Actualité
The Big Game : Oklahoma @ West Virginia

#9 Oklahoma (8-2) @ #14 West Virginia (8-1)


Morgantown, Virginia occidentale
Milan Puskar Stadium
Samedi 19 novembre 2016
20h00 (heure Est, 02h00 en France)
Après une onzième semaine totalement folle et chaotique à souhait, plus question de parler de semaine « calme » à ce stade de la saison ! Plus facile à dire qu’à faire (sauf peut-être pour Alabama qui semble évoluer dans une autre dimension), mais chaque programme classé voudra surtout éviter la défaite pour ne pas dégringoler dans le classement du comité CFP, ce que n’ont pas réussi à faire 3 équipes du Top 4 le week-end dernier.
Alors qu’il ne reste plus que deux matchs à jouer pour la plupart des programmes, le suspense reste entier dans la majorité des conférences. En Pac-12, on regardera d’un œil la rencontre entre les deux leaders de division les plus improbables de l’histoire de la conférence à ce stade de la saison : #22 Washington State @ #10 Colorado. Dans la SEC, le match entre #23 Florida et #16 LSU va enfin avoir lieu et pourrait offrir un joli spectacle.
Et surtout, on regardera d’un œil avisé le plus gros match du week-end, un duel de conférence Big 12 entre #9 Oklahoma et #14 West Virginia alors que ces deux programmes peuvent encore espérer remporter la conférence et pourquoi pas rêver d’une éventuelle qualification pour le College Football Playoff. Pour cela, il faudra sans doute compter sur un gros coup de pouce du destin et quelques upsets chez les programmes de tête, mais au vu des évènements du week-end dernier nous savons désormais que tout est possible !
ENJEUX DU MATCH
Dans la conférence Big 12, trois équipes peuvent encore espérer l’emporter : Oklahoma, West Virginia et Oklahoma State. Pour chacune des équipes, l’équation est on ne peut plus simple : pour s’assurer le titre, il faut remporter tous les matchs restants !
Au vu de la forme du moment, les Sooners font clairement figure de favoris pour conserver leur couronne. Après un départ totalement raté et deux défaites lors des trois premières semaines, la plupart des observateurs voyaient déjà la saison des hommes de coach Bob Stoops terminée avant même la fin du mois de septembre.
C’était sans compter sur la montée en puissance de ses joueurs et surtout de son escouade offensive qui figure parmi les plus impressionnantes du pays avec 44.2 points marqués/ match (9ème rang national) ! A la baguette de cette attaque de feu, le génial QB Baker Mayfield (3212 yds, 33 TD, 7 INT, 131 yds et 4 TD au sol) qui réussit une saison aussi fantastique que celle de l’an passé où il avait justement qualifié Oklahoma pour le College Football Playoff (défaite en demi-finale 17-37 face à Clemson). Derrière lui, un redoutable duo de coureurs emmené par RB Joe Mixon (937 yds, 6 TD) qui est le meilleur joueur du Power Five pour le plus grand nombre de yards totaux (1745 all-purpose yards) juste devant un certain RB Christian McCaffrey de Stanford. Sa moyenne de yards gagnés/match est tout simplement la meilleure du pays : 193.89 ! Avec lui dans le backfield, RB Samaje Perine (575 yds, 8 TD) reste une énigme, capable du meilleur comme du pire en fonction de son état de santé. Blessé pendant presque un mois complet fin octobre/début novembre, il semble revenir en forme comme l’a montré son match solide contre Baylor la semaine dernière (100 yds, 2 TD). Mais le meilleur joueur des Sonners cette saison n’est peut-être ni QB Baker Mayfield, ni RB Joe Mixon : depuis le début de la saison, WR Dede Westbrook (1254 yds, 14 TD) semble sur une autre planète et s’affirme comme le meilleur receveur du Power Five avec des statistiques affolantes. Après un début de saison plus que discret (154 yds lors des trois premiers matchs, sans TD), il est monté en puissance comme tout le reste de l’équipe et semble maintenant totalement inarrêtable ! Il faut dire qu’il est de loin la cible favorite de son quarterback, le deuxième meilleur receveur de l’équipe n’étant autre que… RB Joe Mixon (420 yds, 4 TD en réception). On peut toutefois citer WR Mark Andrews (412 yds, 6 TD) qui est aussi capable de venir semer la pagaille dans les défenses adverses, tout cela vous donne la 10ème meilleure attaque aérienne du pays (338.1 yds/match) qui semble pouvoir sortir un big play sur chaque action et être capable de transpercer n’importe quelle défense.
