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[Preview] Sugar Bowl 2018 : #1 Clemson vs #4 Alabama

Clemson vs Alabama. Acte III. Les Tigers et le Crimson Tide se rencontrent pour la 3ème fois en 3 ans dans les playoffs. Qui sortira vainqueur de cette rivalité naissante pour rejoindre le gagnant du Rose Bowl en finale nationale ?

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#1 Clemson (12-1) vs #4 Alabama (11-1)

SUGAR BOWL
La Nouvelle-Orléans
Sugar Bowl
Lundi 1er janvier 2018
20h45 (heure Est, 02h45 en France)

Clemson vs Alabama, Acte III. Pour la 3ème année consécutive, les Tigers et le Crimson Tide se retrouvent lors du College Football Playoff. Le contexte est différent cette saison : si les deux premiers affrontements avaient eu lieu dans le cadre du National Championship Game, ce 3ème duel en trois ans se jouera lors du Sugar Bowl avec pour enjeu une place pour la finale nationale de lundi prochain.

Comment sont-ils arrivés là ?

#1 Clemson (12-1, 7-1 ACC)

Les Tigers ont débuté la saison 2017 avec une cible sur le front qu’ont toujours les champions en titre… ce qui n’a pas empêché #1 Clemson de participer à ses playoffs 2018 avec l’intention de devenir la 2ème équipe depuis 1998 à réussir un back-to-back. Coach Dabo Swinney avait la lourde tâche de remplacer la superstar QB Deshaun Watson. Il a fait le choix de QB Kelly Bryant, préféré à QB Hunter Johnson, le sensationnel prospect 4 étoiles. Bien lui en a pris. QB Kelly Bryant a parfaitement assuré la transition jusqu’à devenir une pièce importante de l’attaque grâce à sa maturité et son efficacité.

Comme d’habitude depuis l’arrivée de Brent Venables au poste de coordinateur défensif, c’est par la défense que les Tigers ont construit l’essentiel de leur succès. Ils ont limité leurs adversaires à 12.8 points par match grâce à une ligne défensive au talent exceptionnel.

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Pourtant, #1 Clemson n’avait pas un début de calendrier facile : Auburn, Louisville et Virginia Tech au programme des 5 premières semaines avant d’affronter North Carolina State et Florida State au mois de novembre… que des victoires ! Seul un passage à vide irrationnel à Syracuse (défaite 27-24), un vendredi soir d’octobre, est venu assombrir un parcours parfait. #1 Clemson a finalement rebondi terrassant le rival South Carolina et Miami en finale de conférence ACC pour s’assurer un billet dans cette demi-finale nationale.

#4 Alabama (11-1, 7-1 ACC)

Ultra-favori en début de saison, le Crimson Tide n’a pas manqué son entrée en matière en remportant le Big Game de la week 1 de la saison 2017 face à Florida State (24-7). La troupe de coach Nick Saban semblait alors promis à une saison invaincue jusqu’à ce qu’à une défaite à Auburn lors de l’Iron Bowl privant ainsi #4 Alabama d’une 4ème finale de conférence SEC consécutive.

Malgré cet échec, le programme de Tuscaloosa (Alabama) a atteint le plateau des 10 victoires pour la 10ème année d’affilée et le Crimson Tide est la seule équipe à avoir participé aux quatre éditions du College Football Playoff.

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Toutefois, c’est moins dominant que #1 Alabama va tenter de récupérer son titre national perdu face à #1 Clemson au mois de janvier 2017. Parfois en difficulté face aux équipes robustes défensivement (LSU, Mississippi State, Texas A&M), le Crimson Tide semble plus vulnérable que les années précédentes. Ce n’est pas l’avis de Vanderbilt, d’Ole Miss, d’Arkansas ou de Tennessee qui ont sombré face à la puissance athlétique d’une équipe impitoyable. Alors quel visage sera celui de #1 Alabama lors de ce Sugar Bowl ?

Les clés du match

L’attaque au sol de #4 Alabama face au front four de #1 Clemson

Force contre force. Face à face l’une des meilleures attaques au sol du pays et le meilleur front four du pays. L’équipe vainqueur de cette guerre des tranchées aura pris un net ascendant sur la victoire finale

L’attaque du Crimson Tide, c’est avant tout la puissance d’une attaque au sol qui tourne à 265 yards en moyenne par match et à 6 yards par course. Seules les défenses de LSU et de Florida State ont limité #4 Alabama à moins de 200 yards au sol. L’an passé, #1 Clemson a accordé 221 yards au sol et 3 TD en 34 courses lors de la finale nationale. Le coordinateur offensif Brian Daboll a un problème de riche : trop de talent au poste de running back. Ainsi, le junior RB Damien Harris (906 yards au sol, 11 TD) devrait rester la 1ère option mais RB Bo Scarbrough (549 yards au sol, 8 TD) et les étoiles montantes, RB Joshua Jacobs et RB Najee Harris, seront probablement utilisés. Sans oublier que le quarterback, QB Jalen Hurts (768 yards au sol, 8 TD), est avant tout un quarterback qui brille par sa capacité à sortir de la poche pour créer des big plays au sol.

