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[Preview] Sugar Bowl 2018 : #1 Clemson vs #4 Alabama

Clemson vs Alabama. Acte III. Les Tigers et le Crimson Tide se rencontrent pour la 3ème fois en 3 ans dans les playoffs. Qui sortira vainqueur de cette rivalité naissante pour rejoindre le gagnant du Rose Bowl en finale nationale ?

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#1 Clemson (12-1) vs #4 Alabama (11-1)

SUGAR BOWL
La Nouvelle-Orléans
Sugar Bowl
Lundi 1er janvier 2018
20h45 (heure Est, 02h45 en France)

Clemson vs Alabama, Acte III. Pour la 3ème année consécutive, les Tigers et le Crimson Tide se retrouvent lors du College Football Playoff. Le contexte est différent cette saison : si les deux premiers affrontements avaient eu lieu dans le cadre du National Championship Game, ce 3ème duel en trois ans se jouera lors du Sugar Bowl avec pour enjeu une place pour la finale nationale de lundi prochain.

Comment sont-ils arrivés là ?

#1 Clemson (12-1, 7-1 ACC)

Les Tigers ont débuté la saison 2017 avec une cible sur le front qu’ont toujours les champions en titre… ce qui n’a pas empêché #1 Clemson de participer à ses playoffs 2018 avec l’intention de devenir la 2ème équipe depuis 1998 à réussir un back-to-back. Coach Dabo Swinney avait la lourde tâche de remplacer la superstar QB Deshaun Watson. Il a fait le choix de QB Kelly Bryant, préféré à QB Hunter Johnson, le sensationnel prospect 4 étoiles. Bien lui en a pris. QB Kelly Bryant a parfaitement assuré la transition jusqu’à devenir une pièce importante de l’attaque grâce à sa maturité et son efficacité.

Comme d’habitude depuis l’arrivée de Brent Venables au poste de coordinateur défensif, c’est par la défense que les Tigers ont construit l’essentiel de leur succès. Ils ont limité leurs adversaires à 12.8 points par match grâce à une ligne défensive au talent exceptionnel.

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Pourtant, #1 Clemson n’avait pas un début de calendrier facile : Auburn, Louisville et Virginia Tech au programme des 5 premières semaines avant d’affronter North Carolina State et Florida State au mois de novembre… que des victoires ! Seul un passage à vide irrationnel à Syracuse (défaite 27-24), un vendredi soir d’octobre, est venu assombrir un parcours parfait. #1 Clemson a finalement rebondi terrassant le rival South Carolina et Miami en finale de conférence ACC pour s’assurer un billet dans cette demi-finale nationale.

#4 Alabama (11-1, 7-1 ACC)

Ultra-favori en début de saison, le Crimson Tide n’a pas manqué son entrée en matière en remportant le Big Game de la week 1 de la saison 2017 face à Florida State (24-7). La troupe de coach Nick Saban semblait alors promis à une saison invaincue jusqu’à ce qu’à une défaite à Auburn lors de l’Iron Bowl privant ainsi #4 Alabama d’une 4ème finale de conférence SEC consécutive.

Malgré cet échec, le programme de Tuscaloosa (Alabama) a atteint le plateau des 10 victoires pour la 10ème année d’affilée et le Crimson Tide est la seule équipe à avoir participé aux quatre éditions du College Football Playoff.

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Toutefois, c’est moins dominant que #1 Alabama va tenter de récupérer son titre national perdu face à #1 Clemson au mois de janvier 2017. Parfois en difficulté face aux équipes robustes défensivement (LSU, Mississippi State, Texas A&M), le Crimson Tide semble plus vulnérable que les années précédentes. Ce n’est pas l’avis de Vanderbilt, d’Ole Miss, d’Arkansas ou de Tennessee qui ont sombré face à la puissance athlétique d’une équipe impitoyable. Alors quel visage sera celui de #1 Alabama lors de ce Sugar Bowl ?

