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Blaze of Glory : Chapitre 24

Blaise Collin revient sur l’actualité de la semaine dans le monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

Crédit photo : David Stluka, Wisconsin Athletic Communications

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Vingt-quatrième édition (2019 – Semaine 8) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que l’arbitre de touche de Florida – South Carolina soit un dégonflé, on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5. Désolé Appalachian State, mais la première victoire en College Football d’une équipe classée de la Sun Belt n’intéresse personne…

Relax Max

South Carolina n’a pas réussi l’exploit de battre consécutivement deux équipes du Top 10 après s’être incliné contre Florida (27-38).

Will Muschamp, dont les Gamecocks avaient créé la sensation la semaine passée en s’imposant à Georgia (20-17 2OT), n’a visiblement pas apprécié l’arbitrage du match contre les Gators. Passe encore que RB Dameon Pierce (7 courses, 87 yards, 1 TD) ait égalisé à 17-17 après un faux départ de la ligne offensive de UF et un holding (léger, admettons-le) de WR Tyrie Cleveland (1 réception, 14 yards) sur une bonne trentaine de yards. Ce qui a vraiment fait fulminer le Head Coach de l’autre USC est la connexion entre QB Kyle Trask (21/33, 200 yards, 4 TD, 1 INT) et WR Kyle Pitts (5 réceptions, 29 yards, 1 TD) qui a donné onze points d’avance aux visiteurs (31-20) au bénéfice d’un pick de Josh Hammond (2 réceptions, 18 yards) sur CB R.J. Roderick (6 placages, 1 passe défendue) qui a empêché ce dernier d’aller défendre la passe.

On a alors vu Will Muschamp discuter vigoureusement avec le corps arbitral puis prendre une pénalité pour conduite antisportive par un arbitre qui se trouvait à quarante yards de lui. Habillé de ses lunettes de grand-père en conférence de presse, le HC des Gamecocks a qualifié l’action de « dégonflée ». Ce qui risque de ne pas être dégonflée, c’est l’amende que la SEC va lui infliger pour ce commentaire qui, lui, ne manquait pas de cran.

Champagne à Champaign

Favori de plus de trente points, Wisconsin s’est inexplicablement incliné à Illinois (23-24), ce qui constitue la deuxième plus grosse surprise de ces quarante dernières années en B1G derrière la victoire inattendue de Northwestern sur Minnesota (31-21) en 1982 alors que les Wildcats étaient prédits perdants de trente-deux points.

Les Badgers, qui restaient sur neuf victoires de rang sur les Fighting Illini, n’ont jamais été menés au score cette saison jusqu’à ce field goal de la dernière seconde du match qui ternit leur record jusque-là impeccable. Ce FG est le premier de l’histoire d’Illinois qui lui permet de passer devant au score à expiration de l’horloge.

C’est d’autant plus regrettable qu’Illinois sert de piñata à toute la B1G depuis une dizaine d’année et n’avaient plus battu d’équipe classée depuis 2007. Cette année-là, les joueurs d’Urbana-Champaign avait battu Penn State (27-20), Wisconsin (31-26), et le numéro 1 Ohio State (28-21) pour gagner leur place au Rose Bowl. C’est d’ailleurs la dernière fois qu’Illinois avait battu Wisconsin et avait eu un bilan positif en conférence.

Wisconsin a peiné tout le match mais BoG a du mal à comprendre la gestion de fin de match des Badgers qui se sont fait intercepter à deux minutes et demi de la fin du match sur 3ème & 5 yards.  Bien sûr, personne ne s’attendait vraiment à ce que QB Jack Coan (24/32, 264 yards, 1 TD, 1 INT) lance la balle à l’adversaire mais Whisky a constamment snappé le ballon avec une dizaine de secondes à l’horloge, laissant largement le temps à Illinois d’orchestrer son improbable retour. Et puis, quand on a RB Jonathan Taylor (28 yards, 132 yards, 1 TD) dans le backfield…

Quoiqu’il en soit, Lovie Smith avait annoncé plus tôt dans la semaine qu’il ne faudrait pas être étonné si Wisconsin tombait à Champaign. Évidemment, personne n’a écouté, surtout pas les Badgers, apparemment… Champagne bien mérité !

Crédit photo : Fox reporters

Crash

Chaque touchdown à domicile d’Oklahoma est célébré par un petit tour sur le terrain du « Sooner Schooner », un chariot de pionniers comme celui de Charles Ingalls dans « La Petite Maison dans la Prairie ». Contre West Virginia (52-14), le chariot a pris un virage serré un peu trop rapidement et s’est renversé, envoyant balader son conducteur et sa passagère. Aux dernières nouvelles, Sooner et Boomer, les deux chevaux qui tirent le chariot, n’ont rien.

Records et fins de séries

BoG avait célébré, la semaine dernière, les 125 matchs d’affilée d’Arizona State à plus de dix points qui égalaient le record FBS de Louisiana Tech. Les Sun Devils n’ont pas réussi à s’emparer seuls du record, s’inclinant à Utah (3-21) en ne marquant qu’un field goal.

Un peu avant, Auburn avait marqué ses 303ème et 304ème PAT consécutifs lors de la victoire des Tigers à Arkansas (51-10), effaçant des tablettes les 302 unités de Florida State, puis a manqué le 305ème. Service minimal… 

Chuba Hubbard

Pourquoi ? Parce qu’à mi-saison, BoG n’a toujours pas mentionné le coureur d’Oklahoma State qui a déjà amassé 1265 yards en sept matchs, soit près de trois cents yards de plus qu’AJ Dillon (RB Boston College).