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Face à cette attaque au sol terrifiante se présente une ligne défensive exceptionnelle. Depuis l’arrivée du coordinateur défensif Brent Venables, le front four des Tigers n’a cessé de produire des joueurs de talent. Plus impressionnant encore, on a le sentiment que ce front four est meilleur année après année. Ainsi, les quatre joueurs de cette ligne défensive ont été nommés par les jurys sélectionnant les All-American. Le leader charismatique DT Christian Wilkins (52 plaquages, 9 pour perte, 5 sacks) et les defensive ends, DE Clellin Ferrell (62 plaquages, 17 pour perte, 8.5 sacks) et DE Austin Bryant (47 plaquages, 15 pour perte, 8 TD) n’ont cessé de venir mettre de la pression dans les backfields offensifs adverses tout au long de la saison (8 plaquages pour perte en moyenne par match). Le sophomore DT Dexter Lawrence (32 plaquages) a été l’âme et le coeur d’une défense contre la course qui n’a accordé que 112 yards en moyenne par match en 2017.

QB Kelly Bryant face à la défense du Crimson Tide

Malgré les lourdes pertes de QB Deshaun Watson, RB Wayne Gallman et WR Mike Williams, l’attaque de #1 Clemson est restée l’une des meilleures de la conférence ACC (35.4 points par match). Si la production est demeurée élevée, le style de jeu a quelque peu évolué. Ainsi, le jeu aérien a laissé sa place à un jeu au sol plus important (204,1 yards en moyenne par match en 2017). Le freshman RB Travis Etienne (744 yards au sol, 13 TD) et le sophomore RB Tavien Feaster (659 yards au sol, 7 TD) ont sonné la charge tout au long de la saison. Mais face à cette attaque au sol des Tigers se dresse l’une des plus redoutables défenses contre la course du pays. Certes, moins impressionnante que les années précédentes, elle a limité ses adversaires à une moyenne de 94.1 yards par match. Son objectif sera toujours le même : être performant sur le run stop afin de forcer les Tigers à sur-utiliser QB Kelly Bryant (2678 yards à la passe, 13 TD, 6 INT et 646 yards au sol, 11 TD) dans les airs. En 2017, ce dernier a réussi plus de 300 yards à la passe qu’à une seule reprise. Malgré la présence de WR Deon Cain (52 réceptions, 659 yards, 6 TD) en profondeur et de WR Hunter Renfrow (55 réceptions, 571 yards, 3 TD) dans le slot, remporter la victoire en passant par les airs serait un vrai défi pour le successeur de Deshaun Watson.

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Le jeu aérien de #1 Alabama

QB Jalen Hurts est-il devenu un meilleur pocket passer ? Avec un total de 15 TD à la passe pour une seule interception, le quarterback junior du Crimson Tide a semblé plus à l’aise dans la poche que lors de sa première saison, en 2016. Sa principale cible ? WR Calvin Ridley (55 réceptions, 896 yards, 3 TD) qui est toujours sa première option. Or, le receveur junior est bien esseulé au sein d’un groupe de receveurs qui manque cruellement de profondeur. Résultat : QB Jalen Hurts a le défaut de faire confiance en ses jambes dès que l’option Ridley tombe à l’eau ce qui rend unidimensionnel le système de jeu offensif du Crimson Tide. Inquiétant alors que la défense aérienne des Tigers (#5 du pays) menée par  S Tanner Muse, S Isaiah Simmons et CB Ryan Carter, s’est montrée intraitable tout au long de la saison n’accordant que 14 TD à la passe en 2017. Pour s’en sortir dans ce match, QB Jalen Hurts devra impérativement obtenir du soutien de ses options secondaires comme avait pu l’être TE OJ Howard pour QB Jake Coker lors du titre national en 2015. Le senior WR Cam Sims ou le freshman WR Jerry Jeudy peuvent-ils être les game-changers de ce Sugar Bowl ?

Joueurs à suivre

QB Kelly Bryant
Pendant deux saisons, il a sagement appris dans l’ombre de QB Deshaun Watson. Lancé dans le grand bain en septembre dernier, il a impressionné par sa maturité et son calme. Hormis un match manqué contre Boston College, QB Kelly Bryant (2678 yards, 13 TD, 6 INT) a enchainé les excellentes prestations. La seule défaite de #1 Clemson est arrivée à Syracuse… un soir où le quarterback junior des Tigers était diminué par une blessure de la cheville. Un hasard ?

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RB Travis Etienne
Si la défense contre la course de #4 Alabama reste la meilleure de la conférence SEC avec une moyenne de 94.1 yards accordés par match, elle a souffert en fin de saison, notamment face à Mississippi State et Auburn, et a concédé plus de 100 yards au sol lors de ses 4 derniers matchs. A l’inverse, le true freshman RB Travis Etienne est monté en puissance tout au long de la saison pour terminer l’année en force avec un total de 744 yards au sol pour 13 TD (7.2 yards par course !). Sa capacité à trouver l’en-but adverse en fait un playmaker redoutable.

DT Christian Wilkins, Clemson
Toujours le sourire. Toujours prêt à faire une blague. Le polyvalent DT Christian Wilkins est surtout un fantastique joueur de ligne défensive. Capable d’évoluer à l’intérieur comme pur run stopper, il excelle également sur les extérieurs comme pass rusher. Le rêve de tout coordinateur défensif. Sa grande force ? Être au meilleur de son potentiel dans les grands rendez-vous comme il l’a démontré cette saison face à Auburn (10 plaquages, 2 sacks), Florida State (7 plaquages, 2.5 pour perte) et Miami (7 plaquages, 2 pour perte).

QB Jalen Hurts, Alabama
Révélation de la saison passée, QB Jalen Hurts a montré ses limites lors des playoffs 2016. Le nouveau coordinateur offensif Brian Daboll avait pour mission de développer son jeu aérien en 2017. Certes, ses statistiques ont progressé mais c’est encore grâce à ses courses qu’il est le plus dangereux. Dans les bons jours, il est inarrêtable. Pourtant, si sa ligne offensive flanche face au front four surpuissant des Tigers, il pourrait connaître une soirée difficile.

