

Actualité
College Football Report – Semaine 14
Retour sur l’actualité de la semaine dans le petit monde du College Football avec le ton décalé de Verchain.
The College Football Report By Verchain Presented By The Blue Pennant is brought to you by the Jackson State University Prancing J-Settes.
Et comme vous avez été sages toute la saison, vous avez droit aux highlights de la saison de ces mêmes J-Settes…
Ainsi parlait Verchain
Verchain pense. Alors Verchain écrit. C’est son côté Rain Man. Feel free to insult me in the comments section.
#NotImpressed
Je me rends compte qu’on n’a pas encore eu de traduction d’article cette saison. Eh bien, le plus bel article de la saison, le voilà. Publié le 7 novembre dernier sur le site de ESPN.
Moonshine et les Mountaineers : La tradition de West Virginia.
Jake Trotter, ESPN Staff Writer (traduction libre par Verchain)
MORGANTOWN, W. Va – Par une matinée de samedi de début d’automne, l’odeur du Moonshine flotte déjà partout à travers les collines entourant Mountaineer Field. C’est un parfum typiquement Ouest Virginien.
« Ce truc a des racines profondes », affirme Sharon Harvey à propos du whiskey à forte teneur en alcool alors qu’elle pénètre dans le Milan Puskar Stadiume. Le grand-père d’Harvey a immigré en Virginie Occidentale depuis la Pologne, s’est trouvé un job dans une compagnie minière exploitant le charbon et, pendant un moment, a eu son propre alambic.
Harvey a grandi à Fayetteville, l’une de ces petites villes éparpillées à travers la Virginie Occidentale, et est devenue la première dentiste de Richwood, une autre petite ville, à 60 kilomètres de là.
« Il y avait ce type qui venait pour se faire nettoyer les dents », dit Harvey, « Et puis, une fois l’intervention terminée, je devais aller ouvrir la porte de derrière, et il déchargeait un tonneau de Moonshine pour le dentiste, en guise de paiement. »
Pour tous ceux qui pique-niquent autour du stade, l’anecdote d’Harvey n’a rien d’extraordinaire. Avec le football à WVU, le Moonshine est un facteur d’appartenance dans l’état des Mountaineers.
Un lien qui unit les générations. Qui rassemble les familles. Et transforme les inconnus en amis.
« Le Moonshine, c’est une partie de notre patrimoine », affirme Darrell Brown, de Burnsville, qui vient de ravitailler le pique-nique qu’il fréquente habituellement sur le Parking Bleu, en face du JW Ruby Memorial Hospital, qui se tient sur le trottoir en face du stade. « C’est un moyen de rapprocher les gens ».
Les origines du Moonshine de Brown remontent à la Prohibition. Son arrière grand-père a été mortellement blessé par balle par les agents du Trésor alors qu’il transportait de la gnôle. Brown a encore en sa possession la recette de son arrière grand-père – « Plus vous distillez lentement, meilleur c’est », explique-t-il – mais il en consomme rarement. « J’en amène pour tout le monde, par contre ».
Les bocaux de Moonshine ne sont pas facilement visibles pour celui qui découvre la scène du tailgating à Morgantown. En fait, ils sont plutôt bien planqués, en attendant d’être sortis quand un ami ou un membre de la famille arrive – ou même quand un fan d’une autre équipe, que ce soit Kansas, Oklahoma ou Texas – pointe le bout de son nez.
-
Une production illégale de Moonshine, dans un alambic improvisé, dans une cabane du sud de la Virginie Occidentale. Stephanie Strasburg for ESPN
« Je dois vous prévenir d’une chose » déclare Tim Wolfe de Morgantown. « Ne croyez pas que les habitants de Virginie Occidentale ne sont que des péquenauds qui boivent du Moonshine et bla bla bla… Nous ne sommes pas comme ça. Le Moonshine est un moyen d’unir les générations. C’est une partie de notre histoire. Et la Virginie Occidentale est une belle et grande famille ».
Et ils aiment avoir de la visite. « On est toujours là ‘Hey, venez. Goûtez le Moonshine, prenez un sandwich au pepperoni », avance Matt Comer, de Barboursville, dont les deux fils Evan et Andrew vivent à Morgantown. « Et puis, comme ça, on devient en quelque sorte de bons amis. »
Richard Marsh, un avocat en immobilier de Clarksburg, comprend bien l’attrait du Moonshine. Il y a une douzaine d’années, il s’est mis à organiser son pique-nique d’avant match. De plus en plus, des gens qu’il ne connaissait pas ont commencé à se ruer sur son emplacement pour la compagnie, les travers de porc, et le Moonshine.
Des heures avant le coup d’envoi, le pique-nique de Marsh, en face de la fac de droit, est déjà assailli par d’anciens inconnus comme Dustin Fitz, qui est arrivé la nuit précédente en voiture du New Jersey. « Lorsque j’étais à la fac ici, Richard organisait déjà le meilleur des pique-nique », affirme Fitz. « Je suis comme un genre de walk-on ici ! »
La réserve actuelle de Moonshine de Marsh lui vient d’une rencontre heureuse d’il y a deux ans. Il pensait alors acheter un coffre pour armes à un ami de son frère. Lorsque le vendeur découvrit que Marsh n’était pas un procureur procédurier, il proposa d’ajouter un carton de Moonshine parfumé à la pêche, fermé par un ruban adhésif noir, pour 70$ de plus. « Aujourd’hui, c’est lui mon fournisseur de Moonshine », s’esclaffe Marsh.
