Saison Régulière
Le journal des Rivalry Games – Semaine 8
Retrouvez une présentation complète des Rivalry Games de la semaine : un véritable saut dans l’univers infernal de ces matchs entre programmes qui aiment s’haïr mutuellement
Chaque vendredi, Nicolas Meichel vous proposera une présentation complète des Rivalry Games de la semaine : un véritable saut dans l’univers infernal de ces matchs entre programmes qui aiment s’haïr mutuellement.
Trophée en jeu, bilan des confrontations, historique, etc… Vous saurez tout sur ces rencontres explosives qui mettent le feu sur les campus !
USC (4-2) @ Notre Dame (4-2)
Notre Dame Stadium, South Bend, Indiana
Samedi 19 octobre 2013
19h30 (heure côte est, 01h30 en France)
en rediffusion sur TBP TV
Trophée en jeu : Jeweled Shillelhag
Bilan des confrontations : Notre Dame mène 44-35-5
Date du 1er match : 1926
Résultat du dernier match : Notre Dame 22, USC 13
Historique : Les universités de Notre Dame et de South California (dite USC) forment l’une des plus prestigieuses et importantes rivalités du football universitaire. Celle-ci débuta en 1926 lorsque les 2 équipes se rencontrent pour la première fois. Notre Dame et USC sont considérés à juste titre comme des programmes « élite » de la NCAAF. En effet, les 2 universités combinent les chiffres record de 22 titres nationaux (11 pour chaque université) et 14 vainqueurs du trophée Heisman. Leurs confrontations ont donc souvent été d’une grande importance, vu qu’elles impliquaient directement des chances de titre. En effet, à plusieurs occasions, le vainqueur du match se retrouvait à la fin de la saison en finale nationale. Ce ne sera pas le cas cette année, mais la rivalité reste intacte.
#5 Florida State (5-0) @ #3 Clemson (6-0)
Memorial Stadium, Clemson, Caroline du Sud
Samedi 19 octobre 2013
20h00 (heure côte est, 02h00 en France)
en rediffusion sur TBP TV
Trophée en jeu : Aucun.
Bilan des confrontations : Florida State mène 18-8
Date du 1er match : 1970
Résultat du dernier match : Florida State 49, Clemson 37
Historique des confrontations : La rivalité entre les universités de Florida State (FSU) et de Clemson, qui font toutes les 2 partie de l’Atlantic Coast Conférence (ACC), est plutôt récente. Le premier match entre les 2 universités n’a eu lieu qu’en 1970, mais la rivalité n’a véritablement débuté qu’en 1988, lorsque Clemson (#3) s’inclina contre FSU (#10) sur le score de 24 à 21 (ce qui brisa les rêves de titre national pour les Clemson Tigers). Les confrontations entre les Seminoles et les Tigers sont également connues pour le Bowden Bowl. De 1998 à 2008, Bobby Bowden, coach de FSU, affronta son fils, Tommy Bowden, coach de FSU. Le père remporta 5 des 9 confrontations entre les 2, mais le fils prendra le dessus en 2003, alors que FSU était classé #3, offrant ainsi un joli cadeau d’anniversaire à son père en ruinant les chances de titre national pour les Seminoles.
Samedi soir, la rivalité prendra une nouvelle dimension, avec l’opposition entre deux équipes à la fois invaincues, mais aussi très bien classées dans l’AP Top 25. A ne rater sous aucun prétexte.
#6 LSU (6-1) @ Ole Miss (3-3)
Vaught-Hemingway Stadium, Oxford, Mississippi
Samedi 19 octobre 2013
19h00 (heure locale, 01h00 en France)
en rediffusion sur TBP TV
Trophée en jeu : Magnolia Bowl
Bilan des confrontations : LSU mène 58-39-4
Date du 1er match : 1894
Résultat du dernier match : LSU 41, Ole Miss 35
Historique des confrontations : Les universités de Lousiana State (LSU) et du Mississippi (Ole Miss) se sont rencontrées pour la première fois en 1894. Depuis 1945, une rencontre annuelle est prévue entre ces 2 membres de la Southeastern Conference (SEC). C’est surtout durant les années 1950 et 1960 que la rivalité bat son plein, lorsque les 2 équipes étaient très compétitives, visant chacune le titre national. En 2008, la confrontation entre LSU et Ole Miss est baptisée le Magnolia Bowl (le trophée est crée également cette année là), du au fait que cette fleur est la fleur symbole des 2 Etats.