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WR Calvin Ridley, Alabama
Il se sent parfois un peu seul au sein du groupe de receveurs du Crimson Tide. Malgré des doubles-couvertures constantes, il s’est imposé comme l’un des meilleurs receveurs du pays grâce à sa vitesse et à sa capacité de se séparer de son défenseur direct. Il possède également des mains en or qui lui ont permis de réussir 55 réceptions pour 896 yards et 3 TD. Dans un Sugar Bowl au cours duquel les deux attaques au sol pourraient être contenues, son rôle pourrait être critique dans l’optique d’une victoire de #1 Alabama.

S Minkah Fitzpatrick, Alabama
Le quarterback des Tigers de #1 Clemson, QB Kelly Bryant, n’a pas encore rencontré de defensive backs ayant le talent de S Minkah Fitzpatrick (52 plaquages, 6 pour perte, 1.5 sacks, 1 INT en 2017). Joueur polyvalent, il est capable d’évoluer sur les extérieurs comme un vrai shutdown corner ou au centre du backfield défensif comme safety en man-to-man sur les tight-ends adverses. Sa puissance athlétique et son instinct en font aussi un excellent défenseur sur le run support. Véritable playmaker, il a le profil du défenseur typique du Crimson Tide, capable de faire basculer un match comme ce Sugar Bowl.

Facteur X

WR Hunter Renfrow
Meilleur receveur des Tigers en 2017, le receveur de poche junior sera surveillé par la défense du Crimson Tide comme le lait sur le feu. En effet, WR Hunter Renfrow a réussi ses deux meilleurs matchs en carrière… contre Alabama ! C’est sur sa 10ème réception du dernier National Championship fait au Crimson Tide que #1 Clemson a remporté son premier titre de champion national depuis 1981. L’année précédente, malgré la défaite des Tigers contre les joueurs de coach Nick Saban, il avait réussi 2 TD. La défense d’Alabama trouvera-t-elle une réponse au poison Hunter Renfrow ou ce dernier continuera-t-il à trouver les espaces pour offrir à QB Kelly Bryant une option précieuse ?

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Historique

C’est donc le 3ème affrontement en trois ans entre #1 Clemson et #4 Alabama. Le Crimson Tide a remporté le titre national 2015 en s’imposant 44-40 face aux Tigers avant que ces derniers prennent leur revanche l’an passé en mettant la main sur leur premier titre de champion national depuis 1981 au terme d’une fin de match complètement folle, QB Deshaun Watson se connectant avec WR Hunter Renfrow dans l’en-but d’Alabama à 0:01 de la fin.

#1 Alabama mène la série 13-4. #4 Clemson avait remporté les trois premiers matchs en 1900, 1904 et 1905 avant d’attendre 112 ans avant de battre de nouveau le Crimson Tide. Pendant cette période, #1 Alabama a enchainé 13 victoires contre les Tigers dont un mémorable 56-0 à Tuscaloosa en 1975.

A noter que ce sera la première participation de #4 Clemson au Sugar Bowl depuis 1959. La dernière fois que #1 Alabama a joué le Sugar Bowl ? 2014. Une défaite contre Ohio State lors du 1er tour des playoffs.

Blessés

#1 Clemson
Absent : K Greg Huegel (genou), DE Richard Yeargin (nuque).
Incertain : LB Tre Lamar (épaule), LB Chad Smith (mollet).
Probable : CB Mark Fields (pied).

#4 Alabama
Absent : LB Dylan Moses (pied), LB Shaun Dion Hamilton (genou), CB « Hootie » Jones (genou), TE Miller Forristall (genou).
Incertain : DE Labryan Ray (pied).
Probable : CB Deionte Thompson (pied), S Minkah Fitzpatrick (cuisse).

Pronostic

Clemson 27, Alabama 23.

Fondateur et rédacteur en chef de The Blue Pennant, Morgan Lagrée couvre le College Football depuis 15 ans. En 2016, Morgan fût le premier reporter à couvrir le CFP National Championship Game pour un média francophone. Il co-anime le Podcast Bowl. Expert NFL et MLB. Grand amateur de la NHL. Fan ultime des Red Sox de Boston (MLB). Ancien étudiant de l'université McGill. #Redmen4Life

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Las Vegas accueillera le National Championship 2027

Le College Football Playoff a annoncé que le National Championship 2027 concluant la saison 2026 se déroulera à l’Allegiant Stadium de Las Vegas, le 25 janvier 2027.

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Crédit photo : CFP

À peine quelques heures après le 9ème titre de champion national des Buckeyes d’Ohio State ont remporté au Mercedes-benz Stadium d’Atlanta, le comité éxécutif du College Football Playoff a donc confirmé que la ville du vice accueillera pour la première fois le CFP National Championship.

“Les fans de College Football à travers le pays vont être ravis d’entendre cette nouvelle aujourd’hui”, a déclaré Rich Clark, directeur exécutif du CFP. “La ville de Las Vegas a montré au monde qu’elle dispose de lieux incroyables et d’une énergie sans limite pour organiser un événement comme le CFP National Championship de manière spectaculaire. Je ne peux imaginer un meilleur endroit pour couronner la meilleure équipe de football universitaire en 2027.”

Las Vegas rejoint donc Santa Clara et Los Angeles parmi les villes sur le fuseau horaire du Pacifique à accueillir la finale nationale de College Football.

Selon plusieurs rumeurs qui n’ont pas encore été confirmées officiellement, La Nouvelle-Orléans et Tampa pourraient être les villes hôtes des finales 2028 et 2029 avant un retour à Miami en 2030.