Les clés du match

L’attaque au sol de #4 Alabama face au front four de #1 Clemson

Force contre force. Face à face l’une des meilleures attaques au sol du pays et le meilleur front four du pays. L’équipe vainqueur de cette guerre des tranchées aura pris un net ascendant sur la victoire finale

L’attaque du Crimson Tide, c’est avant tout la puissance d’une attaque au sol qui tourne à 265 yards en moyenne par match et à 6 yards par course. Seules les défenses de LSU et de Florida State ont limité #4 Alabama à moins de 200 yards au sol. L’an passé, #1 Clemson a accordé 221 yards au sol et 3 TD en 34 courses lors de la finale nationale. Le coordinateur offensif Brian Daboll a un problème de riche : trop de talent au poste de running back. Ainsi, le junior RB Damien Harris (906 yards au sol, 11 TD) devrait rester la 1ère option mais RB Bo Scarbrough (549 yards au sol, 8 TD) et les étoiles montantes, RB Joshua Jacobs et RB Najee Harris, seront probablement utilisés. Sans oublier que le quarterback, QB Jalen Hurts (768 yards au sol, 8 TD), est avant tout un quarterback qui brille par sa capacité à sortir de la poche pour créer des big plays au sol.

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Face à cette attaque au sol terrifiante se présente une ligne défensive exceptionnelle. Depuis l’arrivée du coordinateur défensif Brent Venables, le front four des Tigers n’a cessé de produire des joueurs de talent. Plus impressionnant encore, on a le sentiment que ce front four est meilleur année après année. Ainsi, les quatre joueurs de cette ligne défensive ont été nommés par les jurys sélectionnant les All-American. Le leader charismatique DT Christian Wilkins (52 plaquages, 9 pour perte, 5 sacks) et les defensive ends, DE Clellin Ferrell (62 plaquages, 17 pour perte, 8.5 sacks) et DE Austin Bryant (47 plaquages, 15 pour perte, 8 TD) n’ont cessé de venir mettre de la pression dans les backfields offensifs adverses tout au long de la saison (8 plaquages pour perte en moyenne par match). Le sophomore DT Dexter Lawrence (32 plaquages) a été l’âme et le coeur d’une défense contre la course qui n’a accordé que 112 yards en moyenne par match en 2017.

QB Kelly Bryant face à la défense du Crimson Tide

Malgré les lourdes pertes de QB Deshaun Watson, RB Wayne Gallman et WR Mike Williams, l’attaque de #1 Clemson est restée l’une des meilleures de la conférence ACC (35.4 points par match). Si la production est demeurée élevée, le style de jeu a quelque peu évolué. Ainsi, le jeu aérien a laissé sa place à un jeu au sol plus important (204,1 yards en moyenne par match en 2017). Le freshman RB Travis Etienne (744 yards au sol, 13 TD) et le sophomore RB Tavien Feaster (659 yards au sol, 7 TD) ont sonné la charge tout au long de la saison. Mais face à cette attaque au sol des Tigers se dresse l’une des plus redoutables défenses contre la course du pays. Certes, moins impressionnante que les années précédentes, elle a limité ses adversaires à une moyenne de 94.1 yards par match. Son objectif sera toujours le même : être performant sur le run stop afin de forcer les Tigers à sur-utiliser QB Kelly Bryant (2678 yards à la passe, 13 TD, 6 INT et 646 yards au sol, 11 TD) dans les airs. En 2017, ce dernier a réussi plus de 300 yards à la passe qu’à une seule reprise. Malgré la présence de WR Deon Cain (52 réceptions, 659 yards, 6 TD) en profondeur et de WR Hunter Renfrow (55 réceptions, 571 yards, 3 TD) dans le slot, remporter la victoire en passant par les airs serait un vrai défi pour le successeur de Deshaun Watson.

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Le jeu aérien de #1 Alabama

QB Jalen Hurts est-il devenu un meilleur pocket passer ? Avec un total de 15 TD à la passe pour une seule interception, le quarterback junior du Crimson Tide a semblé plus à l’aise dans la poche que lors de sa première saison, en 2016. Sa principale cible ? WR Calvin Ridley (55 réceptions, 896 yards, 3 TD) qui est toujours sa première option. Or, le receveur junior est bien esseulé au sein d’un groupe de receveurs qui manque cruellement de profondeur. Résultat : QB Jalen Hurts a le défaut de faire confiance en ses jambes dès que l’option Ridley tombe à l’eau ce qui rend unidimensionnel le système de jeu offensif du Crimson Tide. Inquiétant alors que la défense aérienne des Tigers (#5 du pays) menée par  S Tanner Muse, S Isaiah Simmons et CB Ryan Carter, s’est montrée intraitable tout au long de la saison n’accordant que 14 TD à la passe en 2017. Pour s’en sortir dans ce match, QB Jalen Hurts devra impérativement obtenir du soutien de ses options secondaires comme avait pu l’être TE OJ Howard pour QB Jake Coker lors du titre national en 2015. Le senior WR Cam Sims ou le freshman WR Jerry Jeudy peuvent-ils être les game-changers de ce Sugar Bowl ?