La défense des Sooners, dirigée par le coordinateur Mike Stoops, petit frère de coach Bob Stoops, n’est pas aussi dominante que l’escouade offensive mais compte tout de même un certain nombre de joueurs talentueux. La ligne défensive vit une saison de transition où la principale révélation se nomme DL Neville Gallimore (32 plaquages, 1 sack, 1 fumble forcé), épatant pour sa saison freshman. Il est la principale force de cette ligne où se distinguent également DT Jordan Wade (24 plaquages, 1.5 sack) et DE Austin Roberts (26 plaquages, 1.5 sack). A noter la fin de carrière de DE Matt Dimon (2 plaquages), titulaire en début de saison mais qui n’avait plus joué depuis la troisième semaine, blessé au tendon d’Achille. Le second rideau est emmené par l’excellent LB Jordan Evans (76 plaquages, 2.5 sacks, 3 INT), véritable leader de cette défense et qui réalise une saison pleine. A ses côtés, LB Emmanuel Beal (63 plaquages, 2 sacks, 2 FF) est la bonne surprise de l’année et LB Ogbonnia Okoronkwo (51 plaquages, 7 sacks, 1 FF) terrorise les quarterbacks adverse. Le secondary est très physique, à commencer par la paire de safety composée de SS Steven Parker (45 plaquages, 2 INT) et FS Ahmad Thomas (49 plaquages, 1 sack), gros frappeurs tous les deux. DB Will Johnson (44 plaquages, 1 FF), CB Jordan Thomas (39 plaquages, 1 INT) et CB Jordan Parker (27 plaquages, 1 FF) ont la charge de couvrir les receveurs adverses et complètent un groupe expérimenté mais inconsistant, capable par exemple d’accorder 734 yds et 5 TD à QB Patrick Mahomes II lors de la victoire étriquée face à Texas Tech (66 à 59) !
Face aux Sooners de coach Bob Stoops se présentent donc des Mountaineers de West Virginia toujours en course pour le titre de conférence et encore invaincus à domicile cette saison. La seule défaite de l’année pour les joueurs de coach Dana Holgorsen a eu lieu chez les rivaux d’Oklahoma State au mois d’octobre (20-37), sans quoi les Mountaineers seraient encore invaincus à ce stade de la saison. En remportant leurs trois derniers matchs (Oklahoma, Iowa State, Baylor), ils s’assureraient leur premier titre de conférence depuis 2011, titre acquis à l’époque dans feu la conférence Big East.
A la tête de l’attaque, le senior QB Skyler Howard (2562 yds, 17 TD, 9 INT) réalise une saison intéressante mais peut parfois se montrer inconsistant. Pas toujours très précis, il peut avoir tendance à forcer ses passes et provoquer des turnovers par ses mauvais choix, comme lors du match de la semaine passée contre Texas (3 INT lors de la victoire 24-20). Dans le backfield, pas vraiment de coureur incontournable du côté de Morgantown mais plutôt une rotation entre trois joueurs en fonction de l’état de santé des troupes : RB Rushel Shell (505 yds, 5 TD) est l’habituel titulaire devant RB Justin Crawford (599 yds, 4 TD), avec RB Kennedy McKoy (459 yds, 2 TD) comme troisième homme et cela sans compter QB Skyler Howard qui sait également se servir de ses jambes quand il le faut (274 yds, 6 TD). Du côté des receveurs la situation est assez semblable avec un trio qui se détache du reste du groupe, composé de WR Daikiel Shorts (753 yds, 4 TD), WR Shelton Gibson (701 yds, 6 TD) et WR Ka’Raun White (488 yds, 3 TD), mais pas vraiment de superstar comme on peut le voir du côté des Sooners avec WR Dede Westbrook. Bref, si cette attaque est d’un niveau plus que correct, on reste bien loin du feu d’artifice offensif d’Oklahoma : avec 32.2 points marqués en moyenne, elle ne pointe qu’au 48ème rang national.
Contrairement à leurs adversaires de ce week-end, c’est donc plutôt du côté de la défense que se trouve le point fort des Mountaineers avec seulement 20.6 points encaissés/match, ce qui les place au 19ème rang du pays. L’escouade du coordinateur Tony Gibson se distingue également par son schéma en 3-3-5, système quasi-unique à ce niveau ! En ligne défensive, DL Darrien Howard (39 plaquages, 2 sacks, 1 FF), DL Noble Nwachukwu (27 plaquages, 3 sacks), blessé la semaine passée mais qui devrait pouvoir jouer ce week-end, et DL Christian Brown (24 plaquages, 1 sack) forment un groupe solide capable de mettre en difficulté la ligne offensive adverse. Le redshirt freshman DL Adam Schuller II (23 plaquages, 1 FF) pourrait bien faire parler de lui dans les années à venir. Le deuxième rideau est emmené par LB Justin Arndt (58 plaquages, 3 sacks), meilleur plaqueur de l’équipe, bien épaulé par LB Al-Rasheed Benton (46 plaquages, 1 INT) et LB David Long (34 plaquages, 2 sacks). Le secondary est peut-être la force de cette défense avec l’excellent CB Rasul Douglas (50 plaquages, 1 sack, 6 INT) qui est partout sur le terrain. S Jarrod Harper (49 plaquages), DB Kyzir White (43 plaquages, 3 sacks, 1 FF), S Jeremy Tyler (38 plaquages, 1 INT, 1 FF) et CB Maurice Fleming (35 plaquages, 1 INT, 1 FF) forment le reste de ce dernier rideau particulièrement dense, qui aura néanmoins fort à faire face à QB Baker Mayfield et WR Dede Westbrook !