Pour rappel, la saison prochaine connaitra son dénouement le 19 janvier 2026 au Hard Rock Stadium de Miami Gardens (Floride).

Voici donc un récapitualitif des futurs stades qui acceuilleront le National Championship dans les prochaines années :

  • 2024-25: Mercedes-Benz Stadium (Atlanta, GA)
  • 2025-26: Hard Rock Stadium (Miami Gardens, FL)
  • 2026-27: Allegiant Stadium (Las Vegas, NV)
  • 2027-28: Mercedes Benz Superdome (New Orleans, LA)*
  • 2028-29: Raymond James Stadium (Tampa, FL)*
  • 2029-30: Hard Rock Stadium (Miami Gardens, FL)*

*non-confirmé par le College Football Playoff

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Playoffs

Ohio State-Texas (28-14) : Jack Sawyer envoie les Buckeyes en finale

Portés par un DE Jack Sawyer qui entre dans la Légende d’Ohio State, les Buckeyes remportent le 3ème Cotton Bowl de leur Histoire et obtiennent ainsi leur billet pour le National Championship Game.

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Une action qui restera gravée dans la longue Histoire d’Ohio State.

En arrâchant le ballon des mains du quarterback de #5 Texas, QB Quinn Ewers et en retournant le fumble provoqué sur 83 yards pour inscrire le TD décisif dans une victoire 28-14 contre les Longhorns lors du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer a scellé la victoire des Buckeyes qui auront donc l’opportunité de remporter leur sixième titre national de l’ère AP.

 

« Avant le match, nous avons parlé de ce que signifie laisser un héritage : c’est devenir une légende. Il y a des gars dans cette équipe aujourd’hui qui deviendront des légendes dans l’histoire d’Ohio State, » a déclaré l’entraîneur Ryan Day. « Maintenant, ils ont 10 jours de plus à passer ensemble et une opportunité d’écrire leur propre histoire avec une victoire supplémentaire. »

Menés par le joueur vedette natif de l’Ohio, DE Jack Sawyer, et un RB Quinshon Judkins (9 courses, 36 yards, 2 TD), auteur de deux touchdowns à la course, les Buckeyes de #8 Ohio State (13-2) ont remporté leur demi-finale du College Football Playoff au AT&T Stadium d’Arlington (Texas), dans le même stade où, il y a 10 ans, ils étaient devenus les premiers champions nationaux de l’ère des playoffs à quatre équipes. Ils ont maintenant l’occasion de triompher à nouveau lors de la première saison avec un format élargi à 12 équipes.

#8 Ohio State (13-2) retrouvera le vainqueur de l’Orange Bowl, #7 Notre Dame, au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta, dans la nuit du lundi 20 janvier. Une victoire face aux Fighting Irish serait une conclusion mémorable pour les Buckeyes dont on ne donnait plus cher de la peau à la fin du mois de novembre, après leur défaite contre le rival Michigan, la 4ème consécutive contre les Wolverines.

C’est donc sur un 4ème down décisif sur la ligne de 8 yards d’Ohio State avec moins de 2 minutes et 30 secondes à jouer que DE Jack Sawyer a réussi à sacker QB Quinn Ewers (23/39, 283 yards, 2 TD, 1 INT), provoquant un fumble qu’il a lui-même récupéré avant de remonter tout le terrain sur 83 yards pour réussir, à 2:13 de la fin, un touchdown synonyme de victoire. Le défenseur des Buckeyes réussissait ainsi le retour de fumble le plus long de l’histoire du College Football Playoff.

DE Jack Sawyer sackant QB Quinn Ewers – Crédit photo : Gareth Patterson, AP

« J’ai vu le ballon rebondir juste devant moi après le plaquage, et je me suis dit : Jack, il faut absolument que tu restes debout ! J’ai presque perdu mes appuis quand j’ai ramassé le ballon… c’est alors que j’ai vu tout le terrain dégagé devant moi… j’ai juste foncé sans réfléchir, » a déclaré DE Jack Sawyer.

Une action décisive d’autant plus mémorable que QB Quinn Ewers et DE Jack Sawyer étaient tous les deux colocataires pendant un semestre (automne 2021) sur le campus de Columbus (Ohio) lors de la seule saison passée chez les Buckeyes par l’actuel quarterback des Longhorns. QB Quinn Ewers est ensuite retourné dans son État natal aidant avant #5 Texas à atteindre les demi-finales nationales à deux reprises (2023, 2024) sans jamais parvenir à se qualifier pour le National Championship. La saison prochaine, cela fera 20 ans depuis le dernier titre de champion remporté par les Longhorns sur un TD légendaire de QB Vince Young, en 2005.

Cette défaite est d’autant plus crève-coeur pour #5 Texas (13-2) que l’équipe de HC Steve Sarkisian avait réussi à remonter le ballon jusqu’à la ligne de 1 yard des Buckeyes, bien aidée par deux pénalités pour interférence de passe dans la zone d’en-but. Puis, un toss play inexpliquable sur la gauche de RB Quintrevion Wisner a fait reculer les Longhorns de 7 yards avant que DE Jack Sawyer délivre définitivement les Buckeyes sur son TD défensif.