Joueurs à suivre

QB Kelly Bryant
Pendant deux saisons, il a sagement appris dans l’ombre de QB Deshaun Watson. Lancé dans le grand bain en septembre dernier, il a impressionné par sa maturité et son calme. Hormis un match manqué contre Boston College, QB Kelly Bryant (2678 yards, 13 TD, 6 INT) a enchainé les excellentes prestations. La seule défaite de #1 Clemson est arrivée à Syracuse… un soir où le quarterback junior des Tigers était diminué par une blessure de la cheville. Un hasard ?

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RB Travis Etienne
Si la défense contre la course de #4 Alabama reste la meilleure de la conférence SEC avec une moyenne de 94.1 yards accordés par match, elle a souffert en fin de saison, notamment face à Mississippi State et Auburn, et a concédé plus de 100 yards au sol lors de ses 4 derniers matchs. A l’inverse, le true freshman RB Travis Etienne est monté en puissance tout au long de la saison pour terminer l’année en force avec un total de 744 yards au sol pour 13 TD (7.2 yards par course !). Sa capacité à trouver l’en-but adverse en fait un playmaker redoutable.

DT Christian Wilkins, Clemson
Toujours le sourire. Toujours prêt à faire une blague. Le polyvalent DT Christian Wilkins est surtout un fantastique joueur de ligne défensive. Capable d’évoluer à l’intérieur comme pur run stopper, il excelle également sur les extérieurs comme pass rusher. Le rêve de tout coordinateur défensif. Sa grande force ? Être au meilleur de son potentiel dans les grands rendez-vous comme il l’a démontré cette saison face à Auburn (10 plaquages, 2 sacks), Florida State (7 plaquages, 2.5 pour perte) et Miami (7 plaquages, 2 pour perte).

QB Jalen Hurts, Alabama
Révélation de la saison passée, QB Jalen Hurts a montré ses limites lors des playoffs 2016. Le nouveau coordinateur offensif Brian Daboll avait pour mission de développer son jeu aérien en 2017. Certes, ses statistiques ont progressé mais c’est encore grâce à ses courses qu’il est le plus dangereux. Dans les bons jours, il est inarrêtable. Pourtant, si sa ligne offensive flanche face au front four surpuissant des Tigers, il pourrait connaître une soirée difficile.

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WR Calvin Ridley, Alabama
Il se sent parfois un peu seul au sein du groupe de receveurs du Crimson Tide. Malgré des doubles-couvertures constantes, il s’est imposé comme l’un des meilleurs receveurs du pays grâce à sa vitesse et à sa capacité de se séparer de son défenseur direct. Il possède également des mains en or qui lui ont permis de réussir 55 réceptions pour 896 yards et 3 TD. Dans un Sugar Bowl au cours duquel les deux attaques au sol pourraient être contenues, son rôle pourrait être critique dans l’optique d’une victoire de #1 Alabama.

S Minkah Fitzpatrick, Alabama
Le quarterback des Tigers de #1 Clemson, QB Kelly Bryant, n’a pas encore rencontré de defensive backs ayant le talent de S Minkah Fitzpatrick (52 plaquages, 6 pour perte, 1.5 sacks, 1 INT en 2017). Joueur polyvalent, il est capable d’évoluer sur les extérieurs comme un vrai shutdown corner ou au centre du backfield défensif comme safety en man-to-man sur les tight-ends adverses. Sa puissance athlétique et son instinct en font aussi un excellent défenseur sur le run support. Véritable playmaker, il a le profil du défenseur typique du Crimson Tide, capable de faire basculer un match comme ce Sugar Bowl.