Ce n’est pas si difficile de trouver un « fournisseur de Moonshine » en Virginie Occidentale, selon Marsh. « La plupart des flics de l’état connaissent quelqu’un qui peut leur dénicher du Moonshine », dit-il. « Un gars qui a appris à fabriquer le Moonshine – probablement de son grand-père. C’est juste un de ces trucs typiques de la Virginie Occidentale, vous voyez ? »
-
John Hoffman de Philadelphie boit une gorgée de Moonshine maison lors d’une fête chez Eric Gresak avant un match de WVU Stephanie Strasburg for ESPN
En Virginie Occidentale, la production de Moonshine est aussi ancienne que l’Etat lui-même. La combinaison de céréales produites localement et d’eau pure des rivières accorde aux Virginiens les ingrédients nécessaires à la production d’un spiritueux rentable. « Les anciens vendaient directement du Moonshine plutôt que des céréales, parce que la demande était plus forte, et le produit moins cher à transporter. » affirme Mark Sohn, un professeur d’université du Kentucky à la retraite, qui a écrit un livre de recettes des Appalaches.
Durant les années 20, la Prohibition n’a fait qu’amplifier la production à travers les Appalaches, alors que la demande allait croissant. « La Virginie Occidentale produisait une grande quantité de Moonshine pour les mafieux des villes du côté de Youngstown, Cincinnati ou Chicago » déclare Payton Fireman, un avocat de Morgantown. « Ensuite, un distributeur venait charger les tonneaux et les envoyait vers le Nord ».
Ensuite, pendant les décennies suivantes, les Virginiens fabriquèrent du Moonshine pour améliorer l’ordinaire. « Il n’y avait pas d’état providence à l’époque. Pas d’aides gouvernementales » ajoute Harvey. « Il fallait bien se débrouiller. »
Et hormis les mines et le bûcheronnage, il n’y avait pas beaucoup de manières de gagner beaucoup d’argent en Virginie Occidentale. « Vous pouviez toujours entendre ‘on a eu de nouvelles bottes à Noël, parce que Papa, ben, il a fabriqué du Moonshine, l’a vendu et ça lui a fait de l’argent pour Noël’ », dit Fireman, « Les gens devaient fabriquer du Moonshine pour avoir un peu d’argent. Ici, c’est un coin difficile, même si les habitants de Virginie Occidentale bossent dur. »
Fireman a d’ailleurs ouvert la première distillerie légale de Virginie Occidentale depuis la Prohibition en 1999, après un vrai marchandage avec le gouverneur pendant près d’un an. L’idée lui est venue lorsqu’il était chez son mécanicien, qui avait un bocal de Moonshine fabriqué par ses soins à son garage. « Il avait un goût horrible, mais ça m’a fait réfléchir » ajouter Fireman. Ce dernier se mit alors à étudier les lois de l’état et établit une déclaration à soumettre aux autorités. Il obtint d’abord une licence fédérale, ce qui finit par convaincre l’état d’accorder son autorisation.
Suivant le chemin ouvert par Fireman, plus d’une douzaine de distilleries légales sont apparues, comme Pinchgut Hollow à Fairmont. Pinchgut vend 4 parfums : blé noir, pêche au miel, tarte aux pommes et la plus costaude, la grain de maïs, tous ces parfums pouvant être dégustés sur le site de production.
Distiller du Moonshine demeure légal en Virginie Occidentale uniquement pour ceux qui ont une licence. En produire sans licence est un délit passible d’une amende et d’une peine de prison. Cela dit, aux dires d’une procureure que Marsh connaît du côté de Harrison County, personne n’a jamais été inculpé pour production de Moonshine durant ses trente années de service.
Jay Nowak, le chef de la police de Summersville, ne se souvient pas d’avoir jamais arrêté quelqu’un pour production de Moonshine dans sa ville, tout au moins sous sa mandature.
Bien qu’on trouve facilement du Moonshine produit légalement en magasin de nos jours, vous trouverez plus facilement un drapeau des Panthers de Pitt devant Mountaineer Field qu’une bouteille de ce liquide autorisé. « Bien sur, vous pouvez allez dans un magasin d’alcool et acheter du Moonshine, mais celui que vous voyez là est du Moonshine maison, illégal » affirme Rusty Walker, de Duck, désignant un des bocaux qu’il vient de sortir de sa caisse. « C’est ça qui est cool. »
« Et puis, je vous le dit [le Moonshine légal] a un goût de m****, aussi, pour être vraiment honnête avec vous »
-
Le parking du Milan Puskar Stadium est envahi de tailgaters, dont une grande partie consomment sans doute du Moonshine. « C’est sans doute une des plus vieilles traditions de l’état », affirme l’ancien joueur de WVU et de la NFL Owen Schmitt, présent ce jour-là parmi la foule.. Stephanie Strasburg for ESPN
Le Moonshine artisanal se décline en une quantité illimitée de goûts différents, ce qui rend chaque stand de pique-nique unique. Ce jour là, on pouvait trouver sur les parkings Blue et Brown, liste non exhaustive, des Moonshine à la myrtille, cerise noire, caramel, caramel salé, croquant à la cannelle, raisin blanc et bonbon à l’orange. « Vous pouvez produire à peu près tout ce que vous voulez » affirme Walker, qui venait juste de faire fondre des bonbons verts Jolly Rancher dans sa caravane pour concocter du Moonshine goût pomme verte.
Walker a appris à distiller du Moonshine dans un cours de chimie au lycée à Braxton County. Il devait réaliser un exercice revenant à fabriquer quelque chose en lien avec la chimie et lui et son partenaire de travaux dirigés ont décidé de mettre au point un alambic. « On a eu un A », s’amuse-t-il.
