à la Gator Nation.
En trois ans, l’ancien HC de Mississippi State a rendu une carte de 29-9 à Gainesville : 10-3 (5-3 SEC), 11-2 (6-2 SEC) et 8-4 (8-2 SEC) mais a terminé la saison 2020 par une vilaine fessée infligée par Oklahoma au Cotton Bowl (20-55). Enfin, d’après le HC de UF, les Gators avaient disputé leur dernier match onze jours plus tôt…
Pour briller en SEC dans les années à venir, il faudra que Dan Mullen remporte la SEC East contre Kirby Smart et Georgia (17-36 en 2018, 17-24 en 2019 et 44-28 en 2020). Il faudra probablement également battre Alabama en finale SEC deux années sur trois ou trois sur quatre. Pour l’heure, la seule confrontation entre le Florida de Dan Mullen et l’Alabama de Nick Saban a tourné à l’avantage du Tide, 52-46 en finale SEC 2020. C’est en net progrès par rapport aux neuf défaites en autant de rencontres de Dan Mullen contre Nick Saban avec Mississippi State (et surtout des 21.2 points d’écart en moyenne).
Cancel Culture
Les États-Unis vivent depuis quelques années un mouvement de promotion de l’équité sociale sans précédent si bien que certains proposent de déboulonner des statues, renommer des écoles et j’en passe sur la réécriture de l’Histoire (ou plutôt, sa mise aux oubliettes).
Le College Football n’est évidemment pas indemne, preuve en est la proposition d’un comité de l’Université du Michigan qui souhaiterait débaptiser la patinoire du campus parce que Fielding Yost, en l’honneur duquel elle est nommée, a refusé qu’un des joueurs noirs des Wolverines, Willis Ward, dispute un match contre une équipe du Sud en 1934. Oui, en effet, à l’époque, les états du Sud n’étaient pas très friands des joueurs noirs des universités du nord du pays.
Pour rappel, Fielding Yost (198-35-12) a été entraineur à Michigan (165-29-10) de 1901 à 1923 et en 1925 et 1926 et Directeur Athlétique de 1921 à 1941. Il a remporté dix titres de la Big Ten et six titres nationaux (1901 à 1904, 1918 et 1923).
Ça n’est pas joli-joli…
Toujours du côté d’Ann Arbor, le fils de Bo Schembechler (décédé en 2006) a déclaré dans la presse avoir été frappé par son père après l’avoir informé avoir été abusé sexuellement par un ancien médecin de l’équipe quand il avait dix ans, il y a grosso-modo un demi-siècle. Apparemment, papa Bo n’aurait pas bien reçu la nouvelle et étouffé l’affaire, en plus d’une flopée d’autres accusations d’attouchements sexuels par le fameux médecin sur des joueurs pendant des examens médicaux.
Bo Schembechler (234-65-8) est aussi une légende du coaching chez les Wolverines (194-48-5) avec treize titres de conférence Big Ten lors de ses 21 saisons sur le campus.
That Team Up North
Pour en finir avec Michigan, la couleur rouge est désormais bannie des installations sportives de l’équipe de football. Cela vaut aussi pour les boissons énergisantes, donc terminé le Gatorade à la cerise ! (BoG tient à préciser que la célèbre boisson de l’Université de Floride ne paie aucun émolument à TBP pour faire ici sa pub, c’est juste qu’à BoG on aime bien Tim Tebow – voilà un autre nom à apprendre pour nos nouveaux lecteurs et une autre preuve que Dieu existe).
Rendez-vous le 27 novembre pour voir si la mesure a porté ses fruits (évidemment pas rouges).
Deux poids deux mesures
En conclusion de son enquête sur une série de plaintes déposées à l’encontre de joueurs de football de Baylor entre 2010 et 2015, la NCAA a reconnu que l’université avait alors été le siège d’une « culture de violence sexuelle ».
Art Briles (65-37 à Baylor avec deux titres de la Big 12 en 2013 et 2014), alors entraineur en chef, a été remercié suite à ce scandale impliquant certains de ses joueurs mais, cinq en plus tard, la toute puissante (kof, kof…) instance gouvernante du sport universitaire a décrété que l’institution baptiste n’avait violé aucune de ses lois dans la gestion de ces plaintes et il n’y aura donc aucune sanction associée.
Les Bears s’en sortent donc avec juste une claque sur la main. On est loin de la sévérité infligée à Penn State (60 millions de dollars d’amende et quatre ans de non-participation aux bowls de fin de saison – finalement réduite à deux ans après « bonne conduite » de PSU).

Welcome to beautiful Las Vegas
Les paris sont ouverts et sept équipes (six P5 et une G5) sont favorites de toutes leurs rencontres de saison régulière.
Sans surprise, Alabama, Clemson, Ohio State et Oklahoma sont en tête de cette liste et tenteront de remporter leurs bazillionièmes titres de conférence d’affilée (minus la couronne SEC de Joe Burrow University en 2019).
North Carolina et Wisconsin, qui n’affrontent pas les deux ogres de leurs conférences respectives, sont aussi donnés gagnants dans tous leurs matchs. Enfin, Cincinnati, invaincu l’an passé en conférence AAC, complète la famille.
Recrutement
Sur les sept équipes précédemment cités, UNC et Wisconsin (sans parler de Cincy) n’ont que peu de chances d’atteindre le playoff et donc encore moins de remporter le titre national.
Pourquoi ? Recrutement, recrutement, recrutement…
Depuis 2000, seules trois équipes ont remporté le ballon en cristal sans avoir signé une classe de recrues du Top 5 lors des quatre saisons précédentes : Auburn (2010) et Clemson (2016 et 2018).
Ces trois équipes n’avaient donc, de freshmen à seniors, aucune des cinq meilleures classes du pays sur la pelouse l’année de leur titre.
Comment ont-elles donc fait, alors ? Simple : Cam Newton, Deshaun Watson et Trevor Lawrence.
Invincible
Alabama est donc favori de tous ses matchs en 2021. Le Crimson Tide parviendra-t-il en finale de conférence sans aucune défaite au compteur ?
Miami, Mercer, à Florida, Southern Miss, Ole Miss, à Texas A&M, à Mississippi State, Tennessee, LSU, New Mexico State, Arkansas, Auburn…
Le calendrier semble dire « oui » mais les statistiques indiqueraient plutôt « non » : en 29 années d’existence d’une finale de conférence dans la SEC, il n’y a eu qu’une rencontre entre deux équipes invaincues et seulement quatre matchs mettant aux prises deux équipes avec une seule défaite combinée.
Cela dit, comme Bama a été impliqué dans quatre de ces cinq rencontres (avec, à chaque fois, zéro revers, qui plus est), on peut tout de même peut-être mettre une petite pièce sur un 12-0 du Tide…
- 1994 : Alabama (11-0) vs. Florida (9-1-1) (score : 23-24)
- 2008 : Alabama (12-0) vs. Florida (11-1) (score : 20-31)
- 2009 : Alabama (12-0) vs. Florida (12-0) (score : 32-13)
- 2018 : Alabama (12-0) vs. Georgia (11-1) (score : 35-28)
- 2019 : LSU (12-0) vs. Georgia (11-1) (score : 37-10)
Le classement qui ne sert à rien
Quelles équipes ont le plus de victoires contre un #1 du classement AP ? L’une d’elles pourrait vous surprendre…
- 4 victoires : Arkansas, Penn State, Texas, UCLA et Wisconsin
- 5 victoires : Auburn et Ohio State
- 7 victoires : Oklahoma, Purdue et USC
- 9 victoires : Alabama, Notre Dame et Miami
L’info qui ne sert à rien
Ou plutôt, l’info qu’on avait oubliée ou qu’on n’avait jamais sue sans s’en porter pour autant plus mal : le nom officiel des conférence P5 est « conférences autonomes ».
Dur, dur…
Les dix calendriers les plus difficiles de 2021 appartiennent à… :
1. Arkansas
2. Nebraska (0-1)
3. Auburn
4. Georgia Tech
5. Purdue
6. Michigan
7. Indiana
8. LSU
9. Colorado
10. Penn State
Bref, tirage difficile si votre équipe affronte Alabama ou Ohio State cette année…

Prédictions couillues pour chaque conférence P5 (ou « autonomes », donc…)
BoG se mouille et prédit cinq issues inévitables de la saison, une par conférence.
ACC
Dino Babers (Syracuse) et David Cutcliffe (Duke) ne passeront pas l’hiver à la tête de leurs équipes respectives.
Commençons par l’Orange : le HC de Cuse est 24-36 (13-29 en conférence) en cinq saisons dans le nord de l’état de New York. Après deux années consécutives à 4-8, Dino Babers a élevé son équipe jusqu’à la deuxième place de la conférence en 2018 (10-3, 6-2) avant de régresser en 2019 (5-7, 2-6) puis de s’effondrer en 2020 (1-10, 1-9). Bien entendu, le covid n’a pas aidé l’année passée mais Syracuse est pronostiqué bon dernier de la conférence en 2021 avec une prédiction de trois victoires.
Pour Duke, donné avant-dernier de l’ACC en 2021 (3.5 victoires), le tableau n’est guère plus rose. David Cutcliffe (74-88, 35-71) n’a que cinq saisons au-delà de 50% de victoires en treize ans passés à Durham et le titre de conférence de 2013 semble bien loin après la chute libre depuis 2018 (8-5 puis 5-7 et 2-9).
Big Ten
Jim Harbaugh va devoir revendre sa maison à Ann Arbor. Après des défaites à Wisconsin et contre Penn State et une victoire à l’arrachée contre le frangin de Michigan State, la gifle reçue à Columbus par l’ennemi juré, Ohio State, est la douche qui fera déborder le bain pour le Head Coach de Michigan.
L’entraineur en chef des Wolverines est 49-22 (34-16 en conférence Big Ten) en sept saisons (le 2-4 de l’an dernier plombe évidemment les statistiques) mais l’ancien finaliste du Super Bowl XLVII avec les San Francisco 49ers est 0-7 contre le rival Ohio State et 1-4 en bowls.
Big 12
Kansas ne gagnera aucun de ses matchs.
Le calendrier des Wildcats : South Dakota, à Coastal Carolina, Baylor, à Duke, à Iowa State, Texas Tech, Oklahoma, à Oklahoma State, Kansas State, à Texas, à TCU, West Virginia
Y a-t-il vraiment la place pour une victoire ?
Pac-12
Vos Utah Utes 2021 seront les nouveaux champions de conférence.
Le calendrier des Utes : Weber State, à BYU, à San Diego State, Washington State, à USC, Arizona State, à Oregon State, UCLA, à Stanford, à Arizona, Oregon, Colorado
Ça se terminera peut-être par 6-3 en conférence mais cela pourrait suffire à atteindre la finale…
SEC
Nick Saban restera invaincu contre ses anciens assistants.
Le score est pour l’heure de 23-0 et grimpera à 26-0 après la venue d’Ole Miss (1-0 contre Lane Kiffin), le déplacement à Texas A&M (4-0 contre Jimbo Fisher) et la probable confrontation contre Georgia (3-0 contre Kirby Smart) en finale de conférence SEC.
Matchs poubelles
Comme chaque semaine, il y a quelques matchs qui ne méritaient pas l’attention de BoG au quatrième quart temps. Florilège, par ordre alphabétique :
UCLA a écrasé Hawaii (44-10) grâce notamment à trois touchdowns au sol de RB Zach Charbonnet (6 courses, 106 yards, 3 TD / 1 réception, 14 yards), transféré de Michigan à l’intersaison.
Cuillère de bois
Nebraska a ouvert la quatrième saison de l’ère Scott Frost par une défaite à Illinois (22-30) après avoir concédé 28 points consécutifs en moins de quinze minutes au tournant des deuxième et troisième quart temps.
Les Cornhuskers n’auront que peu d’occasions de remporter des matchs en conférence Big Ten cette année et une victoire contre le Fighting Illini aurait grandement augmenté leurs chances de qualification à un bowl qui échappe à l’ancien quarterback des Huskers, champion national en 1997, depuis son arrivée au poste de Head Coach en 2018.
Pour ne rien arranger, le programme est sous le microscope de la NCAA pour utilisation interdite de consultants et analystes durant des entrainements, certains non-autorisés, et matchs en 2020. Les jours de Scott Frost à Lincoln pourraient commencer à être comptés…
Dernier carré
Et le playoff sera…
#1 Alabama – #4 Ohio State
#2 Oklahoma – #3 Georgia
Alabama : vu que personne n’est devin, il faudrait être totalement timbré pour miser contre les probabilités et les statistiques…
Oklahoma : les Sooners devraient avoir une défense (presque) digne de leur future nouvelle conférence.
Georgia : les Bulldogs vont battre Clemson et ne perdre qu’une seule rencontre, en finale SEC contre Alabama.
Ohio State : les Buckeyes ont toujours deux fois plus de talent que tout le reste de la conférence Big Ten réunie.
Dans l’ère BCS/CFP, 1.5 équipes de Top 4 du classement AP de présaison ont, en moyenne, également terminé dans le Top 4 en fin de saison régulière. La moyenne est passé à 2 depuis l’instauration du Playoff, ce qui veut dire que, statistiquement, la moitié de ces équipes n’atteindra donc pas le CFP. Qui de #1 Alabama, #2 Oklahoma, #3 Clemson ou #4 Ohio State manquera le dernier carré cette saison ?

Blaze of Glory
Cette semaine, l’auréole de gloire revient à Bobby Bowden décédé début août, à 91 ans, d’un cancer du pancréas dont la phase terminale avait été annoncée mi-juillet.
Il faudrait un roman pour résumer la place de l’ancien entraineur mythique de Florida State dans l’histoire du College Football et celle des Seminoles. Disons juste qu’avec Bobby Bowden (389-129-4 dont 21-10-1 en bowls) à sa tête (1976-2009), FSU c’est 12 titres de conférences ACC (1992-2000, 2002-2003 et 2005) et deux titres nationaux (1993-1999) et surtout 14 saisons consécutives terminées dans le Top 5 de l’Associated Press. Ses 377 victoires officielles (12 ont été annulées pour avoir fait jouer des étudiants non-éligibles académiquement) marquent le deuxième plus haut total de première division (FBS et FCS) derrière les 409 succès en carrière de Joe Paterno.