Facteur X

WR Hunter Renfrow
Meilleur receveur des Tigers en 2017, le receveur de poche junior sera surveillé par la défense du Crimson Tide comme le lait sur le feu. En effet, WR Hunter Renfrow a réussi ses deux meilleurs matchs en carrière… contre Alabama ! C’est sur sa 10ème réception du dernier National Championship fait au Crimson Tide que #1 Clemson a remporté son premier titre de champion national depuis 1981. L’année précédente, malgré la défaite des Tigers contre les joueurs de coach Nick Saban, il avait réussi 2 TD. La défense d’Alabama trouvera-t-elle une réponse au poison Hunter Renfrow ou ce dernier continuera-t-il à trouver les espaces pour offrir à QB Kelly Bryant une option précieuse ?

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Historique

C’est donc le 3ème affrontement en trois ans entre #1 Clemson et #4 Alabama. Le Crimson Tide a remporté le titre national 2015 en s’imposant 44-40 face aux Tigers avant que ces derniers prennent leur revanche l’an passé en mettant la main sur leur premier titre de champion national depuis 1981 au terme d’une fin de match complètement folle, QB Deshaun Watson se connectant avec WR Hunter Renfrow dans l’en-but d’Alabama à 0:01 de la fin.

#1 Alabama mène la série 13-4. #4 Clemson avait remporté les trois premiers matchs en 1900, 1904 et 1905 avant d’attendre 112 ans avant de battre de nouveau le Crimson Tide. Pendant cette période, #1 Alabama a enchainé 13 victoires contre les Tigers dont un mémorable 56-0 à Tuscaloosa en 1975.

A noter que ce sera la première participation de #4 Clemson au Sugar Bowl depuis 1959. La dernière fois que #1 Alabama a joué le Sugar Bowl ? 2014. Une défaite contre Ohio State lors du 1er tour des playoffs.

Blessés

#1 Clemson
Absent : K Greg Huegel (genou), DE Richard Yeargin (nuque).
Incertain : LB Tre Lamar (épaule), LB Chad Smith (mollet).
Probable : CB Mark Fields (pied).

#4 Alabama
Absent : LB Dylan Moses (pied), LB Shaun Dion Hamilton (genou), CB « Hootie » Jones (genou), TE Miller Forristall (genou).
Incertain : DE Labryan Ray (pied).
Probable : CB Deionte Thompson (pied), S Minkah Fitzpatrick (cuisse).

Pronostic

Clemson 27, Alabama 23.

Fondateur et rédacteur en chef de The Blue Pennant, Morgan Lagrée couvre le College Football depuis 15 ans. En 2016, Morgan fût le premier reporter à couvrir le CFP National Championship Game pour un média francophone. Il co-anime le Podcast Bowl. Expert NFL et MLB. Grand amateur de la NHL. Fan ultime des Red Sox de Boston (MLB). Ancien étudiant de l'université McGill. #Redmen4Life

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National Championship

Michigan sacré champion national !

Les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 34-13 face aux Huskies de #2 Washington et remportent ainsi leur premier titre de champion national depuis 1997.

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

26 ans après son titre « partagé » avec les Nebraska Corhuskers, Michigan revient sur le toit du College Football, cette fois sans l’ombrage de qui que ce soit. Pour parvenir à leurs fins, les hommes de Jim Harbaugh ont su évidemment s’appuyer sur une force, le jeu au sol, avec un total de 304 yards et 4 touchdowns dans ce seul secteur de jeu. 

Dès la première série offensive, le ton est donné par le programme d’Ann Arbor. J.J. McCarthy (10/18, 10 yards) commence bien à faire avancer les chaînes, grâce à ses connexions avec Cornelius Johnson, mais l’accent reste mis par le backfield offensif. Sur une 2e tentative et 14, Donovan Edwards (104 yards, 2 TD) trouve une brèche sur l’aile gauche, qui lui permet de filer dans l’en-but, pour le premier touchdown de la rencontre. 

Option de luxe, Edwards remet ça sur la deuxième série des Wolverines. Pour répondre à un field goal de Grady Gross (7-3), le numéro 7 trouve cette fois un véritable boulevard sur l’aile droite, qui l’envoie là encore directement en terre promise. Le premier quart-temps n’est pas encore terminé, que les hommes de Jim Harbaugh ont déjà marqué les esprits, 14 à 3. 