DUELS CLES
Car si l’attaque est le point fort des Sooners et la défense celui des Mountaineers, cela nous promet donc une belle opposition de style sur la pelouse du Mountaineer Field de Morgantown ! A propos de l’attaque d’Oklahoma, coach Dana Holgorsen ne tarit d’ailleurs pas d’éloges et a plaisanté en conférence de presse que « la bonne nouvelle est qu’il n’y a qu’un ballon sur le terrain, et donc qu’il ne peut y avoir qu’un joueur adverse qui peut l’avoir. Ils ont tout simplement la meilleure attaque de la conférence, qui est connue pour être une conférence tournée vers le jeu offensif ». Au sein de cette opposition, un duel vaudra particulièrement le coup d’être suivi de très près : celui entre un des tous meilleurs receveurs du pays, WR Dede Westbrook, et un des tous meilleurs cornerbacks, CB Rasul Douglas.
WR Dede Westbrook possède une vitesse exceptionnelle mais peut également encaisser les coups sur le terrain, sans compter des mains formidables capables d’attraper n’importe quel ballon lancé dans sa direction. Pour coach Holgorsen : « Je ne lui vois aucun point faible, il possède toutes les qualités que l’on recherche chez un receveur ». Ses performances stratosphériques des dernières semaines lui valent désormais d’être inclus dans la liste des prétendants au trophée Heisman, rien que ça ! Il se place au deuxième rang national en yards gagnés/match (125.4) et en nombre de touchdowns (14), avec une impressionnante moyenne de 18.4 yards/réception ! Face à lui, le secondary des Mountaineers n’accorde cette saison que 6.5 yards par jeu de passe à ses adversaires, la moyenne la plus faible de toute la conférence Big 12.
Et au sein de ce secondary émerge donc CB Rasul Douglas qui vient de réaliser une saison senior exceptionnelle. Ses 6 interceptions le placent au deuxième rang national, lui qui a dû passer par un Junior College avant de rejoindre West Virginia en début de saison dernière ! En plus d’être un véritable playmaker, il est également un excellent plaqueur et se place d’ailleurs en seconde place au sein de la défense des Mountaineers pour le nombre de plaquages. A noter également son touchdown sur retour d’interception lors de la troisième semaine et la victoire contre BYU (35-32). Son physique impressionnant pour sa position (1,88m pour 92 kg) et ses longs bras pourraient bien taper dans l’oeil des recruteurs NFL et nul doute qu’une prestation de haute volée face à un receveur du calibre de WR Dede Westbrook lui ouvrirait grand la porte de la prochaine draft.
FACTEUR X
Dans un match où le tableau d’affichage devrait chauffer, un joueur pourrait bien être capable de changer la donne à lui seul sur un coup d’éclat, ou même plusieurs. RB Joe Mixon peut tout faire : courir avec le ballon (6 TD), le rattraper (4 TD), retourner les coups de pied (1 TD) ou bien être suspendu pour mauvaise conduite. Regardez plutôt sa fiche de stats lors de la victoire face à Texas Tech : 263 yards au sol et 2 TD plus 114 yards en réception et 3 TD (premier coureur de l’histoire des Sooners à réceptionner 3 TD dans le même match, et à dépasser 200 yards à la course et 100 en réception dans le même match) ! A peine croyable !
Encore plus incroyable, son absence deux semaines plus tard contre Iowa State… suspendu pour avoir déchiré et jeté une contravention au visage d’un gardien de parking sur le campus. Le même Joe Mixon qui avait été suspendu pour l’ensemble de la saison 2014 pour avoir frappé et blessé sérieusement une étudiante de l’université.
Capable du meilleur sur le terrain comme du pire en dehors, le jeune joueur figure néanmoins parmi les tous meilleurs joueurs actuels de la conférence Big 12 (deuxième coureur avec ses 937 yards au sol derrière D’Onta Foreman de Texas) et le coaching staff des Sooners ferait bien de réussir à canaliser son énergie en direction du terrain en vue du sprint final qui s’annonce pour le titre de conférence !