Autant dire que c’est un monstre sacré du College Football qui nous a quitté…
Blaze of Glory
Blaze of Glory – Chapitre 63 : la rédemption de Northern Illinois
Blaise Collin revient sur l’actualité de la semaine dans le petit monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

Soixante troisième édition (2021 – Semaine 14) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que le poison à rat délivré à Alabama par les médias cette année est excellent, on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5.
Confit de canard
Utah a remporté la finale de la conférence Pac-12 en battant Oregon (38-10).
Le match était déjà quasiment plié à la mi-temps (23-0) atteinte par les Ducks avec trois premiers downs, 65 yards offensifs et 0/5 en troisième tentative.
QB Anthony Brown (13/24, 147 yards, 2 INT) et QB Cameron Rising (15/24, 170 yards, 1 TD, 2 INT / 9 courses, 61 yards) ont tous les deux lancés une paire d’interception. Malheureusement pour OU, l’une de celles de leur quarterback a été retournée pour touchdown par LB Devin Lloyd (7 placages, 1 INT, 1 TD) pour augmenter l’avance des Utes en fin de premier quart temps (14-0).
Auparavant, RB Tavion Thomas (18 courses, 63 yards, 2 TD) avait marqué le premier de ses deux touchdowns au sol du match. Le second est venu couronner le succès de Utah en début de quatrième quart temps (38-3).
RB Travis Dye (15 courses, 82 yards, 1 TD / 4 réceptions, 27 yards) a réduit le score pour OU en fin de match, pour l’honneur ou ce qu’il en restait…
La rencontre marquait la seconde confrontation entre Utes et Ducks cette saison après un match de saison régulière. Résultats : 38-7 pour Utah le 20 novembre et 38-10 pour Utah le 2 décembre.
Le staff d’Oregon a donc fait du bon boulot pendant les quinze jours entre les deux matchs puisqu’OU a amélioré son score offensif de trois points. À ce rythme-là, d’après les calculs savants de BoG, Oregon devrait être en mesure de remporter le troisième un match le 12 février 2022…
Avant la finale, Mario Cristobal, aurait reçu une proposition d’extension de contrat, un an après avoir signé pour six ans et 27 million de dollars. Apparemment, les pitoyables prestations contre les Utes n’ont pas découragé les Ducks de vouloir conserver leur Head Coach mais ce dernier a néanmoins décidé de rentrer à la maison pour prendre les rênes de Miami.
Quoiqu’il en soit, les Utes, eux célèbreront leur premier Rose Bowl (le vrai, pas les matchs à UCLA) contre Ohio State.
Rideau de fer
Baylor a remporté la finale de la conférence Big 12 en battant Oklahoma State (21-16).
QB Gerry Bohanon (ischio-jambiers) était indisponble pour la rencontre et QB Blake Sharpen (23/28, 180 yards, 3 TD) a, à nouveau, débuté la rencontre pour Baylor. Le joueur de première année a été chirurgical, complétant ses 17 premières passes en première mi-temps.
Ses quatre dernières passes avant la pause, néanmoins, n’ont pas trouvé preneur, et les Bears ont dû se contenter d’une tentative de field goal… bloquée…
L’autre mésaventure de la première mi-temps est le fumble perdu par RB Trestan Ebner (5 courses, 17 yards / 3 réceptions, 27 yards) sur sa deuxième course du match : « ballon pas solidement plaqué contre le torse + main droite pas sur le ballon = ballon au sol et perdu »
QB Spencer Sanders (31/46, 257 yards, 4 INT / 13 courses, 33 yards) a passé une sale soirée avec quatre interceptions : une passe trop longue dans une zone couverte parS JT Woods (7 placages, 1 INT), une passe écran lancée sous pression et captée de LB Matt Jones (5 placages, 1 INT), une passe qui échoue dans les mains de S Jairon McVea (9 placages, 1 INT) après avoir été percuté et, enfin, un ballon mal négocié par WR Brennan Presley (1/1, 6 yards / 2 réceptions, 20 yards) et attrapé par DL Brayden Utley (1 placage, 1 INT).
Baylor a capitalisé sur les deux premières interceptions (7-3 puis 14-3) intervenues sur deux drives consécutif d’Oklahoma State.
La troisième interception a conclu le tout premier drive d’OK State en seconde mi-temps. Ayant récupéré le ballon dans son terrain, Baylor a tenté un 4&1 dans ses propres 40 yards… Ne trouvant pas de receveur ouvert, Blake Shapen s’est simplement débarrassé du ballon en le balançant en touche. Deux décisions totalement incompréhensible…
Enfin, les Bears ont manqué un field goal sur le drive suivant la quatrième interception.

Lors du match de saison régulière entre les deux équipes remporté par les Cowboys (24-14), les Bears n’avaient pas profité des trois interceptions sur Spencer Sanders, étant forcés à trois 3&out.
RB Jaylen Warren, qui avait marqué deux touchdowns lors de ce match, était blessé (cheville) et n’a pas joué la finale. Les Pokes n’ont couru que 40 fois pour 70 yards.
S Jalen Pitre (7 placages) n’est pas un rigolo : il est le seul joueur de FBS avec au moins deux interceptions et au moins trois fumbles recouverts.
P Isaac Power (5 punts, 263 yards) s’est offert un punt de 61 yards en fin de match et porte effectivement bien son nom.
Baylor a scellé sa victoire grâce à sa défense : les Bears ont d’abord forcé les Cowboys à taper un field goal (16-21) après les avoir arrêtés trois fois à 1 yard de leur en-but puis ils ont à nouveau stoppé les Pokes sur la ligne à quatre reprises sur la dernière possession d’Oklahoma State. Sur la quatrième tentative, RB Dezmon Jackson (19 courses, 31 yards / 7 réceptions, 39 yards) a tenté une « Michael Penix » en plongeant vers le pylône à l’entrée de l’en-but… trop court…
Les rivières marées pourpres
Alabama a remporté la finale de la conférence SEC en battant Georgia (41-24).
C’est bien connu, la SEC est une conférence qui se joue à quatorze équipes et, à la fin, c’est Alabama (ou Joe Burrow) qui gagne.
Avant la rencontre, Georgia restait sur seize victoires de rang, à une unité du record de l’école.
Alabama s’est offert le scalp du nº1 du pays pour la 10ème fois de son histoire, record FBS.
La défense de Georgia n’avait accordé que 231 yards par match avant qu’Alabama lui en colle 536 dans la rencontre. À la mi-temps (24-17), Bama avait déjà 365 yards offensifs à la mi-temps.
QB Bryce Young (26/44, 421 yards, 3 TD / 3 courses, 40 yards, 1 TD) n’a pas eu l’air impressionné par la ligne défensive de Georgia, pourtant vantée comme terrifiante et destructrice. Le quarterback du Crimson Tide a passé une soirée relativement confortable dans sa poche et n’a jamais été en panique quand il a dû utiliser ses jambes pour échapper à la pression. Évidemment, une grosse partie du crédit va à la ligne offensive, annoncée avant la rencontre comme incapable de résister à la ligne défensive des Bulldogs.
Les 421 yards à la passe Bryce Young établissent un nouveau record en finale de conférence SEC.
L’action emblématique du match est sans doute la longue passe de touchdown de 55 yards de Bryce Young pour WR Jameson Williams (7 réceptions, 184 yards, 2 TD) sur un « stop & go ». Non seulement le QB du Tide a eu une éternité pour déclencher sa passe mais le receveur de Bama a mis dans le vent deux défenseurs qui combinaient probablement 9 ou 10 étoiles au recrutement à eux deux. Sur le touchdown, Alabama a creusé l’écart au score (31-17) sur son premier drive de la seconde mi-temps.
Les deux joueurs avaient déjà connecté sur une passe de 67 yards au deuxième quart temps pour réduire le score (7-10).
C’est WR John Metchie (6 réceptions, 97 yards, 1 TD) qui a mis le Crimson Tide aux avant-postes (14-10) en milieu de deuxième quart temps. Malheureusement pour lui, il s’est blessé au genou juste avant la mi-temps, n’a pas remis les pieds sur la pelouse et sera également absent du Playoff.

Il y a quelques mouchoirs jaunes qui auraient mérité de sortir des poches mais les arbitres en ont jugé autrement : si le cornerback tire le poignet-éponge du receveur au moment de la réception, n’est-ce pas une interférence de passe ? Et si le cornerback tire le coude du receveur au moment de la réception, n’est-ce pas une interférence de passe ? Au final, les deux actions défensives des Bulldogs n’ont pas eu d’incidence sur le résultat final.
QB Stetson Bennett (29/48, 340 yards, 3 TD, 2 INT / 7 courses, 11 yards) n’a pas fait un match horrible mais sa seconde interception par DB Jordan Battle (6 placages, 1 INT, 1 TD) en début de dernier quart temps a enterré les derniers espoirs des Dawgs (17-38).
Sa première interception, en milieu de troisième quart temps, fait suite à une erreur de tracé de TE Brock Bowers (10 réceptions, 139 yards, 1 TD).
Le tight end des Bulldogs a été l’arme offensive principale des Dawgs. C’est lui qui a réduit le score en milieu de quatrième quart temps (24-38) et, par là-même, égalé le record du nombre de touchdowns marqués sur une saison par un tight end à Georgia (11).
WR George Pickens (2 réceptions, 41 yards) est revenu fort après sa blessure avec une réception de 37 yards sur le dernier jeu du premier quart temps. C’était sa deuxième réception de la saison après 5 yards glanés contre Georgia Tech. Mais le receveur des Dawgs n’a eu qu’une seule autre réception au cours du match et, globalement, aucun impact sur la rencontre.
Au cœur du match, Alabama a marqué sur cinq drives consécutifs (TD, TD, FG, TD, TD) pour passer de 0-10 à 31-17. Georgia a mis fin à l’hémorragie en forçant enfin un punt mais a opté pour tenter une passe (ratée) sur 4&9 à l’entrée de la zone rouge de Bama sur le dernier jeu du troisième quart temps plutôt que de prendre les trois points sur field goal.
À l’entame du dernier quart temps, le Tide comptait 14 points d’avance. Sous Nick Saban, Alabama est désormais 161-4 lorsque le Tide mène par au moins 14 points au cours de la rencontre.
Alabama n’a jamais perdu au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta (7-0). Bama a remporté ses huit dernières finales SEC. Le Tide reste également sur sept victoires consécutives contre Georgia et 34 succès d’affilée contre la SEC East.
En quinze ans à Tuscaloosa, Nick Saban a remporté huit titres de conférence SEC.
Sept ans de malheur
Michigan a remporté la finale de la conférence Big Ten en battant Iowa (42-3).
Il aura fallu attendre sept ans pour que Jim Harbaugh, l’enfant du pays arrivé aux commandes des Wolverines en 2015, remporte enfin un titre de conférence.
Iowa a manqué son premier field goal du match ce qui n’a, à vrai dire, pas changé grand-chose à son issue.
Michigan a ouvert le score sur un TD de RB Blake Corum (5 courses, 74 yards, 1 TD) de 67 yards le long de la ligne de touche (7-0).
Les Wolverines ont doublé la mise (14-0) sur un deuxième gros jeu, une passe de 75 yards de RB Donovan Edwards (1/1, 75 yards, 1 TD / 3 courses, 1 yard, 1 TD / 3 réceptions, 20 yards) pour Roman Wilson (2 réceptions, 82 yards, 1 TD).
Iowa a marqué son second fiel goal du match (3-14) ce qui n’a, à vrai dire, pas changé grand-chose à son issue.
Les Hawkeyes avaient survécu en Big Ten grâce à leurs ballons volés. Ils n’en ont généré qu’un seul contre Michigan, une balle interceptée par LB Jack Campbell (5 placages, 1 INT) sur une passe QB Cade McNamara (16/24, 169 yards, 1 TD, 1 INT) lancée derrière son receveur. Iowa s’est dégagé au pied six jeux plus tard.
En seconde mi-temps, Michigan a pris le large (21-3) par RB Hassan Haskins (17 courses, 56 yards, 2 TD) puis encore plus le large grâce à, encore, Hassan Haskins (28-3).
Entre les deux touchdowns, Iowa a manqué une quatrième tentative dans la zone rouge de Michigan en fin de troisième quart temps.
En milieu de dernier quart temps, TE Erick Hall (2 réceptions, 43 yards, 1 TD) s’est offert un réception de touchdown à une main pour alourdir le score (35-3).
Et, pour finir, Donovan Edwards a ajouté un court touchdown au sol, plus en conformité avec sa position officielle sur le terrain.
DE Aidan Hutchinson (4 placages, 1 sack) est devenu le premier défenseur à remporter le titre de MVP d’une finale de conférence Big Ten.
Michigan n’avait plus remporté la Big Ten depuis 2004 et devient la première équipe non-classée en présaison à atteindre le Playoff.

Pendant que personne ne regardait…
Pittsburgh (11-2) a facilement gagné son match contre Wake Forest (45-21) pour remporter son premier titre de conférence ACC.
Il faut remonter à 1981 pour voir une équipe des Panthers avec onze victoires en une saison. Pitt jouera au Peach Bowl contre Michigan State (11-2) avec la possibilité d’atteindre la douzaine de victoires pour la première fois depuis 1976 (12-0 et un titre national).
Pendant que tout le monde regardait…
Cincinnati n’a eu aucun problème à dominer Houston (35-20) en finale de conférence AAC.
Cincy termine la saison 13-0 ce qui, même contre une relativement faible adversité, n’est pas un mince exploit.
Pour s’en rendre compte, un simple calcul mathématique suffit : même avec 95% de chance de gagner chacun des treize matchs (ce qui est généreux pour la majorité des matchs), la probabilité de finir 13-0 est d’à peine 50% (0.9513 = 0.51).
