Conférence Pac-12
Preview 2015 : conférence Pac-12
The Blue Pennant vous propose une présentation complète de la conférence Pac-12 en prévision de la saison NCAA 2015.

Depuis quelques années, il ne fait aucun doute que la conférence Pac-12 a considérablement réduit l’écart qui la séparait de la conférence SEC, la meilleure conférence du College Football. Toutefois, il lui manque un titre de champion national qui lui échappe depuis 2004 (USC Trojans).
Avec le départ pour la NFL du vainqueur du trophée Heisman 2014, QB Marcus Mariota, et la montée en puissance de USC, UCLA, Arizona State et Arizona, c’est le rapport de force entre la division North et la division South qui pourrait se trouver bouleversé.
Depuis que la conférence Pac-12 est passée à 12 membres en 2011, c’est toujours un programme du Nord qui s’est imposé (Oregon et Stanford, deux fois). Ça pourrait changer en 2015. Avec son candidat au trophée Heisman, QB Cody Kessler, USC n’a pas paru aussi solide depuis les années Pete Carroll. UCLA possède une phénoménale génération de joueurs des deux côtés du ballon malgré la perte de QB Brett Hundley. A Arizona State, QB Mike Bercovici sera entouré d’une multitude de playmakers. Quant à Arizona, le champion de division en titre, l’attaque de feu et le meilleur linebacker du pays, LB Scooby Wright, sont de retour. Même Utah et Colorado sont en progrès.
A l’inverse, l’incertitude règne au Nord. Si Oregon possède suffisamment de talent pour rester compétitif malgré le trou béant laissé par le départ de QB Marcus Mariota, ce ne sera peut-être pas le cas de Stanford qui aura surement besoin de temps avant de voir éclore une nouvelle génération. Le gunslinger QB Jared Goff manque de soutien à California et Washington, Washington State et Oregon State sont en reconstruction.
SOMMAIRE
Champion en 2014 : Oregon.
Dates à retenir
5 septembre : Arizona State vs Texas A&M.
12 septembre : Oregon @ Michigan State.
19 septembre : Stanford @ USC.
26 septembre : USC @ Arizona State.
3 octobre : Arizona State @ UCLA.
17 octobre : USC @ Notre Dame.
29 octobre : Oregon @ Arizona State.
14 novembre : Oregon @ Stanford.
21 novembre : Arizona @ Arizona State.
21 novembre : USC @ Oregon.
28 novembre : UCLA @ USC.
28 novembre : Notre Dame @ Stanford.
Prédictions
Champion 2015 : Oregon.
MVP : QB Cody Kessler, USC.
Meilleur joueur offensif : RB Paul Perkins, UCLA.
Meilleur joueur défensif : LB Scooby Wright, Arizona.
Freshman de l’année : DT Canton Kaumatule, Oregon.
Paradoxalement, les progrès incontestables de la conférence Pac-12 depuis quelques années pourrait avoir comme conséquence d’écarter son champion des playoffs. En cause : la parité. Tout le monde peut battre tout le monde. Un champion avec une fiche de 10-3 aurait-il les bonnes grâces du comité de sélection du College Football Playoff ? Pas sûr.
L’après Marcus Mariota à Oregon
Trouver un successeur au vainqueur du trophée Heisman 2014, QB Marcus Mariota, sera le plus gros défi de coach Mark Helfrich depuis qu’il a pris la succession de Chip Kelly à la tête du programme d’Oregon. L’éventuelle arrivée du dynamique QB Vernon Adams en provenance d’Eastern Washington (FCS) pourrait permettre aux Ducks de rester très performant. Le junior QB Jeff Lockie, backup de Mariota pendant deux saisons, connait également très bien la Blur Offense. La transition pourrait ainsi être moins douloureuse que prévue d’autant plus que le futur titulaire pourra compter sur le prometteur RB Royce Freeman, sur un groupe de receveurs exceptionnels et sur une ligne offensive qui verra le retour de OL Tyler Johnstone. Seul souci pour les Ducks : un déplacement à Michigan State dès la semaine 2 de la saison face à des Spartans revanchards après leur défaite à Eugene en 2014. Toutefois, avec Stanford et Washington en reconstruction, California en mal de défense, et Washington State et Oregon State en manque de talent, Oregon reste le favori #1 de la division Pac-12 North.
USC de retour parmi l’élite ?