La rivalité est dominée depuis une décennie par les Tigers, qui ont remporté 8 des 10 dernières confrontations contre Ole Miss.
Nevada (3-3) @ Boise State (4-2)
Bronco Stadium, Boise, Idaho
Samedi 19 octobre 2013
20h00 (heure locale, 02h00 en France)
en rediffusion sur TBP TV
Trophée en jeu : Aucun
Bilan des confrontations : Boise State mène 25-13
Date du 1er match : 1971
Résultat du dernier match : Boise State 27, Nevada 21
Historique des confrontations : A l’instar de FSU et Clemson, la première confrontation entre Nevada et Boise State date du début des années 1970. 38 confrontations ont été jouées depuis 1971, et Boise State domine Nevada 25 victoires à 13. Les Broncos (Boise State) et les Wolf Pack (Nevada) font partie de la même conférence, la Mountain West Conference, depuis 2012. Auparavant, les 2 universités ont également fait partie ensemble de la Big Sky Conference, de la Big West Conference, et de la Western Athletic Conference. Ce qui fait la caractéristique de cette rivalité, c’est que les 2 équipes se sont tout d’abord affrontées dans le cadre de la NCAA Division II, avant de progresser pour s’affronter aujourd’hui dans le cadre de la NCAA Division I FBS.
Colorado State (2-4) @ Wyoming (4-2)
War Memorial Stadium, Laramie, Wyoming
Samedi 19 octobre 2013
14h00 (heure locale, 20h00 en France)
en rediffusion sur TBP TV
Trophée en jeu : Bronze Boot
Bilan des confrontations : Colorado State State mène 55-44-5
Date du 1er match : 1899
Résultat du dernier match : Wyoming 45, Colorado State 31
Historique des confrontations : La rivalité entre Colorado State et Wyoming est l’une des plus ancienne et les plus disputées du College Football. Le premier affrontement remonte à 1899 ! C’est la plus ancienne rivalité inter-Etat pour deux facultés à l’ouest du fleuve Missouri. Depuis 1968, le « Bronze boot » (botte en bronze) est remis au vainqueur. Ce match de 2013 est la 105ème édition d’une rivalité que domine Wyoming depuis 4 ans.
Focus : « Jeweled Shillelhag »
Historique
USC-Notre Dame, Notre Dame-USC : un mot suffit pour qualifier cette rivalité. On parle ici d’un « classique ». Le terme classique est souvent utilisé dans le milieu de l’art, et correspond à une œuvre qui est devenue une référence. Ici, nous sommes dans le milieu du sport, mais un dénominateur commun est bien présent. Ce dénominateur commun est le mot « référence ». Lorsqu’on parle des Trojans de USC et des Fighting Irish de Notre Dame, on parle de programmes références, de confrontations références, et donc de rivalité référence. Oui, USC-Notre Dame, c’est le haut du panier, c’est la crème de la crème du football universitaire. 22 titres nationaux combinés pour les 2 programmes (11 chacun), 14 trophées Heisman, une multitude d’All-Americans et une flopée de Hall of Famers NCAA et NFL (dans le futur).
Les 2 universités se rencontrent depuis 1926, et se disputent le Jeweled Shillelhag Trophy (trique de bois paré de bijoux) depuis 1952. Sur ce trophée se trouve les médaillons qui symbolisent chaque victoire de l’une des deux équipes. Lorsque les Trojans l’emportent, une tête de Trojan (chevalier troyen) est gravée dessus. Si c’est Notre Dame qui gagne, on gravera alors un trèfle à 3 feuilles. En cas de match nul, un mix des deux est réalisé. On retrouve aujourd’hui 44 trèfles, 35 têtes de Trojan, et 5 médaillons mixtes sur le trophée.