Prédictions couillues pour chaque conférence P5 (ou « autonomes », donc…)
BoG s’est mouillé et a (relativement mal) prédit cinq issues inévitables de la saison, une par conférence.
Bilan des courses : 1.5 bons pronostics sur 5, ce qui est insuffisant pour que BoG aille en post-saison…
ACC
Prédiction : Dino Babers (Syracuse) et David Cutcliffe (Duke) ne passeront pas l’hiver à la tête de leurs équipes respectives.
Résultat : perdu (à 50% mais tout de même perdu)
Que s’est-il passé ? David Cutcliffe et Duke (3-9) se sont séparés à l’amiable mais Dino Babers a été confirmé à la tête de Syracuse (5-7) pour 2022 par son Directeur Athlétique.
Big Ten
Prédiction : Jim Harbaugh va devoir revendre sa maison à Ann Arbor.
Résultat : perdu
Que s’est-il passé ? Michigan (12-1) a perdu contre Michigan State (33-37) mais les Wolverines ont battu Ohio State (42-27), remporté la finale de conférence Big Ten contre Iowa (42-3) et validé leur ticket pour le Playoff.
Bonus : dans son nº61, BoG avait promis que Si tOSU perd contre son rival, les Wolverines seront au Playoff s’ils remportent la Big Ten et BoG enverra une boîte de chocolat à Jim Harbaugh. BoG est heureux de vous annoncer que la boite de chocolat est dans un avion FedEx à destination d’Ann Arbor…
Big 12
Prédiction : Kansas ne gagnera aucun de ses matchs.
Résultat : perdu
Que s’est-il passé ? Kansas (2-10) a remporté non pas un mais deux matchs en 2021 (17-14 contre South Dakota et 57-56 OT à Texas).
Pac-12
Prédiction : Vos Utah Utes 2021 seront les nouveaux champions de conférence.
Résultat : gagné
Que s’est-il passé ? Après avoir remporté la Pac-12 South, Utah (10-3) a facilement disposé d’Oregon (38-10) en finale de conférence.
SEC
Prédiction : Nick Saban restera invaincu contre ses anciens assistants.
Résultat : perdu
Que s’est-il passé ? Jimbo Fisher et Texas A&M se sont imposés contre Nick Saban et Alabama en Semaine 6 (41-38).
Petit conseil entre amis
Ne jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais… on respire un grand coup et on reprend… jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, douter de Nick Saban. Jamais.
Le foutage de gueule de la semaine
Brian Kelly est né, a grandi, a fait ses études et a eu son premier boulot d’entraîneur dans le Massachusetts. Puis il est parti entraîner vingt ans dans le Michigan (Grand Valley State et Central Michigan), trois ans dans l’Ohio (Cincinnati) puis onze ans dans l’Indiana (Notre Dame).
Quelqu’un pourrait-il expliquer à BoG comment, après avoir passé trente-cinq ans dans le Midwest, le néo entraineur de Louisiana State a, du jour au lendemain, chopé l’accent du Sud lors de sa présentation officielle aux fans de LSU ??? What a couyon, y’all!
Cuillère de bois
En 2020, Alabama a dominé Georgia, 41 à 24.
À l’époque, on s’était dit que Kirby Smart n’arriverait jamais à battre son ancien boss. Et puis la saison est passée, Bama a, ô surprise, remporté le titre national, DeVonta Smith a emmené son trophée Heisman avec lui chez les Philadelphia Eagles et le souvent décrié Mac Jones est sur la route des Playoffs avec les New England Patriots.
En reconstruction partielle, Alabama allait enfin redevenir mortel et Nick Saban allait enfin perdre contre un de ses anciens assistants (malgré ce que certains « experts » ont essayé de vous faire croire…).
Et, comme une prophétie de Nostradamus, Jimbo Fisher a terrassé le Tide avec ses Aggies (41-38) et une équipe moyenne d’Auburn a failli enterrer les rêves de Playoff de Bama avant de perdre finalement en quatre prolongations (22-24, 4OT).
À l’inverse, Kirby Smart a assemblé une forteresse impénétrable qui aurait pu remporter tous ses matchs de saison régulière en ne faisant jouer que sa défense. À part Clemson, défait 3-10 par les Bulldogs, personne n’a approché Georgia à moins de 17 points. Et ces valeureux Auburn Tigers ? Les Dawgs les ont dévorés 34 à 10.
Ces Dawgs étaient tellement dominants que Stetson Bennett a pu rester aux commandes de l’attaque après avoir récupéré la place de titulaire suite à la blessure de JT Daniels. Ce dernier a repris quelques snaps en fin de saison mais c’est à peine si on s’est souvenu que l’ancien quarterback de USC était venu à Athens pour dynamiser un secteur offensif tournant au diésel avant lui. Il est toujurs invaincu à la tête des Dagws (7-0) avec notamment une victoire au Peach Bowl 2020 contre… Cincinnati (24-21).
Avant la finale SEC, Georgia n’avait été mené que pendant 20 minutes et 1 seconde sur 720 minutes de match. Autant dire que même votre grand-mère, pour peu qu’elle n’ait pas déjà fait quatre ans de fac et puisse attraper un ballon ovale, aurait pu conduire les Dagws à douze victoires en autant de matchs et que ledit JT Daniel aurait peut-être mieux fait de rester en Californie du Sud pour aider cette pauvre équipe de USC.
C’était donc quasiment écrit qu’en 2021 Kirby Smart allait enfin battre Nick Saban et Alabama après six défaites de suite.
En 2021, Alabama a dominé Georgia, 41 à 24.
Tops
Un flambeau pour… RB Hassan Haskins (17 courses, 56 yards, 2 TD / 3 réceptions, 22 yards) et ses deux touchdowns lors de la victoire de Michigan contre Iowa (42-3).
Un brasier pour… RB Tavion Thomas (18 courses, 63 yards, 2 TD) et ses deux touchdowns lors de la victoire d’Utah contre Oregon (38-10).
Un feu d’artifice pour… WR Jameson Williams (7 réceptions, 184 yards, 2 TD) et ses deux touchdowns lors de la victoire d’Alabama contre Georgia (41-24).

Flops
Un pétard mouillé pour… QB Stetson Bennett (29/48, 340 yards, 3 TD, 2 INT / 7 courses, 11 yards) et ses deux interceptions, dont une retournée pour touchdown, lors de la défaite de Georgia contre Alabama (24-41).
Un seau d’eau pour… QB Sam Hartman (21/46, 213 yards, 2 TD, 4 INT / 11 courses, 0 yard, 1 TD) et ses quatre interceptions, dont une retournée pour touchdown, lors de la défaite de Wake Forest contre Pittsburgh (21-45).
Un naufrage titanesque pour… QB Spencer Sanders (31/46, 257 yards, 4 INT / 13 courses, 33 yards) et ses quatre interceptions lors de la défaite d’Oklahoma State contre Baylor (16-21).
Dernier carré
Et le playoff sera…
#1 Alabama – #4 Cincinnati
#2 Michigan – #3 Georgia
Le Playoff 2021 n’aura ni Clemson (6), ni Ohio State (4), ni Oklahoma (4), ni Notre Dame (2), les seules équipes avec Alabama (6) à avoir au moins deux participations à la dernière danse. Georgia (1 participation en 2017) intègre désormais ce club, présidé évidemment par le Crimson Tide et sa septième participation en huit ans.
Alors, oui, Cincinnati va se faire démonter par Alabama. Mais, comme dirait l’autre (c’est-à-dire pas celui qui vous dira « Je vous l’avais dit que Cincinnati n’avait pas le niveau ») : « Appelle-moi quand tu auras un truc nouveau à me dire ». Celui-là, l’autre donc, a bien suivi les demi-finales de Bama contre Michigan State en 2015 (38-0), Washington en 2016 (24-7), Clemson en 2017 (24-6), Oklahoma en 2018 (45-34) et Notre Dame en 2020 (31-14). Aucune de ces équipes n’est restée sous la barre des 10 points d’écart. Seul Ohio State en 2014 est parvenu à battre le Tide en demi-finale d’un Playoff (42-35).
L’autre demi-finale, quant à elle, devrait ressembler à un bon vieux match des années 80, même s’il faut remonter à 1965 pour le dernier affrontement entre Georgia et Michigan. Les deux universités ne se sont rencontrées qu’à deux reprises avec une victoire partout : pour Michigan en 1957 (26-0) et en 1965, donc, pour Georgia (15-7).
Blaze of Glory
Cette semaine, l’auréole de gloire revient à… Northern Illinois (9-4) qui a remporté la conférence Mid-American en battant Kent State (41-23) après un bilan de 0-6 en 2020. Avant les Huskies, aucune équipe de FBS n’avait jamais gagné un titre de conférence un an après une saison sans aucune victoire.
Blaze of Glory
Blaze of Glory – Chapitre 62 : le record étourdissant de Breece Hall
Blaise Collin revient sur l’actualité de la semaine dans le petit monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

Soixante deuxième édition (2021 – Semaine 13) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que Lincoln Riley « [ne sera] pas le prochain entraineur de LSU. Question suivante. », on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5.
Réflexions sur… Ohio State – Michigan
Pour ceux qui auraient vécu dans une caverne ces 117 dernières années, Ohio State – Michigan, aussi communément appelé « The Game » (désolé, Harvard – Yale) est la plus grosse rivalité du College Football et, probablement, la plus grosse rivalité du sport américain (désolé, Red Sox – Yankees).
Contrairement à ce que tout le monde en dehors d’un rayon de cinquante kilomètres autour de Detroit avait prédit, Michigan s’est imposé à la Big House contre son ennemi juré (42-27).
Malgré son revers, Ohio State mène toujours la série 52-48-4 et a remporté 15 des 17 dernières confrontations.
Enfin, enfin, enfin… du bon vrai football de conférence Big Ten : neige et -2°C au coup d’envoi à Ann Arbor.
Michigan a marqué sur son premier drive (7-0) par WR A.J. Henning (1 course, 14 yards, 1 TD), forcé un 3&out, et à nouveau atteint la zone rouge d’Ohio State mais QB Cade McNamara (13/19, 159 yards, 1 INT) s’est fait intercepter par S Bryan Shaw (6 placages, 1 INT). Partie remise pour UM…
Les gants des receveurs d’Ohio State étaient-ils glissants à cause de la neige ? WR Chris Olave (7 réceptions, 88 yards), dans l’en-but de Michigan, et WR Jaxson Smith-Njigba (11 réceptions, 127 yards) ont manqué des réceptions de façon assez inhabituelle…
WR Garrett Wilson (10 réceptions, 119 yards, 1 TD) n’a pas eu ce problème avec une réception acrobatique de 25 yards pour donner l’avantage à OSU pour la première (et dernière) fois du match (10-7) en début de deuxième quart temps.
UM a repris les devants sur un envol de RB Hassan Haskins (28 courses, 169 yards, 5 TD) par-dessus la ligne défensive d’OSU peu avant la mi-temps (14-10) et les Buckeyes n’ont pu faire mieux que de revenir au score sur field goal juste avant la pause (13-14).
Michigan n’avait plus mené à la mi-temps contre Ohio State depuis 2016 (10-7) mais les Wolverines avaient finalement perdu le match (27-30, 2OT). L’histoire se répète souvent… mais parfois pas.
Au retour des vestiaires, après un nouvel 3&out forcé par sa défense, Hassan Haskins a doublé sa mise personnelle et augmenté l’avance des Wolverines (21-13) en poussant son bloqueur devant lui dans l’en-but.
Un sack de DE Aidan Hutchinson (7 placages, 3 sacsk) sur QB C.J. Stroud (34/49, 394 yards, 2 TD / 6 courses, -30 yards) a mis fin à un autre drive des Buckeyes, et l’inévitable Hassan Haskins a triplé son compteur sur un nouveau touchdown au sol, donnant 15 points d’avance à son équipe (28-13).
Aucune équipe n’a jamais remonté un déficit de 15 points dans la série. L’histoire se répète souvent…
Sur le premier jeu du quatrième quart temps, WR Jaxson Smith-Njigba a converti un important 4ème&4 sur les 15 yards de Michigan et RB TreVeyon Henderson (17 courses, 74 yards, 1 TD / 5 réceptions, 54 yards, 1 TD) a remis Ohio State dans la course (20-28).
Mais le jeu au sol de Michigan a continué à ronronner et Hassan Haskins, encore lui, a recreusé l’écart au score (35-20).
Sur le drive suivant et à 15 yards de l’en-but adverse, C.J. Stroud a zigzagué jusqu’au touchdown mais un holding offensif a annulé l’action. Les Buckeyes se sont retrouvés en 4ème&5 et TreVeyon Henderson, a marqué son 19ème TD de la saison, record pour un freshman à OSU, sur un petite passe vers l’extérieur (27-35).
UM a scellé sa victoire avec un cinquième touchdown d’Hassan Haskins, record dans la série et record égalé de l’école, avec un peu plus de deux minutes restantes à jouer (42-27).
La ligne défensive des Wolverines a largement gagné au point contre celle des Buckeyes : 4 sacks et 8 placages pour perte contre… 0 et 0.
Ryan Day a connu sa première défaite en conférence en 26 matchs (finales de conférences 2019 et 2020 comprises et intérim 2018 inclus).
Michigan jouera pour son premier titre de conférence depuis 2004. Les Wolverines avaient alors terminé à égalité avec… Iowa mais empoché le ticket pour le Rose Bowl grâce à leur succès sur les Hawkeyes (30-17) durant la saison régulière.
Réflexions sur… Oklahoma – Oklahoma State
La rivalité entre les deux universités de l’état de l’Oklahoma est surnommée « Bedlam ». En anglais, « bedlam » signifie un lieu, une scène ou un état d’intense vacarme, tumulte ou confusion. Historiquement, le terme est apparu au 17ème siècle pour désigner l’hôpital Sainte Marie de Bethléem à Londres qui servait alors d’asile. Il a été repris trois siècles plus tard pour décrire le public survolté d’OSU lors des joutes de lutte à Stillwater entre les deux rivaux.