Toujours convalescents après la suppression de plusieurs scholarships dans le cadre des sévères sanctions de la NCAA suite à l’affaire Reggie Bush, les Trojans de USC semblent avoir retrouver toutes les pièces du puzzle pour prétendre au titre de champion de conférence Pac-12 et à une place en playoffs. Derrière le senior QB Cody Kessler et une armada de playmakers, l’attaque va semer la terreur partout sur la côte Ouest. Mais pour gagner son billet pour le College Football Playoff, USC doit faire mieux défensivement qu’en 2014. Le retour de LB Su’a Cravens et CB Adoree’ Jackson va stabiliser le back seven. C’est plutôt le front four qui pourrait poser problème suite au départ de la superstar Leonard Williams. Coach Sarkisian a connu des hauts et des bas pour sa première saison avec les Trojans; il doit maintenant prouver qu’il est capable de ramener le programme de l’université Southern California parmi l’élite du College Football.

QB Cody Kessler, USC
La division South meilleure que la division North ?
Si l’éventuel retour des Trojans de USC dans l’élite du College Football serait un boost pour la division South, la bonne santé de cette dernière n’est pas uniquement du ressort du programme de Los Angeles. Arizona State et UCLA, en constante progression depuis 2-3 ans, seront de sérieux concurrents des Trojans et ils ne cachent pas leur objectif d’une participation aux playoffs. Arizona, le champion surprise de la division en 2014, n’est pas loin derrière. Ces trois programmes, légitimes prétendants au Top 25 en fin d’année, pourront compter sur la présence de trois quarterbacks prometteurs : QB Mike Bercovici à Ariona State, QB Josh Rosen à UCLA et QB Anu Solomon à Arizona. Avec la reconstruction à Stanford et la gestion de l’après-Mariota à Oregon, le centre de gravité de la conférence Pac-12 pourrait glisser vers le Sud en 2015.
Année II de l’ère Chris Petersen à Washington
Lors de son arrivée à Washington, coach Chris Petersen (ex-Boise State) n’a pas caché ses ambitions. Sa fiche de 8-5 (4-5 Pac-12) de 2014 n’a impressionné personne. Pourtant, le programme de Seattle doit s’attendre à des mois difficiles. Les Huskies ne pourront compter que sur le retour de 9 titulaires de la saison dernière et l’incertitude au poste de quarterback depuis l’annonce de la retraite de QB Cyler Miles ne va pas aider. Avec des matchs hors-conférence contre Boise State et Utah State, obtenir une fiche positive ne sera pas une partie de plaisir pour Washington. Patience chers fans des Huskies. Patience.
Stanford en mode reconstruction
Au terme d’une saison 2014 décevante (8-5), coach David Shaw n’a pas atteint le plateau des 11 victoires pour la première fois depuis qu’il a succédé à Jim Harbaugh. Il faut dire qu’il avait mis la barre très haute lors de ses 3 premières saisons sur le campus de Palo Alto (Californie). Afin de rester dans la course au titre de division North, Stanford doit recharger les batteries en attaque… et en défense (seulement 4 titulaires de retour). Toutefois, ce n’est pas le talent qui manque et la nouvelle génération qui arrive est composée essentiellement de recrues 4 et 5 étoiles. Offensivement, le Cardinal possède un solide leader en QB Kevin Hogan qui sera protégé par une ligne offensive expérimentée. Il suffirait que l’électrisant et polyvalent sophomore RB Christian McCaffrey explose complètement en 2015 pour que Stanford redevienne un concurrent pour les Ducks d’Oregon dans la division North.
Voici les prédictions des divisions North et South:

RB Royce Freeman, Oregon
Prédictions
Division North
1. Oregon Ducks (13-2, 8-1 Pac-12 en 2014)
Coach Mark Helfrich doit trouver un successeur à Marcus Mariota pour diriger l’attaque Blur. Le transfuge d’Eastern Washington, QB Vernon Adams, a le profil à moins que le junior QB Jeff Lockie ne lui soit préféré. Malgré la perte sur blessure de RB Thomas Tyner, ce ne sont pas les playmakers qui manquent en attaque (RB Royce Freeman, WR Byron Marshall, WR Devon Allen). Avec une attaque toujours aussi explosive et une défense jeune mais prometteuse, Oregon a le potentiel pour réitérer sa performance de l’an passé et se rendre en playoffs. Malgré tout, les Ducks ne sont pas à l’abri d’une ou plusieurs blessures dans l’escouade défensive, ce qui pourrait avoir un impact catastrophique sur leur saison. Le périlleux déplacement à Stanford et la réception de USC fin novembre seront décisifs.