STUFF
• La série entre les deux programmes est dominée par les Sooners, 6 victoires à 2. Seules deux rencontres ont déjà eu lieu à Morgantown, remportées toutes les deux par Oklahoma. Les Mountaineers n’ont encore jamais battu les Sooners depuis qu’ils ont rejoint la conférence Big 12, en 2012, leur dernière victoire remontant au 8 janvier 2008 lors du Fiesta Bowl (48-28) contre des Sooners alors classés #3 national. Le dernier affrontement entre les deux universités, la saison dernière, avait largement tourné à l’avantage d’Oklahoma (victoire 44-24 à Norman).
• DL Charles Walker (7 plaquages), le défenseur d’Oklahoma, vient d’annoncer cette semaine qu’il quittait le programme afin de se préparer à la draft NFL de son côté. Il n’avait plus joué depuis le 1er octobre dernier et le match contre TCU lors duquel il avait été victime d’une commotion cérébrale. Décision qui n’a visiblement pas tellement plus à coach Mike Stoops.
Mike Stoops on Charles Walker: « Quitting on your teammates is hard to take as a coach. » #Sooners
— Ryan Aber (@ryaber) 16 novembre 2016
• Les nominations pour les récompenses de fin de saison continuent : WR Dede Westbrook vient d’être annoncé finaliste du trophée Paul Hornung, décerné au joueur le plus polyvalent du pays. Bien évidemment, il figure aussi dans la liste des demi-finalistes pour le trophée Biletnikoff du meilleur receveur du football universitaire, et figurait déjà dans la listes des nominés pour le trophée Maxwell du meilleur joueur du pays et dans la liste du trophée Walter Camp, récompensant également le meilleur joueur au niveau national.
ATTENTION: Dede Westbrook just named 1 of 4 finalists for the Paul Hornung Award and needs your vote! https://t.co/ggzbLRi3Iw #VoteDede pic.twitter.com/CLptkDa4jX
— Oklahoma Football (@OU_Football) 17 novembre 2016
• QB Baker Mayfield, de son côté, vient d’être nommé parmi les trois finalistes pour le trophée Burlsworth qui récompense le meilleur joueur universitaire ayant commencé sa carrière comme walk-on, distinction qu’il avait déjà remporté l’année dernière. Il est également finaliste pour le trophée Johnny Unitas Golden Arm du meilleur quarterback, et demi-finaliste pour les trophées Maxwell et Walter Camp aux côtés de WR Dede Westbrook.
• Vous avez manqué les 6 interceptions de CB Rasul Douglas cette saison ? Séance de rattrapage ici :
Rasul Douglas leads the Big 12 and is No. 2 nationally with six interceptions. Relive all six here… #DAWG ? pic.twitter.com/rkOQxrvn36
— WVU Football (@WVUfootball) 16 novembre 2016
• Lors du match contre Texas, les Mountaineers ont recouvert un fumble sur un retour de punt des Longhorns. Les arbitres ont ensuite annulé le turnover, arguant que les joueurs de West Virginia étaient trop près du retourneur texan qui avait demandé un fair catch. Décision qui a bien entendu rendu coach Dana Holgorsen furieux : « Nous avons une pénalité parce que nos joueurs ont des cou***** et pas les leurs ? ». En plus d’une coupe de cheveux fantastique, coach Holgorsen est donc également poète.
Holgorsen (unknowingly mic’ed up) asks ref: « We got a penalty because our guy has balls and their’s doesn’t? » #WVU
— Allan Taylor (@AllanTaylorWVU) 12 novembre 2016
• Triste nouvelle cette semaine avec l’annonce de la mort de l’ex-punter des Sooners Michael Winchester, assassiné à l’aéroport Will Rogers d’Oklahoma City par arme à feu. Winchester était le punter de l’équipe entre 1984 et 1986 et était le père de James Winchester, également passé chez les Sooners et désormais long snapper en NFL chez les Chiefs de Kansas City.
In memory of Mike Winchester.
Our hearts go out to a great Sooner family. pic.twitter.com/o5sPxKB3B5
— Oklahoma Football (@OU_Football) 16 novembre 2016
PRONOSTIC
Oklahoma 45, West Virginia 21. Le chariot a roulé sur le trappeur.
Actualité
L’émergence du rôle de General Manager dans le College Football
La création du rôle de general manager est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du College Football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL.

Le paysage du football universitaire est en pleine mutation, avec l’introduction de rôles inspirés de la NFL pour répondre aux défis contemporains tels que les transferts de joueurs, les contrats NIL et la gestion des ressources.
Deux hommes charismatiques, Andrew Luck et Ron Rivera, incarnent cette évolution en assumant des postes de General Manager (GM) respectivement à Stanford et à l’université de California-Berkeley (Cal). D’autres institutions emboîtent le pas, avec des figures telles que Michael Lombardi à l’université de North Carolina et Jim Nagy à l’université de l’Oklahoma, assumant des rôles similaires.