Tout commence donc en 1926. L’origine de la rivalité entre USC et Notre Dame est assez floue vu que plusieurs versions existent. La version que l’on pourrait qualifier d’officielle et qui est souvent retenue est celle qui nous raconte que l’origine de la rivalité puise sa source dans une « conversation entre épouses ». A l’époque, l’université d’USC était à la recherche d’un rival national. Le directeur athlétique de l’équipe, Gywnn Wilson, fut envoyé par les Trojans à Lincoln, dans le Nebraska, afin d’assister à la rencontre entre Nebraska et Notre Dame. Accompagné de son épouse, Wilson assista donc à cette rencontre qui se déroula le jour de Thanksgiving. Wilson proposa au coach des Fighting Irish, Knute Rockne, l’idée de créer une rencontre annuelle avec alternance de l’équipe qui reçoit (une fois le match se joue à South Bend, puis l’année suivante à Los Angeles et ainsi de suite). Contre cette idée, Coach Rockne expliqua que le voyage (en train à l’époque) était bien trop fatiguant pour son équipe. Cependant, l’épouse de Wilson réussira à convaincre l’épouse de Rockne qu’un voyage tous les 2 ans sous le soleil californien était bien plus agréable qu’un voyage dans l’environnement rugueux et neigeux du Nebraska. Mme Rockne en parla à son mari, qui accepta finalement cette proposition. C’est ainsi que depuis le 4 décembre 1926, USC et Notre Dame se rencontrent chaque année.
Le match inaugural de 1926 est déjà un aperçu de ce que la rivalité va offrir au football universitaire dans le futur. Dans un match ultra serré, Notre Dame prendra finalement le dessus pour s’imposer 13 à 12. Pour Rockne, c’est le plus grand match qu’il ait jamais vu de sa vie. L’année suivante, rebelote, avec une nouvelle victoire d’un point des Fighting Irish, sur le score de 7 à 6. Ce match s’est déroulé au Soldier Field de Chicago, devant pas moins de 120 000 personnes. L’affluence du public en ce jour de 1927 est considérée comme l’une des plus élevées de l’histoire de la NCAA.
A la fin des années 1920, l’opposition enter Notre Dame et USC est menacée, du à des soucis de logistique. En effet, les voyages en train entre South Bend à Los Angeles sont désespérément longs. Confronté au Conseil de la faculté de Notre Dame, Coach Ruckne argumenta en faveur de la rivalité, en disant que le jour où la majorité des équipes de football voyageront en avion arrivera très vite. L’opposition entre Notre Dame et USC est finalement maintenue.
Au début des années 1930, les Fighting Irish sont au sommet de la hiérarchie du football universitaire. Double champion en titre en 1929 et 1930, Notre Dame reste sur 26 victoires d’affilée au moment de recevoir USC en 1931. Le match débute parfaitement pour Notre Dame qui mène 14-0. Mais USC ne désespère pas, et sous l’impulsion de Gus Shaver et Orv Mohler, les Trojans parviennent à recoller au score avant de passer devant dans la dernière minute grâce à un field goal de 33 yards de Johnny Baker. Vainqueur 16 à 14, Les Trojans remportent le premier match de leur histoire à South Bend. Suite à cette confrontation, le coach d’USC, Howard Jones, emmena l’ensemble de son équipe sur la tombe de Knute Rockne, mort dans un accident d’avion quelques mois auparavant, afin de respecter une minute de silence. A leur retour en Californie, plus de 300 000 fans attendaient les Trojans pour les féliciter.
Durant les années 1940, Notre Dame domine encore le monde du football universitaire, et par la même occasion la rivalité avec USC. Champions nationaux en 1943, 1946, 1947, 1949, les Fighting Irish ont remporté toutes leurs confrontations contre USC entre 1940 et 1949 (mise à part en 1948, où les 2 équipes se séparent par un nul).
De 1950 à 1961, Notre Dame continue à dominer USC, en remportant 9 des 12 matchs opposant les 2 universités.