En admettant qu’OSU (4-3) se qualifie pour un bowl, les 180 yards par match de Chuba Hubbard le mettent en course pour 2350 yards sur l’année, ce qui le placerait au cinquième rang du classement historique du College Football. Évidemment, son illustre prédécesseur chez les Cowboys, Barry Sanders, est intouchable avec ses 2628 yards au sol en 1988, en onze matchs…

Qui veut gagner des millions ?

Et surtout, qui veut gagner l’ACC Coastal ?

Après la Semaine 8, Virginia (3-1) est dans le fauteuil de leader devant Pittsburgh (2-1) et le trio Duke (2-2) – Virginia Tech (2-2) – North Carolina (2-2). Georgia Tech (1-3) et Miami (1-3) ferment la marche.

Mais le tableau pourrait devenir rapidement plus compliqué considérant que… :

Virginia – Pittsburgh : 30-14
Pittsburgh – Duke : 33-30
Duke – Virginia Tech : 45-10
Virginia Tech – North Carolina : 43-41 (6OT)
North Carolina – Georgia Tech : 38-22
Georgia Tech – Miami : 28-21 (OT)
Miami – Virginia : 17-9

QB Quincy Patterson, Virginia Tech – Crédit photo : Ivan Morozov, SportsWar

Le jour le plus long

Virginia Tech et North Carolina se sont offert le match le plus long de l’histoire de la conférence ACC et le privilège d’être les deux premières équipes du College Football à expérimenter la nouvelle formule de prolongations qui veut que l’on ne joue que des transformations à deux points au-delà de la quatrième prolongation.

Après s’être séparés sur un score de parité (31-31) à l’issue du temps réglementaire, les Tar Heels et Hokies ont entamé leur marathon en prolongation qui s’est déroulé ainsi :

1ère prolongation : FG pour VT, FG pour UNC – Score : 34-34

2ème prolongation : TD pour UNC, TD pour VT – Score : 41-41

3ème prolongation : FG raté pour VT, FG raté pour UNC

4ème prolongation : FG de 39 yards pour UNC mais pénalité offensive puis FG raté de 44 yards, FG de 42 yards pour VT mais temps mort appelé par UNC et seconde tentative manquée

5ème prolongation : conversion à deux points manquée par VT, tentative à deux points de UNC stoppée par VT

6ème prolongation : tentative à deux points de UNC stoppée par VT, conversion à deux points réussie par VT – Score 43-41

Matt rules

Autrement dit, le patron c’est Matt, Matt Rhule. Pas besoin de long discours, quelques chiffres suffisent :

1ère saison à Temple : 2-10
2ème saison à Temple : 6-6
3ème saison à Temple : 10-4

1ère saison à Baylor : 1-11
2ème saison à Baylor : 7-6
3ème saison à Baylor : 7-0

Après le merdier laissé à Baylor par Art Briles, Matt Rhule a repris le bébé et l’eau sale du bain et a remis le programme sur la bonne voie. Preuve en est, les Bears se sont imposés à Oklahoma State (45-27), la seconde fois seulement en treize matchs depuis que Baylor a rejoint la conférence Big 12 en 1996.

Phénix

Si les noms « peine de mort », « Jerry Sandusky » et « Art Briles » évoquent quelque chose pour vous, vous devriez être impressionnés par Sonny Dykes, James Franklin et Matt Rhule (voir ci-dessus).

Record combiné de SMU, Penn State et Baylor à l’issue de la Semaine 8 ? 21-0

De là à dire que Florida State (3-4), Tennessee (2-5) ou Arkansas (2-5) rêvent d’un bon gros scandale dans leurs murs…

Dix sur dix

Après les défaites de Wisconsin à Illinois (23-24) et de Boise State à BYU (25-28), il n’y a plus que dix équipes invaincues en FBS. Par ordre alphabétique :

Alabama 7-0
Appalachian State 6-0
Baylor 7-0
Clemson 7-0
LSU 7-0
Minnesota 7-0
Ohio State 7-0
Oklahoma 7-0
Penn State 7-0
SMU 7-0

QB Baylor Romney, BYU – Crédit photo : Ravell Call, Deseret News

L’info qui ne sert à rien

Baylor Romney (QB BYU) et son frère Gunner Romney (WR BYU) sont les neveux de Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachussetts et candidat républicain à l’élection présidentielle de 2012.

Cache-cache

Contre Oregon (31-35), Washington a tenté, et réussi, un petit tour de passe-passe sur retour de kick-off : avec deux joueurs en position pour recevoir le coup de pied, un de chaque côté du terrain, le joueur à l’opposé de la réception, WR Chico McClatcher (1 réception, 8 yards) s’est allongé dans la end-zone pour « disparaitre » temporairement, profitant de la couleur violette de la peinture de l’en-but semblable à celle de son maillot. Une longue passe transversale lui a alors ouvert la route pour remonter le ballon jusqu’à la ligne médiane, pour un joli gain de 47 yards.