#8 Ohio State avait réussi à prendre une avance 21-14 sur le 2ème TD de la soirée de l’ancien joueur d’Ole Miss, RB Quinshon Judkins, au terme d’une longue série offensive de 88 yards sur 7 minutes et 45 secondes. Ce TD est survenu quatre jeux après QB Will Howard (24/33, 289 yards, 1 TD, 1 INT) ait réussi une course de 18 yards sur un 4ème down et 2 yards à faire. Sur ce jeu, le quarterback des Buckeyes aurait d’ailleurs dù courir jusqu’à l’en-but des Longhorns… s’il ne s’était pas lamentablement pris les pieds dans le tapis.

« Ce quatrième down fût énorme… Je suis tombé exprès, vous savez. Je plaisante (rires) mais on en avait besoin à un moment crucial du match » a déclaré QB Will Howard.

Le quarterback des Buckeyes a été nommé MVP offensif de ce Cotton Bowl. Il n’aura que de bons souvenirs du AT&T Stadium d’Arlington, un stade où il a remporté le titre de champion de la Big 12 avec Kansas State en 2023, face à une équie de Texas Christian alors invaincue. Cette victoire est aussi pour lui une douce revanche : il avait perdu ses trois premiers matchs face aux Longhorns lorsqu’ils jouaient sous le maillot des Wildcats.

Continuant sur la lancée des deux derniers matchs qu’ils avaient débutés en prenant des avances 21-0 (contre Tennessee) et 34-0 (contre Oregon), les Buckeyes ont rapidement pris l’avantage dès la première série offensive de ce Cotton Bowl sur un TD au sol de 9 yards de RB Quinshon Judkins.

Cependant, la défense des Longhorns du coordinateur défensif Pete Kwiatkowski a su s’ajuster rapidement forçant #8 Ohio State à dégager le ballon lors de ses quatre possessions suivantes. L’attaque de #5 Texas, en difficulté pendant les 25 premières minutes, a finalement trouvé la faille dans le bloc défensif des Buckeyes lorsque QB Quinn Ewers se connecta avec RB Jaydon Blue à 29 secondes de la fin de la première mi-temps. QB Arch Manning, remplaçant et futur quarterback titulaire des Longhorns, a maintenu cette série offensive en vie en convertissant un 4ème down et un yard à faire sur une course de 8 yards – sa seule action du match.

TD de RB Jaydon Blue, Texas – Crédit photo : Julio Cortez, AP

Les Longhorns n’auront pas eu le temps de célébrer… RB TreVeyon Henderson (6 courses, 42 yards) transformant une passe écran superbement exécutée en un TD de 75 yards en profitant d’un mur de bloqueurs avant de s’élancer à travers une ouverture au milieu de la défense adverse et de sprinter jusqu’à la zone d’en-but. 14-7 !

RB Jaydon Blue égalisa à 14-14 sur une réception de 26 yards avec trois minutes à jouer dans le 3ème quart-temps au terme d’une série offensive marquée par une improvisation magistrale de QB Quinn Ewers. Le quarterback de #5 Texas réussit une improbable passe à la cuillière pour RB Quintrevion Wisner alors qu’il avait DE Jack Sawyer sur le dos.

Auteur de deux superbes passes de TD à destination de RB Jaydon Blue, QB Quinn Ewers a probablement joué son dernier match avec les Longhorns. Dans quelques heures, il devrait annoncer qu’il se présente pour la draft NFL 2025 laissant les clés de l’attaque de #5 Texas au redshirt freshman vedette, QB Arch Manning.

Dans la victoire, on retiendra aussi les blessures de DE JT Tuimoloau (7 plaquages, 1.5 sacks) et LB Cody Simon (7 plaquages), deux leaders défensifs dont les Buckeyes ne pourront pas se passer pour la finale nationale. On s’est également étonné de la sous-utilisation du receveur star, WR Jeremiah Smith, auteur d’une seule réception pour trois yards.

Source : AP

Match condensé en vidéo

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Notre Dame-Penn State (27-24) : les Fighting Irish en finale nationale sur un FG décisif

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Crédit photo : Sam Navarro-Imagn Images

Devant 66881 spectateurs et un temps plaisant, contrastant avec la tempête de neige à Dallas et les incendies à Los Angeles, #7 Notre Dame s’est imposé contre #6 Penn State sur le score de 27-24 lors de la première demi-finale du College Football Playoff 2024.

QB Riley Leonard (15/23, 223 yards, 1 TD, 2 INT et 18 courses pour 35 yards, 1 TD) et CB Christian Gray (2 placages, 1 INT) ont été nommés meilleurs joueurs du match.

Finale-ment

Après des victoires convaincantes lors des deux premiers tours du CFP 2024 nouveau format, respectivement contre #11 SMU (38-10) et #3 Boise State (31-14) et contre #10 Indiana (27-17) et Georgia (23-10), #6 Penn State et #7 Notre Dame se retrouvaient en demi-finale de la compétition. À la clé, évidement, une place au National Championship Game contre le vainqueur de l’autre demi-finale entre #3 Texas et #6 Ohio State dans le cadre du Cotton Bowl.

Après un match gagné 27-24 sur un FG de 40 yards de K Mitch Jeter (2/2 FG / 3/3 XP), ce sont finalement les Golden Domers qui joueront pour le trophée suprême, le 20 janvier 2025 à Atlanta.

Ce sera une première pour les Fighting Irish depuis le 7 janvier 2013 et une claque 42-14 infligée par le Crimson Tide d’Alabama, sous les yeux absents de la petite amie de LB Manti Te’o. Pour les Nittany Lions, il faudra encore attendre un peu plus que les 36 ans qui les séparent du 2 janvier 1989 et de leur victoire face à West Virginia (34-21) qui a consacré leur dernier titre de champion national.

Casque contre casque

C’était la vingtième confrontation entre les deux équipes, jusque-là à égalité parfaite : 9 victoires pour chacune et un nul (un splendide 0-0 pour la deuxième rencontre en 1925).