General Manager et head coach : une nouvelle alliance stratégique
Jadis centré sur le head coach comme figure unique de pouvoir, le modèle traditionnel du College Football tend désormais vers une répartition plus professionnelle des responsabilités. L’émergence du rôle de General Manager (GM), autrefois réservé à la NFL, change en profondeur la gouvernance des programmes de football NCAA.
Cette évolution définit de nouvelles relations entre ce nouveau rôle de GM et celui de head coach, parfois en synergie parfaite, parfois dans une tension implicite.
Pourquoi le besoin de General Manager dans le College Football ?
Depuis l’avènement du NIL (Name, Image, Likeness), du portail de transfert et de la monétisation croissante du sport universitaire, la gestion d’un programme est devenue un exercice ultra-complexe. Le head coach ne peut plus tout faire. Il doit entraîner, recruter, gérer les égos, surveiller les performances, répondre aux médias…
Le GM devient alors un bras droit stratégique, chargé de tâches critiques comme :
- la gestion de l’effectif,
- la supervision des opérations de recrutement,
- la coordination des contrats NIL,
- et de plus en plus, la planification budgétaire et les relations institutionnelles.
Rôles complémentaires ou répartition de pouvoir ?
Cas n°1 : Le modèle harmonieux
Dans certaines universités, le binôme GM–head coach fonctionne sur la complémentarité :
- Le coach est le cerveau football : il entraîne, définit le style de jeu, établit les priorités tactiques.
- Le GM est le stratège organisationnel : il anticipe les besoins à moyen/long terme, gère les équilibres internes et libère le coach des tâches logistiques.
Exemple : Andrew Luck à Stanford
Depuis sa nomination en 2024 comme GM de Stanford, l’ancien quarterback vedette de Stanford et des Indianapolis Colts (NFL) collaborait étroitement avec l’entraîneur Troy Taylor jusqu’au licenciement de ce dernier, en mars 2025, à la suite de deux enquêtes indépendantes qui ont révélé des comportements inappropriés, notamment des actes d’intimidation envers des membres féminins du personnel sportif et des tentatives de représailles contre une responsable de la conformité de la NCAA.
C’est désormais avec Frank Reich qu’il a nommé au poste de head coach par intérim qu’Andrew Luck supervise non seulement le recrutement et la gestion de l’effectif, mais également les opérations commerciales telles que la collecte de fonds, les relations avec les anciens élèves et les partenariats, pendant que Reich se concentre sur le terrain.
Résultat ? Une gouvernance plus lisible et un environnement plus stable.

Cas n°2 : Le modèle concurrentiel ou politique
Parfois, le GM est perçu comme un contre-pouvoir au head coach, surtout lorsque ce dernier est en difficulté. Le GM devient alors :
- soit un gestionnaire imposé par la direction,
- soit un possible successeur, ce qui peut engendrer méfiance et rivalité.
Exemple : Ron Rivera à Cal
Ron Rivera, ancien head coach des Carolina Panthers (NFL) et des Washington Commanders (NFL), a été nommé GM du programme de football de Cal en mars 2025. Ancien étudiant de l’université, il apporte une vaste expérience de la NFL pour revitaliser un programme moribond depuis deux décennies. Son rôle englobe la génération de revenus, la collecte de fonds et la supervision des opérations footballistiques. Rivera travaille en étroite collaboration avec l’actuel head coach Justin Wilcox, tout en rapportant directement au chancelier Rich Lyons.
Mais Ron Rivera est aussi un ancien coach NFL très respecté… et nommé au-dessus de HC Justin Wilcox, qui reste l’entraîneur principal. Les deux hommes affirment collaborer, mais des tensions sont perceptibles autour des choix de recrutement et du rôle exact de Rivera dans les décisions footballistiques.
Des profils de plus en plus spécialisés
Les GMs universitaires ne sont pas que d’anciens entraîneurs : ce sont désormais souvent des profils hybrides, avec :
- une expérience en ressources humaines ou en gestion sportive,
- une connaissance approfondie du marché des contrats NIL et des dynamiques financières,
- et parfois, une expérience dans le scouting NFL.
Leur montée en puissance s’explique aussi par les attentes croissantes des présidents d’université et des directeurs athlétiques, qui veulent des résultats et de la rigueur managériale, pas seulement des exploits tactiques du coaching staff.
Vers un modèle généralisé dans les Power 5 ?
Les conférences majeures (SEC, Big Ten, ACC, Big 12, Pac-12) évoluent rapidement vers ce modèle bicéphale. Certaines universités comme Ohio State, Texas ou USC n’ont pas encore officialisé des GMs à plein temps, mais utilisent déjà des « directeurs exécutifs des opérations footballistiques » qui remplissent un rôle équivalent.