Oklahoma mène la série 84-19-7 et a remporté 16 des 19 dernières confrontations. C’est donc un petit exploit qu’a réalisé Oklahoma State en s’imposant en 2021 (37-33).
Pendant 45 minutes, le millésime 2021 de Bedlam a ressemblé aux millésimes des six dernières années : les Cowboys marquent, conservent leur avance pendant la moitié du match, se font rejoindre, puis s’effondrent en fin de match.
En 2021, WR Tay Martin (1 course, 4 yards, 1 TD / 7 réceptions 84 yards, 1 TD) a marqué deux fois en première mi-temps, une fois sur une passe de QB Spencer Sanders (19/30, 214 yards, 1 TD, 2 INT / 16 courses, 93 yards, 1 TD) et une fois au sol, et WR Brennan Presley (3 réceptions, 40 yards) a remonté un retour de kick-off sur 100 yards pour redonner l’avantage aux Pokes en milieu de deuxième quart temps (21-14).
Les Sooners sont revenus trois fois au score en première mi-temps pour atteindre la mi-temps à parité (24-24).
Un safety sur un fumble de RB Dominic Richardson et un touchdown défensif de CB Justin Broiles (1 placage, 1 TD suite à un fumble sur retour de punt de Brennan Paisley ont donné 9 points d’avance à OU au troisième quart temps (33-24).
Ces 9 points ont été les seuls marqués par Oklahoma en seconde mi-temps et aucun d’entre eux n’est à mettre au crédit de l’attaque.
Malgré un field goal manqué et une interception sur Spencer Sanders, OK State a réduit le score sur un touchdown à la course de son quarterback en début de dernier quart temps (31-33).
Sur le premier jeu du drive suivant, WR Jadon Haselwood (3 réceptions, 18 yards) a subitement réalisé le sens de « football » en dégageant en touche du pied un ballon tombé au sol à une passe latérale. Le coup de pied a été pénalisée et Oklahoma a perdu 21 yards sur l’action. Les Sooners ont finalement dû se dégager (légalement) au pied.
Les Cowboys n’ont rien fait du ballon en attaque mais, sur leur punt, RB Eric Gray a manqué sa réception de punt CB Denarco Jones a recouvert sur les 5 yards adverses. OK State a repris l’avantage (37-33) par RB Jaylen Warren (17 courses, 56 yards, 1 TD / 3 réceptions, 27 yards).
Il restait alors près de neuf minutes à jouer mais, par deux fois, Oklahoma a échoué en quatrième tentative.
Sur la première, un 4ème&10, QB Caleb Williams (20/39, 252 yards, 3 TD) a dansé pendant 13 secondes à la recherche d’un receveur ouvert. Pendant 13 secondes, aucun des trois receveurs, du running back ou du tight end n’a réussi à se démarquer et le QB d’OU s’est finalement fait plaquer à 5 yards de la ligne de gain.
La défense des Sooners a forcé un 3&out pour redonner la balle à son attaque avec 54’ à jouer.
Après une passe incomplète, Caleb Williams a quitté sa poche et galopé 56 yards jusqu’aux 24 yards d’OSU avec une trentaine de secondes à l’horloge. Mais aucune de ses trois passes n’a trouvé preneur et le drive s’est conclu sur un sack de Collin Oliver (2 placages, 2 sacks).
La statistique qui ne sert à rien
Nebraska est 1-8 en conférence Big Ten, a perdu tous ses matchs par moins de neuf points et possède un différentiel de points d’exactement 0.
- Victoire : Northwestern (56-7)
- Défaites : à Illinois (22-30), à Michigan State (20-23, OT), Michigan (29-32), à Minnesota (23-30), Purdue (23-28), Ohio State (17-26), à Wisconsin (28-35), Iowa (21-28)
- Points marqués : 239
- Points encaissés : 239
Follow the money (Partie 1)
Jimmy Sexton est un homme puissant. L’agent, dont le premier client était un certain Reggie White (son ancien compagnon de chambrée à la fac), représente quelques grosses pointures de la NFL : Sam Darnold, Derrick Henry, Daniel Jones, Julio Jones, Ndamukong Suh et Laremy Tunsil, entre autres…
Mais Jimmy Sexton est également dans le business du College Football où il est l’agent favori des entraineurs en chef de la SEC : Jimbo Fisher (Texas A&M), Jeremy Pruitt (Tennessee), Nick Saban (Alabama), Kirby Smart (Georgia), Mark Stoops (Kentucky) plus une demi-douzaine d’anciens récents pensionnaires de la conférence (Matt Luke, Gus Malzahn, Chad Morris, Dan Mullen, Will Muschamp ou encore Barry Odom).
Pas de surprise donc qu’un ancien head coach de la SEC, James Franklin, l’ait embauché pour s’occuper de ses futurs contrats. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le mariage a porté ses fruits : le HC de Penn State vient de signer une extension de contrat de 10 ans et 75 millions de dollars. Pour rappel, les Nittany Lions ont terminé la saison 2020 sur la marque de 4-5 et sont actuellement 7-5 et 4-5 en conférence Big Ten, ce qui les positionne à la 9ème place au classement de la conférence. Les 75 millions sont probablement un remerciement pour le titre de conférence de 2016…
Mais Jimmy Sexton a fait encore mieux : arrivé à Michigan State l’an dernier en provenance de Colorado, Mel Tucker vient de signer une extension de contrat de 10 ans pour 95 millions de dollars. Cela récompense une bonne saison 2021 (10-2, 7-2) après une première saison difficile (2-5) due en partie au covid et en partie au départ subit de Mark Dantonio. Ses 9.5 millions annuel en font de lui le deuxième entraineur le mieux payé du College Football derrière les 9.75 millions annuel d’un ancien HC des Spartans qui a depuis gagné quelques titres nationaux…
Follow the money (Partie 2)
Trace Armstrong a fait aussi bien, envoyant Brian Kelly à LSU pour 10 ans et 95 millions de dollars.
Le recordman de victoires à Notre Dame est, de toute évidence, en quête d’un titre national. Le dernier titre de ND remonte à 1988 et LSU en a remporté trois au 21ème siècle, un par chacun de ses entraineurs depuis l’année 2000 (Nick Saban en 2003, Les Miles en 2007 et Ed Orgeron en 2019).
Tournez ménages
La grand valse des entraineurs bat son plein…
USC a attiré Lincoln Riley d’Oklahoma jusqu`à L.A. pour remplacer Clay Helton. Apparemment, il serait plus facile de gagner des titres de conférences, et d’atteindre le Playoff, en Pac-12 qu’en SEC…
Florida a chipé Billy Napier à Louisiana (Lafayette). Durera-t-il à Gainesville plus longtemps que ses prédécesseurs Dan Mullen (4 ans), Jim McElwain (3 ans) et Will Muschamp (4 ans) ?
Invincibles
À l’issue de la saison régulière, Georgia est la seule équipe P5 invaincue après sa promenade de santé contre son rival Georgia Tech (45-0). Les Bulldogs ont fait un sans-faute, 12 sur 12.
Bonnet d’âne
Indiana (2-10, 0-8) et Vanderbilt (2-10, 0-8) sont les deux seules équipes P5 à n’avoir remporté aucun match de conférence.
Pendant que personne ne regardait…
Wisconsin s’est fait surprendre à Minnesota (13-23) et laissé le titre de la Big Ten West à Iowa
Texas A&M s’est fait surprendre à LSU (24-27) pour terminer cinquième de la SEC West que beaucoup d’experts voyaient les Aggies gagner en 2021. Mais bon, apparemment c’est tout de même une bonne idée de quitter la Big 12 pour la SEC…
Washington State a remporté l’Apple Cup après sept défaites de rang (40-13). Les 27 points de différence au score final sont le plus gros écart en faveur de Wazzu dans la rivalité. Les Cougars n’ont pas remporté la Pac-12 North mais cela n’a pas empêché ses fans d’envahir le terrain des Huskies à l’issue du match.
Pendant que tout le monde regardait…
Alabama s’est imposé à Auburn dans la douleur (24-22, 4 OT) avec la première prolongation (et, du coup, les quatre premières) dans l’histoire de l’Iron Bowl (en 80 matchs). Auburn menait 10-0 à l’entame du quatrième quart temps et restait sur 118 victoires en menant de dix points ou plus dans le dernier quart temps. Bama a égalisé à 24 secondes de la fin du match puis s’est imposé en quatrième prolongation.
Tout le monde essaie toujours de comprendre pourquoi Bryan Harsin, le néo-coach des Tigers, n’a pas tenté une conversion à deux points pour essayer de gagner le match en fin de première prolongation. Une règle assez simple du sport dit que, plus on laisse de temps au favori, plus il a de chance de gagner à la fin. L’histoire se répète souvent…
Prédictions couillues pour chaque conférence P5 (ou « autonomes », donc…)
BoG se mouille et prédit cinq issues inévitables de la saison, une par conférence.
Les prédictions sont évaluées chaque semaine selon le classement suivant : « probable », « jouable », « sur un malentendu » et « c’est mort ».
ACC
Prédiction : Dino Babers (Syracuse) et David Cutcliffe (Duke) ne passeront pas l’hiver à la tête de leurs équipes respectives.
Après la Semaine 13…
Syracuse (5-7, 2-6) s’est incliné (14-31) contre Pittsburgh (10-2, 7-2) et ne participera pas à la post-saison.
Duke (3-9, 0-8) s’est fait marcher dessus (10-47) par Miami (7-5, 5-3) pour finir avec zéro victoire en conférence, en conséquence de quoi les Blue Devils et David Cutcliffe se sont séparés à l’amiable. BoG ne se réagit jamais du malheur des autres mais… qui l’avait annoncé il y a trois mois ?
Statut de la prédiction : « jouable » (pour Syracuse)
Big Ten
Prédiction : Jim Harbaugh va devoir revendre sa maison à Ann Arbor.
Après la Semaine 13…
Évidemment, Jim Harbaugh a attendu que BoG prédise son limogeage pour battre Ohio State (42-27) et s’offrir une (ou plusieurs) saison(s) supplémentaire(s) à Ann Arbor.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Big 12
Prédiction : Kansas ne gagnera aucun de ses matchs.
Après la Semaine 13…
Kansas (2-10, 1-8) s’est incliné (28-34) contre West Viginia (6-6, 4-5) pour son dernier match de la saison. Avec deux victoires cette saison, les Jayhawks ont largement dépassé la prédiction pessimiste de BoG.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Pac-12
Prédiction : Vos Utah Utes 2021 seront les nouveaux champions de conférence.
Après la Semaine 13…
Utah (9-3, 8-1) a terminé sa saison régulière sur une bonne note en battant Colorado (28-13) et n’est plus qu’à une marche de la consécration en Pac-12.
Statut de la prédiction : « probable »
SEC
Prédiction : Nick Saban restera invaincu contre ses anciens assistants.
Après la Semaine 13…
Alabama a perdu contre Texas A&M (38-41) en Semaine 6, sonnant le glas de cette prédiction.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Les joyeuses colonies de vacances
Fin de saison régulière rime avec qualification pour les bowls pour les uns et vacances anticipées pour les autres.
Comme tous les ans, la conférence SEC dominera la post-saison au nombre de participants (13/14, nouveau record FBS), suivie par l’ACC (10/14), la Big Ten (9/15), la Big 12 (7/9) et la Pac-12 (6/12).
ACC
En s’imposant à Boston College (41-10), Wake Forest a remporté l’ACC Coastal et validé son ticket pour la finale de conférence où les Demon Deacons affronteront Pittsburgh, déjà qualifié. Les Panthers ont préparé leur finale en s’imposanrt à Syracuse (31-14) et, avec ses 37ème, 38ème, 39ème et 40ème passes de touchdown, QB Kenny Pickett (28/38, 209 yards, 4 TD, 1 INT) a battu l’ancien record de Dan Marino (37).
Finale : Wake Forest (10-2) vs Pittsburgh (10-2)
Bowl : NC State (9-3), Clemson (9-3), Miami (7-5), Boston College (6-6), Louisville (6-6), North Carolina (6-6), Virginia (6-6), Virginia Tech (6-6)
Vacances : Florida State (5-7), Syracuse (5-7), Georgia Tech (3-9), Duke (3-9)
Big Ten
Michigan a vaincu le signe indien et battu Ohio State (42-27) pour s’emparer du titre de la Big Ten East. Les Wolverines affronteront Iowa, vainqueur à Nebraska (28-21), en finale de conférence. Les Hawkeyes ont profité de la défaite de Wisconsin à Minnesota (13-23) pour remporter la Big Ten West.
Finale : Michigan (11-1) vs Iowa (10-2)
Bowl : Ohio State (10-2), Michigan State (10-2), Minnesota (8-4), Purdue (8-4), Wisconsin (8-4), Penn State (7-5), Maryland (6-6)
Vacances : Illinois (5-7), Rutgers (5-7), Nebraska (3-9), Northwestern (3-9), Indiana (2-10)
Big 12
En remportant Bedlam contre Oklahoma (37-33), Oklahoma State s’est qualifié pour la finale de conférence Big 12. La victoire des Cowboys ouvre également la porte à Baylor qui s’est imposé contre Texas Tech (27-24).
Finale : Oklahoma State (11-1) vs Baylor (10-2)
Bowl : Oklahoma (10-2), Iowa State (7-5), Kansas State (7-5), Texas Tech (6-6), West Virginia (6-6)
Vacances : TCU (5-7), Texas (5-7), Kansas (2-10)
Pac-12
Oregon s’est qualifié pour la finale de conférence en battant Oregon State (38-29). Les Ducks y retrouveront Utah, déjà qualifié, et tenteront de prendre la revanche de leur lourde défaite à Salt Lake City (7-38).
Finale : Oregon (10-2) vs Utah (9-3)
Bowl : Arizona State (8-4), UCLA (8-4), Washington State (7-5), Oregon State (7-5)
Vacances : California (4-7), USC (4-7), Colorado (4-8), Washington (4-8), Stanford (3-9), Arizona (1-11)
NB : California et USC joueront leur match reporté (covid) le 4 décembre.