Les Ducks auraient-ils dû s’étonner du jeu peu orthodoxe ? Probablement pas. Chris Petersen, dont tout le monde sait qu’il est adepte de « trick plays », avait déjà utilisé la tactique lors de ses années sur le turf bleu de Boise State. Seulement, les règles ont changé et les Huskies se sont pris une pénalité pour conduite antisportive…

Oregon, qui a désormais, remporté six de ses sept derniers matchs contre Washington et est solidement en tête de division North (4-0). Si des Martiens débarquaient cette semaine sur Terre, ils auraient du mal à croire qu’Oregon State sert de paillasson à la Pac-12. Après leur victoire à Cal (21-17), les Beavers (2-2) sont seuls deuxièmes de la division…

Le roi est mort…

Avec la défaite de Washington contre Oregon (31-35), Chris Petersen a perdu plus qu’un match de conférence contre un adversaire directe de la Pac-12 North. Il n’est désormais plus le Head Coach avec le plus haut pourcentage de victoire de FBS (cinq ans de coaching minimum). Le trône revient désormais à Dabo Swinney :

1. Dabo Swinney : 0.804 (116 V – 30 D)
2. Chris Petersen : 0.800 (144 V – 36 D)
3. Nick Saban : 0.795 (244 V – 63 D)

Encore raté

Jim Harbaugh a un meilleur record que 95% des coaches de FBS mais est 1-10 contre des équipes du Top 25 (1-7 à l’extérieur) et 0-8 en tant qu’outsider.

Michigan s’est incliné à Penn State (21-28) après un départ catastrophique (0-21 en milieu de deuxième quart temps). Rien de nouveau sous le soleil puisque les Wolverines ont été dominés 59-6 en premier quart temps lors de leurs huit dernières sorties chez un Top 25.

UofM a bien réagi par la suite et aurait même pu égaliser en toute fin de rencontre si WR Ronnie Bell (4 réceptions, 71 yards) avait contrôlé le cuir lancé par QB Shea Patterson (24/41, 276 yards, 1 INT / 12 courses, 34 yards, 1 TD) dans la end-zone à deux minutes de la fin du match.

Les Wolverines ont dominé les Nittany Lions dans les tranchées, à la possession de balle (38 minutes à 22), et en yards offensifs (417-283) mais ils se sont fait griller par deux fois par la paire QB Sean Clifford (14/25, 182 yards, 3 TD / 11 courses, 17 yards, 1 TD) – WR KJ Hamler (2 courses, 6 yards / 6 réceptions, 108 yards, 2 TD). C’est également ce dernier qui a tué le match en glânant un premier down et en enfonçant au passage un linebacker vingt-cinq kilos plus lourd que lui.

L’info qui ne sert à rien (mais tout de même)

La dernière victoire à l’extérieur de Michigan chez une équipe du Top 7 (classement de Penn State avant la rencontre) remonte à 1999. Un certain Tom Brady avait alors mené les Wolverines à un succès 31-27 à… Penn State.

QB Tua Tagovailoa, Alabama – Crédit photo : Getty Images

Touché mais pas coulé

Alabama n’a eu aucun mal à remporter son treizième match consécutif contre son grand rival Tennessee (35-13) mais, au-delà de la performance, le Crimson Tide a perdu QB Tua Tagovailoa (11/12, 155 yards, 1 INT) sur blessure à la cheville au deuxième quart temps.

Le quarterback de Bama a subi une petite intervention pour soigner son entorse et manquera, a minima, le prochain match du Tide contre Arkansas. Il aura alors une semaine de repos supplémentaire avant la venue de LSU le 9 novembre.

Prout

Jeremy Pruitt n’aime pas quand on n’applique pas les consignes. Contre Alabama (13-35), QB Jarrett Guarantano (7/16, 55 yards, 1 INT) a perdu la balle sur une quatrième tentative à un yard de l’en-but du Tide en milieu de dernier quart temps alors que Tennessee aurait pu revenir à neuf points (avant PAT) de Bama. Pire pour les Volunteers, DB Trevon Diggs (2 placages, 1 fumble recouvert, 1 TD) a récupéré la peau de cochon et remonté tout le terrain pour sceller le sort de la rencontre.

A sa sortie du terrain, le Head Coach des Vols a saisi son quarterback par la grille de son casque pour lui dire sa façon de penser. Après analyse de l’action et tout et tout, il semble que le jeu appelé était une course à gauche derrière un pull du guard. Les images montrent que les linebackers du Crimson Tide se sont précipités au centre, laissant ce coté gauche totalement vulnérable. Au lieu de convertir un touchdown facile, le QB de UTK a opté pour un QB sneak sur lequel il a perdu le ballon. Pour ne rien arranger, LB Quavaris Crouch (1 course, 1 yard / 4 placages, 0.5 TFL), à qui le hand-off prévu était destiné, a l’air complètement surpris par le déroulement de l’action, preuve, semble-t-il, que son QB n ;’en a fait qu`à sa tête. Apparemment, pas une raison suffisante pour se faire agripper le casque par son HC. Oui, Jeremy Pruitt aurait probablement dû lui mettre une petite tape sur les fesses, euh, sur l’épaule et lui dire que ça n’était pas grave et qu’il ferait mieux la prochaine fois. Et lui donner une médaille en chocolat pour le consoler de la défaite…

Quoi-terback ?

Contre Mississippi State (36-13), Joe Burrow (25/32, 327 yards, 4 TD) a battu le record de TD sur une saison de LSU détenu jusque-là par JaMarcus Russell (2003) et Matt Mauck (2006). Il ne lui aura fallu que sept matchs pour atteindre les vingt-neuf unités du record. Son septième match à plus de trois cents yards est également un record (égalé) de l’école.