Assis aux côtés de Wlaker, Darrell Brown nous présente les différents parfums de Moonshine qu’il a amenés, qui comprennent un ‘tarte aux pommes’ et un ‘banane au chocolat’. Brown n’utilise pas de bocaux, pour sa part. Pour économiser de l’argent, il collecte des bouteilles vides d’alcool dans les bars, et les remplit avec son Moonshine. « Celle que je préfère, c’est la bouteille de Crown Royal », affirme Brown, « Elle est facile à prendre en main. Vous n’allez pas la laisser tomber, car on a une bonne prise dessus. Et puis, ces bocaux, ça revient cher à la longue… »
Bien que chaque stand de pique-nique a ses différents parfums, quasiment tous ont un produit particulier : « L’éclair Blanc », sans goût particulier. Alors que la plus forte des versions légales du Moonshine titre environ 50 degrés, « L’éclair Blanc » artisanal peut titrer 85 degrés… Voire plus…
« Je fais du Moonshine parfumé parce que je veux que chacun ait une dégustation à sa convenance » affirme Walker. « Mais si vous voulez du pur Moonshine, on peut se boire ça comme ça… »
La plupart des inventions culinaires a son accompagnement parfait. Les cheeseburgers ont les frites. Le beurre de cacahuète la confiture. De côté de Mountaineer Field, le Moonshine a ses petits pains au pepperoni, l’autre indispensable des pique-nique de Virginie Occidentale.
« A la fin de mes études, j’ai parcouru le pays pour trouver du boulot. Je pensais que tout le monde avait des petits pains au pepperoni » avance Brad Favro de Morgantown. « Je pensais qu’on en trouvait partout… eh bien non, en fait… »
L’histoire des petits pains au pepperoni remonte aux mines de charbon, qui employaient de nombreux immigrants italiens. « On ne pouvait pas se payer grand chose à l’époque, mais on avait toujours de quoi faire de la pâte à pain, on ajoutait du pepperoni et du fromage, et on avait son petit pain au pepperoni » avance Comer. « Et puis, aussi, il faut dire que quand on descendait dans la mine, on pouvait emmener son petit pain au pepperoni, ça conservait bien même là en bas. Comme c’était pratique à transporter et que la viande se conservait bien au milieu du petit pain, c’était le repas parfait. Alors, les mineurs descendaient dans les mines avec leur petit pain au pepperoni, c’était le repas du mineur ».
Comme le Moonshine, on peut acheter des petits pains au pepperoni dans la plupart des boulangeries ou des épiceries de Virginie Occidentale. Mais les meilleurs sur les stands de pique-nique sont faits maison, de recettes transmises dans les familles sur plusieurs générations. « Nos mères à tous les deux en faisaient », affirme Tracy Comer, la femme de Matt, qui enseigne en ce moment à sa lycéenne de fille, Mady, comment faire des petits pains au pepperoni. « C’est le snack ultime ! »
Cet été, Le Mountaineer, la mascotte au mousquet de West Virginia, a apporté des petits pains au pepperoni cuisinés par sa mère aux journées médias de la Big 12 à Frisco, Texas, pour les faire déguster aux journalistes présents.
Basiquement, le petit pain au pepperoni consiste en une bande de pâte blanche enroulée autour d’une rondelle de pepperoni. À la cuisson, le pepperoni fond doucement dans la pâte, créant une délicieuse combinaison.
Les différentes recettes ancestrales, cependant, génèrent de nombreux débats sur la meilleure manière de les réaliser. « Elle pense que tout est dans le pepperoni », dit Jeff Wiles en parlant de son épouse Tammy. « Moi, je pense que c’est le pain qui fait tout. »
-
On partage le Moonshine autour d’un feu devant le Milan Puskar Stadium après la victoire de West Virginia contre Baylor le 25 octobre. Stephanie Strasburg for ESPN
Summersville est une petite bourgade située presque à l’opposé de Morgantown sur la carte de l’état. Et pourtant, c’est comme si toute la ville s’était délocalisée sur les parkings autour du Milan Puskar Stadium. Nowak tient audience sur la gauche. A droite, Bucky Frame, Randy Taylor, Greg Sproles, Mike Hughes et un ophtalmologue que tout le monde appelle Eddy P. se passent un bocal et boivent à leur tour. « Dans une ville de 3000 habitants, vous allez en retrouver une centaine comme eux, ici. », affirme Aaron Maloney, qui avait un oncle qui faisait du Moonshine.
Ceux de Summersville affirment qu’ils ont le meilleur Moonshine du monde. « Nous venons du centre de l’état, près des montagnes, et c’est de là que viennent des litres de Moonshine parce que nous avons la meilleure eau », selon Michael Young. « Nos recettes de Moonshine datent d’il y a plusieurs générations. Ce truc sur Discovery Channel, ‘Moonshiners’, a donné naissance à quelques vocations… Mais ce n’est pas la même chose que pour ceux dont le grand-père distillait… »
Cette partie du Parking Bleu n’a pas d’emplacements réservés pour les stands de pique-nique. Mais comme les fidèles devant une église, les gens de Summersville garent leurs pick-ups et remorques aux mêmes emplacements, semaine après semaine, à chaque match à domicile. Ils se saluent les uns les autres en s’envoyant des grandes lampées de Moonshine. – « Celui-là, c’est du vrai, ça te brûle tout le temps que ça descend », affirme un gars de Summersville après avoir essayé un ‘Eclair Blanc’ offert part un concitoyen – et ils attendent que les fans de l’équipe adverse se pointent. « Le football de West Virginia et le Moonshine marchent main dans la main, ce sont deux choses qui unissent les gens. », affirme Ellis Frame, le fils de Bucky. « Les fans des autres équipes arrivent, et ils sont là, genre :’ bon, les gars, on sait que vous en avez, on est là pour goûter’ ».