SEC
Alabama, qui s’est fait peur à Auburn (24-22, 4OT), et Georgia, qui ne s’est pas fait peur à Georgia Tech (45-0), avaient déjà leurs tickets en poche pour la finale de conférence avant même la Semaine 13.
Finale : Georgia (12-0) vs Alabama (11-1)
Bowl : Ole Miss (10-2), Kentucky (9-3), Arkansas (8-4), Texas A&M (8-4), Mississippi State (7-5), Tennessee (7-5), Auburn (6-6), Florida (6-6), LSU (6-6), Missouri (6-6), South Carolina (6-6)
Vacances : Vanderbilt (2-10)
Matchs poubelles
Comme chaque semaine, il y a quelques matchs qui ne méritaient pas l’attention de BoG au quatrième quart temps. Florilège, par ordre alphabétique :
Clemson a blanchi South Carolina (30-0) dont neuf des onze drives ont duré moins de quatre jeux.
Georgia a pulvérisé Georgia Tech (45-0) en n’accordant que 166 yards offensifs à GT et en ne laissant jamais les Yellow Jackets s’approcher à moins de 33 yards de son en-but.
Illinois a démoli Northwestern (47-14) avec moins de temps de possession (26’ contre 34’), moins de jeux (62 contre 73) mais une efficacité double à la passe (10.1 yards par passe contre 4.9) et à la course (5.7 yards par course contre 2.5).
Iowa State a écrabouillé TCU (48-14) avec notamment cinq sacks sur QB Max Duggan (15/26, 216 yards, 2 TD, 1 INT / 14 courses, 28 yards).
Kentucky a puni Louisville (52-21) avec quatre réalisations au sol de QB Will Levis (14/18, 149 yards / 14 courses, 113 yards, 4 TD).
Miami a détruit Duke (47-10) et signé son cinquième succès lors de ses six derniers matchs.
Notre Dame a donné une leçon à Stanford (45-14) malgré un misérable 2/11 en troisième tentative.
Purdue a enterré Indiana (44-7) en empêchant notamment les Hoosiers de courir (58 yards en 32 courses).
UCLA a claqué California (42-14) avec 282 yards au sol dont une centaine pour QB Dorian Thompson-Robinson (19/28, 164 yards, 3 TD / 13 courses, 102 yards).
Wake Forest a écrasé Boston College (41-10) pour remporter le titre de l’ACC Coastal, propriété de Clemson depuis 2015.
Cuillère de bois
Après sa défaite contre BYU (31-35) et une saison en demi-teinte (4-7, 3-5 avec un match en retard à Cal), USC méritait une petit coup de cuillère en bois sur le popotin mais Lincoln Riley ? Brillant…
Du coup, Georgia Tech (3-9, 2-6) et ses deux volées d’affilée (0-55 à Notre Dame puis 0-45 contre Georgia) sont sous les projecteurs cette semaine.
Depuis la retraite de Paul Johnson (1 titre de conférence et 3 titres de division en 11 ans) en 2018, les Yellow Jackets plafonnent à trois victoires par an (3-9, 3-7 et 3-9).
GT a fait illusion en début d’année en perdant de peu à Clemson (8-14) puis en torpillant North Carolina (45-22) mais on sait depuis que les deux favoris de présaison ne sont pas exactement à leur niveau attendu.
Hormis une pile reçue contre Pittsburgh (21-52), G-Tech n’a jamais été complètement dépassé en conférence ACC (40-48 à Virginia, 17-26 contre Virginia Tech, 30-33 à Miami et 30-41 contre Boston College) mais ces deux confrontations hors conférence montre le chemin qu’il reste à parvenir pour atteindre l’élite…
Tops
Un flambeau pour… LB Damone Clark (10 placages, 2.5 sacks) et ses 2.5 sacks lors de la victoire de LSU contre Texas A&M (27-24).
Un brasier pour… DE Derick Hall (6 placages, 3 sacks) et ses trois sacks lors de la défaite d’Auburn contre Alabama (22-24, 4OT)
Un feu d’artifice pour… DE Aidan Hutchinson (7 placages, 3 sacks) et ses trois sacks lors de la victoire de Michigan contre Ohio State (42-27).
Flops
Un pétard mouillé pour… QB Emory Jones (16/24, 163 yards, 1 TD, 3 INT / 5 courses, 23 yards) et ses trois interceptions lors de la victoire de Florida contre Florida State (24-21).
Un seau d’eau pour… QB Phil Jurkovec (3/11, 19 yards, 1 TD, 2 INT / 11 courses, 66 yards) et ses deux interceptions et son fumble perdu lors de la défaite de Boston College contre Wake Forest (10-41).
Un naufrage titanesque pour… QB Sam Huard (17/31, 190 yards, 1 TD, 4 INT / 2 courses, -25 yards) et ses quatre interceptions, dont une retournée pour touchdown, lors de la défaite de Washington contre Washington State (13-40).
Dernier carré
Et le playoff sera…
#1 Alabama – #4 Oklahoma State
#2 Georgia – #3 Michigan
Avant le dernier classement du CSP qui annoncera officiellement les quatre participants au Playoff, les prétendants sont :
Georgia (12-0) est d’ores et déjà qualifié, parce que.
Michigan (11-1), Alabama (11-1) et Oklahoma State (11-1) seront au Playoff en remportant la Big Ten, la SEC et la Big 12, respectivement.
En cas de défaite, le Tide pourrait tout de même valider son ticket pour service rendu à la nation, même si cela n’a théoriquement rien à voir avec le schmilblick.
Si les Wolverines ou les Cowboys perdent, Cincinnati (12-0) est en position favorable, malgré le 96ème calendrier le plus difficile de FBS d’après ESPN, si les Bearcats ne perdent pas contre Houston (11-1) en finale de conférence AAC.
Derrière, Notre Dame (11-1) devra espérer au moins deux surprises lors des finales de conférence pour rejoindre le dernier carré. À moins que, comme Brian Kelly, le CSP n’ait aucune confiance dans le Fighting Irish…
Iowa (10-2), Baylor (10-2) et Oregon (10-2) ont une micro chance si les étoiles s’alignent convenablement dans les autres conférences.
Pittsburgh (10-2) et Wake Forest (10-2) sont hors course vu que les vainqueurs des conférences Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC seront tous mieux classés, quels qu’ils soient.
Blaze of Glory
Cette semaine, l’auréole de gloire revient à… RB Breece Hall (18 courses, 242 yards, 3 TD / 2 réceptions, 39 yards, 1 TD) qui a marqué à quatre reprises contre TCU (48-14) mais a surtout marqué un touchdown au sol lors d’un 24ème match consécutif, nouveau record FBS.
Blaze of Glory
Blaze of Glory – Chapitre 61 : le match signature de Thompson-Robinson
Blaise Collin revient sur l’actualité de la semaine dans le petit monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

Soixante et unième édition (2021 – Semaine 12) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que l’objectif de Matt Campbell n’a jamais été de remporter la conférence Big 12, on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5.
Réflexions sur… Michigan State – Ohio State
Ohio State (10-1, 8-0) n’a fait qu’une bouchée (56-7) de Michigan State (9-2, 6-2).
Avec ce franc succès, Ohio State mène désormais la série 35-14 et les Buckeyes ont gagné 15 des 18 dernières confrontations dont 6 consécutives depuis 2016. Les trois dernières fois (2011, 2013, 2015) que Michigan State a battu OSU, les Spartans ont remporté trois titres de division et deux titres de conférence (2013, 2015).
49 points est le plus gros écart encaissé par une équipe classée de Michigan State.
Ryan Day est toujours invaincu en Big Ten (25-0 dont 2-0 en finale de conférence).
Ohio State a marqué un touchdown sur chacun de ses sept drives de la première mi-temps pour atteindre la pause sur le score sans appel de 49-0.
À la mi-temps, OSU a accumulé 500 yards offensifs, tout rond, contre 116 yards pour MSU.
Les Buckeyes ont levé le pied en seconde mi-temps pour terminer avec 655 yards offensifs contre 224 yards aux Spartans.
En première mi-temps, QB C.J. Stroud (32/35, 432 yards, 6 TD) a complété 17 passes d’affilée, nouveau record de l’école. Il a également passé six touchdowns, record de la fac égalé.
Deux de ses passes de touchdown ont été réceptionnées par WR Chris Olave (7 réceptions, 140 yards, 2 TD) qui a établi un nouveau record de l’université avec son 35ème TD en carrière.
PK Noah Ruggles (0/1 FG/ 8/8 PAT) a manqué son premier field goal de la saison sur le premier drive des Buckeyes de la seconde mi-temps (16/17 en 2021).
Sur le drive de tOSU suivant, C.J. Stroud a été remplacé par QB Kyle McCord (4/8, 17 yards, 1 INT) qui s’est fait intercepter au milieu du terrain sur sa première passe du match.
MSU en a profité pour sauver l’honneur sur une connexion entre QB Payton Thorne (14/36, 158 yartds, 1 TD) et WR Keon Coleman (3 réceptions, 9 yards, 1 TD) en tout début de derneir quart temps.
Sur le drive suivant, OSU a botté son premier punt avec 13’40 à jouer dans le match.
Les Buckeyes ont achevé leurs invités sur un touchdown du RB Master Teague (21 courses, 95 yards, 1 TD). De façon inattendue, le remplaçant RB TreVeyon Henderson (9 courses, 63 yards) a été le coureur le plus prolifique du match.
Kenneth Walker III (6 courses, 25yards) a été muselé par la défense des Buckeyes et terminé bien loin de ses 147 yards à la course de moyenne par match.
Réflexions sur… Oregon – Utah
Utah a utamisé atomisé Oregon (38-7) pour le troisième succès des Utes contre un Top 5 et la 142ème victoire de Kyle Wittingham a signé à Utah, record de l’école.
Malgré la défaite, Oregon mène toujours la série 23-11 (5-3 en Pac-12).
Le dernier match entre les deux équipes remontait à la finale de conférence 2019, remportée par les Ducks (37-15).
En première mi-temps, Oregon a, par deux fois, répondu à un touchdown de Utah par un field goal manqué (le premier a été bloqué)
Avec 5’08 à jouer en première mi-temps, une passe de 50 yards de QB Anthony Brown (17/35, 231 yards, 1 TD) vers WR Kris Hutson (4 réceptions, 96 yards) a marqué le quatrième jeu de la saison de plus de 40 yards pour les Ducks. OU est 118ème en FBS dans la catégorie.
Trois jeux après le second FG raté d’où à 2 minutes de la pause, Utah s’est retrouvé à 5 yards de l’en-but d’Oregon. Encore trois jeux plus tard et les Utes remettaient le couvert avec un troisième touchdown (21-0).
À ce moment, il restait encore 27 secondes au chronomètre. Utah a forcé un 3&out et Brian Covey a retourné le punt pour 78 yards et un touchdown (28-0).
Une erreur de couverture du secondaire des Utes sur Cover 3 a permis à WR Devon Williams (5 réceptions, 81 yards, 1 TD) de marquer sur une longue passe d’Anthony Brown après 5 minutes en seconde mi-temps (7-28).
Alors que l’on entrevoyait peut-être le début d’une remontée des Ducks, Utah a répondu en six minutes sur son drive suivant par l’inévitable RB Tavion Thomas (35-7).
Courant après le score, OU a manqué deux quatrièmes tentatives au dernier quart temps et n’a jamais pu recoller au score.
Invincibles
Georgia (11-0, 8-0), qui s’est imposé sans cligner des yeux contre Charleston Southern (56-7), demeure toujours la seule équipe invaincue en conférences P5.
ACC : néant
Big Ten : néant
Big 12 : néant
SEC : Georgia
Pac-12 : néant
Indépendants : néant
La semaine qui ne sert à rien
C’était la traditionnelle semaine de repos de la conférence SEC avec une flopée de rencontres contre des équipes FCS (ou faibles Indépendants). Comme prévu, il n’y avait vraiment rien eu à voir dans ces rencontres, toutes pliées à la mi-temps.
- Georgia – Charleston Southern : 49-0 à la mi-temps, 56-7 score final.
- Texas A&M – Prairie View : 38-0 à la mi-temps, 52-3 score final.
- Mississippi State – Tennessee State : 35-0 à la mi-temps, 55-10 score final.
- Kentucky – New Mexico State : 35-16 à la mi-temps, 56-16 score final.
- Tennessee – South Alabama : 35-7 à la mi-temps, 60-14 score final.
Pendant que personne ne regardait…
Clemson (8-3, 6-2) a battu Wake Forest (9-2, 6-1) pour la 13ème fois consécutive (48-27). Les deux équipes ont chacune perdu trois ballons dont une interception et un fumble par leurs quarterbacks respectifs, QB D.J. Uiagalelei (11/19, 208 yards, 1 TD, 1 INT / 8 courses, 30 yards) et QB Sam Hartman (27/43, 312 yards, 1 TD, 1 INT / 14 courses, -37 yards). Les Tigers ont couru pour 333 yards contre seulement 36 yards (en 31 courses) pour les Demon Deacons. WF peut encore s’adjuger le titre de l’ACC Atlantic en s’imposant à Boston College (6-5, 2-5) en Semaine 13.
Pittsburgh (9-2, 6-1) a remporté l’ACC Coastal en battant (48-38) Virginia (6-5, 4-3). Le dernier titre de division des Panthers remontait à 2018.
Oklahoma State (10-1, 7-1) s’est imposé (23-0) à Texas Tech (6-5, 3-5) et a validé son ticket pour la finale de la conférence Big 12. C’est la première fois depuis 1997 que les Red Raiders ne marquent pas un seul point dans un match (0-29 à Nebraska) et le premier blanchissage des Cowboys en conférence ou à l’extérieur depuis 1995 (12-0 à Oklahoma).