Dans trois à cinq ans, le rôle de GM pourrait devenir aussi central que celui de head coach, et la réussite d’un programme dépendra de leur collaboration — ou de leur séparation claire des pouvoirs.
La relation entre general manager et head coach est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du college football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL. Et comme dans toute organisation complexe, la clé du succès réside dans l’équilibre entre autorité tactique et vision managériale.
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La NCAA modifie ses règles pour empêcher les simulations de blessure
Le NCAA Playing Rules Oversight Panel a donné son approbation finale à une règle visant à dissuader les joueurs de football de simuler des blessures pour arrêter le chronomètre (la « Lane Kiffin Rule »).

Simuler une blessure, parfois à la demande du coaching staff, était devenu une tactique utilisée par les défenses pour ralentir les attaques en tempo rapide, ou pour éviter une pénalité de retard de jeu ou encore de gagner un temps mort supplémentaire.
Depuis plusieurs mois, la NCAA a annoncé son intention de remédier à cette situation anti-sportive. Ainsi, dès la saison 2025-26 :
- Si le personnel médical entre sur le terrain après que le ballon a été replacé pour l’action suivante, l’équipe du joueur blessé perdra un temps mort.
- Si l’équipe n’a plus de temps morts, elle sera pénalisée de 5 yards pour retard de jeu.
Il faut également rappeler que depuis 2021, la NCAA autorise les conférences ou écoles à demander une analyse vidéo après le match pour vérifier les blessures douteuses. Si une simulation est confirmée, la conférence concernée peut engager des mesures disciplinaires.
Ci-dessous, retrouvez la liste des autres réglements modifiés par la NCAA pour la saison 2025-26 annoncée le jeudi 17 avril 2025 :
Infraction avec 12 joueurs en fin de mi-temps
Après le temps mort dès 2 minutes de la fin d’une mi-temps :
- Si la défense a 12 joueurs ou plus sur le terrain et que tous participent à l’action : pénalité de 5 yards.
- L’attaque pourra aussi demander de revenir au temps initial de l’action.
- Si le 12ème joueur tente de sortir du terrain et n’influence pas le jeu, la pénalité sera de 5 yards seulement, sans remise à zéro de l’horloge.
Formations sur kicks et punts
Aucun joueur offensif ne peut se placer directement dans l’axe du snap ou dans l’alignement du snapper pour qu’une formation soit considérée comme un botté de dégagement (scrimmage kick).
Si la formation ne respecte pas cela, il faut 5 joueurs numérotés de 50 à 79 sur la ligne.
Si le snapper est à l’extrémité de la ligne, il perd la protection accordée aux bottés, et un défenseur pourra se positionner face à lui.
Signal sur retour de kickoff
Si un joueur de l’équipe de retour fait un signal en « T » avec les bras pendant le botté, le jeu est immédiatement arrêté : l’équipe renonce à retourner le ballon.
Temps morts en prolongation
À partir de la 3ème prolongation, chaque équipe n’aura qu’un seul temps mort pour le reste du match (au lieu d’un temps mort par prolongation auparavant).
Rappelons que dès la 3ème prolongation, les deux équipes alternent des tentatives à 2 points pour départager le match.
Changements dans les annonces de review vidéo
L’arbitre n’utilisera plus les termes « confirmé » ou « la décision tient ».
Afin de s’aligner avec les termes utilisés dans les médias et par le grand public, les deux seules expressions utilisées seront : « maintenue » (upheld) ou « renversée » (overturned).
Imitation des signaux offensifs interdite
Aucun défenseur ne peut imiter les signaux vocaux de l’attaque.
Les termes « move » et « stem » sont réservés à la défense et ne peuvent pas être utilisés par l’attaque.
Communication coach-joueur
La communication audio entre entraîneur et joueur (introduite l’an dernier en Football Bowl Subdivision – FBS) est désormais autorisée en Football Championship Subdivision – FCS.
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Lee Corso va prendre sa retraite après 38 ans à ESPN
Lee Corso prendra sa retraite le 30 aout prochain après une dernière apparition dans l’émission College Gameday dont il a été la figure emblématique pendant 38 ans.

Le légendaire analyste et ancien head coach Lee Corso prendra sa retraite de l’émission phare d’avant-match, College GameDay, après une dernière participation prévue le 30 août prochain à l’occasion de la week 1 de la saison 2025
Figure emblématique de l’émission d’ESPN, Lee Corso a accompagné les fans de College Football depuis sa création en 1987.