« C’est ce qui me plaît le plus dans la Big 12 : rencontrer tous ces gens »
Wiles et John Maloney, le père d’Aaeon, sont fans des Mountaineers depuis si longtemps qu’ils se souviennent d’un temps où l’équipe n’appartenait à aucune conférence, du temps de Don Nehlen. À eux deux, ils ont du manquer au pire six matchs à domicile depuis l’époque où Major Harris était le quarterback, à la fin des années 80.
Lorsqu’Aaron a eu 5 ans, John Maloney commença à emmener son fils avec lui à Mountaineer Field. Maintenant qu’Aaron est marié à la fille de Wiles, Rachel, avec laquelle il a deux enfants, et John Maloney et Wiles ont transmis le flambeau à leur petit fils, Colin, 8 ans, qu’ils amènent au match.
« Nous n’avons pas d’équipe professionnelle dans l’état », dit Wiles, « Les Mountaineers, c’est tout ce qui importe. »
-
Un distillateur, dont les Moonshines au goût pêche ou tarte aux pommes sont populaires aux pique-nique des Moutaineers, produit une fournée quelque part dans le sud de la Virginie Occidentale. Stephanie Strasburg for ESPN
Alors que le Moonshine passe de main en main, l’optimisme emplit l’air. West Virginia présente son effectif le plus complémentaire sans doute des dix dernières années, avec une attaque de feu menée par Will Grier, qui pourrait bien devenir le premier Mountaineer finaliste du Heisman depuis Harris.
La semaine précédente, Grier a mené West Virginia à sa plus palpitante victoire, et peut être la plus importante, depuis que l’université a rejoint la Big 12 il y a six ans. Mené d’un touchdown avec 16 secondes à jouer, à Texas, Grier trouve son receveur Gary Jennings pour une passe de 33 yards pour TD. Mais, au lieu de botter une transformation et égaliser pour disputer la prolongation, Dana Holgorsen tente une conversion à deux points, et Grier propulsa ses Mountaineers à une victoire dramatique, après avoir été mené, avec une course de deux yards pour gagner le match.
« Lorsqu’on parle de l’état, du programme, des gens qui sont impliqués dans tout ça, on espère que tout compte pour eux »,sourit Grier en ce samedi soir. « Eux, ils comptent beaucoup pour moi… Et c’était un bonheur indescriptible d’arracher cette victoire pour eux… »
Derrière les exploits de Grier, West Virginia contre son chemin vers le championnat de la Big 12, et soudainement, elle est entrée dans la course au playoff. Et pourtant, les fans des Mountaineers demeurent quelque peu fatalistes suite à tant de défaites désespérantes. [NDT : article publié le 7 novembre]
« On a eu notre lot de déceptions », déclare Wiles alors que son beau-fils, Aaron Maloney, évoque la défaite de 2007 contre Pittsburgh, qui a poussé West Virginia hors du match pour le championnat national. « On a été dans cette position tellement souvent », poursuit Wiles. « On a été juste au sommet, et on a dérapé à la dernière minute tellement souvent ».
Pour l’instant, les Virginiens se sentent au somment, unis derrière les Mountaineers — et par quelques gouttes de Moonshine.
« Ils vont bien ensemble, non ? » rigole Walker. « Ces deux là sont là depuis longtemps. Et ils sont notre héritage ».
Quickies*
*parce qu’un petit coup vite fait, c’est bon pour la santé
-
This Week In Les Miles…
-
Apparemment, les gazeuses larguées sur les racailles de Paris on porté jusqu’à l’Idaho..
-
Et on croirait bien que le commish de la Pac12, Larry Scott, est aussi populaire qu’un certain président français en ce moment…
hmm how popular is Larry Scott? Let’s go to the crowd audio feed: pic.twitter.com/MRA3xdBFnF
— Timothy Burke (@bubbaprog) 1 décembre 2018
Verchain wishes you a happy New Year
Enfin, on y est. Le bout de la route. On est à quelques heures de la dernière représentation du grand cirque qu’est la publication du classement du College Football Playoff par nos amis de la mafia du Comité de Sélection à l’instant d’écrire ces lignes…
Le verdict est déjà tombé. Certains pleurent, d’autres non. Et pourtant, sans augmentation du prix des consommations, votre ami Verchain vous donne ce qu’aurait donné le classement si le Comité avait un peu de jugeotte… Ou peut-être que le Comité jugera comme Verchain… On s’en fout, non ?
Tout d’abord, un petit classement qui va bien :
1 – Alabama
2 – Clemson
3 – Notre Dame
4 – Oklahoma
5 – Georgia
6 – Ohio State
7 – UCF
8 – LSU
9 – Washington
10 – Michigan
11 – Texas
12 – Florida
Normalement, on n’aura pas besoin d’aller au-delà.
Oklahoma nous a rendu un sacré service en ne laissant pas Texas s’emparer du titre de la Big 12. Je pense sincèrement qu’une victoire de Texas condamnait la Big XII en vue d’un playoff. Mais elle n’aurait pas nécessairement envoyé la Big Ten en playoff. J’en viens presque à penser que le Comité aurait pu considérer la défaite des Bulldogs de Georgia contre Alabama en finale de la SEC comme suffisamment convaincante pour classer les Dawgs devant Ohio State et sa défaite au format XXXL face à Purdue.
‘Nuff said, right ?
Sur la base de ce classement, mon playoff idéal nous ramènera sans doute une nouvelle finale Alabama – Clemson. Avec deux belles demi-finales :
Orange Bowl : Alabama Crimson Tide – Oklahoma Sooners
Cotton Bowl : Clemson Tigers – Notre Dame Fighting Irish
Finale : Tide – Tigers. Roll Tide.