En 1964, Notre Dame, classé #1, se déplace à Los Angeles dans le but de garder leur invincibilité (9-0 à ce moment là de la saison). USC n’étant pas classé, les Fighting Irish sont logiquement favoris, ce qu’ils prouveront en première mi-temps avec un avantage de 17 à 0. Cepedant, USC se réveille et remonte son retard. Les Trojans prennent l’avantage à 1 :35 de la fin du match grâce à un touchdown de Graig Fertig pour son receveur Rod Sherman, le tout sur un 4è down. Notre Dame tenta tant bien que mal de revenir sur un dernier drive, mais USC finit par l’emporter 20 à 17, brisant ainsi les rêves de titre des Fighting Irish.
Les matchs de 1968 et de 1970 resteront également dans les annales. En 1968, USC (guidés par O.J. Simpson, vainqueur du trophée Heisman) et Notre Dame finiront sur un score de parité 21 à 21, dans un des matchs les plus vus dans l’histoire du football universitaire. En 1970, USC prendra le dessus sur l’université de Notre Dame (invaincue à ce moment là) 38 à 28, et ce malgré l’une des plus grandes performances de l’histoire de la part de Joe Theismann (526 yards à la passe).
Le match du 30 novembre 1974 restera à jamais comme l’un des plus incroyables de la rivalité entre ces 2 géants du football universitaire. Champion en titre, Notre Dame se déplace à Los Angeles pour affronter USC. Rapidement devant sur le score de 24-0, les Fighting Irish semblent se diriger tranquillement vers une victoire confortable contre leur rival. Mais un touchdown d’Anthony Davis juste avant la mi-temps va donner de l’élan aux californiens. Au retour des vestiaires, le même Davis s’en va retourner un touchdown sur kickoff. Innarêtables, les Trojans vont scorer 35 points (!!) dans le seul et unique 3è quart-temps ! USC remportera ce match 55 à 24, avec 55 points d’affilée, inscrits en un temps record de 17 minutes. Cette victoire a depuis été baptisé « The Comeback », et est considéré à juste titre comme l’une des plus grandes victoires de l’histoire des Trojans.
4 ans plus tard, en 1978, une nouvelle page de la légende du Jeweled Shillelhag va s’écrire, et celle de Joe Montana par la même occasion. Mené 24 à 6 par USC dans le dernier quart-temps, Notre Dame réussit l’impensable en remontant au score sous l’impulsion de Montana, pour passer devant 25 à 24 à 45 secondes de la fin. La conversion à 2pts est cependant ratée, ce qui va couter très cher aux Fighting Irish. Sur le dernier drive des Trojans, le quarterback Paul McDonald perd la balle suite à un choc. Le fumble semble évident, sauf que les arbitres décident que c’est une passe incomplète, ce qui va permettre à USC d’avoir une nouvelle opportunité qu’ils ne gâcheront pas. A 4 secondes de la fin, Frank Jordan réussit le field goal victorieux, donnant un avantage définitif aux siens 27 à 25.
De 1978 à 1982, USC remportera 5 confrontations de suite contre Notre Dame.
A partir de 1983, la domination des Fighting Irish sera nette et sans bavure. Pendant une décennie, Notre Dame dominera USC en remportant 12 des 13 confrontations jusqu’en 1995 (pour un nul en 1994). Le match de 1988 fut un match au sommet, avec Notre Dame classé #1, et USC classé #2. Notre Dame, guidé par Tony Rice, remporta le match 27 à 10, avant de remporter le titre national cette année là.
Après 11 défaites d’affilées, USC va finalement briser cette série noire en 1996 lors du premier match avec prolongations de l’histoire de la rivalité. Les Trojans l’emporteront chez eux sur le score de 27 à 20. Ce sera le dernier match en tant qu’entraineur de Notre Dame de Lou Holtz, qui était invaincu contre USC avant ce match là.
Le match de 1999 est lui aussi l’un des grands moments lorsqu’on pense aux confrontations entre les 2 universités. 25 ans après l’incroyable comeback d’USC, c’est au tour de Notre Dame de faire une remontée spectaculaire. Menés 24 à 3 dans le troisième quart-temps, les Fighting Irish réussiront l’exploit (avec l’aide du vent, qui favorisa les kickers) de remonter pour s’imposer sur le score de 25 à 24.