Matchs poubelles

Comme chaque semaine, il y a quelques matchs qui ne méritaient pas l’attention de BoG au quatrième quart temps. Florilège, par ordre alphabétique :

Auburn a écrasé Arkansas (51-10). Les Tigers ont remporté leurs quatre dernières confrontations contre les Razorbacks par une marge moyenne de 39.3 points.

Clemson n’a fait qu’une bouchée de Louisville (45-10). Il a fallu près d’une mi-temps aux Tigers pour lancer la machine et puis le rouleau-compresseur ne s’est plus arrêté.

Minnesota a corrigé Rutgers (42-7) et limité les Scarlet Knights à quarante-huit yards au sol. Les Golden Gophers sont 7-0 la première fois depuis 1960, année où ils avaient remporté le titre national. 

Ohio State a étrillé Northwestern (52-3). Les Buckeyes sont la première équipe de la B1G à gagner leurs sept premiers matchs par plus de vingt points depuis 1973.

Oklahoma a fessé West Virginia (52-14) en ne laissant que cinquante-et-un yards au sol aux Mountaineers. QB Jalen Hurts (16/17, 316 yards, 3 TD / 10 courses, 75 yards, 2 TD) continue sa marche rapide vers l’Heisman.

Virginia a balayé Duke (48-14) avec pourtant un maigre avantage offensif (307 yards contre 250) mais en profitant de trois fumbles perdus par les Blue Devils.

Washington State a puni Colorado (41-10) avec, une fois n’est pas coutume, une grosse performance défensive. Les Buffaloes n’ont pas réussi à franchir la ligne sur sept de leur neuf derniers drives.

Cuillère de bois

Miami connait son pire début de saison de ce siècle en ayant déjà concédé quatre défaites en sept matchs.

Les Hurricanes ont entamé la saison par une courte défaite contre Florida (20-24) qui pouvait tout de même laisser espérer une bonne saison. Et puis les Canes sont entrés en mode schizophrène, perdant à North Carolina (25-28), contre Virginia Tech (35-42) et contre Georgia Tech (21-28 OT) mais gagnant contre Virginia (17-9), la seule défaite des Cavaliers en conférence.

La facile victoire contre Bethune-Cookman (63-0) et le succès plus difficile contre Central Michigan (17-12) empêchent Miami de débuter aussi mal qu’en 1997 lorsque les Hurricanes avaient subi quatre revers de rang lors de leurs cinq premiers matchs. Cette année-là, Miami avait terminé 5-6 dont 3-4 dans feu la Big East.

RB AJ Dillon, Boston College – Crédit photo : SI

Tops

Un flambeau pour… RB AJ Dillon (34 courses, 223 yards, 3 TD) et ses trois touchdowns lors de la victoire de Boston College contre NC State (45-24).

Un brasier pour… LB Hamilcar Rashed Jr. (7 pacages, 4 TFL, 3 sacks) et LB Riley Sharp (5 placages, 3 TFL, 3 sacks) et leurs six sacks combinés lors de la victoire d’Oregon State à Cal (21-17).

Un feu d’artifice pour… DB Antoine Winfield Jr (3 placages, 2 INT, 1 TD ) et ses deux interceptions, dont une retournée pour touchdown, lors de la victoire de Minnesota à Rutgers (42-7).

Flops

Un pétard mouillé pour… QB Trevor Lawrence (20/29, 233 yards, 3 TD, 2 INT / 10 courses, 47 yards) et ses deux interceptions (toutes deux sur des passes dans la end-zone) dans le premier quart temps de la victoire de Clemson à Louisville (45-10). Le quarterback des Tigers a déjà été intercepté huit fois cette saison, deux fois plus qu’en quinze matchs en 2018.

Un seau d’eau pour… QB Ben Hicks (19/39, 182 yards, 1 TD, 1 INT) et son interception et ses deux fumbles perdus lors de la défaite d’Arkansas à Auburn (10-51).

Un naufrage titanesque pour… QB Johnny Langan (9/19, 48 yards, 3 INT / 13 courses, 19 yards) et ses trois interceptions lors de la défaite de Rutgers contre Minnesota (7-42).

Bons points et bonnet d’âne

Classement hebdomadaire des conférences P5 (Victoires – Défaites) basé sur les rencontres hors conférence :

B1G : 0V – 0D (Total : 32V – 8D)
Big 12 : 0V – 0D (Total : 24V – 6D)
SEC : 0V – 0D (Total : 33V – 10D)
ACC(*) : 0V – 0D (Total : 30V – 12D)
Pac-12 : 0V – 0D (Total : 24V – 11D)

(*) La rencontre hors-conférence entre Wake Forest et North Carolina (24-18) n’est pas comptabilisée.

Dernier carré

Et le playoff sera…

#1 Alabama – #4 Clemson
#2 Ohio State– #3 Oklahoma

Aucune fantaisie cette semaine : Alabama a fait le boulot contre Tennessee (35-13) malgré la blessure à la cheville de Tua Tagovailoa, Ohio State a annihilé Northwestern (52-3), Oklahoma a dû compter sur un accident de chariot pour créer un peu de drame lors de son match contre West Virginia (52-14) et Clemson a (presque) enfin joué comme Clemson à Louisville (45-10).