Je me suis fait apostropher d’ailleurs ce vendredi par un vieux ricain sur le marché de Noël de Strasbourg. Je portais mon beau hoodie bleu marine et orange aux couleurs des Tigers d’Auburn, et un « Roll Tide » des familles a retenti. Un signe, je vous dis… Bon, j’ai aussi eu droit à un War Eagle par une vieille américaine un peu plus loin… #MyLife…
Pour le reste du plateau :
Rose Bowl : respect du contrat de base : Pac12 contre Big Ten : Washington – Ohio State. Et donc encore un match avec Dani…
Sugar Bowl : Big XII vs SEC : Texas – Georgia.
Pour les deux bowls suivants, le Comité a le droit de faire ce qu’il veut, ces deux trucs n’étant pas en contrat avec une conférence. Le champion de l’ACC étant qualifié pour le playoff, il n’y a pas de règle de substitution pour la conférence, ce qui nous privera de Maddie le jour du nouvel an… Dommage…
UCF représentera le Group of Five, les Knights sortent de leur plus belle victoire de la saison, en finale contre Memphis qui a donné tout ce qu’elle a pu… Il y aurait du sens à placer une nouvelle fois UCF au Peach Bowl, pour des raisons de proximité…
Alors… Peach Bowl : UCF – Florida.
Fiesta Bowl : LSU – Michigan.
Et si le programme ne vous plait pas…
Verchain’s Crush of the Week – Non-Football Edition
En me promenant sur les programmes de séries à venir, votre ami Verchain est tombé sur une série qui l’intéresse, qui se passe dans l’espace, qui s’appelle Origin. Au casting, une actrice française qui sera donc le crush de cette dernière semaine : Nora Arnezeder (à vos souhaits).
Make our cheerleaders great again !
They ARE the reason why we LOVE College Football. And they are in the College Football Report. Enjoy.
Essayons donc de finir la saison en beauté. J’ai quand même fait un tour assez exhaustif des meilleurs groupes de cheerleaders du pays. Alors, je ne sais plus trop quoi vous proposer… On va faire à l’ancienne pour la dernière : Randomizing !
C’est tout pour aujourd’hui. Alors…
Actualité
L’émergence du rôle de General Manager dans le College Football
La création du rôle de general manager est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du College Football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL.

Le paysage du football universitaire est en pleine mutation, avec l’introduction de rôles inspirés de la NFL pour répondre aux défis contemporains tels que les transferts de joueurs, les contrats NIL et la gestion des ressources.
Deux hommes charismatiques, Andrew Luck et Ron Rivera, incarnent cette évolution en assumant des postes de General Manager (GM) respectivement à Stanford et à l’université de California-Berkeley (Cal). D’autres institutions emboîtent le pas, avec des figures telles que Michael Lombardi à l’université de North Carolina et Jim Nagy à l’université de l’Oklahoma, assumant des rôles similaires.
General Manager et head coach : une nouvelle alliance stratégique
Jadis centré sur le head coach comme figure unique de pouvoir, le modèle traditionnel du College Football tend désormais vers une répartition plus professionnelle des responsabilités. L’émergence du rôle de General Manager (GM), autrefois réservé à la NFL, change en profondeur la gouvernance des programmes de football NCAA.
Cette évolution définit de nouvelles relations entre ce nouveau rôle de GM et celui de head coach, parfois en synergie parfaite, parfois dans une tension implicite.
Pourquoi le besoin de General Manager dans le College Football ?
Depuis l’avènement du NIL (Name, Image, Likeness), du portail de transfert et de la monétisation croissante du sport universitaire, la gestion d’un programme est devenue un exercice ultra-complexe. Le head coach ne peut plus tout faire. Il doit entraîner, recruter, gérer les égos, surveiller les performances, répondre aux médias…
Le GM devient alors un bras droit stratégique, chargé de tâches critiques comme :
- la gestion de l’effectif,
- la supervision des opérations de recrutement,
- la coordination des contrats NIL,
- et de plus en plus, la planification budgétaire et les relations institutionnelles.
Rôles complémentaires ou répartition de pouvoir ?
Cas n°1 : Le modèle harmonieux
Dans certaines universités, le binôme GM–head coach fonctionne sur la complémentarité :
- Le coach est le cerveau football : il entraîne, définit le style de jeu, établit les priorités tactiques.
- Le GM est le stratège organisationnel : il anticipe les besoins à moyen/long terme, gère les équilibres internes et libère le coach des tâches logistiques.
Exemple : Andrew Luck à Stanford
Depuis sa nomination en 2024 comme GM de Stanford, l’ancien quarterback vedette de Stanford et des Indianapolis Colts (NFL) collaborait étroitement avec l’entraîneur Troy Taylor jusqu’au licenciement de ce dernier, en mars 2025, à la suite de deux enquêtes indépendantes qui ont révélé des comportements inappropriés, notamment des actes d’intimidation envers des membres féminins du personnel sportif et des tentatives de représailles contre une responsable de la conformité de la NCAA.
C’est désormais avec Frank Reich qu’il a nommé au poste de head coach par intérim qu’Andrew Luck supervise non seulement le recrutement et la gestion de l’effectif, mais également les opérations commerciales telles que la collecte de fonds, les relations avec les anciens élèves et les partenariats, pendant que Reich se concentre sur le terrain.
Résultat ? Une gouvernance plus lisible et un environnement plus stable.

Cas n°2 : Le modèle concurrentiel ou politique
Parfois, le GM est perçu comme un contre-pouvoir au head coach, surtout lorsque ce dernier est en difficulté. Le GM devient alors :
- soit un gestionnaire imposé par la direction,
- soit un possible successeur, ce qui peut engendrer méfiance et rivalité.