A partir de 2002, les Trojans prendront très largement le dessus sur Notre Dame. De 2002 à 2011, USC remporta 9 des 10 confrontations contre les Fighting Irish, et le plus souvent dans des matchs à sens unique.
Sauf en 2005, où l’on assiste peut-être au plus grand match de l’histoire de cette incroyable rivalité.
USC, double champion en titre et sur une série de 27 victoires d’affilée, se déplace à South Bend avec sa « dream team », composée, entre autres, de Matt Leinart, Reggie Bush, Lendale White ou encore Dwayne Jarrett. Notre Dame, classé #9, espère faire chuter le grand favori de la saison devant un public en furie. Le match tiendra toutes ses promesses, et c’est le moins que l’on puisse dire. USC prendra l’avantage sur un premier touchdown de Reggie Bush, le futur meilleur joueur de la saison (même si son trophée Heisman lui sera retiré plus tard pour violations de règles NCAA*). Mais Notre Dame réagit vite, et se retrouve même en tête à la mi-temps, sur le score de 21 à 14. La seconde période est ultra serrée, mais les Trojans reprennent les commandes 28 à 24, grâce notamment à leur duo offensif Leinart-Bush. Mais Brady Quinn, le quarterback de Notre Dame, va aider son équipe à remonter le terrain avec un drive de 87 yards, qui se conclut sur un touchdown de Quinn à la course, donnant ainsi l’avantage 31 à 28 aux Fighting Irish, à 2 minutes de la fin. Le match a déjà atteint des sommets, mais va monter encore plus haut. Sur l’ultime drive du match, les Trojans se retrouve face à un 4th & 9 sur leur ligne des 26 yards. C’est l’action qui décidera de la saison d’USC. Leinart fait signe à son receveur Jarrett qu’il sera en couverture individuelle, avant de lui lancer la balle que ce dernier attrapera pour avancer jusqu’à la ligne des 13 yards de Notre Dame. Les Trojans arrivent finalement sur la ligne des 2 yards. Sur l’action qui suit, Leinart tente de courir lui-même vers la end zone mais il est plaqué par le linebacker Corey Mays, provoquant ainsi un fumble qui, heureusement pour les Trojans, n’aura pas de conséquence puisque la balle sort du terrain, ce qui arrête la montre laissant 7 secondes de jeu (USC n’avait plus de time out à ce moment là). Cependant, le chronomètre du stade ne s’arrête pas, faisant ainsi croire à une victoire des locaux. Le terrain est envahi par les étudiants de Notre Dame, avant d’être évacué pour laisser les 7 dernières secondes se jouer. Dans la confusion totale, une dernière action a finalement lieu. USC tente un QB-sneak, et Leinart semble être stoppé par la défense de Notre Dame, avant que Reggie Bush ne pousse finalement son quarterback dans la terre promise. Cette dernière action est appelée depuis « The Bush Push ». USC s’imposera donc finalement 34-31 dans ce match que l’on baptisera logiquement le « Bush Push Game ». Les Trojans finiront leur saison en perdant la finale nationale contre les Texas Longhorns de Vince Young.
Depuis ce match mémorable, la rivalité entre USC et Notre Dame n’a pas connu de très grandes confrontations, ce qui est du notamment au fait que les 2 programmes ne sont plus performants en même temps. Mais peu importe, les confrontations entre USC et Notre Dame resteront à jamais spéciales pour tout ce qu’elles représentent, à savoir le football universitaire à son apogée et à son meilleur.
L’anecdote : The « Bush Push »
Le « Bush Push » est aujourd’hui considéré comme l’une des plus grandes actions de toute l’histoire du football universitaire. Cependant, elle est aussi controversée et contestée, notamment par des fans de Notre Dame.
Selon la section 3, article 2b du livre des règles NCAA, « le coureur n’a pas le droit de pousser ou de porter un coéquipier pour l’aider à progresser dans le terrain ».