Pendant que tout le monde regardait…
Oklahoma (10-1, 7-1) a fait le boulot contre Iowa State (6-5, 4-4) en s’imposant (28-21) malgré une domination des Cyclones dans à peu près toutes les catégories dont « premiers downs » (25 à 15), yards offensifs (361 à 305), troisièmes tentatives (4/18 contre 1/10) et temps de possession (38’ contre 22’). Malgré RB Breece Hall (19 courses, 58 yards, 1 TD / 3 réceptions, 17 yards) dans ses rangs, ISU n’a couru que pour 52 yards au total. À peu près aussi étonnant, OU n’a lancé que pour 96 yards dont la majorité par QB Caleb Williams (8/18, 87 yards, 1 TD, 1 INT / 12 courses, 67 yards, 1 TD), auteur d’un touchdown au sol et d’un autre dans les airs. Les Sooners ont gagné grâce à leur défense, d’une part par un touchdown retourné par DL Jalen Redmond (2 placages, 1 sack, 1 TD) après un fumble perdu par QB Brock Purdy (30/43, 281 yards, 1 TD, 1 INT / 11 courses, -47 yards) et, d’autre part, grâce à une paire d’interceptions dont la seconde à 15 secondes de la fin et les Cyclones à l’entrée de la zone rouge d’OU.
Alabama (10-1, 6-1) a fait le boulot (42-35) contre Arkansas (7-4, 3-4) et a remporté la SEC West. Le Tide a mené tout au long de la rencontre mais n’a jamais réussi à se détacher et en laissant les Razorbacks marquer (presque) à loisir. QB Bryce Young (31/40, 559 yards, 5 TD / 6 courses, -11 yards) a profité du match pour s’octroyer le record de yards de Bama sur un match.
Message d’un terrien en détresse
Texas (4-7, 2-6) continue sa descente aux enfers en s’inclinant (23-31) à West Virginia (5-6, 3-5). Les Longhorns signent leur sixième défaite de rang, ce qui n’était pas arrivé à Austin depuis 1956. Cette année-là, les Horns (1-9, 0-6) avaient perdu huit matchs d’affilée, viré Ed Price et placé à leur tête un certain Darrell Royal (11 titres de Southwest Conference et 3 titres nationaux en 20 ans…). UT n’ira pas en post-saison pour la première fois depuis 2017 et devra battre Kansas State (7-4, 4-4) pour éviter son pire bilan depuis cette fameuse année 1956.
Florida (5-6, 2-6) n’a pas fait mieux (23-24, OT) à Missouri (6-5, 3-4) et devra battre son rival Florida State (5-6, 4-4) pour se qualifier pour un bowl de fin de saison. FSU devra également l’emporter pour voir la post-saison. Conséquence d’une nouvelle performance décevante, les Gators ont viré Dan Mullen après quatre saisons à Gainesville et un bilan de 34-15 (21-13 en SEC).
Washington (4-7, 3-5) s’est incliné (17-20) contre Colorado (4-7, 3-5) malgré 426 yards de production offensive contre seulement 183 yards à son adversaire. Les Huskies ont manqué un field goal en milieu de troisième quart temps et perdu quatre ballons (deux interceptions et deux fumbles, dont un retourné pour touchdown par les Buffaloes). UW n’ira pas en post-saison pour la première fois depuis 2009.
Prédictions couillues pour chaque conférence P5 (ou « autonomes », donc…)
BoG se mouille et prédit cinq issues inévitables de la saison, une par conférence.
Les prédictions sont évaluées chaque semaine selon le classement suivant : « probable », « jouable », « sur un malentendu » et « c’est mort ».
ACC
Prédiction : Dino Babers (Syracuse) et David Cutcliffe (Duke) ne passeront pas l’hiver à la tête de leurs équipes respectives.
Après la Semaine 12…
Syracuse (5-6, 2-5) a été corrigé (17-41) à NC State (8-3, 5-2). Hormis un exploit contre Pittsburgh (9-2, 6-2) en Semaine 13, l’Orange regardera la post-saison à la maison.
Duke (3-8, 0-7) s’est fait étriller (22-62) à Louisville (6-5, 4-4) et est assuré de terminer à la dernière place de l’ACC Coastal. Les Blue Devils ont perdu sept matchs consécutifs dont six par au moins 25 points et ils ont accordé au moins 45 points lors des cinq derniers.
Statut de la prédiction : « jouable »
Big Ten
Prédiction : Jim Harbaugh va devoir revendre sa maison à Ann Arbor.
Après la Semaine 12…
Michigan (10-1, 7-1) s’est promené (59-18) à Maryland (5-6, 2-6). Les Wolverines ont atteint la barre des dix victoires pour la quatrième fois de l’ère Harbaugh (i.e., six saisons, hors 2020). Il faudrait une catastrophe nucléaire contre Ohio State en Semaine 13 pour que UM se sépare de son Head Coach.
Statut de la prédiction : « sur un malentendu »
Big 12
Prédiction : Kansas ne gagnera aucun de ses matchs.
Après la Semaine 12…
Kansas (2-9, 1-7) n’est pas passé loin de la surprise à TCU (5-6, 3-5) mais les Horned Frogs ont transformé un field goal à la dernière seconde pour arracher la victoire (31-28). Les Jayhawks menaient 14-7 à la pause avant d’encaisser trois touchdowns d’affilé (14-28) puis de revenir à égalité avant le FG fatal.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Pac-12
Prédiction : Vos Utah Utes 2021 seront les nouveaux champions de conférence.
Après la Semaine 12…
Utah (8-3, 7-1) a largement dominé (38-7) Oregon (9-2, 6-2) et retrouvera probablement les Ducks en finale de conférence pour la revanche. Si OU flanche contre Oregon State (7-4, 5-3), les Utes affronteront les Beavers (34-42 en saison régulière) à moins que, dans le même temps, Washington State (6-5, 5-3) s’impose à Washington (4-7, 3-5), ce qui enverrait les Cougars en finale (24-13 en saison régulière).
Statut de la prédiction : « probable »
SEC
Prédiction : Nick Saban restera invaincu contre ses anciens assistants.
Après la Semaine 12…
Alabama a perdu contre Texas A&M (38-41) en Semaine 6, sonnant le glas de cette prédiction.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Matchs poubelles
Comme chaque semaine, il y a quelques matchs qui ne méritaient pas l’attention de BoG au quatrième quart temps. Florilège, par ordre alphabétique :
California a fessé Stanford (41-11) avec le retour aux commandes de QB Chase Garbers (18/27, 250 yards, 2 TD, 1 INT / 7 courses, 59 yards) après un match manqué pour raison de protocole covid.
Georgia a marché sur Charleston Southern (56-7) en perdant pourtant la bataille des ballons perdus (1 à 3).
Kentucky a démoli New Mexico State (56-16) avec 707 yards offensifs et malgré quatre pertes de balles.
Louisville a douché Duke (62-22) et QB Malik Cunningham (18/25, 303 yards, 5 TD / 11 courses, 224 yards, 2 TD) est devenu le second QB de l’histoire de la FBS à passer pour plus de 300 yards et courir pour plus de 200 yards dans le même match.
Michigan a étrillé Maryland (59-18) en accordant 359 yards mais seulement 18 points.
Mississippi State a écrasé Tennessee State (55-10) et QB Will Rogers (28/34, 391 yards, 5 TD) a battu les records de l’école du nombre de yards (4111) et TD (34) sur une saison. Il est le premier Bulldog à passer pour plus de 4000 yards.
Notre Dame a blanchi Georgia Tech (55-0) pour atteindre sa dixième victoire (10-1) de la saison. Le Fighting Irish est sur une série de cinq saisons consécutives à au moins dix victoirees, la plus longue de son histoire.
Ohio State a massacré Michigan State (56-7) avec trois receveurs à plus de 100 yards : Chris Olave (7 réceptions, 140 yards, 2 TD), Garrett Wilson (7 réceptions, 126 yards, 2 TD) et Jaxson Smith-Njinga (10 réceptions, 105 yards, 1 TD).
Penn State a mis Rutgers fanny (28-0) et on a eu droit à un touchdown 100% francophone entre les Canadiens QB Christian Veilleux (15/24, 235 yards, 3 TD / 10 courses, 36 yards) et WR Malick Meiga (1 réception, 67 yards, 1 TD).
Tennessee a piétiné South Alabama (60-14) en marquant un touchdown sur ses sept premiers drives offensifs (plus un retour de kick-off) puis en marquant deux safeties consécutifs à deux punts.
Texas A&M a pulvérisé Prairie View (52-3) qui n’a atteint les 40 yards des Aggies que sur un seul drive (conclu par un field goal).
UCLA a giflé USC (62-33) en battant leur record de points contre les Trojans. Les deux équipes ont également combiné pour le plus grand nombre de points dans l’histoire de la série.
Utah a écrabouillé Oregon (38-7) avec trois réalisations au sol de RB Tavion Thomas (21 courses, 94 yards, 3 TD).
Washington State a puni Arizona (44-18) et reste en course pour le titre de la Pac-12 North. Il faudra que Wazzu s’impose à Washington et que, dans le même temps, Oregon State s’impose à Oregon.
Cuillère de bois
Les Hoosiers (2-9, 0-8) étaient sur la pente ascendant depuis l’arrivée de Tom Allen en 2017 (5-7, 5-7, 8-5 et 6-2) si bien que la majorité des médias voyaient Indiana figurer dans le haut du classement de la Big Ten East, quelque part entre la deuxième et la quatrième place.
La blessure de QB Michael Penix Jr en Semaine 5 à Penn State (0-24) n’a rien arrangé aux affaires d’Indiana mais le quarterback n’a terminé aucune de ses quatre saisons universitaires : des blessures aux ligaments en 2018 et 2019 et une fracture de la clavicule en 2020 viennent s’ajouter à la blessure à l’épaule de 2021.
Les Hoosiers ont gagné deux matchs hors conférence (56-14 contre Idaho et 33-31 à Western Kentucky) mais le reste du calendrier a été beaucoup moins tendre : une défaite par deux touchdowns contre Cincinnati (24-38), deux courtes défaites contre Michigan State (15-20) et à Maryland (35-38) mais aussi six fessées à Iowa (6-34), à Penn State (0-24), contre Ohio State (7-54), à Michigan (7-29), contre Rutgers (3-38) et contre Minnesota (14-35).
Les Hoosiers sont assurés de terminer dernier de la division avant même leur déplacement chez le rival Purdue (7-5, 5-3).
Tops
Un flambeau pour… RB Braelon Allen (22 courses, 228 yards, 3 TD) et ses trois touchdowns lors de la victoire de Wisconsin contre Nebraska (35-28).
Un brasier pour… WR Milton Wright (8 réceptions, 213 yards, 3 TD) et ses trois touchdowns lors de la victoire de Purdue à Northwestern (32-14).
Un feu d’artifice pour… WR Jordan Addison (14 réception, 202 yards, 4 TD) et ses quatre touchdowns lors de la victoire de Pittsburgh contre Virginia (48-38).
Flops
Un pétard mouillé pour… QB Dylon Morris (33/52, 387 yards, 2 TD, 2 INT / 4 courses, 10 yards) et ses deux interceptions lors de la défaite de Washington à Colorado (17-20).
Un seau d’eau pour… QB Jaxson Dart (27/47, 325 yards, 1 TD, 2 INT / 6 courses, -25 yards) lors de la défaite de USC contre UCLA (33-62).
Un naufrage titanesque pour… QB Brandon Peters (16/36, 248 yards, 2 TD, 2 INT / 3 courses, -14 yards) et ses deux interceptions dont une retournée pour touchdown lors de la défaite d’Illinois à Iowa (23-33).
Dernier carré
Et le playoff sera…
#1 Alabama – #4 Oklahoma
#2 Georgia – #3 Ohio State
Georgia (11-0, 8-0) était en mode promenade contre Georgia Southern (56-7) et ne devrait pas trop souffrir pour son dernier match de saison régulière contre Georgia Tech (3-8, 2-6), qui a été pulvérisé par Notre Dame (0-55).
Alabama (10-1, 6-1) n’a pas impressionné (42-35) contre Arkansas (7-4, 3-4) mais tout ce dont le Crimson Tide a besoin est de s’imposer contre Georgia en finale SEC ou alors de concéder une très courte défaite et compter sur un peu d’aide à droite à gauche (ou peut-être même pas).
La machine Ohio State (10-1, 8-0) tourne à plein régime et c’est à se demander si quelqu’un peut vraiment freiner son attaque. Les Buckeyes ont encore deux gros rendez-vous, contre Michigan (10-1, 6-1) et, en cas de succès, la finale de la conférence Big Ten, mais on voit mal OSU trébucher et ne pas valider son ticket pour le Playoff. Si tOSU perd contre son rival, les Wolverines seront au Playoff s’ils remportent la Big Ten et BoG enverra une boîte de chocolat à Jim Harbaugh.
BoG a été trop gentil avec Oregon (9-2, 6-2) et laissé aux Ducks le bénéfice du doute mais, conformément aux prédictions de début de saison, Utah (8-3, 7-1) est l’équipe supérieure (38-7). Du coup, OU ne sera pas invité au Playoff malgré son succès de début de saison à Ohio State (35-28) et la conférence Pac-12 manquera, à nouveau, la dernière danse pour la cinquième année consécutive.
Même son de cloche du côté de l’ACC où les derniers maigres espoirs de Playoff reposaient sur Wake Forest (9-2, 6-1) mais Clemson (8-3, 6-2) a tapé WF (48-27) et décrété que si les Tigers n’allaient pas au Playoff, personne dans le conférence n’irait au Playoff…
Oklahoma (10-1, 7-1) devra battre Oklahoma State (10-1, 7-1) à deux reprises pour aller au Playoff. Si les Sooners perdent Bedlam en Semaine 14, les Cowboys devraient retrouver Baylor (9-2, 6-2) en finale de conférence. OK State a également besoin de remporter ses deux derniers matchs (Bedlam et la finale de la Big 12) pour être dans le quatuor final. Il est en effet peu probable qu’un champion de la Big 12 à deux défaites soit mieux classé par le Comité de Sélection qu’un de ses congénères de la SEC ou de la Big Ten.
Notre Dame (10-1) continue de gagner, même si l’opposition est relativement faiblarde. Le chemin du Playoff passera par une défaite de Cincinnati et au moins un champion de conférence Big Ten ou Big 12 à deux défaites (en supposant que le CSP soit toujours amoureux de 10-2 Alabama).