Exemple : Ron Rivera à Cal
Ron Rivera, ancien head coach des Carolina Panthers (NFL) et des Washington Commanders (NFL), a été nommé GM du programme de football de Cal en mars 2025. Ancien étudiant de l’université, il apporte une vaste expérience de la NFL pour revitaliser un programme moribond depuis deux décennies. Son rôle englobe la génération de revenus, la collecte de fonds et la supervision des opérations footballistiques. Rivera travaille en étroite collaboration avec l’actuel head coach Justin Wilcox, tout en rapportant directement au chancelier Rich Lyons.
Mais Ron Rivera est aussi un ancien coach NFL très respecté… et nommé au-dessus de HC Justin Wilcox, qui reste l’entraîneur principal. Les deux hommes affirment collaborer, mais des tensions sont perceptibles autour des choix de recrutement et du rôle exact de Rivera dans les décisions footballistiques.
Des profils de plus en plus spécialisés
Les GMs universitaires ne sont pas que d’anciens entraîneurs : ce sont désormais souvent des profils hybrides, avec :
- une expérience en ressources humaines ou en gestion sportive,
- une connaissance approfondie du marché des contrats NIL et des dynamiques financières,
- et parfois, une expérience dans le scouting NFL.
Leur montée en puissance s’explique aussi par les attentes croissantes des présidents d’université et des directeurs athlétiques, qui veulent des résultats et de la rigueur managériale, pas seulement des exploits tactiques du coaching staff.
Vers un modèle généralisé dans les Power 5 ?
Les conférences majeures (SEC, Big Ten, ACC, Big 12, Pac-12) évoluent rapidement vers ce modèle bicéphale. Certaines universités comme Ohio State, Texas ou USC n’ont pas encore officialisé des GMs à plein temps, mais utilisent déjà des « directeurs exécutifs des opérations footballistiques » qui remplissent un rôle équivalent.
Dans trois à cinq ans, le rôle de GM pourrait devenir aussi central que celui de head coach, et la réussite d’un programme dépendra de leur collaboration — ou de leur séparation claire des pouvoirs.
La relation entre general manager et head coach est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du college football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL. Et comme dans toute organisation complexe, la clé du succès réside dans l’équilibre entre autorité tactique et vision managériale.
Actualité
La NCAA modifie ses règles pour empêcher les simulations de blessure
Le NCAA Playing Rules Oversight Panel a donné son approbation finale à une règle visant à dissuader les joueurs de football de simuler des blessures pour arrêter le chronomètre (la « Lane Kiffin Rule »).

Simuler une blessure, parfois à la demande du coaching staff, était devenu une tactique utilisée par les défenses pour ralentir les attaques en tempo rapide, ou pour éviter une pénalité de retard de jeu ou encore de gagner un temps mort supplémentaire.
Depuis plusieurs mois, la NCAA a annoncé son intention de remédier à cette situation anti-sportive. Ainsi, dès la saison 2025-26 :
- Si le personnel médical entre sur le terrain après que le ballon a été replacé pour l’action suivante, l’équipe du joueur blessé perdra un temps mort.
- Si l’équipe n’a plus de temps morts, elle sera pénalisée de 5 yards pour retard de jeu.
Il faut également rappeler que depuis 2021, la NCAA autorise les conférences ou écoles à demander une analyse vidéo après le match pour vérifier les blessures douteuses. Si une simulation est confirmée, la conférence concernée peut engager des mesures disciplinaires.
Ci-dessous, retrouvez la liste des autres réglements modifiés par la NCAA pour la saison 2025-26 annoncée le jeudi 17 avril 2025 :
Infraction avec 12 joueurs en fin de mi-temps
Après le temps mort dès 2 minutes de la fin d’une mi-temps :
- Si la défense a 12 joueurs ou plus sur le terrain et que tous participent à l’action : pénalité de 5 yards.
- L’attaque pourra aussi demander de revenir au temps initial de l’action.
- Si le 12ème joueur tente de sortir du terrain et n’influence pas le jeu, la pénalité sera de 5 yards seulement, sans remise à zéro de l’horloge.
Formations sur kicks et punts
Aucun joueur offensif ne peut se placer directement dans l’axe du snap ou dans l’alignement du snapper pour qu’une formation soit considérée comme un botté de dégagement (scrimmage kick).
Si la formation ne respecte pas cela, il faut 5 joueurs numérotés de 50 à 79 sur la ligne.
Si le snapper est à l’extrémité de la ligne, il perd la protection accordée aux bottés, et un défenseur pourra se positionner face à lui.
Signal sur retour de kickoff
Si un joueur de l’équipe de retour fait un signal en « T » avec les bras pendant le botté, le jeu est immédiatement arrêté : l’équipe renonce à retourner le ballon.
Temps morts en prolongation
À partir de la 3ème prolongation, chaque équipe n’aura qu’un seul temps mort pour le reste du match (au lieu d’un temps mort par prolongation auparavant).
Rappelons que dès la 3ème prolongation, les deux équipes alternent des tentatives à 2 points pour départager le match.
Changements dans les annonces de review vidéo
L’arbitre n’utilisera plus les termes « confirmé » ou « la décision tient ».
Afin de s’aligner avec les termes utilisés dans les médias et par le grand public, les deux seules expressions utilisées seront : « maintenue » (upheld) ou « renversée » (overturned).
Imitation des signaux offensifs interdite
Aucun défenseur ne peut imiter les signaux vocaux de l’attaque.
Les termes « move » et « stem » sont réservés à la défense et ne peuvent pas être utilisés par l’attaque.
Communication coach-joueur
La communication audio entre entraîneur et joueur (introduite l’an dernier en Football Bowl Subdivision – FBS) est désormais autorisée en Football Championship Subdivision – FCS.