Une pénalité aurait donc pu (du ?) être signalée, même si ce n’est que très rarement le cas. Si les arbitres avaient jeté leur petit foulard jaune, USC aurait du reculer de 5 yards…
Les enjeux du match de samedi
– La suprématie de la rivalité est en jeu
– c’est le second match du nouveau coach d’USC (même s’il ne devrait qu’assurer l’intérim), Ed Orgeron, qui va essayer de confirmer le renouveau d’USC après la belle victoire des Trojans contre Arizona la semaine dernière.
– Après sa belle victoire sur Arizona State (#22), les Fighting Irish doivent montrer qu’ils méritent de figurer dans l’AP Top 25, et ça passe par une performance dominante contre USC.
* : la NCAA a décidé le 10 juin 2010 de punir l’université d’USC pour avoir accordé des avantages en nature à Reggie Bush, de décembre 2004 à 2005. Le trophée Heisman remporté par Bush en 2005 lui a été retiré, et l’ensemble des victoires dans lesquelles Bush a participé durant cette période ont été annulées (14 victoires en tout). Il n’y a donc officiellement pas de vainqueur du trophée Heisman en 2005, ni de vainqueur du « Bush Push Game » de 2005, ce qui n’empêchera cependant pas ce dernier de rester graver dans les mémoires.
Saison Régulière
Oregon-Ohio State (32-31) : Dillon Gabriel renverse les Buckeyes
Portés par un QB Dillon Gabriel en état de grâce, les Ducks de #3 Oregon remportent une victoire retentissante face aux Buckeyes de #2 Ohio State dans un Autzen Stadium en folie qui accueillait pour la première fois de son Histoire un duel entre deux équipes du Top 5.
Il a quitté Oklahoma via le portail des transferts pour vivre ces moments. Leader de l’attaque de #3 Oregon (6-0, 3-0 Big Ten), le senior QB Dillon Gabriel (23/34, 341 yards, 2 TDs et 1 TD au sol) a joué les héros en multipliant les jeux clés lors d’une retentissante victoire des Ducks.
En inscrivant un TD au sol de 27 yards en début de 4ème quart-temps, le quarterback senior a donné une avance 29-28 à l’équipe de HC Dan Lanning qui ne parvint pas à stopper l’attaque des Buckeyes. Au terme d’une interminable série offensive, #2 Ohio State (5-1, 2-1 Big Ten) repassa devant à 6 minutes de la fin grâce à un FG de 40 yards de K Jayden Fielding (31-29).
C’était sans compter le coeur énorme de QB Dillon Gabriel. Sans jamais douter, ce dernier reprit sa marche en avant et une pénalité pour interférance donna une chance en or à K Atticus Sappington de redonner une avance aux Ducks. #3 Oregon reprenait alors les devants 32-31 sur un FG de 19 yards.
Il restait 1:47 aux Buckeyes pour conserver leur invincibilité mais une gestion calamiteuse du chronomètre, notamment sur une incompréhensible course de QB Will Howard dans les dernières secondes, enterrait les espoirs des visiteurs. Game over et envahissement de terrain de rigueur !
Les 61 128 spectateurs présents à l’Autzen Stadium d’Eugene (un nouveau record) n’ont pas été déçus par le fabuleux spectacle offert par les deux équipes dans ce clash de la Big Ten. Pendant 60 minutes, on a assisté à un chassé-croisé entre deux sérieux prétendants au titre national. QB Will Howard (28/35, 326 yards, 2 TD), WR Emeka Egbuka (10 réceptions, 93 yards, 1 TD) et WR Jeremiah Smith (9 réceptions, 100 yards, 1 TF) du côté de #3 Ohio State et QB Dillon Gabriel, RB Jordan James (23 courses, 115 yards, 1 TD), WR Tez Johnson (7 réceptions, 75 yards, 1 TD) et WR Evan Stewart (7 réceptions,, 149 yards, 1 TD) ont enchainé les big plays au grand bonheur de tous ceux qui ont pu assister à ce qui pourrait être une répétition du prochain Big Ten Championship Game.
C’était également le premier match joué dans le stade myhtique des Ducks entre deux équipes classées dans le Top 5 de l’AP Poll. C’était aussi un affrontement entre le coordinateur offensif des Buckeyes, Chip Kelly, et un programme de #3 Oregon qu’il a emmené en finale nationale en 2011 alors qu’il était le head coach des Ducks.