« Ma famille et moi resterons à jamais redevables d’avoir eu la chance de faire partie d’ESPN et de College GameDay pendant près de 40 ans », a déclaré Lee Corso dans un communiqué. « Je pars à la retraite avec un trésor d’amitiés, de souvenirs chaleureux et d’expériences parfois insolites. »
« ESPN a été extrêmement généreux avec moi, surtout ces dernières années. Ils m’ont soutenu et accompagné, tout comme mes collègues aux débuts de GameDay. Un merci tout particulier à Kirk Herbstreit pour son amitié et ses encouragements. Et je n’oublie pas les fans… ce fut une vraie bénédiction de partager cela avec eux. »
Lee Corso, qui fêtera ses 90 ans le 7 août, est célèbre pour ses répliques pleines d’esprit et surtout pour donner son pronostic du match principal de la semaine en arborant le casque ou la tête de la mascotte de son équipe favorite. Sur un total de 430 pronostics partagés en fin d’émission, il affiche un bilan de 286 victoires pour 144 défaites, en ayant porté au fil des ans toutes sortes de costumes, casques et accessoires emblématiques depuis son premier headgear en 1996.
En 2009, Lee Corso a subi un AVC qui l’a temporairement privé de la parole avant de faire son retour à l’antenne un peu plus tard la même année. Ces dernières saisons, ses déplacements ont également été fortement réduits en raison de son état de santé fragile.
« Coach Corso a eu une carrière légendaire dans les médias, et nous avons tous eu la chance d’en être témoins. Il m’a tellement appris au fil des années, et il a été comme un second père pour moi », a déclaré Kirk Herbstreit, co-présentateur de College GameDay, qui travaille avec Lee Corso depuis 29 ans. « C’était un immense honneur d’avoir la meilleure place possible pour le voir mettre ce casque de mascotte chaque semaine. »
Avant de rejoindre ESPN, Corso a été head coach au niveau universitaire et professionnel pendant 28 ans. Il est passé par Indiana, Louisville, Northern Illinois, ainsi que par la USFL, après avoir été un défenseur vedette à Florida State.
L’histoire derrière la tradition emblématique du headgear de Lee Corso
Merci pour tout, Coach.
The story behind Lee Corso's iconic headgear tradition 🙌
— SportsCenter (@SportsCenter) April 17, 2025
Thank you, Coach Corso ❤️ pic.twitter.com/aDHW5HbKHd
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L’accord House vs NCAA toujours suspendu

Une juge fédérale en Californie a entendu lundi les objections lors d’une audience consacrée à l’approbation finale de l’accord de 2,8 milliards de dollars visant à régler trois recours collectifs pour atteinte au droit de la concurrence contre la NCAA et cinq grandes conférences universitaires. Si l’accord est approuvé, il permettrait aux universités de commencer à rémunérer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été rendue.
En effet, la juge du U.S. District, Claudia Wilken, a refusé de prononcer un jugement dans cette affaire après cette audience qui s’est terminée un peu plus d’une heure avant le coup d’envoi de la finale du Final Four de basket universitaire, à San Antonio. La juge Wilken a soulevé plusieurs questions liées aux objections tout en exprimant un certain optimisme quant à une approbation éventuelle si ces points peuvent être résolus.
« Je pense que c’est un bon accord », a-t-elle déclaré. « Je pense que cela mérite d’être poursuivi, et que certaines choses pourraient être améliorées si les parties font les efforts nécessaire . »
Les avocats représentant les deux parties de l’accord — d’un côté les représentants du record collectif, de l’autre la NCAA et les conférences concernées — ont accepté d’examiner les directives de la juge Wilken et de répondre au tribunal dans un délai d’une semaine. Les opposants auront un jour supplémentaire pour formuler leur réponse.
« Je veux vraiment insister ici sur le fait que ce fut un long chemin pour en arriver là. Il a fallu que de nombreuses universités approuvent l’accord », a déclaré l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, s’adressant à la juge Wilken. « Je ne peux pas vous promettre que nous changerons quoi que ce soit, car nous pensons que ce que nous avons fait est approprié et suffisant, mais nous allons examiner vos remarques et revenir vers vous. »
Les conférences et les universités se préparent déjà à intégrer un système de partage des revenus, entre autres dispositions, dans lequel les universités pourraient distribuer environ 20,5 millions de dollars par an directement aux athlètes. Mais rien ne pourra commencer tant que le règlement n’aura pas été approuvé.
« Évidemment, nous sommes impatients d’avancer dans le processus, car si vous approuvez l’accord, alors les universités vont réellement commencer à agir », a déclaré Jeffrey Kessler, avocat des plaignants.
La question de la limitation des effectifs sur la table
La juge Wilken s’est concentrée sur trois questions principales concernant le règlement : la mise en place de nouvelles limites de taille des effectifs (« roster limits »), l’application du règlement aux futurs athlètes universitaires, et la régulation des paiements provenant d’entités tierces de type NIL, comme les collectifs financés par des mécènes.