Notre Dame avait remporté le tout premier match (14 à 7 en 1913) et Penn State le dernier (31-10 en 2007) pour le premier « White Out » étendu à tout Beaver Stadium. Surtout, Notre Dame avait gagné les deux matchs sur terrain neutre : 9-0 en 1928 à Philadelphie et 20-9 en 1978 à Jacksonville au Gator Bowl.

Sur terrain neutre à nouveau, #7 Notre Dame a complété la passe de trois et pris l’avantage dans cette série.

La stat qui ne sert à rien

En 1908, Fay Wood réceptionnait la première passe de touchdown (TD) de l’histoire de Notre Dame, lors d’une victoire 64-0 contre… Franklin. Bon, à l’époque, James Franklin, l’entraineur en chef de Penn State, avait encore 64 ans avant de naître et n’y était donc pas pour grand-chose…

En 2025, QB Riley Leonard a complété sa première passe du match contre Penn State, ainsi que la dernière qui a fortement contribué à la position favorable du FG victorieux.

La stat qui sert à quelque chose

Lors de la seule défaite de #7 Notre Dame de la saison, contre Northern Illinois (14-16), le quarterback des Golden Domers avait été limité à 16 yards en 11 courses. Lors de toutes les victoires des Fighting Irish en 2024, il a couru pour au moins 30 yards. Contre #6 Penn State, il a franchi la barre des 30 yards sur la dernière série offensive, celui de ce fameux FG de la gagne.

Orange is the new black

Il y a 16 entraineurs en chef afro-américains sur les 134 équipes de FBS (dont 12 en Power 4 – 5 en Big Ten, 4 en ACC et 3 en Big 12) et deux d’entre eux jouaient en demi-finale du CFP avec un garanti en finale, une première pour le 10ème anniversaire du College Football Playoff.

Et c’est donc Marcus Freeman qui aura cet honneur au National Championship du 20 janvier 2025.

Crédit photo : Nathan Ray Seebeck, Imagn Images

Happy Birthday

Marcus Freeman a joyeusement célébré les premières minutes du jour de son 39ème anniversaire par une conférence de presse consécutive à la victoire de ses hommes dans cet Orange Bowl 2025.

Pari

À l’annonce de la demi-finale, #7 Notre Dame a ouvert les paris en tant que favori par 1.5 points. Le matin du match, les bookmakers avaient revu l’écart à la baisse avec un 1 point en faveur de ND. Écart qui, dans la journée, est passé à l’avantage de #6 Penn State pour terminer à 1.5 points à l’entame de la rencontre.

Blessures

Quelques incertitudes pesaient sur RB Jeremiyah Love (genou) coté #7 Notre Dame et sur DE Abdul Carter (épaule) coté #6 Penn State, mais les deux stars ont été déclarées aptes à jouer quelques heures avant le coup d’envoi. Même sans être à 100%, RB Jeremiyah Love (11 courses, 45 yards, 1 TD et 1 réception, 6 yards) et DE Abdul Carter (5 plaquages, 1 sack) ont tous deux largement pesé sur la rencontre.

Zéro pointé

Les receveurs de Penn State ont collectivement accumulé… zéro réception lors de cette demi-finale. Pire, une passe à destination de WR Omari Evans a été interceptée par CB Christian Gray en fin de rencontre pour quasiment offrir le match à Notre Dame sur un plateau.

Ce sont les tight ends de #6 Penn State qui ont fait tout le boulot aérien, à commencer par le couteau suisse TE Tyler Warren (2 courses, 21 yards et 6 réceptions, 75 yards). RB Nick Singleton (15 courses, 84 yards, 3 TD et 2 courses, 33 yards) a aussi donné une option précieuse à QB Drew Allar (12/23, 135 yards, 1 INT et 6 courses, 17 yards).

Le match

Les deux jours de récupération supplémentaire de Penn State, suite au décalage du Sugar Bowl entre #7 Notre Dame et #2 Georgia dû aux incidents meurtriers de la Nouvelle-Orléans du 1er janvier 2025, n’auront finalement eu aucun incident sur la rencontre. Des deux côtés, la mise en route a été poussive puis le match a pris la tournure que l’on attendait : une solide dose de jeu au sol et peu de réussite dans les airs.

Au petit jeu des erreurs qui peuvent coûter un match, c’est #7 Notre Dame qui a failli en premier lorsque QB Riley Leonard s’est fait intercepter par S Zakee Wheatley (16 plaquages, 1 sack, 1 INT). Après la première réception de la rencontre de TE Tyler Warren et quelques courses de RB Nick Singleton, #6 Penn State a converti l’offrande en trois points en tout début de deuxième quart temps [3-0].

Le jeu au sol des Nittany Lions a fait merveille dans cette rencontre, avec 204 yards au total et trois TDs, le premier intervenant peu avant la mi-temps pour donner dix points d’avance aux hommes de James Franklin (10-0).

Un premier tournant s’est alors produit avec une apparente blessure de QB Riley Leonard, victime d’un nouveau choc sévère. Alors que l’on pouvait craindre le pire pour #7 Notre Dame, le remplaçant QB Steve Angeli (6/7, 44 yards) est rentré sur la pelouse et a calmement conduit les siens à un FG à expiration de l’horloge. Avec la balle en main pour débuter la seconde mi-temps, les Golden Domers n’étaient plus menés que de sept points (10-3).