Avec un bilan de 2-6 contre des équipes classées dans le Top 5, HC Ryan Day sera assurément visé par les critiques dans les prochains jours. Toutefois, le nouveau format des playoffs à 12 ne remet pas en cause la participation potentielle des Buckeyes au College Football Playoff.
On retiendra également de ce match au sommet l’expulsion stupide mais mérité de WR Traeshon Holden pour avoir… craché sur un défenseur des Buckeyes.
Résumé en vidéo
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LSU-Ole Miss (29-26) : Garrett Nussmeier assomme les Rebels
En difficulté pendant la quasi-totalité de ce Magnolia Bowl, QB Garrett Nussmeier a finalement délivré les Tigers de #13 LSU qui s’imposent en OT face à des Rebels de #9 Ole Miss qui viennent de dire adieu aux playoffs.
Pendant 59 minutes, QB Garrett Nussmeier (22/51, 337 yards, 3 TDs, 2 INTs) semblait vivre un véritable cauchemar, peut-être le plus mauvais match de sa carrière avec les Tigers. Deux snaps ont tout changé.
Le quarterback junior de #13 LSU (5-1, 2-0 SEC) a tout d’abord trouvé WR Aaron Anderson au coeur de la défense adverse dans les dernières secondes du temps réglementaire pour envoyer les deux équipes en prolongations. Puis, il va compléter ce comeback magistral des Tigers en se connectant avec WR Kyren Lacy (5 réceptions, 111 yards, 1 TD) pour un TD de 25 yards sur son premier snap en OT. Boom !
Les Tigers n’avaient pas mené une seule seconde dans ce duel face à leur rival #9 Ole Miss (5-2, 1-2 SEC) ! C’est donc logiquement que les spectateurs du Tiger Stadium ont envahi le terrain pour célébrer ce succès inattendu. Toujours invaincu en match SEC, #13 LSU reste donc dans la course à une place en College Football Playoff.
La défaite est d’autant plus amer pour QB Jaxson Dart (24/42, 284 yards, 1 TD, 1 INT) et les Rebels qu’ils ont fait la course en tête pendant toute rencontre. Il pensait avoir fait le plus difficile lorsque RB Ulysses Bentley IV (11 courses, 107 yards, 1 TD) transperça la défense adverse pour inscrire un TD de 50 yards.
#9 Ole Miss a même été à un stop défensif de l’emporter… mais une passe de QB Garrett Nussmeier pour TE Mason Taylor sur une 4ème tentative a prolongé la dernière série offensive des Tigers. WR Aaron Anderson enverra les deux équipes en OT quelques secondes plus tard grâce à son TD de 23 yards.
L’an passé, l’attaque des Rebels s’était amusée avec la défense des Tigers réussissant 706 yards dans une victoire 55-49. Scénario bien différent cette saison : QB Jaxson Dart a été sacké à 6 reprises (deux fois par DE Bradyn Swinson) et intercepté une fois. La défense de #9 LSU a également forcé un fumble et stoppé l’attaque des Rebels sur une 4ème tentative sur ses propres 5 yards.
Cette victoire permet à l’équipe de HC Brian Kelly de rester en tête du classement de la SEC. Le match du 9 novembre prochain face à #7 Alabama sera assurément décisif.
Résumé en vidéo
Saison Régulière
USC-Penn State (30-33 OT) : Tyler Warren héroïque
Menés au score pendant la quasi-totalité du match, les Nittany Lions remportent leur première victoire de Big Ten sur la côté Ouest en prolongations grâce notamment à une performance exceptionnelle de leur tight end, Tyler Warren,
Quelle performance d’anthologie de TE Tyler Warren ! Avec ses 17 réceptions réussies face aux Trojans, il égale un record FBS pour un tight end. Et plus que ses statistiques, c’est l’impact qu’il aura eu sur la victoire des Nittany Lions qui a marqué les esprits.