Actualité
Lee Corso va prendre sa retraite après 38 ans à ESPN
Lee Corso prendra sa retraite le 30 aout prochain après une dernière apparition dans l’émission College Gameday dont il a été la figure emblématique pendant 38 ans.

Le légendaire analyste et ancien head coach Lee Corso prendra sa retraite de l’émission phare d’avant-match, College GameDay, après une dernière participation prévue le 30 août prochain à l’occasion de la week 1 de la saison 2025
Figure emblématique de l’émission d’ESPN, Lee Corso a accompagné les fans de College Football depuis sa création en 1987.
« Ma famille et moi resterons à jamais redevables d’avoir eu la chance de faire partie d’ESPN et de College GameDay pendant près de 40 ans », a déclaré Lee Corso dans un communiqué. « Je pars à la retraite avec un trésor d’amitiés, de souvenirs chaleureux et d’expériences parfois insolites. »
« ESPN a été extrêmement généreux avec moi, surtout ces dernières années. Ils m’ont soutenu et accompagné, tout comme mes collègues aux débuts de GameDay. Un merci tout particulier à Kirk Herbstreit pour son amitié et ses encouragements. Et je n’oublie pas les fans… ce fut une vraie bénédiction de partager cela avec eux. »
Lee Corso, qui fêtera ses 90 ans le 7 août, est célèbre pour ses répliques pleines d’esprit et surtout pour donner son pronostic du match principal de la semaine en arborant le casque ou la tête de la mascotte de son équipe favorite. Sur un total de 430 pronostics partagés en fin d’émission, il affiche un bilan de 286 victoires pour 144 défaites, en ayant porté au fil des ans toutes sortes de costumes, casques et accessoires emblématiques depuis son premier headgear en 1996.
En 2009, Lee Corso a subi un AVC qui l’a temporairement privé de la parole avant de faire son retour à l’antenne un peu plus tard la même année. Ces dernières saisons, ses déplacements ont également été fortement réduits en raison de son état de santé fragile.
« Coach Corso a eu une carrière légendaire dans les médias, et nous avons tous eu la chance d’en être témoins. Il m’a tellement appris au fil des années, et il a été comme un second père pour moi », a déclaré Kirk Herbstreit, co-présentateur de College GameDay, qui travaille avec Lee Corso depuis 29 ans. « C’était un immense honneur d’avoir la meilleure place possible pour le voir mettre ce casque de mascotte chaque semaine. »
Avant de rejoindre ESPN, Corso a été head coach au niveau universitaire et professionnel pendant 28 ans. Il est passé par Indiana, Louisville, Northern Illinois, ainsi que par la USFL, après avoir été un défenseur vedette à Florida State.
L’histoire derrière la tradition emblématique du headgear de Lee Corso
Merci pour tout, Coach.
The story behind Lee Corso's iconic headgear tradition 🙌
— SportsCenter (@SportsCenter) April 17, 2025
Thank you, Coach Corso ❤️ pic.twitter.com/aDHW5HbKHd
Actualité
L’accord House vs NCAA toujours suspendu

Une juge fédérale en Californie a entendu lundi les objections lors d’une audience consacrée à l’approbation finale de l’accord de 2,8 milliards de dollars visant à régler trois recours collectifs pour atteinte au droit de la concurrence contre la NCAA et cinq grandes conférences universitaires. Si l’accord est approuvé, il permettrait aux universités de commencer à rémunérer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été rendue.
En effet, la juge du U.S. District, Claudia Wilken, a refusé de prononcer un jugement dans cette affaire après cette audience qui s’est terminée un peu plus d’une heure avant le coup d’envoi de la finale du Final Four de basket universitaire, à San Antonio. La juge Wilken a soulevé plusieurs questions liées aux objections tout en exprimant un certain optimisme quant à une approbation éventuelle si ces points peuvent être résolus.
« Je pense que c’est un bon accord », a-t-elle déclaré. « Je pense que cela mérite d’être poursuivi, et que certaines choses pourraient être améliorées si les parties font les efforts nécessaire . »
Les avocats représentant les deux parties de l’accord — d’un côté les représentants du record collectif, de l’autre la NCAA et les conférences concernées — ont accepté d’examiner les directives de la juge Wilken et de répondre au tribunal dans un délai d’une semaine. Les opposants auront un jour supplémentaire pour formuler leur réponse.
« Je veux vraiment insister ici sur le fait que ce fut un long chemin pour en arriver là. Il a fallu que de nombreuses universités approuvent l’accord », a déclaré l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, s’adressant à la juge Wilken. « Je ne peux pas vous promettre que nous changerons quoi que ce soit, car nous pensons que ce que nous avons fait est approprié et suffisant, mais nous allons examiner vos remarques et revenir vers vous. »
Les conférences et les universités se préparent déjà à intégrer un système de partage des revenus, entre autres dispositions, dans lequel les universités pourraient distribuer environ 20,5 millions de dollars par an directement aux athlètes. Mais rien ne pourra commencer tant que le règlement n’aura pas été approuvé.
« Évidemment, nous sommes impatients d’avancer dans le processus, car si vous approuvez l’accord, alors les universités vont réellement commencer à agir », a déclaré Jeffrey Kessler, avocat des plaignants.
La question de la limitation des effectifs sur la table
La juge Wilken s’est concentrée sur trois questions principales concernant le règlement : la mise en place de nouvelles limites de taille des effectifs (« roster limits »), l’application du règlement aux futurs athlètes universitaires, et la régulation des paiements provenant d’entités tierces de type NIL, comme les collectifs financés par des mécènes.