Elle a longuement abordé la question des nouvelles limites d’effectif par sport, qui remplaceraient les plafonds actuels de bourses dans le cadre du règlement proposé. Chaque équipe pourrait attribuer des bourses, complètes ou partielles, à autant ou aussi peu d’athlètes qu’elle le souhaite, dans la limite du nombre autorisé de joueurs par effectif. Aucun sport ne verrait ses bourses réduites, mais ces plafonds menacent déjà, ou ont conduit, à l’éviction de certains athlètes dans des sports à faibles revenus.
Par exemple, en football américain, la limite serait fixée à 105 joueurs — supérieure au plafond actuel de 85 joueurs avec scholarships (« bourses d’étude ») — permettant ainsi aux universités de financer jusqu’à 20 bourses supplémentaires si elles le souhaitent (même si beaucoup ont indiqué vouloir rester autour de 85). Cependant, la plupart des programmes de football FBS opéraient auparavant avec 110 à 120 joueurs, les rôles non-boursiers étant comblés par des walk-ons (joueurs non-boursiers). Le règlement forcerait donc les équipes à réduire leur effectif pour respecter la limite de 105.
Même constat dans les sports à faibles revenus comme la natation, l’athlétisme ou le cross-country, où les places de walk-ons disparaîtraient. En outre, l’augmentation des charges financières liées au partage des revenus pourrait pousser les universités à redistribuer les fonds des bourses vers les sports générant des revenus.
La juge Wilken a suggéré de modifier le règlement pour que tout athlète actuellement dans un effectif conserve son statut jusqu’à la fin de son éligibilité universitaire (clause d’antériorité), et a demandé que cela soit abordé dans le rapport complémentaire des avocats.
Les avocats des deux parties ont assuré que chaque nouvelle génération d’athlètes universitaires recevrait un avis annuel pendant les dix ans de validité de l’accord et pourrait formuler des objections, comme cela a été fait lundi. La juge Wilken a tout de même demandé des exemples et précédents juridiques similaires.
Toujours pas d’accord concernant le droit à l’image et de représentation
L’audience de lundi a rappelé que la juge Wilken avait précedemment demandé aux parties de retravailler leur copie, notamment sur les restrictions proposées pour les paiements NIL versés par des entités tierces. Elle avait donné son approbation préliminaire après modifications, mais la question est revenue sur la table.
Elle a de nouveau questionné le mécanisme de régulation proposé pour les paiements NIL, en particulier ceux effectués par des collectifs. Le règlement stipule que tout paiement NIL provenant d’un tiers s’ajouterait au plafond du partage des revenus, mais qu’il devrait désormais passer par une plateforme de contrôle, qui évaluerait si le montant est conforme à la « juste valeur marchande », dès qu’il dépasse 600 $.
Quand la juge Wilken a demandé une justification concurrentielle à ces limitations, l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, a affirmé qu’elles permettraient de préserver l’équilibre compétitif et de renforcer la transparence dans le domaine du NIL.
« L’audience d’aujourd’hui marque une avancée importante dans la modernisation du sport universitaire », a déclaré Charlie Baker, président de la NCAA. « Si elle est approuvée, cette entente offrira aux étudiants-athlètes l’opportunité de percevoir près de 50 % des revenus des départements sportifs, dans un système durable et équitable pour les années à venir. »
Les conférences représentant la défense dans cette affaire — ACC, Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC — ont également réaffirmé leur soutien à l’accord.
« Nous fournirons toutes les informations demandées dans les délais impartis et restons concentrés sur l’approbation par la juge Wilken de cet accord, qui permettra la mise en œuvre de ces avancées majeures pour les étudiants-athlètes à travers le pays. »
Quelles sont les prochaines étapes ?
Il n’y a eu que 73 objections officielles sur un groupe de près de 400 000 anciens et actuels athlètes universitaires, un fait que la juge Wilken a souligné, laissant entrevoir une probable approbation. Une douzaine d’objections ont été présentées à l’audience, notamment par la gymnaste de LSU, Olivia Dunne, et le nageur d’Utah, Gannon Flynn.
Les sujets d’objection ont aussi abordé des points comme la Loi Title IX, la négociation collective, et l’exemption antitrust au Congrès — des questions que le règlement ne traite pas. Si le règlement est approuvé, il marquerait un changement monumental dans la gestion du sport universitaire, mais ne mettrait pas fin aux poursuites ni aux batailles juridiques.
Pour l’instant, l’accord et ses conséquences restent en suspens.
« Je vous invite tous à réfléchir à ce que vous avez entendu aujourd’hui, à mes commentaires, à en parler avec vos clients, entre vous, et à voir ce que vous pouvez faire concernant ces problèmes », a conclu la juge Wilken.
« Nous aurons un rapport d’ici une semaine, et à ce moment-là, nous déciderons de la suite. »
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