Pourtant, USC (3-3, 1-3 Big Ten) a fait la course en tête tout au long de l’après-midi menant même de 14 points à la mi-temps (20-6) grâce à deux big plays du freshman RB Quinten Joyner dont un TD au sol de 75 yards. Mais plusieurs passes « clutch » de QB Drew Allar (30/43, 391 yards, 2 TDs, 3 INTs) et des jeux défensifs clés de l’une des meilleures escouades du pays ont permis à #4 Penn State (6-0, 3-0 Big Ten) de revenir à hauteur des Californens à trois reprises dans les 20 dernières minutes.
Un TD sur réception de 14 yards de RB Nick Singleton (26 yards au sol, 4 réceptions, 39 yards, 1 TD) réussit à 2:53 de la fin du 4ème quart-temps enverra finalement les deux équipes en prolongations.
Incapables d’avancer le ballon en OT, les Trojans ont dû se contenter d’un FG de 45 yards… que K Michael Lantz a finalement manqué offrant une chance en or aux Nittany Lions. Ces derniers ne gâcheront pas l’opportunité de passer devant USC pour la première et seule fois du match lorsque K Ryan Barker réussit sa tentative de coup de pied de 19 yards.
Les Trojans s’inclinent donc pour la 3ème fois lors de leurs 4 derniers matchs. USC n’a plus battu une équipe du Top 5 depuis le fabuleux Rose Bowl 2017 remporté 52-49 face à… Penn State. Cette défaite crève-coeur écarte définitivement les Trojans de la course au titre dans la Big Ten et met un terme aux espoirs de playoffs de la 3ème équipe de HC Lincoln Riley.
Avec cette victoire, #4 Penn State préserve son invincibilité en 2024 et garde donc toutes ses chances de participation au College Football Playoff.
Résumé en vidéo
Saison Régulière
Texas-Oklahoma (34-3) : le Golden Hat pour Quinn Ewers
Les Longhorns de #1 Texas préservent leur invincibilité en 2024 en l’emportant facilement face à leur rival #18 Oklahoma dans un Cotton Bowl qui accueillait pour la première fois les deux équipes en tant que membres de la SEC.
Absent depuis un mois en raison d’une blessure aux muscles abdominaux, QB Quinn Ewers (20/29, 199 yards, 1 TD, 1 INT) a eu besoin d’un quart-temps pour se remettre dans le rythme. Sacké sur son premier snap et intercepté sur sa première passe, le quarteback senior des Longhorns n’a pourtant jamais douté…
C’est d’ailleurs le quarterback junior des Longhorns qui donnera à son équipe le TD de la victoire lors de d’une 120ème édition de la Red River Rivalry qui était pour la première fois de l’Histoire un match de SEC.
Après un début de match au ralenti, l’attaque de #1 Texas (6-0, 2-0 SEC) a pris son envol dans un 2ème quart-temps marqué par trois TDs des Longhorns. TE Gunnar Helm (5 réceptions, 91 yards, 1 TD) a d’abord capté une passe de 7 yards pour le premier TD texan avant que WR Silas Bolden donne une avance 14-7 à #1 Texas en recouvrant dans la end zone un fumble de RB Quintrevion Wisner (13 courses, 118 yards, 1 TD). Ce dernier se rachètera magnifiquement sur la série offensive suivante en ajoutant un TD au sol de 43 yards.
Si l’attaque des Longhorns a pris un peu de temps à se mettre en marche, ce n’est pas le cas de la défense qui a rapidement mis énormément de pression sur QB Michael Hawkins Jr (19/30, 148 yards et 20 courses pour 27 yards), le premier true freshman de l’Histoire des Sonners à être titularisé face au rival #1 Texas. Sacké à 5 reprises dans ce match et incapable de trouver le moindre rythme avec un groupe de receveurs décimé par les blessures, il a rapidement sombré à l’image d’une attaque de #18 Oklahoma (4-2, 1-2 SEC) limitée à un total de 225 yards.
Avec ce succès, #1 Texas mène maintenant la série 64-51-5 face à son rival #18 Oklahoma.
À peine le temps de célébrer ce succès que les Longhorns doivent déjà se plonger dans la préparation du prochain match, face à #5 Georgia.
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