2. Stanford Cardinal (8-5, 5-4)
La série de 4 années consécutives avec une participation à un bowl majeur a pris fin en 2014. Toutefois, la présence de QB Kevin Hogan et d’une nouvelle génération de défenseurs prometteurs devraient permettre au Cardinal de rebondir en 2015 grâce à un calendrier plutôt favorable. L’inexpérience du front seven pourrait faire mal face à USC et Oregon.
3. California Golden Bears (5-7, 3-5)
L’arrivée de coach Sonny Dykes (ex-Louisiana State) a tout changé sur le campus de Berkeley : après une première saison difficile (1-11), les Bears ont remporté 5 matchs en 2014. Prochaine étape : une qualification pour un bowl. California possède une future star de la NFL en QB Jared Goff. Avec une défense inexistante (511.8 yards accordés en moyenne par match en 2014, #121 au pays), il faudra marquer beaucoup de points. Vraiment beaucoup.
4. Washington Huskies (8-6, 4-5)
Les fans des Huskies s’attendaient à mieux pour la première saison de coach Chris Petersen, lui qui avait quitté Boise State avec une fiche de 92-12. Mais reconstruire prend du temps. La défense a été décimée avec les départs de trois joueurs (NT Danny Shelton, DE Hau’oli Kikaha, LB Shaq Thompson) sélectionnés au 1er tour de la draft NFL en mai dernier. Les jeunes Huskies menés par le puissant RB Dwayne Washington tenteront de créer quelques surprises en 2015 afin de préparer une prometteuse saison 2016.

RB Paul Perkins, UCLA
5. Washington State Cougars (3-9, 2-7)
Les Cougars semblaient sur le bonne voie en 2013 mais la blessure de QB Connor Halliday et des soucis défensifs ont plombé l’ambiance sur le campus de Pullman en 2014. Le sophomore QB Luke Falk possède toutes les qualités pour exploser au sein de l’attaque Air Raid de coach Mike Leach. Dans une conférence Pac-12 compétitive, la marge d’erreur sera mince. Une qualification pour un bowl serait un exploit.
6. Oregon State Beavers (5-7, 2-7)
Pour la première fois depuis 2002, les Beavers auront un autre coach que le populaire Mike Riley, parti à Nebraska. Pour le remplacer, coach Gary Anderson qui débarque à Corvallis après avoir réussi une fiche de 19-7 avec les Badgers de Wisconsin. Oregon State a perdu son quarterback vedette, QB Sean Mannion, et la défense a été saignée à blanc (9 titulaires partis). L’arrivée du coordinateur défensif Kalani Sitake (ex-Utah) pourrait aider à reconstruire rapidement.
Division South
1. USC Trojans (9-4, 6-3 Pac-12 en 2014)
Tout semble en place pour une saison de tous les succès : un quarterback senior vedette, une ligne offensive expérimentée, des playmakers en défense et une profondeur à tous les postes. QB Cody Kessler est de retour après avoir réussi 39 TDs à la passe en 2014. Malgré un calendrier compliqué (@Notre Dame, @Arizona State, @Oregon), seul un abus de confiance pourrait empêcher les Trojans de remporter leur premier titre de division South.
2. UCLA Bruins (10-3, 6-3)
Les Bruins ont perdu l’un des quarterbacks les plus prolifiques de l’Histoire du programme de UCLA (QB Brett Hundley). Pourtant, avec le retour d’une ligne offensive expérimentée, d’un groupe de receveurs explosifs et de l’un des running backs les plus sous-estimés du pays (RB Paul Perkins), son successeur prendra le relais dans d’excellentes conditions, que ce soit le phénoménal true freshman QB Josh Rosen ou le combatif QB Jerry Neuheisel. L’arrivée du coordinateur défensif Tom Bradley (ex-coach de Penn State) pourrait amener une défense ultra-athlétique à un niveau supérieur. DE Eddie Vanderdoes, LB Myles Jack et CB Ishmael Adams sont de formidables playmakers. Le titre de division pourrait se jouer le soir de la dernière semaine, face à USC, le 28 novembre.