Elle a longuement abordé la question des nouvelles limites d’effectif par sport, qui remplaceraient les plafonds actuels de bourses dans le cadre du règlement proposé. Chaque équipe pourrait attribuer des bourses, complètes ou partielles, à autant ou aussi peu d’athlètes qu’elle le souhaite, dans la limite du nombre autorisé de joueurs par effectif. Aucun sport ne verrait ses bourses réduites, mais ces plafonds menacent déjà, ou ont conduit, à l’éviction de certains athlètes dans des sports à faibles revenus.
Par exemple, en football américain, la limite serait fixée à 105 joueurs — supérieure au plafond actuel de 85 joueurs avec scholarships (« bourses d’étude ») — permettant ainsi aux universités de financer jusqu’à 20 bourses supplémentaires si elles le souhaitent (même si beaucoup ont indiqué vouloir rester autour de 85). Cependant, la plupart des programmes de football FBS opéraient auparavant avec 110 à 120 joueurs, les rôles non-boursiers étant comblés par des walk-ons (joueurs non-boursiers). Le règlement forcerait donc les équipes à réduire leur effectif pour respecter la limite de 105.
Même constat dans les sports à faibles revenus comme la natation, l’athlétisme ou le cross-country, où les places de walk-ons disparaîtraient. En outre, l’augmentation des charges financières liées au partage des revenus pourrait pousser les universités à redistribuer les fonds des bourses vers les sports générant des revenus.
La juge Wilken a suggéré de modifier le règlement pour que tout athlète actuellement dans un effectif conserve son statut jusqu’à la fin de son éligibilité universitaire (clause d’antériorité), et a demandé que cela soit abordé dans le rapport complémentaire des avocats.
Les avocats des deux parties ont assuré que chaque nouvelle génération d’athlètes universitaires recevrait un avis annuel pendant les dix ans de validité de l’accord et pourrait formuler des objections, comme cela a été fait lundi. La juge Wilken a tout de même demandé des exemples et précédents juridiques similaires.
Toujours pas d’accord concernant le droit à l’image et de représentation
L’audience de lundi a rappelé que la juge Wilken avait précedemment demandé aux parties de retravailler leur copie, notamment sur les restrictions proposées pour les paiements NIL versés par des entités tierces. Elle avait donné son approbation préliminaire après modifications, mais la question est revenue sur la table.
Elle a de nouveau questionné le mécanisme de régulation proposé pour les paiements NIL, en particulier ceux effectués par des collectifs. Le règlement stipule que tout paiement NIL provenant d’un tiers s’ajouterait au plafond du partage des revenus, mais qu’il devrait désormais passer par une plateforme de contrôle, qui évaluerait si le montant est conforme à la « juste valeur marchande », dès qu’il dépasse 600 $.
Quand la juge Wilken a demandé une justification concurrentielle à ces limitations, l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, a affirmé qu’elles permettraient de préserver l’équilibre compétitif et de renforcer la transparence dans le domaine du NIL.
« L’audience d’aujourd’hui marque une avancée importante dans la modernisation du sport universitaire », a déclaré Charlie Baker, président de la NCAA. « Si elle est approuvée, cette entente offrira aux étudiants-athlètes l’opportunité de percevoir près de 50 % des revenus des départements sportifs, dans un système durable et équitable pour les années à venir. »
Les conférences représentant la défense dans cette affaire — ACC, Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC — ont également réaffirmé leur soutien à l’accord.
« Nous fournirons toutes les informations demandées dans les délais impartis et restons concentrés sur l’approbation par la juge Wilken de cet accord, qui permettra la mise en œuvre de ces avancées majeures pour les étudiants-athlètes à travers le pays. »
Quelles sont les prochaines étapes ?
Il n’y a eu que 73 objections officielles sur un groupe de près de 400 000 anciens et actuels athlètes universitaires, un fait que la juge Wilken a souligné, laissant entrevoir une probable approbation. Une douzaine d’objections ont été présentées à l’audience, notamment par la gymnaste de LSU, Olivia Dunne, et le nageur d’Utah, Gannon Flynn.
Les sujets d’objection ont aussi abordé des points comme la Loi Title IX, la négociation collective, et l’exemption antitrust au Congrès — des questions que le règlement ne traite pas. Si le règlement est approuvé, il marquerait un changement monumental dans la gestion du sport universitaire, mais ne mettrait pas fin aux poursuites ni aux batailles juridiques.
Pour l’instant, l’accord et ses conséquences restent en suspens.
« Je vous invite tous à réfléchir à ce que vous avez entendu aujourd’hui, à mes commentaires, à en parler avec vos clients, entre vous, et à voir ce que vous pouvez faire concernant ces problèmes », a conclu la juge Wilken.
« Nous aurons un rapport d’ici une semaine, et à ce moment-là, nous déciderons de la suite. »
-
Tennessee Volunteersil y a 3 semaines
Nico Iamaleava quitte Tennessee et entre sur le portail des transferts
-
Actualitéil y a 3 semaines
Tout comprendre de l’accord House vs NCAA
-
LSU Tigersil y a 3 semaines
LSU annonce le décès de WR Kyren Lacy
-
NFL Draftil y a 6 jours
NFL Draft 2025 : les raisons du fiasco Shedeur Sanders
-
Jeux Vidéoil y a 7 jours
EA Sports College Football 26 disponible dès le 10 juillet 2025
-
Tennessee Volunteersil y a 1 semaine
QB Joey Aguilar rejoint Tennessee après un échange inattendu avec UCLA
-
UCLA Bruinsil y a 2 semaines
QB Nico Iamaleava en direction de UCLA
-
Actualitéil y a 2 semaines
La NCAA modifie ses règles pour empêcher les simulations de blessure