Malmenés sur le run stop, les Huskies tentent tant bien que mal de se reprendre. S’ils abandonnent un nouveau gros gain à Blake Corum, de 59 yards, ils contraignent leur adversaire à taper un field goal dans la foulée, par l’intermédiaire de James Turner (17-3). L’escouade de William Inge et Chuck Morrell provoque ensuite un turnover on down sur une offensive des Wolverines qui avait atteint leur moitié de terrain. 

Une action qui aura le don de redonner un peu de momentum à une attaque qui en a cruellement manqué lors du premier acte. Au-delà du premier drive conclu au pied, Michael Penix Jr. (27/51, 255 yards, TD, 2 INT) peine à sévir comme à son habitude sur le jeu profond. L’intéressé a bien l’occasion de trouver Rome Odunze (87 yards) sur une 4e tentative et 7, dans le dos de la défense d’Ann Arbor, mais la passe suralimentée est incomplète. « MPJ » ne tombe pas deux fois dans le piège, et avec la perte de balle provoquée par sa défense, va trouver Jalen McMillan plein centre, dans l’en-but – et sur une 4e – pour totalement relancer une partie qui en avait besoin. 

Si près et si loin

17 à 10, c’est le score à la pause, et tout le NRG Stadium s’imagine un retour en force des hommes de Kalen DeBoer, d’autant que ces derniers ouvrent le bal offensivement au retour des vestiaires. L’espoir est de courte durée, car sur le premier jeu de la seconde période, Penix Jr. force une passe latérale que Will Johnson intercepte dans la moitié de terrain adverse. 

Une action symptomatique de l’étincelle qu’il aura manqué aux Huskies pour pouvoir vraiment recoller dans le deuxième acte. Après les coups de pieds respectifs de Grady Gross et James Turner (20-13), Washington peine à faire sauter le verrou défensif des Wolverines, notamment dans la verticalité. Il y aura bien cette réception longue distance de Rome Odunze, en début de dernier quart, mais aussitôt annulée par une saisie illicite du tackle Roger Rosengarten. 

A manquer cruellement de réalisme, les pensionnaires de Pac-12 s’exposent à un réveil des Caracajous. A moins de dix minutes du terme, Colston Loveland est trouvé plein centre par J.J. McCarthy et grille Dominique Hampton pour installer les Wolverines en territoire ennemi. L’occasion est trop belle pour refaire parler le jeu au sol pour Jim Harbaugh et sa bande.

Blake Corum (134 yards, 2 TD au sol) en profite pour aller chercher son premier touchdown personnel de la partie, après avoir cassé un plaquage sur l’aile droite (27-13). C’est encore le numéro 2 qui sera à la conclusion d’une série lancée dès la zone rouge, après une interception de Mike Sainristil sur une ultime 4e tentative des Huskies. 

La décision est faite pour les Wolverines, qui ajoutent leur nom au palmarès de la première division universitaire pour la douzième fois de leur histoire, à une unité du rival historique Notre Dame. Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir de Jim Harbaugh, mais l’ancien quarterback d’Ann Arbor aura bien réussi le pari qu’il s’était lancé en débarquant dans son programme de coeur au printemps 2015 …

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Playoffs

Michigan et Washington qualifiés pour le National Championship

Deux équipes invaincues avec un bilan identique de 14-0 : Washington-Michgan sera donc l’affiche de la 10ème finale du College Football Playoff de l’Histoire.

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Crédit photo : Fox Sports

L’affiche du CFP National Championship est désormais connue : les Wolverines de #1 Michigan (14-0) et les Huskies de #2 Washington (14-0) seront opposés, lundi 8 janvier, au NRG Stadium de Houston (Texas).

Ce sera donc une bataille entre deux futurs membres de la Big Ten puisque #2 Washington quittera la Pac-12 le 1er juillet prochain pour se joindre à la Big Ten en compagnie de USC, UCLA et Oregon. #1 Michigan tentera de remporter son premier titre de champion national depuis 1997 tandis que les Huskies viseront un premier sacre national depuis 1991. Un succès de #2 Washington serait également le premier titre de champion pour la Pac-12 depuis USC en 2004.