Aux portes du paradis, LSU a tranquillement dominé Mississippi State (36-13) et doit saliver à l’idée d’affronter Bama potentiellement privé de Tua, Penn State a failli tout gâcher contre Michigan (28-21) après avoir mené de trois TD, Florida s’est défait d’une coriace équipe de South Carolina (38-27), Auburn aurait pu envoyer l’équipe B à Arkansas (51-10), Georgia a été tout moche contre Kentucky (21-0), Oregon a redonné de l’espoir à la Pac-12 en s’imposant à Washington (35-31), Utah a montré que sa défense n’est pas une blague contre Arizona State (21-3) et Notre Dame était en grasse matinée cette semaine. Et puis il y a Wisconsin…

Blaze of Glory

Cette semaine, l’auréole de gloire revient à Jonathan Taylor (RB Wisconsin) qui est devenu le troisième junior de FBS à atteindre cinq mille yards au sol. Il rejoint LaMichael James (5082 yards) et surtout Herschel Walker (5259 yards) sur le podium. Il n’aura fallu que 736 courses à Jonathan Taylor contre 755 courses à LaMichael James pour atteindre la marque. Jonathan Taylor détient aussi le record de yards après deux saisons (4171 yards). Il ne reviendra probablement pas à Wisconsin pour son année de senior ce qui le laissera deuxième sur la liste des meilleurs coureurs des Badgers derrière Ron Dayne (7125 yards).

Membre de la Football Writers Association of America (FWAA), Blaise Collin est un passionné de football universitaire et de NFL, passé par l'Idaho et basé en Californie depuis 2018. Après avoir contribué au site elitefoot.com, il a rejoint la rédaction de 4th&Goal en 2013. Il partage désormais sa vision du football sur The Blue Pennant et sur footballamericain.com.

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L’émergence du rôle de General Manager dans le College Football

La création du rôle de general manager est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du College Football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL.

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Le paysage du football universitaire est en pleine mutation, avec l’introduction de rôles inspirés de la NFL pour répondre aux défis contemporains tels que les transferts de joueurs, les contrats NIL et la gestion des ressources.

Deux hommes charismatiques, Andrew Luck et Ron Rivera, incarnent cette évolution en assumant des postes de General Manager (GM) respectivement à Stanford et à l’université de California-Berkeley (Cal). D’autres institutions emboîtent le pas, avec des figures telles que Michael Lombardi à l’université de North Carolina et Jim Nagy à l’université de l’Oklahoma, assumant des rôles similaires.

General Manager et head coach : une nouvelle alliance stratégique

Jadis centré sur le head coach comme figure unique de pouvoir, le modèle traditionnel du College Football tend désormais vers une répartition plus professionnelle des responsabilités. L’émergence du rôle de General Manager (GM), autrefois réservé à la NFL, change en profondeur la gouvernance des programmes de football NCAA.

Cette évolution définit de nouvelles relations entre ce nouveau rôle de GM et celui de head coach, parfois en synergie parfaite, parfois dans une tension implicite.

Pourquoi le besoin de General Manager dans le College Football ?

Depuis l’avènement du NIL (Name, Image, Likeness), du portail de transfert et de la monétisation croissante du sport universitaire, la gestion d’un programme est devenue un exercice ultra-complexe. Le head coach ne peut plus tout faire. Il doit entraîner, recruter, gérer les égos, surveiller les performances, répondre aux médias…

Le GM devient alors un bras droit stratégique, chargé de tâches critiques comme :

  • la gestion de l’effectif,
  • la supervision des opérations de recrutement,
  • la coordination des contrats NIL,
  • et de plus en plus, la planification budgétaire et les relations institutionnelles.

Rôles complémentaires ou répartition de pouvoir ?

Cas n°1 : Le modèle harmonieux

Dans certaines universités, le binôme GM–head coach fonctionne sur la complémentarité :

  • Le coach est le cerveau football : il entraîne, définit le style de jeu, établit les priorités tactiques.
  • Le GM est le stratège organisationnel : il anticipe les besoins à moyen/long terme, gère les équilibres internes et libère le coach des tâches logistiques.

Exemple : Andrew Luck à Stanford

Depuis sa nomination en 2024 comme GM de Stanford, l’ancien quarterback vedette de Stanford et des Indianapolis Colts (NFL) collaborait étroitement avec l’entraîneur Troy Taylor jusqu’au licenciement de ce dernier, en mars 2025, à la suite de deux enquêtes indépendantes qui ont révélé des comportements inappropriés, notamment des actes d’intimidation envers des membres féminins du personnel sportif et des tentatives de représailles contre une responsable de la conformité de la NCAA.

C’est désormais avec Frank Reich qu’il a nommé au poste de head coach par intérim qu’Andrew Luck supervise non seulement le recrutement et la gestion de l’effectif, mais également les opérations commerciales telles que la collecte de fonds, les relations avec les anciens élèves et les partenariats, pendant que Reich se concentre sur le terrain.

Résultat ? Une gouvernance plus lisible et un environnement plus stable.

Crédit photo : California Athletics
Cas n°2 : Le modèle concurrentiel ou politique

Parfois, le GM est perçu comme un contre-pouvoir au head coach, surtout lorsque ce dernier est en difficulté. Le GM devient alors :

  • soit un gestionnaire imposé par la direction,
  • soit un possible successeur, ce qui peut engendrer méfiance et rivalité.