LB Scooby Wright, Arizona
3. Arizona Wildcats (10-4, 7-2)
Les champions de division South seront encore dans le coup en 2015. QB Anu Solomon, RB Nick Wilson et un solide groupe de receveurs sont de retour cette saison avec l’objectif de faire mieux que les 33.4 points inscrits en moyenne par match de conférence l’an dernier. Jouer vite, travailler dur et toujours y croire. Voilà ce qui a permis aux joueurs de coach Rich Rodriguez de remporter 6 matchs par une possession d’écart en 2014. Qu’on ne s’y trompe pas, le programme de Tucson est en phase ascendante. Mais malgré la présence de LB Scooby Wright, l’un des meilleurs défenseurs du pays, la défense n’a pas le talent de USC ou de UCLA.
4. Arizona State Sun Devils (10-4, 7-2)
Les Sun Devils ont remporté 20 victoires lors des deux dernières saisons réussissant ainsi leur meilleure performance depuis 1996-97. Le productif QB Taylor Kelly donnera le relais au prometteur QB Mike Bercovici qui sera entouré de nombreux playmakers (RB Demario Richard, RB/LB Kalen Ballage, WR D.J. Foster). Avec des matchs à domicile face à Oregon, Arizona et USC, les Sun Devils ont un calendrier favorable. Mais le manque de talent en défense pourrait coûter très cher dans une division South disputée.
5. Utah Utes (9-4, 5-4)
L’optimisme régnait sur le campus de Salt Lake City après la première fiche positive des Utes depuis leur entrée dans la conférence Pac-12 mais les tensions entre coach Kyle Whittingham et le directeur athlétique Chris Hill suite aux départs de trois assistants coachs dont le populaire coordinateur défensif Kalani Sitake ont semé le doute à Utah. Pourtant, RB Devontae Booker (1512 yards et 12 TDs en 2014) est de retour tout comme le senior QB Travis Wilson. Les pertes de DE Nate Orchard et S Brian Blechen feront mal à une défense qui avait réussi 55 sacks l’an dernier. Avec 7 matchs à domicile en 2015, Utah devrait pouvoir se qualifier pour un bowl. Faire aussi bien que la saison dernière (victoires contre Michigan, Stanford, USC et UCLA !) parait peu probable.
6. Colorado Buffaloes (2-10, 0-9)
Avec une fiche de 2-10 en 2014 au terme de la première saison de coach Mike McIntyre, c’est peut-être difficile à croire mais le programme de Colorado est sur la bonne voie. L’an dernier, les Buffaloes ont perdu 4 matchs avec moins de 5 points d’écart. Le développement de QB Sefo Liufau et le retour du phénoménal WR Nelson Spruce sont de bonnes nouvelles. Le gros problème : la défense (7.1 yards accordés par jeu et 43 points accordés par match en moyenne en 2014 !). Probablement pas encore cette année que Colorado participera à son premier bowl depuis 2007.
Colorado Buffaloes
The Prime Effect : comment Deion Sanders a fait de Colorado l’épicentre du football universitaire

L’arrivée de Deion Sanders à la tête de l’université du Colorado a propulsé cette dernière dans une nouvelle dimension cette saison. Sortant d’une campagne à seulement une victoire en 2022, les Buffaloes sont soudainement devenus l’équipe à suivre sous l’impulsion de « Coach Prime ».
Lil Wayne, Dwayne ‘The Rock’ Johnson, Offset, Master P, Kawhi Leonard… la liste des célébrités présentes samedi dernier au match opposant les rivaux de Colorado et Colorado State parle d’elle-même. Au pied des Rocky Mountains, la petite ville de Boulder était tout simplement « the place to be ».
Pour la première fois depuis 1996, le crew d’ESPN College GameDay s’est déplacé sur le campus de Colorado pour réaliser son fameux pregame show. Le match a réuni plus de 9 millions de téléspectateurs en moyenne, soit la cinquième plus grosse audience de l’histoire pour une rencontre de saison régulière diffusée sur ESPN. Le prix moyen du billet sur le marché secondaire pour ce match est monté à 517 dollars, le plus cher dans l’univers du football universitaire. Et chaque rencontre des Buffaloes jouée à guichets fermés rapporte plus de 17 millions de dollars à l’économie de Boulder.