Les Wolverines ont obtenu leur billet pour ce CFP National Championship au terme d’un Rose Bowl passionnant qui s’est joué en prolongation. Il aura fallu attendre un TD au sol de son leader RB Blake Corum suivi d’un solide stop défensif sur QB Jalen Milroe pour que #1 Michigan fasse tomber le Crimson Tide de #4 Alabama de HC Nick Saban.

Cette victoire des Wolverines leur permet d’atteindre le CFP National Championship Game pour la première fois de leur Histoire après deux échecs subis en demi-finale lors des deux dernières saisons. En s’imposant face au Crimson Tide grâce aux 4 passes de TD de QB JJ McCarthy, #1 Michigan atteint les 14 victoires pour la première fois dans la longue Histoire du programme d’Ann Arbor.

De son côté, #2 Washington a pu compter sur le fabuleux QB Michael Penix Jr. (430 yards à la passe, 2 TDs) pour l’emporter 37-31 face à #3 Texas non sans une grosse frayeur en fin de match alors que les Longhorns ont eu une dernière opportunité dans la red zone dans les 30 dernières secondes du Sugar Bowl. Cette victoire confirme la montée en puissance supersonique des Huskies depuis l’arrivée de HC Kalen DeBoer en 2022. Son bilan en deux saisons : 25-2 !

On se donne donc rendez-vous le 8 janvier 2024 à Houston (Texas) pour le CFP National Championship Game !

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Playoffs

Michigan-Alabama (27-20) : Blake Corum libère les Wolverines en prolongation

Grâce à une course de 17 yards de RB Blake Corum en prolongation, les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 27-20 face à Alabama et s’offrent une place au National Championship.

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Crédit photo : Marc-Gregor Campredon, TBP

En stoppant le quarterback du Crimson Tide de #4 Alabama (12-2) en prolongation, #1 Michigan (14-0) a remporté la 110ème édition d’un Granddaddy of Them All qui restera assurément dans l’Histoire.

Avec ce succès 27-20 en prolongation, les Wolverines se qualifient pour leur première finale nationale depuis le titre remporté en 1997. C’est également une première participation au National Championship pour HC Jim Harbaugh après deux échecs en demi-finale lors des deux dernières saisons. L’ancien quarterback de #1 Michigan n’est donc plus qu’à une seule victoire de remplir sa mission : ramener le programme d’Ann Arbor au sommet du College Football.

#1 Michigan est également la 6ème équipe consécutive classée #1 par le comité de sélection du CFP à remporter obtenir son billet pour la finale en 10 ans d’existence des playoffs. Et pour la première fois depuis 2014, aucune équipe de la SEC ne participera au National Championship.

C’est également la première fois de l’ére Nick Saban à #4 Alabama que le Crimson Tide ne jouera pas de finale nationale pour une 3ème saison d’affilée.

Le film du match

Les Wolverines ont commis la première erreur dans ce match lorsque WR Semaj Morgan relâcha le ballon à la réception d’un punt de P James Burnip. Le Crimson Tide récupéra la possession du ballon et quelques secondes plus tard, RB Jase McClellan (14 courses, 87 yards, 2 TDs) transperça la défense de #1 Michigan pour inscrire le premier TD de ce Rose Bowl sur une course de 34 yards.

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L’équipe de HC Jim Harbaugh, qui avait souffert en 1ère mi-temps lors de ses deux demi-finales perdues en 2021 et 2022, a su rebondir dès le drive suivant. Une séquence de 10 jeux magnifiquement menée par QB JJ McCarthy (17/27, 221 yards, 3 TDs) et conclue par un TD sur réception de 8 yards de RB Blake Corum (19 courses, 83 yards, 1 TD).

Ce TD sembla réveiller une équipe de #1 Michigan, qui avait été légèrement assommée par le TD du Crimson Tide. La défense des Wolverines a alors pris le match à son compte, notamment le pass rush qui mit sous une pression incessante le quarterback de #1 Alabama. Après 18 minutes, QB Jalen Milroe (16/23, 116 yards et 63 yards au sol) avait déjà été sacké à quatre reprises !