Crédit photo : Sam Navarro-Imagn Images

Et le moins que l’on puisse dire est que les Fighting Irish ont dominé le « middle eight », les fameuses huit minutes qui encadrent la mi-temps. Sitôt de retour des vestiaires, #7 Notre Dame a remis le couvert avec cette fois un TD au sol de QB Riley Leonard, revenu dans la partie après avoir passé avec succès le test cognitif de détection des commotions cérébrales. Après n’avoir manqué qu’un seul jeu défensif jusqu’alors, DE Abdul Carter venait d’en passer trois sur la ligne de touche. Coûteux repos…

Alors que #7 Notre Dame trouvait dans les airs les solutions qui lui manquaient parfois au sol, #6 Penn State ne dérogeait pas à ses fondamentaux et continuait de pilonner avec RB Nick Singleton et RB Kaytron Allen (19 courses, 82 yards). Mais la machine s’est parfois enrouée et les Nittany Lions ont dû se dégager au pied par deux fois.

Le match s’est alors emballé juste avant le début du dernier quart temps. Une connexion entre RB Riley Leonard et TE Mitchell Evans (5 réceptions, 58 yards) a lancé les Fighting Irish sur orbite. WR Jaden Greathouse (7 réceptions, 105 yards, 1 TD) a réceptionné une longue passe de 17 yards pour mettre #7 Notre Dame dans la moitié de terrain de #6 Penn State. Puis, l’équipe de HC Marcus Freeman a ensuite poursuivi sa progression avec une course de 18 yards de WR Jayden Thomas (1 course, 18 yards) pour atteindre la zone rouge adverse et RB Jeremiyah Love a conclu le drive par une course puissante et gagnante (17-10).

Du tac-au-tac, Penn State a répondu avec TE Khalil Dinkins (2 réceptions, 21 yards) et l’inévitable RB Nick Singleton à la finition (14-14).

Le match a alors failli prendre un tournant décisif lorsque DE Dani Dennis-Sutton (6 placages, 2 sacks, 1 INT) s’est emparé de la première passe de QB Riley Leonard sur la possession suivante de ND. Seconde erreur (fatale ?) du quarterback de l’Irish…

Reparti à la charge, QB Drew Allar n’est malgré tout toujours pas parvenu à trouver ses receveurs – passe ratée pour WR Harrison Wallace, mais il a sauvé le coup en prenant un premier down à la course. Puis, une interférence de passe quelque peu contentieuse appelée contre S Adon Schuler (3 plaquages) sur TE Tyler Warren a permis à #6 Penn State de rentrer dans la zone rouge de #7 Notre Dame et de reprendre l’avantage au score par, qui d’autre que, RB Nicholas Singleton (24-17).

Le match glissait petit à petit des gants de #7 Notre Dame mais son attaque avait encore quelques tours de passe-passe en réserve. RB Jeremiyah Love a réalisé le geste de la partie en sautant par-dessus LB Kobe King (9 placages) et, surtout, WR Jaden Greathouse a profité d’une glissade de CB Cam Miller (1 plaquage) pour se retrouver isolé, réceptionner une passe de son QB et aller marquer un TD de 54 yards (24-24) !

Crédit photo : Nathan Ray Seebeck, Imagn Images

Avec moins de cinq minutes à jouer, tout restait donc à faire. Ce fut le moment choisi par la défense de #7 Notre Dame pour hausser son niveau d’un cran et faire la différence. Elle a d’abord forcé un punt rapide pour redonner la balle à son attaque qui, à la suite d’un sack de DT Coziah Izzard (6 plaquages, 1 sack) a néanmoins dû également la renvoyer au pied. Et, alors qu’il restait moins d’une minute à #6 Penn State pour aller chercher la victoire, CB Christian Gray s’est montré plus rapide que WR Omari Evans sur une passe hasardeuse de QB Drew Allar. Une passe de QB Riley Leonard pour WR Jaden Greathouse plus tard et ND était alors en position favorable pour tenter et réussir un FG victorieux de 40 yards (27-24).

Après-match

Cette première demi-finale du nouveau College Football Playoff n’a décidément pas déçu. On pourrait évidement retenir que HC James Franklin a encore échoué contre un Top 5 (1-15 désormais) mais on préfèrera se souvenir des larmes de QB Drew Allar en conférence de presse ou de l’esprit de camaraderie qui habite Marcus Freeman et les deux héros du match pour #7 Notre Dame, QB Riley Leonard et CB Christian Gray. Ou encore que le quarterback de #7 Notre Dame aura fait preuve d’énormément de sang-froid pour mener sa bande de copains à une victoire durement acquise, malgré deux interceptions dans le match.

La prochaine (et dernière marche) s’appelle désormais Ohio State ou Texas. En finale le 20 janvier, #7 Notre Dame espère bien fêter son douzième titre national, si Touchdown Jesus le veut…

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Playoffs

Notre Dame-Georgia (23-10) : les Fighting Irish dominent les Dawgs au Sugar Bowl

Portés par une défense de fer et des équipes spéciales décisives, les Fighting Irish de #7 Notre Dame remportent le Sugar Bowl face aux Bulldogs de #2 Georgia et filent en demi-finale du CFP.

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Crédit photo : Geoff Burke, Imagn Images

Cela faisait plus de 30 ans que les Fighting Irish n’avait pas remporté un bowl majeur… c’est dire la libération de la fan base de #7 Notre Dame présente à La Nouvelle-Orléans à l’occasion de ce Sugar Bowl.