Clairement, les chiffres font tourner la tête. Encore plus quand on sait d’où viennent les Colorado Buffaloes : la saison dernière, ils ont terminé avec un bilan de seulement une victoire pour onze défaites ainsi que la pire défense de tout le pays (plus de 44 points encaissés par match). Jamais Colorado, un programme dominant dans les années 1990, n’était tombé aussi bas. Mais aujourd’hui, les Buffaloes sont au sommet de la hype et toujours invaincus après trois matchs.
C’est ce qu’on appelle le « Prime Effect ».
Started from the bottom now we’re here
Deion Sanders, aka « Prime Time » aka « Coach Prime », a toujours été un winner dans l’âme.
Athlète exceptionnel et considéré à juste titre comme le meilleur cornerback de l’histoire de la NFL, Sanders a remporté deux Super Bowls (1994, 1995) en tant que joueur ainsi que le titre de meilleur défenseur de l’année (1994). Il a également disputé les World Series avec la casquette du joueur de baseball, parce que Deion aimait aussi frapper la petite balle blanche en plus d’intercepter le gros ballon ovale. Intronisé au College Football Hall of Fame et au Pro Football Hall of Fame en 2011, Deion Sanders s’est depuis lancé dans le coaching, jusqu’à se poser à Boulder dans le Colorado en décembre dernier.
Après deux ans à l’université de Jackson State, où il a remporté à chaque fois la Southwestern Athletic Conference (SWAC) tout en mettant la lumière sur les HBCU (universités historiquement noires), « Coach Prime » est monté d’un cran en débarquant à l’université du Colorado. Très vite, il a donné le ton lors de sa présentation à l’équipe : « J’arrive avec mes propres valises, et c’est du Louis Vuitton », entendez par là ses meilleurs joueurs qu’il possédait déjà sous la main à Jackson State ainsi que les lycéens qu’il a lui-même recrutés. Résultat : 80% de l’effectif des Buffaloes a changé d’une année sur l’autre à travers le portail des transferts, avec seulement une dizaine de joueurs de l’équipe de 2022 qui sont restés. Un renouvellement inédit dans l’histoire du football universitaire.
Les doutes et les critiques sur la manière de faire de Deion Sanders n’ont pas tardé à arriver. Mais « Coach Prime » n’a pas tardé non plus à les balayer.
Premier match de la saison le 2 septembre 2023, sur le terrain de TCU (#17), finaliste NCAA la saison passée : victoire 45-42 grâce aux exploits du quarterback Shedeur Sanders (l’un des fils de Deion) et du phénomène Travis Hunter.
« DO YOU BELIEVE NOW ? ».
S’en sont suivis deux autres succès, d’abord face à Nebraska (36-14) lors du match d’ouverture à la maison, puis Colorado State (43-35) dans un « Rocky Mountain Showdown » qui a tenu toutes ses promesses. Trois victoires sur les trois premières sorties, Colorado est devenu seulement la quatrième équipe à afficher un tel bilan après avoir perdu 11 matchs la saison précédente. Suffisant pour intégrer l’AP Top 25 avec une belle 19e place. Suffisant pour bouleverser l’univers du College Football.
En l’espace de seulement quelques mois, Deion Sanders a redonné vie à un programme aux abois.
En l’espace de seulement quelques mois, il a réussi à mettre en place l’alchimie nécessaire pour être performant d’entrée au plus haut niveau NCAA, poussant ses joueurs à s’arracher pour lui.
En l’espace de seulement quelques mois, il a réussi avec son staff à imposer ses méthodes d’entraînement « old school » (dixit Deion) tout en y ajoutant tous les ingrédients qui composent son alter ego « Prime Time » : le style bling bling, l’envie d’être sous les projecteurs, une confiance en soi inébranlable, et surtout cette volonté sans faille de fermer la bouche des détracteurs.
Sous son impulsion, c’est toute une équipe, toute une communauté, qui s’est mise à croire en sa capacité à gravir n’importe quelle montagne.
Une cible dans le dos
« On fait les choses tellement bien, que les gens veulent trouver un truc qui cloche. »
Voilà ce que Deion Sanders a déclaré sur ESPN College GameDay samedi dernier suite aux propos de l’entraîneur de Colorado State Jay Norvell. Ce dernier avait critiqué « Coach Prime » sur son habitude de porter une casquette et des lunettes de soleil pendant ses interviews, sous-entendant même que sa mère ne l’avait pas éduqué correctement.