Et c’est finalement sans surprise que les Wolverines sont passés devant, 13-7 (XP manqué), en milieu de 2ème quart-temps lorsque WR Tyler Morris transforma une passe courte en un TD de 38 yards sur un tracé wheel. WR Tyler Morris inscrivait alors son premier TD de la saison. #1 Michigan rentra finalement aux vestiaires avec une courte avance 13-10 suite à un FG de 50 yards de K Will Reichard (2/2) dans les dernières secondes du 2ème quart-temps. Après 30 minutes de jeu, le Crimson Tide s’en sortait plutôt bien après avoir accumulé seulement 96 yards yards en attaque et accordé 5 sacks. La ligne offensive de #1 Alabama était alors incapable de protéger un QB Jalen Milroe totalement annihilé.

La seconde mi-temps débuta de bien meilleure manière pour le Crimson Tide… jusqu’à ce que C Seth McLaughlin manqua complètement deux transmissions de ballon vers son quarterback. Résultat : un drive prometteur qui avait permis à #4 Alabama d’entrer dans le territoire adverse se transforma brusquement en un 3ème down et… 29 yards à couvrir. Ouch.

L’attaque de Bama n’y arrivait décidément pas et comme celle de #1 Michigan se mit à se gripper soudainement, aucun point ne fût ajouté au tableau d’affichage dans le 3ème quart-temps.

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Toutefois, le soleil couchant sur les monts San Gabriel sonna le réveil de l’attaque du Crimson Tide. Trois courses de QB Jalen Milroe, deux de RB Justice Haynes et une réception de WR Isaiah Bond transportèrent #4 Alabama aux portes de la end zone des Wolverines. RB Jase McClellan ne manqua pas l’occasion de redonner l’avantage aux siens sur une course de 3 yards. 17-13.

Soudainement, le jeu au sol du Crimson Tide devanait dominant tandis que celui des Wolverines était systématiquement stoppé par une défense de #1 Alabama revigorée.

Comme tout un symbole : alors que K James Turner manqua un FG de 49 yards, K Will Reichard vit lui sa tentative de 52 yards passer entre les poteaux. À 4:41 de la fin du match, #4 Alabama prenait 7 points d’avance. 20-13.

C’est alors que QB JJ McCarthy va réussir un drive de Légende : après deux courses de RB Blake Corum suivi d’une passe de 27 yards vers le même RB Blake Corum sur un 4ème down. Puis, le jeu du match quelques instants plus tard : une passe déviée du quarterback des Wolverines que WR Roman Wilson parvint à capter pour offrir un 1er down à son équipe. Le receveur senior réussira le TD de l’égalisation deux jeux plus tard. 20-20. Direction prolongation.

Et #1 Michigan ne tardera pas à prendre l’avantage. En deux courses tout en force, RB Blake Corum redonnera les commandes aux Wolverines (27-20). En manque de créativité à un moment-clé du match, l’attaque de #4 Alabama a buté sur le bloc défensif adverse et QB Jalen Milroe fût stoppé sur un QB sneak sur un 4ème down décisif. Game over.

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Playoffs

Washington-Texas (37-31) : QB Michael Penix Jr. envoie les Huskies en finale

Inspirés par la performance exceptionnelle de QB Michael Penix Jr, les Huskies de #2 Washington ont résisté au comeback des Longhorns #3 Texas et se qualifient ainsi pour la National Championship Game.

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Quelle performance du quarterback senior des Huskies ! 29/38, 430 yards pour 2 TDs et des big plays à répétition tout au long de choc face à #3 Texas (12-2) : QB Michael Penix Jr aura bien été le héros de ce Sugar Bowl !

Pourtant, c’est sur un superbe jeu défensif de DB Elijah Jackson à la dernière seconde que #2 Washington (14-0) s’est assuré une place au National Championship Game de Houston. Les Huskies y retrouveront #1 Michigan (14-0) pour un duel d’équipes invaincues avec pour objectif de remporter un premier titre de champion national depuis 1991 et d’offrir à la Pac-12 son premier titre depuis USC en 2004.