Une passe de TD du leader offensif QB Riley Leonard (15/24, 90 yards, 1 TD et 80 yards au sol), un TD sur retour de kickoff de WR Jayden Harrison et la précision de K Mitch Jeter sur coup de pied (3 sur 3 sur FG) sans oublier la justesse du jeu de la défense des Fighting Irish (62 petits yards au sol concédés) dans les tranchées ont permis au programme de South Bend (Indiana) de faire tomber le champion de SEC en titre.

Ce triomphe est survenu 24 heures après qu’une attaque terroriste meurtrière a frappé la ville hôte forçant ce match prévu hier à être remis à ce soir. C’était la première fois en 91 ans d’Histoire du Sugar Bowl que ce bowl annuel du 1er janvier était reporté.

Dans ces circonstances sans précédent et émotionnellement éprouvantes, le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, et les Fighting Irish ont trouvé le juste équilibre entre famille et football pour offrir une performance mémorable.

« Nous avons passé du temps ensemble, et je pense que c’est ce qu’on doit faire dans les moments difficiles. Vous voulez passer du temps avec votre famille, et c’est ce que nous sommes. » – Marcus Freeman, head coach de Notre Dame.

RB Trevor Etienne (#1), Georgia – Crédit photo : Amber Searls, Imagn Images

Mais l’Histoire retiendra aussi de ce Sugar Bowl cette décision audacieuse du head coach de #7 Notre Dame à 7 minutes de la fin du 4ème quart-temps.

Les Bulldogs de #2 Georgia (11-2) étaient en excellente position pour tenter de réduire l’écart à une possession… jusqu’à ce que la défense agressive des Golden Domers force un turnover on downs à 9 yards seulement de leur en-but. Quelques minutes plus tard, #7 Notre Dame (13-1) devait à son tour faire face à une 4ème tentative profondément dans son territoire. Alors que son équipe spéciale s’apprêtait à dégager le ballon, HC Marcus Freeman rappela subitement ses 11 joueurs de l’équipe de punt pour renvoyer son attaque sur le terrain. Surpris par cet appel risqué, la défense de Georgia a été pris en flagrant délit de hors-jeu en se repositionnant de manière précipitée.

Les Golden Domers obtenaient alors un premier down précieux avec 7:17 à jouer.

« Nos entraîneurs ont su être agressifs comme convenu et nos joueurs ont parfaitement exécuté le plan de match en donnant tout ce qu’ils avaient pour cette université et cette équipe de football. Je suis vraiment fier d’eux. Fier de la façon dont ils ont géré les événements des dernières 24 heures. » – Marcus Freeman, head coach de Notre Dame.

Lorsque les Bulldogs ont récupéré le ballon, il ne restait que 1:49 au chronomètre. Trop peu de temps pour empêcher #7 Notre Dame de remporter une 12ème victoire consécutive qui leur ouvre les portes des demi-finales du College Football Playoff.

Privée de leur quarterback titulaire QB Carson Beck (blessé au coude), l’attaque de #2 Georgia était dirigée par l’inexpérimenté sophomore QB Gunner Stockton (20/32, 234 yards, 1 TD). Si les Bulldogs ont surpassé les Fighting Irish en termes de yards gagnés (296 contre 244), ils ont été inefficaces dans les moments-clés échouant notamment à trois reprises sur 4ème down. Ils ont également perdu deux fumbles — l’un en territoire de #7 Notre Dame et l’autre à l’intérieur de leurs propres 20 yards.

« Les turnovers ont fait la différence dans ce match. Vous savez que quand vous perdez deux fois le ballon et qu’ils retournent un kickoff pour un touchdown, vous ne pouvez pas espérer l’emporter. » -Kirby Smart, head coach de Georgia.

De son côté, QB Riley Leonard a terminé avec seulement 90 yards à la passe mais 80 yards à la course incluant une course décisive pour un first down en sautant par-dessus un défenseur adversaire.

Le score était de 3-3 en fin de 2ème quart-temps lorsque les Fighting Irish inscrirent 17 points consécutifs… en 54 secondes !

Cette folle séquence a commencé par un field goal de 48 yards de K Mitch Jeter à 39 secondes de la fin de la première mi-temps. Puis, #2 Georgia a payé cher son choix de tenter une passe drop-back. Un sack par DE RJ Oben sur le côté aveugle du quarterback des Bulldogs a provoqué un fumble de QB Gunner Stockton sur sa ligne des 13 yards. DL Junior Tuihalamaka récupéra le ballon redonnant la possession aux Fighting Irish.

Quelques secondes plus tard, QB Riley Leonard réussissait le premier TD de la rencontre en se connectant avec l’ancien joueur de Clemson, WR Beaux Collins. Le score était alors de 13-3 à la mi-temps.

WR Jayden Harrison, Notre Dame – Crédit photo : Sean Gardner, Getty Images

Et les déboires des champions de SEC continuèrent dès la première action de la 2ème mi-temps : évitant un plaquage au centre du terrain, coupant vers la ligne de touche droite et dépassant tous les défenseurs, WR Jayden Harrison fila vers la end zone des Dawgs pour inscrire un spectaculaire TD de 98 yards sur retour de kickoff ! 20-3 pour #7 Notre Dame.

#2 Georgia parvint immédiatement à revenir à 10 points d’écart (20-10) sur une réception de 32 yards de WR Cash Jones (2 réceptions, 37 yards) mais K Mitch Jeter réussira finalement son 3ème FG de la soirée, celui qui scella en faveur des Fighting Irish le sort d’un match chèrement disputé.

Avec ce succès, #7 Notre Dame se qualifie donc pour l’Orange Bowl que les Fighting Irish joueront à Miami contre les Nittany Lions de #6 Penn State le jeudi 9 janvier prochain à 19h30 (01h30 heure française).

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