Cincinnati (11-0, 7-0) est 4ème du dernier classement du CSP donc que pourrait-il arriver aux Bearcats pour les empêcher d’atteindre le Playoff ? Faisons confiance à ce même CSP pour trouver une ou deux équipes de P5 avec deux défaites au compteur mais un calendrier un peu plus hardu que celui de Cincy, actuellement 90ème plus difficile du pays.
Blaze of Glory
Cette semaine, l’auréole de gloire revient à… QB Dorian Thompson-Robinson (16/22, 349 yards, 4 TD, 2 INT / 11 courses, 46 yards, 2 TD) pour avoir célébré le premier de ses deux touchdowns au sol à USC (62-33) en signant un autographe à un jeune fan dans les gradins du Coliseum. Le geste a valu une pénalité de 15 yards grâce aux Bruins mais personne ne peut en vouloir à DTR d’enfreindre un règlement débile. Sûrement pas Chip Kelly, en tout cas, qui a dû être ravi des onze jeux de plus de 20 yards de son équipe, un record depuis son arrivée à Los Angeles en 2018.
Blaze of Glory
Blaze of Glory – Chapitre 60 : Montrell Washington enflamme le Swamp
Blaise Collin revient sur l’actualité de la semaine dans le petit monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

Soixantième édition (2021 – Semaine 11) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que, d’après Dan Mullen, il est irrespectueux de qualifier une victoire de décevante, on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5.
Réflexions sur… Oklahoma – Baylor
#8 Oklahoma s’est fait surprendre à #13 Baylor (14-27) mais est-ce vraiment une surprise ?
Avec ce revers, Oklahoma mène désormais la série 27-4.
C’est la première défaite de Lincoln Riley contre Baylor (4-1). Les Sooners avaient remporté les sept rencontres précédentes.
Les trois autres victoires des Bears remontent à l’ère Art Briles (2011, 2013, 2014). À cette époque troublée, Baylor avait remporté deux titres de conférence Big 12 (2013, 2014).
Le match avait pourtant bien débuté pour OU qui a stoppé le premier drive de Baylor sur 4th&Goal à 2 yards de sa ligne d’en-but.
Mais, trois jeux plus tard, QB Caleb Williams (10/19, 146 yards, 2 INT / 10 courses, 17 yards, 1 TD), sous pression, a lancé une interception depuis son propre en-but sur une double couverture. Les Bears n’en ont pas profité, manquant un long field goal de 51 yards.
Pour faire bonne mesure (partie 1), Oklahoma a également raté un field goal de la même distance (51 yards) sur le drive suivant.
Pour faire bonne mesure (partie 2), QB Gerry Bohanon (12/21, 117 yards, 1 TD, 1 INT / 9 courses, 107 yards, 2 TD) a aussi été intercepté sur multiple couverture, triple cette fois, en début de deuxième quart temps.
Caleb Williams s’est (un peu) rattrapé en convertissant le drive suivant par un touchdown au sol pour donner l’avantage à OU (7-0).
Les Bears n’ont pas perdu trop de temps (10 jeux et 5’36) pour revenir à égalité (7-7).
Ça n’était pas le jour de PK Gabe Brkic (0/2 FG / 2/2 PAT) qui a raté un second field goal juste avant la mi-temps.
Ça n’était également pas le jour de Caleb Williams qui a lancé une seconde interception lors du premier drive d’OU de la seconde mi-temps sur une passe pour…, à vrai dire, personne…
Sa défense a évité le pire en forçant et récupérant un fumble de WR R.J. Sneed (2 réceptions, 29 yards) mais l’attaque n’a, ensuite, rien fait du ballon et a dû se dégager au pied.
On a revu QB Spencer Rattler (4/6, 36 yards) qui a remplacé Caleb Williams en début de dernier quart temps. L’ancien titulaire n’a pas perdu de ballon comme son remplaçant mais il n’a pas non plus vraiment redynamisé l’attaque des Sooners.
En revanche, le changement a dû motiver Gerry Bohanon qui a marqué par deux fois au sol pour donner 17 points d’avance à Baylor (24-7).
Le touchdown de RB Kennedy Brooks (13 courses, 51 yards, 1 TD) à 2’26 de la fin du match s’est avéré anecdotique pour OU et les fans de Baylor ont pu gaiement envahir le terrain pour fêter leur victoire.
Le problème ? Il restait une seconde à l’horloge et Lincoln Riley a piqué une crise, les fans ont dû retourner dans les gradins et Dave Aranda a choisi d’utiliser sa dernière seconde pour… taper un field goal. Bonne ambiance…
Les Sooners ont été limités à 260 yards en attaque, leur plus petit total de l’ère Lincoln Riley (2017 – présent) et depuis 2014, la dernière fois qu’OU n’a pas remporté la Big 12. Leurs 14 points sont aussi leur plus petit total de points depuis 2014 (6-40 contre Clemson).
Réflexions sur… Michigan – Penn State
Michigan s’est offert une victoire importante à Penn State (17-21) et préserve toutes ses chances dans la course au titre de la conférence Big Ten.
Michigan mène désormais 15 à 10 dans la série et a évité une troisième défaite consécutive contre PSU.
Avant la rencontre, Michigan a demandé l’autorisation à Penn State de porter un uniforme totalement jaune, ce qui lui a été refusé. Bonne ambiance…
RB Blake Corum était absent (entorse à la cheville) mais RB Hassan Haskins (31 courses, 156 yards / 5 réceptions, 45 yards) a assuré l’essentiel pour le jeu au sol de UM.
Penn State a feinté un punt au milieu du terrain (passe complétée par le punter) et un field goal à 2 yards de l’en-but (kicker sacké). Parfois ça marche et parfois ça ne marche pas du tout…
À l’issue du premier quart temps, les Nittany Lions avaient disputé 33 jeux contre seulement 6 jeux à Michigan mais le score n’était que de 3-0 pour les locaux. Dominer n’est donc, effectivement, pas gagner…
Les Wolverines n’ont converti leur premier « premier down » qu’au deuxième quart temps. Sur ce même drive, QB Cade McNamara (19/29, 217 yards, 3 TD) a envoyé WR Roman Wilson (3 réceptions, 31 yards, 2 TD) au touchdown (7-3).
Michigan a entamé la seconde mi-temps avec un nouveau touchdown, toujours par Roman Wilson (14-6).
Après un field goal manqué et quelques punts de part et d’autre, les Lions ont égalisé (14-14) grâce notamment à deux passes réceptionnées sur quatrièmes tentatives et une conversion à deux points par WR Jahan Dotson (9 réceptions, 61 yards). La définition d’un « clutch player » qui fera le bonheur d’une équipe NFL en 2022.
Un fumble de Cade McNamara a permis à PSU de marquer un field goal et de mener au score pour la première fois du match avec six minutes restantes à l’horloge (17-14).
Mais Michigan a repris l’avantage final sur un gros jeu (47 yards) de TE Erick All (4 réceptions, 64 yards, 1 TD) qui a marqué sur une courte passe de son quarterback suivie d’une longue chevauchée le long de la ligne de touche et jusqu’à l’en-but de Penn State (21-17).
James Franklin est désormais 2-12 contre le Top 10. En étant eux-mêmes classés, les Nitts ont perdu neuf fois d’affilée contre des adversaires du Top 10. Leur précédente plus longue série n’a jamais dépassé trois revers consécutifs.
Réflexions sur… Purdue – Ohio State
Ohio State n’a pas eu à suer contre Purdue (59-31).
Les Buckeyes, qui mènent 41-15-2 dans la série, restaient sur une surprenante défaite (20-49) à West Lafayette en 2018 qui les avait laissés à la porte du Playoff.
Les drives d’Ohio State : TD, TD, TD, TD, TD, TD, FG, TD, punt, TD, fin du match (avec la balle à 7 yards de l’en-but de Purdue).
Ohio State a repris ses bonnes habitudes en marquant sur son premier drive par WR Garrett Wilson (1 course, 51 yards, 1 TD / 10 réceptions, 126 yards, 3 TD), absent contre Nebraska en Semaine 10 (26-17).
Purdue a égalisé dans la foulée (7-7) par WR Jackson Anthrop (3 courses, 22 yards / 7 réceptions, 66 yards, 2 TD) mais OSU a repris l’avantage sur le drive suivant (14-7) par RB TreVeyon Henderson (13 courses, 98 yards, 2 TD).
Les Boilermakers n’ont pas suivi le rythme offensive infernal imposé par les Bucks. Ils ont perdu un fumble sur un échange entre QB Aidan O’Connell (40/52, 390 yards, 4 TD) et RB King Doerue (10 courses, 26 yards / 2 réceptions, 11 yards) et, sur le premier jeu suivant, TreVeyon Henderson a doublé sa mise et l’avance des Buckeyes (21-7).
WR Jaxson Smith-Njingba (9 réceptions, 139 yards, 1 TD) a également eu sa part du gâteau (28-7).
Les ennuis ont continué pour Purdue avec un fumble perdu de Jackson Anthrop à 20 yards de son en-but sur une réception de kick-off manquée. Évidemment, The Ohio State University a profité de l’aubaine, sur une nouvelle passe de QB C.J. Stroud (31/38, 361 yards, 5 TD) pour Garrett Wilson (35-7).
A la mi-temps (47-17), Ohio State avait accumulé 174 yards au sol en 13 courses pour une moyenne de 13.4 yards par course… Et 151 de ces yards avaient été obtenus avant contact…
OSU a débuté la seconde mi-temps comme la première, par un touchdown, le quatrième de Garrett Wilson (52-17).
Purdue a eu cinq bonnes minutes en fin de troisième quart temps qui ont permis aux Boilermakers de marquer à deux reprises et de combler une petite partie de leur retard (31-52).
WR Chris Olave (9 réceptions, 85 yards, 1 TD) a également eu sa part du gâteau (59-31).
Réflexions sur… Georgia – Tennessee
Georgia a bien maitrisé son déplacement à Tennessee (41-17).
Les Bulldogs mènent désormais la série 25-22-2 et ont remporté les cinq derniers matchs et dix des douze dernières confrontations.
Tennessee a frappé d’entrée (7-0) par WR Velus Jones Jr (8 réceptions, 44 yards, 1 TD) mais Georgia a répliqué dans la foulée (7-7) par RB James Cook (10 courses, 104 yards, 2 TD / 3 réceptions, 43 yards, 1 TD).
En milieu de deuxième quart temps, QB Hendon Hooker (24/37, 244 yards, 1 TD, 1 INT) s’est fait intercepter et Georgia a capitalisé (17-10) par les jambes de QB Stetson Bennett (17/29, 213 yards, 1 TD / 8 courses, 40 yards, 1 TD).
Juste avant la mi-temps, James Cook s’est offert un doublé et les Daws sont rentrés au vestiaire avec une avance confortable (24-10).
En tout début de dernier quart temps, James Cook s’est offert un triplé et les Dawgs ont abordé la dernière ligne droite une avance encore plus confortable (34-10).
Hendon Hooker s’est alors fait sacker et a perdu le ballon dans la zone rouge de Georgia. Une belle occasion manquée de se relancer dans le match…
Les Dawgs ont remis une dernière couche (41-10) par RB Kenny McIntosh (7 courses, 46 yards, 1 TD) puis les Volunteers ont réduit le score (17-41) pour l’honneur…
Peyton Manning, le meilleur joueur de l’histoire de Tennessee, était invité avec quelques autres anciennes gloires de l’université. Le double champion NFL a autant de titre de MVP (5) que les Vols ont de victoires (ou de défaites) cette saison.
Réflexions sur… Texas A&M – Ole Miss
Ole Miss a dominé Texas A&M (29-19) et mis fin à une série de trois défaites consécutives dans la série, qui est toujours dominée 9-4 par TAMU.
Mississippi a pris le meilleur départ (10-0) avec un field goal puis un touchdown de WR Dontario Drummond (6 réceptions, 49 yards, 1 TD).
Les Rebels ont fait fructifier leur avantage par un second field goal en première mi-temps et un safety sur un placage de RB Isaiah Miller (15 courses, 41 yards) dans son propre en-but pour rejoindre les vestiaires avec une avance de 15 points (15-0).
Le score à la pause ne reflète en rien la domination territoriale d’Ole Miss : 401 yards offensifs contre 98 yards pour les Aggies.
Un fumble perdu par QB Matt Corrall (24/37, 247 yards, 1 TD) à l’entrée de la zone rouge des Aggies en début de deuxième quart temps a permis à l’écart au score de ne pas être plus important.
Un seconde fumble de Matt Corrall sur le drive suivant a coûté 18 yards aux Rebels qui ont dû se contenter d’un field goal au lieu, peut-être, d’un touchdown.
Les Aggies ont finalement mis les pieds dans l’en-but des Rebels en milieu de troisième quart temps (10-15) sur un premier touchdown de RB Devon Achane (12 courses, 110 yards, 2 TD).
En début de quatrième quart temps, Ole Miss a tenté une feinte de field goal mais le holder a été plaqué juste avant la ligne de gain.
Partie remise pour les Rebels qui ont intercepté une passe de QB Zach Calzada (24/42, 237 yards, 2 INT) pour WR Demond Demas (5 réceptions, 43 yards) à sept minutes de la fin du match dans la propre zone rouge de A&M. Deux jeux plus tard, RB Snoop Conner (11 courses, 55 yards, 1 TD) a augmenté l’avance d’Ole Miss (22-13).
Sur le drive suivant, une seconde interception sur Zach Calzada, cette fois directement retournée pour touchdown par DB AJ Finley (8 placages, 1 INT, 1 TD), a définitivement plié le match (29-13).
A&M a réduit l’écart au score (21-29) à 3’11 de la fin du match sur le second touchdown au sol de Devon Achane mais les Aggies n’ont plus remis les crampons dans le camp des Bulldogs.