Mais quelle fin de match au Superdome de La Nouvelle-Orléans ! Alors que #2 Washington avait le match en main et était en contrôle de la situation, une gestion hasardeuse du chronomètre ajouté à la blessure de RB Dillon Johnson (21 courses, 49 yards, 2 TDs) ont redonné une dernière chance à des Longhorns qui semblaient pourtant résignés quelques minutes auparavant. Malheureusement pour #3 Texas, QB Quinn Ewers (24/43, 318 yards, 1 TD et 54 yards au sol) fût incapable de conclure dans la zone rouge à l’image des Longhorns tout au long de la saison. La dernière passe du quarterback texan à destination de WR Adonai Mitchell (4 réceptions, 32 yards, 1 TD) fût parfaitement défendue par DB Elijah Jackson.

Dans ce duel à distance entre deux des meilleurs quarterbacks du pays, le senior QB Michael Penix Jr est sorti grand vainqueur. Le quarterback gaucher a enchainé les big plays (6 passes de plus de 20 yards) tout au long de la rencontre se connectant en alternance avec WR Rome Odunze (6 réceptions, 125 yards), WR Ja’Lynn Polk (5 réceptions, 122 yards, 1 TD), TE Jack Westover (6 réceptions, 59 yards) et WR Jalen McMillan (5 réceptions, 58 yards, 1 TD). Il a notamment aligné 12 passes consécutives, un nouveau record dans un match de playoff.

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Les 30 premières minutes ont été marquées par un formidable mano à mano. Une réception de 77 yards de WR Ja’Lynn Polk sur la 2ème passe de QB Michael Penix Jr a donné le ton d’une première mi-temps mémorable qui a également vu un TD au sol du défenseur DL Byron Murphy II et un TD sur réception de ce même WR Ja’Lynn Polk après qu’il ait jonglé avec le ballon. Si #2 Washington a dominé les débâts lors des deux premiers quart-temps, les deux équipes sont rentrées aux vestiaires dos à dos, sur le score de 21-21.

Déjà auteur de 255 yards à la mi-temps, QB Michael Penix Jr a poursuivi sur ce rythme effréné en trouvant WR Jalen McMillan dans la end zone pour un TD aérien de 19 yards malgré la pression défensive adverse et la fenêtre de passe très réduite. Ce TD sur le premier drive de la 2ème mi-temps sembla anéantir une défense des Longhorns qui ne trouvait pas de solutions pour ralentir le quarterback des Huskies.

Les chances de qualification des Longhorns semblèrent s’évaporer pour de bon à la suite d’un fumble perdu par le freshman RB CJ Baxter (9 courses, 64 yards, 1 TD), suivi quelques minutes plus tard par un autre fumble perdu, de RB Jaydon Blue (9 courses, 59 yards, 1 TD) cette fois-ci.

Le score était de 34-21 en faveur de #2 Washington lorsque QB Quinn Ewers trouva WR Adonai Mitchell dans la end zone mais le temps s’écoula très vite par la suite. Avec 1 minute et trente secondes à jouer, un FG de 25 yards de K Bert Auburn ramena les Longhorns à une possession d’écart des Huskies… qui récupérèrent la possession du ballon sur l’onside kick qui suivit.

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Pourtant, en raison d’une gestion douteuse du chronomètre et de la blessure de la cheville de RB Dillon Johnson, #3 Texas eut une dernière opportunité de réussir le comeback du siècle. Cependant, les Huskies ont su faire à l’adversité tout au long de la saison (neuf de leurs quatorze victoires l’ont été par 10 points ou moins) et malgré la pression des dernières minutes, ils ont encore démontré pourquoi ils méritaient leur place au National Championship.

Malgré la présence du fabuleux duo DT T’Vondre Sweat / DL Byron Murphy II, la ligne défensive des Longhorns n’a pas su mettre suffisamment de pression sur un QB Michael Penix Jr protégé, il est vrai, par la meilleure ligne offensive du pays. Le quarterback des Huskies n’a pas été sacké à une seule reprise dans ce Sugar Bowl.

L’affiche de la dernière finale des playoffs à quatre sera donc un duel Big Ten/Pac-12 comme ce fût le cas lors de l’édition initiale entre Ohio State et Oregon.

À noter que #2 Washington fait partie des quatre équipes de l’actuelle Pac-12 qui rejoindront #1 Michigan dans la Big Ten, le 1er juillet prochain.

Source : AP

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