Exemple : Ron Rivera à Cal

Ron Rivera, ancien head coach des Carolina Panthers (NFL) et des Washington Commanders (NFL), a été nommé GM du programme de football de Cal en mars 2025. Ancien étudiant de l’université, il apporte une vaste expérience de la NFL pour revitaliser un programme moribond depuis deux décennies.  Son rôle englobe la génération de revenus, la collecte de fonds et la supervision des opérations footballistiques. Rivera travaille en étroite collaboration avec l’actuel head coach Justin Wilcox, tout en rapportant directement au chancelier Rich Lyons.

Mais Ron Rivera est aussi un ancien coach NFL très respecté… et nommé au-dessus de HC Justin Wilcox, qui reste l’entraîneur principal. Les deux hommes affirment collaborer, mais des tensions sont perceptibles autour des choix de recrutement et du rôle exact de Rivera dans les décisions footballistiques.

Des profils de plus en plus spécialisés

Les GMs universitaires ne sont pas que d’anciens entraîneurs : ce sont désormais souvent des profils hybrides, avec :

  • une expérience en ressources humaines ou en gestion sportive,
  • une connaissance approfondie du marché des contrats NIL et des dynamiques financières,
  • et parfois, une expérience dans le scouting NFL.

Leur montée en puissance s’explique aussi par les attentes croissantes des présidents d’université et des directeurs athlétiques, qui veulent des résultats et de la rigueur managériale, pas seulement des exploits tactiques du coaching staff.

Vers un modèle généralisé dans les Power 5 ?

Les conférences majeures (SEC, Big Ten, ACC, Big 12, Pac-12) évoluent rapidement vers ce modèle bicéphale. Certaines universités comme Ohio State, Texas ou USC n’ont pas encore officialisé des GMs à plein temps, mais utilisent déjà des « directeurs exécutifs des opérations footballistiques » qui remplissent un rôle équivalent.

Dans trois à cinq ans, le rôle de GM pourrait devenir aussi central que celui de head coach, et la réussite d’un programme dépendra de leur collaboration — ou de leur séparation claire des pouvoirs.

La relation entre general manager et head coach est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du college football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL. Et comme dans toute organisation complexe, la clé du succès réside dans l’équilibre entre autorité tactique et vision managériale.

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La NCAA modifie ses règles pour empêcher les simulations de blessure

Le NCAA Playing Rules Oversight Panel a donné son approbation finale à une règle visant à dissuader les joueurs de football de simuler des blessures pour arrêter le chronomètre (la « Lane Kiffin Rule »).

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Crédit photo : Nathan Mailhes, Tiger Rag

Simuler une blessure, parfois à la demande du coaching staff, était devenu une tactique utilisée par les défenses pour ralentir les attaques en tempo rapide, ou pour éviter une pénalité de retard de jeu ou encore de gagner un temps mort supplémentaire.

Depuis plusieurs mois, la NCAA a annoncé son intention de remédier à cette situation anti-sportive. Ainsi, dès la saison 2025-26 :

  • Si le personnel médical entre sur le terrain après que le ballon a été replacé pour l’action suivante, l’équipe du joueur blessé perdra un temps mort.
  • Si l’équipe n’a plus de temps morts, elle sera pénalisée de 5 yards pour retard de jeu.

Il faut également rappeler que depuis 2021, la NCAA autorise les conférences ou écoles à demander une analyse vidéo après le match pour vérifier les blessures douteuses. Si une simulation est confirmée, la conférence concernée peut engager des mesures disciplinaires.

Ci-dessous, retrouvez la liste des autres réglements modifiés par la NCAA pour la saison 2025-26 annoncée le jeudi 17 avril 2025 :

Infraction avec 12 joueurs en fin de mi-temps

Après le temps mort dès 2 minutes de la fin d’une mi-temps :

  • Si la défense a 12 joueurs ou plus sur le terrain et que tous participent à l’action : pénalité de 5 yards.
  • L’attaque pourra aussi demander de revenir au temps initial de l’action.
  • Si le 12ème joueur tente de sortir du terrain et n’influence pas le jeu, la pénalité sera de 5 yards seulement, sans remise à zéro de l’horloge.
Formations sur kicks et punts

Aucun joueur offensif ne peut se placer directement dans l’axe du snap ou dans l’alignement du snapper pour qu’une formation soit considérée comme un botté de dégagement (scrimmage kick).

Si la formation ne respecte pas cela, il faut 5 joueurs numérotés de 50 à 79 sur la ligne.

Si le snapper est à l’extrémité de la ligne, il perd la protection accordée aux bottés, et un défenseur pourra se positionner face à lui.

Signal sur retour de kickoff

Si un joueur de l’équipe de retour fait un signal en « T » avec les bras pendant le botté, le jeu est immédiatement arrêté : l’équipe renonce à retourner le ballon.

Temps morts en prolongation

À partir de la 3ème prolongation, chaque équipe n’aura qu’un seul temps mort pour le reste du match (au lieu d’un temps mort par prolongation auparavant).

Rappelons que dès la 3ème prolongation, les deux équipes alternent des tentatives à 2 points pour départager le match.

Changements dans les annonces de review vidéo

L’arbitre n’utilisera plus les termes « confirmé » ou « la décision tient ».