Par ici la sortie
Une semaine après avoir été suspendu temporairement pour avoir un peu trop secoué l’un de ses joueurs, Jimmy Lake a été remercié par Washington. Le renvoi pourrait être lié à un incident similaire lorsque le Head Coach des Huskies était coordinateur défensif. Jimmy Lake n’aura donc pas fait long feu entre une saison 2020 (3-1) perturbé par le covid et une saison 2021 (4-6, 3-4) écourtée. Il quitte Seattle avec un chèque de près de dix millions de dollars, son salaire dû jusqu’à la fin initiale de son contrat en 2025.
Justin Fuente (43-31, 28-20) et Virginia Tech ont également divorcé, apparemment à l’amiable. VT (5-5, 3-3) est dans le ventre mou du classement de l’ACC et peut encore accrocher la post-saison en battant Miami (5-5, 3-3) ou Duke (3-7, 0-6).
Invincibles
Un de chute pour les derniers P5 invaincus. Avec la défaite d’Oklahoma à Baylor (14-27), Georgia est la dernière équipe P5 avec zéro défaite au compteur.
ACC : néant
Big Ten : néant
Big 12 : néant
SEC : Georgia
Pac-12 : néant
Indépendants : néant
Pendant que personne ne regardait…
Iowa et Minnesota se disputaient la statue de 45 kg d’un cochon en bronze, « Floyd of Rosedale » et, pour la septième fois d’affilée, le porcinet a pris la direction d’Iowa City à l’issue de la rencontre (27-22 pour les Hawkeyes). Les Gophers mènent toujours la série entre les deux rivaux (61-51-2) mais P.J. Fleck est désormais 0-5 dans la rivalité. Maigre consolation, Minnesota menait à la mi-temps (13-10), ce qui ne lui était plus arrivé en 275 minutes et le match de 2016 (finalement gagné 14-7 par Iowa).
Florida State et Miami nous ont offert un classique à Tallahassee et les locaux l’ont emporté d’une courte tête (31-28) en mettant fin à une série de quatre victoires consécutives des Hurricanes (qui faisait suite à sept succès d’affilée des Seminoles). Miami s’est retrouvé mené 0-17 avant de remonter et de prendre l’avantage au dernier quart temps (28-20) mais les Canes ont concédé 11 points dans les cinq dernières minutes. Le match s’est terminé lorsque QB Tyler Van Dyke (25/47, 316 yards, 4 TD, 2 INT) a spiké la balle au milieu du terrain avec deux secondes à l’horloge. Le règlement stipule qu’il faut au minimum trois secondes pour spiker le ballon (même si en réalité moins d’une seconde suffit probablement…) et les Canes ont donc été privés d’une dernière tentative qui n’avait, il est vrai, que peu de chances d’aboutir.
Pendant que tout le monde regardait…
La rencontre entre Mississippi State et Auburn était partie pour se solder par une victoire facile des Tigers (28-3 à 2’ de la mi-temps) mais les Bulldogs ont effacé le retard et pris l’avantage en marquant 40 points d’affilée. Par la même occasion, MSU a effectué la plus grosse remontée au score de son histoire.
Auburn a, à nouveau, marqué avec 3’34 à jouer (34-43) mais a perdu un fumble sur son dernier drive pour éteindre définitivement ses derniers maigres espoirs. Mississippi State a établi son nouveau record de points marqué dans la rivalité en laissant pourtant 3 points (field goal manqué) sur le tapis.
Prédictions couillues pour chaque conférence P5 (ou « autonomes », donc…)
BoG se mouille et prédit cinq issues inévitables de la saison, une par conférence.
Les prédictions sont évaluées chaque semaine selon le classement suivant : « probable », « jouable », « sur un malentendu » et « c’est mort ».
ACC
Prédiction : Dino Babers (Syracuse) et David Cutcliffe (Duke) ne passeront pas l’hiver à la tête de leurs équipes respectives.
Après la Semaine 11…
Syracuse (5-5, 2-4) se rendait à Louisville et n’a pas existé. Le score à la mi-temps était déjà de 35 à 3 pour les locaux et la seconde mi-temps n’a pas changé grand-chose. Score final : 41-3 pour Louisville. Pour atteindre la post-saison, l’Orange devra désormais gagner au moins une rencontre à #20 NC State (7-3, 4-2) ou contre #18 Pittsburgh (8-2, 5-1).
Duke (3-7, 0-6) n’a guère fait mieux Virginia Tech en prenant également une petite correction (17-48). Les Blue Devils n’ont plus que deux opportunités de ne pas finir fanny en conférence, contre Louisville (5-5, 3-4), justement, et contre Miami (5-5, 3-3).
Statut de la prédiction : « jouable »
Big Ten
Prédiction : Jim Harbaugh va devoir revendre sa maison à Ann Arbor.
Après la Semaine 11…
Michigan (9-1, 6-1) s’est imposé à Penn State (21-17), ce qui devrait sauver la peau de son entraineur en chef malgré le revers à Michigan State en Semaine 9 (33-37) et la probable défaite à venir contre Ohio State en Semaine 13.
Statut de la prédiction : « sur un malentendu »
Big 12
Prédiction : Kansas ne gagnera aucun de ses matchs.
Après la Semaine 11…
Kansas (2-8, 1-6) a créé la surprise à Texas (57-56, OT) et signé sa première victoire en conférence depuis le 26 octobre 2019 (37-34 contre Texas Tech) après 18 défaites consécutives et la première victoire à l’extérieur en Big 12 depuis 2008 (35-33 à Iowa State) après 56 revers. Lance Leipold, le Head Coach des Jayhawks, n’a pas été frileux en décidant de tenter une conversion à deux points pour mettre un terme au match en fin de prolongation.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Pac-12
Prédiction : Vos Utah Utes 2021 seront les nouveaux champions de conférence.
Après la Semaine 11…
Utah (7-3, 6-1) a bataillé pour se débarrasser d’Arizona (38-29) mais se rapproche du titre de la Pac-12 South. En Semaine 12, les Utes auront un avant-goût de la finale de conférence en recevant #3 Oregon (9-1, 6-1) avant de finir la saison régulière contre Colorado (3-7, 2-5). Une victoire lors d’un de ces deux matchs assurerait le titre de division à Utah.
Statut de la prédiction : « jouable »
SEC
Prédiction : Nick Saban restera invaincu contre ses anciens assistants.
Après la Semaine 11…
Alabama a perdu contre Texas A&M (38-41) en Semaine 6, sonnant le glas de cette prédiction.
Statut de la prédiction : « c’est mort »
Matchs poubelles
Comme chaque semaine, il y a quelques matchs qui ne méritaient pas l’attention de BoG au quatrième quart temps. Florilège, par ordre alphabétique :
Alabama a écrabouillé New Mexico State (59-3) et QB Bryce Young (21/23, 270 yards, 5 TD) est devenu le premier quarterback du Crimson Tide à compléter ses 13 premières passes et a amélioré son propre record de complétion (91.3%).
Clemson a giflé UConn (44-7) en marquant notamment un touchdown sur feinte de field goal (contre UConn, vraiment ?). Les Huskies ont annoncé plus tôt dans la semaine que Jim Mora, ancien Head Coach à UCLA (46-30, 30-26 en Pac-12), serait leur nouvel homme fort à partir de 2022.
Louisville a démoli Syracuse (41-3) et retiré le maillot #8 de Lamar Jackson à la mi-temps.
Ohio State n’a fait qu’une bouchée de Purdue (59-31) avec un touchdown lors de ses six premières possessions.
Oklahoma State a écrasé TCU (63-17) avec trois touchdowns au sol de RB Jaylen Warren (17 courses, 113 yards, 3 TD), tous en première mi-temps.
Rutgers a rugi contre Indiana (38-3) en marquant tous ses touchdowns (5) au sol.
Virginia Tech a martyrisé Duke (48-17) malgré 12 pénalités pour 106 yards.
Wisconsin a marché sur Northwestern (35-7) pour sa sixième victoire consécutive après avoir débuté la saison 1-3.
Cuillère de bois
Comme Texas a reçu la cuillère de bois dans BoG-58 et que Florida en a été le récipiendaire dans BoG-59, il est bien naturel que les champions nationaux 2005 (UT), 2006 et 2008 (UF) viennent, main dans la main, recevoir l’injure suprême de partager la récompense pour cette 60ème édition.
Florida recevait la redoutable équipe FCS de Samford. Les Gators ont remporté ce match de basket sur le score de 70 à 52 mais ont été menés pendant la majorité de la rencontre. Les Bulldogs ont pris l’avantage au score à cinq reprises, comptant même jusqu’à 14 points d’avance (42-28) et menant à la mi-temps (42-35). UF est revenu à chaque fois avant de prendre les devants en milieu de troisième quart temps (49-42 puis 56-42), d’être à nouveau sous la menace des visiteurs (56-49 puis 56-52) et de finalement prendre le large. Les 42 points encaissés à la mi-temps sont un nouveau « record » de l’école… Contre une équipe de… FCS…
Texas s’est incliné en prolongation contre Kansas (56-56, OT) et concède un cinquième revers de suite, sa plus longue série depuis 1956 (8 défaites de rang cette année-là). Les Longhorns étaient favoris de 31 points avant la rencontre et cet exploit des Jayhawks représente la plus grosse surprise de l’histoire de la Big 12. Que de mauvais records… Pour ne rien arranger, RB Bijan Robinson (14 courses, 70 yards / 3 réceptions, 48 yards, 1 TD) est sorti s’est déboité l’épaule et sa saison est terminée.
Tops
Un flambeau pour… DE Aidan Hutchinson (7 placages, 3 sacks) et ses trois sacks lors de la victoire de Michigan à Penn State (21-17).
Un brasier pour… QB Will Rogers (44/55, 415 yards, 6 TD) et ses six touchdowns, nouveau record de l’école, lors de la victoire de Mississippi State à Auburn (43-34). Sa série de 17 passes complétées consécutivement établit également un record à MSU.
Un feu d’artifice pour… WR Garrett Wilson (1 course, 51 yards, 1 TD / 10 réceptions, 126 yards, 3 TD) et ses quatre touchdowns lors de la victoire d’Ohio State contre Purdue (59-31). C’est la première fois dans l’histoire d’OSU qu’un joueur marque un touchdown au sol et trois touchdowns dans les airs au cours d’un match.

Flops
Un pétard mouillé pour… QB Sam Hartman (20/47, 290 yards, 3 TD, 3 INT / 13 courses, 43 yards, 1 TD) et ses trois interceptions lors de la victoire de Wake Forest contre NC State (45-42).
Un seau d’eau pour… QB Andrew Marty (10/18, 100 yards, 3 INT / 9 courses, 16 yards) et ses trois interceptions lors de la défaite de Northwestern à Wisconsin (7-35).
Un naufrage titanesque pour… QB Tyler Van Dyke (25/47, 316 yards, 4 TD, 2 INT / 7 courses, 11 yards) et ses deux interceptions et son fumble perdu lors de la défaite de Miami à Florida State (28-31).
Dernier carré
Et le playoff sera…
#1 Alabama – #4 Oregon
#2 Georgia – #3 Ohio State
Comme pressenti #13 Oklahoma (9-1) est une fraude, le hasard du calendrier a fait que la confirmation n’est venue qu’à la Semaine 11. Cela n’arrange pas les prédictions du Playoff puisqu’il y a de moins en moins d’équipes qui pourraient finir avec moins de deux défaites au compteur.
#1 Georgia (10-0) est quasiment assuré d’une place, même en cas de défaite en finale de conférence SEC. L’adversaire probable des Dawgs, #2 Alabama (9-1), pourrait même valider son ticket en perdant, ce qui enverrait une équipe à deux défaites en Playoff pour la première fois.
#3 Oregon (9-1) est bien entendu toujours en course mais devra passer deux fois sur le corps de #23 Utah (7-3), le favori de BoG pour remporter la Pac-12. Un faux pas des Ducks les éliminerait probablement, n’est pas Alabama qui veut.
#4 Ohio State (9-1) doit encore affronter #7 Michigan State (9-1) et #6 Michigan (9-1). L’équipe qui sortira vainqueur de ces confrontations pourrait retrouver #15 Wisconsin (7-3) en finale de la Big Ten. Difficile d’imaginer une des équipes du Michigan aller au Playoff avec deux revers dans la musette mais sait-on jamais…
#5 Cincinnati (10-0) est toujours invaincu et le restera probablement jusqu’à la post-saison, ce qui pourrait propulser les Bearcats au Playoff… par défaut. 11-2 Ohio State ou 11-2 Oregon mériteraient-ils plus que 13-0 Cincinnati ? Depuis quand le Playoff se joue-t-il au mérite ?
#8 Notre Dame (9-1) est en embuscade et n’a plus que Georgia Tech (3-7) et Standord (3-7) sur sa route. En comptant sur une défaite supplémentaire des leaders de conférence ici ou là, le Fighting Irish pourrait se faire une place dans le dernier carré… mais que faire de Cincy dans ce cas-là ?
#9 Oklahoma State (9-1) a une belle carte à jouer avec encore #13 Oklahoma (9-1) à jouer et probablement #11 Baylor (8-2). Si les Cowboys remportent la Big 12 avec une seule défaite au compteur, il sera difficile de les laisser hors du Top 4.
#10 Wake Forest (9-1), enfin, n’a pas dit son dernier mot. Même combat qu’OK State, il faudra que les Demon Deacons gagnent leurs trois derniers matchs et espèrent une seconde défaite d’un des leaders de l’une des autres P5.
Bien malin qui peut aujourd’hui prédire le Playoff (hormis évidemment BoG, mais c’est notre métier…). Si l’on peut être (quasi) certain d’au moins une chose c’est qu’un des gros poissons, si ce n’est plusieurs, va perdre un match qu’il ne devrait pas et chambouler tout le classement…
Blaze of Glory
Cette semaine, l’auréole de gloire revient à… WR Montrell Washington (1/1 à la passe, 16 yards / 3 courses, 19 yards, 1 TD / 10 réceptions, 124 yards, 1 TD) qui a fini la rencontre contre Florida (52-70) avec 332 yards au total et 1 TD au sol, 1 TD en retour de kick-off et 1 TD dans les airs pour les Bulldogs de Samford (FCS).