Afin de s’aligner avec les termes utilisés dans les médias et par le grand public, les deux seules expressions utilisées seront : « maintenue » (upheld) ou « renversée » (overturned).

Imitation des signaux offensifs interdite

Aucun défenseur ne peut imiter les signaux vocaux de l’attaque.

Les termes « move » et « stem » sont réservés à la défense et ne peuvent pas être utilisés par l’attaque.

Communication coach-joueur

La communication audio entre entraîneur et joueur (introduite l’an dernier en Football Bowl Subdivision – FBS) est désormais autorisée en Football Championship Subdivision – FCS.

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Lee Corso va prendre sa retraite après 38 ans à ESPN

Lee Corso prendra sa retraite le 30 aout prochain après une dernière apparition dans l’émission College Gameday dont il a été la figure emblématique pendant 38 ans.

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Crédit photo : ESPN

Le légendaire analyste et ancien head coach Lee Corso prendra sa retraite de l’émission phare d’avant-match, College GameDay, après une dernière participation prévue le 30 août prochain à l’occasion de la week 1 de la saison 2025

Figure emblématique de l’émission d’ESPN, Lee Corso a accompagné les fans de College Football depuis sa création en 1987.

« Ma famille et moi resterons à jamais redevables d’avoir eu la chance de faire partie d’ESPN et de College GameDay pendant près de 40 ans », a déclaré Lee Corso dans un communiqué. « Je pars à la retraite avec un trésor d’amitiés, de souvenirs chaleureux et d’expériences parfois insolites. »

« ESPN a été extrêmement généreux avec moi, surtout ces dernières années. Ils m’ont soutenu et accompagné, tout comme mes collègues aux débuts de GameDay. Un merci tout particulier à Kirk Herbstreit pour son amitié et ses encouragements. Et je n’oublie pas les fans… ce fut une vraie bénédiction de partager cela avec eux. »

Lee Corso, qui fêtera ses 90 ans le 7 août, est célèbre pour ses répliques pleines d’esprit et surtout pour donner son pronostic du match principal de la semaine en arborant le casque ou la tête de la mascotte de son équipe favorite. Sur un total de 430 pronostics partagés en fin d’émission, il affiche un bilan de 286 victoires pour 144 défaites, en ayant porté au fil des ans toutes sortes de costumes, casques et accessoires emblématiques depuis son premier headgear en 1996.

En 2009, Lee Corso a subi un AVC qui l’a temporairement privé de la parole avant de faire son retour à l’antenne un peu plus tard la même année. Ces dernières saisons, ses déplacements ont également été fortement réduits en raison de son état de santé fragile.

« Coach Corso a eu une carrière légendaire dans les médias, et nous avons tous eu la chance d’en être témoins. Il m’a tellement appris au fil des années, et il a été comme un second père pour moi », a déclaré Kirk Herbstreit, co-présentateur de College GameDay, qui travaille avec Lee Corso depuis 29 ans. « C’était un immense honneur d’avoir la meilleure place possible pour le voir mettre ce casque de mascotte chaque semaine. »

Avant de rejoindre ESPN, Corso a été head coach au niveau universitaire et professionnel pendant 28 ans. Il est passé par Indiana, Louisville, Northern Illinois, ainsi que par la USFL, après avoir été un défenseur vedette à Florida State.

L’histoire derrière la tradition emblématique du headgear de Lee Corso

Merci pour tout, Coach.

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L’accord House vs NCAA toujours suspendu

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Crédit photo : Getty Images

Une juge fédérale en Californie a entendu lundi les objections lors d’une audience consacrée à l’approbation finale de l’accord de 2,8 milliards de dollars visant à régler trois recours collectifs pour atteinte au droit de la concurrence contre la NCAA et cinq grandes conférences universitaires. Si l’accord est approuvé, il permettrait aux universités de commencer à rémunérer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été rendue.

En effet, la juge du U.S. District, Claudia Wilken, a refusé de prononcer un jugement dans cette affaire après cette audience qui s’est terminée un peu plus d’une heure avant le coup d’envoi de la finale du Final Four de basket universitaire, à San Antonio. La juge Wilken a soulevé plusieurs questions liées aux objections tout en exprimant un certain optimisme quant à une approbation éventuelle si ces points peuvent être résolus.

« Je pense que c’est un bon accord », a-t-elle déclaré. « Je pense que cela mérite d’être poursuivi, et que certaines choses pourraient être améliorées si les parties font les efforts nécessaire . »

Les avocats représentant les deux parties de l’accord — d’un côté les représentants du record collectif, de l’autre la NCAA et les conférences concernées — ont accepté d’examiner les directives de la juge Wilken et de répondre au tribunal dans un délai d’une semaine. Les opposants auront un jour supplémentaire pour formuler leur réponse.

« Je veux vraiment insister ici sur le fait que ce fut un long chemin pour en arriver là. Il a fallu que de nombreuses universités approuvent l’accord », a déclaré l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, s’adressant à la juge Wilken. « Je ne peux pas vous promettre que nous changerons quoi que ce soit, car nous pensons que ce que nous avons fait est approprié et suffisant, mais nous allons examiner vos remarques et revenir vers vous. »

Les conférences et les universités se préparent déjà à intégrer un système de partage des revenus, entre autres dispositions, dans lequel les universités pourraient distribuer environ 20,5 millions de dollars par an directement aux athlètes. Mais rien ne pourra commencer tant que le règlement n’aura pas été approuvé.

« Évidemment, nous sommes impatients d’avancer dans le processus, car si vous approuvez l’accord, alors les universités vont réellement commencer à agir », a déclaré Jeffrey Kessler, avocat des plaignants.

La question de la limitation des effectifs sur la table

La juge Wilken s’est concentrée sur trois questions principales concernant le règlement : la mise en place de nouvelles limites de taille des effectifs (« roster limits »), l’application du règlement aux futurs athlètes universitaires, et la régulation des paiements provenant d’entités tierces de type NIL, comme les collectifs financés par des mécènes.

Elle a longuement abordé la question des nouvelles limites d’effectif par sport, qui remplaceraient les plafonds actuels de bourses dans le cadre du règlement proposé. Chaque équipe pourrait attribuer des bourses, complètes ou partielles, à autant ou aussi peu d’athlètes qu’elle le souhaite, dans la limite du nombre autorisé de joueurs par effectif. Aucun sport ne verrait ses bourses réduites, mais ces plafonds menacent déjà, ou ont conduit, à l’éviction de certains athlètes dans des sports à faibles revenus.

Par exemple, en football américain, la limite serait fixée à 105 joueurs — supérieure au plafond actuel de 85 joueurs avec scholarships (« bourses d’étude ») — permettant ainsi aux universités de financer jusqu’à 20 bourses supplémentaires si elles le souhaitent (même si beaucoup ont indiqué vouloir rester autour de 85). Cependant, la plupart des programmes de football FBS opéraient auparavant avec 110 à 120 joueurs, les rôles non-boursiers étant comblés par des walk-ons (joueurs non-boursiers). Le règlement forcerait donc les équipes à réduire leur effectif pour respecter la limite de 105.

Même constat dans les sports à faibles revenus comme la natation, l’athlétisme ou le cross-country, où les places de walk-ons disparaîtraient. En outre, l’augmentation des charges financières liées au partage des revenus pourrait pousser les universités à redistribuer les fonds des bourses vers les sports générant des revenus.

La juge Wilken a suggéré de modifier le règlement pour que tout athlète actuellement dans un effectif conserve son statut jusqu’à la fin de son éligibilité universitaire (clause d’antériorité), et a demandé que cela soit abordé dans le rapport complémentaire des avocats.

Les avocats des deux parties ont assuré que chaque nouvelle génération d’athlètes universitaires recevrait un avis annuel pendant les dix ans de validité de l’accord et pourrait formuler des objections, comme cela a été fait lundi. La juge Wilken a tout de même demandé des exemples et précédents juridiques similaires.

Toujours pas d’accord concernant le droit à l’image et de représentation

L’audience de lundi a rappelé que la juge Wilken avait précedemment demandé aux parties de retravailler leur copie, notamment sur les restrictions proposées pour les paiements NIL versés par des entités tierces. Elle avait donné son approbation préliminaire après modifications, mais la question est revenue sur la table.

Elle a de nouveau questionné le mécanisme de régulation proposé pour les paiements NIL, en particulier ceux effectués par des collectifs. Le règlement stipule que tout paiement NIL provenant d’un tiers s’ajouterait au plafond du partage des revenus, mais qu’il devrait désormais passer par une plateforme de contrôle, qui évaluerait si le montant est conforme à la « juste valeur marchande », dès qu’il dépasse 600 $.

Quand la juge Wilken a demandé une justification concurrentielle à ces limitations, l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, a affirmé qu’elles permettraient de préserver l’équilibre compétitif et de renforcer la transparence dans le domaine du NIL.

« L’audience d’aujourd’hui marque une avancée importante dans la modernisation du sport universitaire », a déclaré Charlie Baker, président de la NCAA. « Si elle est approuvée, cette entente offrira aux étudiants-athlètes l’opportunité de percevoir près de 50 % des revenus des départements sportifs, dans un système durable et équitable pour les années à venir. »

Les conférences représentant la défense dans cette affaire — ACC, Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC — ont également réaffirmé leur soutien à l’accord.

« Nous fournirons toutes les informations demandées dans les délais impartis et restons concentrés sur l’approbation par la juge Wilken de cet accord, qui permettra la mise en œuvre de ces avancées majeures pour les étudiants-athlètes à travers le pays. »

Quelles sont les prochaines étapes ?

Il n’y a eu que 73 objections officielles sur un groupe de près de 400 000 anciens et actuels athlètes universitaires, un fait que la juge Wilken a souligné, laissant entrevoir une probable approbation. Une douzaine d’objections ont été présentées à l’audience, notamment par la gymnaste de LSU, Olivia Dunne, et le nageur d’Utah, Gannon Flynn.

Les sujets d’objection ont aussi abordé des points comme la Loi Title IX, la négociation collective, et l’exemption antitrust au Congrès — des questions que le règlement ne traite pas. Si le règlement est approuvé, il marquerait un changement monumental dans la gestion du sport universitaire, mais ne mettrait pas fin aux poursuites ni aux batailles juridiques.

Pour l’instant, l’accord et ses conséquences restent en suspens.

« Je vous invite tous à réfléchir à ce que vous avez entendu aujourd’hui, à mes commentaires, à en parler avec vos clients, entre vous, et à voir ce que vous pouvez faire concernant ces problèmes », a conclu la juge Wilken.

« Nous aurons un rapport d’ici une semaine, et à ce moment-là, nous déciderons de la suite. »

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