Cet épisode – qui a rapidement fait la une de l’actu – a ajouté beaucoup de piment à la confrontation entre Colorado et Colorado State. C’est devenu une affaire personnelle. En bon motivateur, « Coach Prime » l’a utilisé pour booster ses troupes, lui qui est allé jusqu’à offrir des lunettes de soleil à l’ensemble de ses joueurs avant la rencontre. En bon businessman, il a aussi profité de l’occasion pour faire de la pub et exploser les ventes de son propre modèle chez Blenders. Mais cet épisode montre surtout que les Buffaloes ont désormais une cible dans le dos.
Les tensions qui ont accompagné l’avant-match entre Colorado et Colorado State, ainsi que les altercations qui ont ensuite animé la rencontre, ont forcément été nourries par cette folie ambiante qui caractérise Boulder depuis plusieurs semaines. Comment pourrait-il en être autrement ? Travis Hunter, receveur et cornerback star de l’équipe qui avait choqué le monde du football en rejoignant « Coach Prime » à Jackson State fin 2021, a lui carrément terminé la rencontre à l’hôpital, visé par un plaquage très sale de la part d’Henry Blackburn (defensive back de Colorado State, qui a reçu des menaces de mort dans la foulée…). De quoi se demander si tout ça n’est pas un peu too much au final. Mais ne comptez pas sur « Coach Prime » pour ralentir la locomotive lorsqu’elle est lancée à pleine vitesse.
Avec le forfait de Travis Hunter pour trois semaines et le calendrier qui attend les Buffaloes, le plus dur ne fait que commencer pour les protégés de Deion Sanders.
Colorado va devoir affronter coup sur coup Oregon (#10) à l’extérieur puis USC (#5) à Boulder. Deux programmes ambitieux qui auront à cœur de faire chuter l’équipe dont tout le monde parle. Deux confrontations qui pourraient faire tomber les Buffaloes de leur petit nuage. On peut en tout cas compter sur les Ducks et les Trojans pour ne faire aucun cadeau à l’université du Colorado, qui croisera également sur sa route UCLA (#22), Oregon State (#14), Washington State (#21) et Utah (#11) d’ici à la fin du mois de novembre. Un sacré menu.
Sauf que peu importe les résultats des prochaines semaines, « Coach Prime » a – quelque part – déjà réussi son pari.
S’il ne veut évidemment pas s’arrêter en si bon chemin, Deion Sanders a une nouvelle fois prouvé comme si souvent dans sa carrière qu’il était un véritable game-changer. Sportivement, économiquement, culturellement. À travers son statut, son leadership et son charisme, il a imposé sa patte en un temps record pour faire de Colorado l’épicentre du football universitaire.
« J’ai couvert le football universitaire pendant plus de 40 ans, et je n’ai jamais vu un tel phénomène. Cela captive tout le monde depuis trois semaines. Et avec les matchs à Oregon puis USC, cela va faire cinq semaines de suite qu’on ne parle que de ça. Nick Saban galère et pourtant ça passe au second plan, cela montre à quel point c’est gros. » – Paul Finebaum, ESPN
S’il n’existe qu’un seul Deion Sanders, sa réussite pourrait bientôt faire des émules, jusqu’à changer durablement le paysage du College Football dans les années à venir. Changer son sport, voici justement un challenge à la hauteur des ambitions de « Coach Prime ».
________
Sources : ESPN, Front Office Sports, Forbes, USA Today, The Athletic, Sports Media Watch, College Football Reference
Washington Huskies
Photos : au coeur de la victoire de Washington à Michigan State
Revivez l’affrontement entre les Huskies de Washington et les Spartans de Michigan State avec une série de superbes photos prises sur place par Marc-Grégor Campredon.
À travers une série de photos, plongez-vous dans l’expérience palpitante du match de la semaine 3: des gradins avec les fans, au coeur de l’action depuis les bords du terrain jusque dans l’intimité des célébrations dans le vestiaires des Huskies.
Crédit photo : Marc-Gregor Campredon, The Blue Pennant pour Washington Football.
Colorado Buffaloes
QB Travis Hunter absent trois semaines
La star offensive et défensive des Buffaloes de Colorado manquera au moins trois semaines suite à un plaquage illégal subi face à Colorado State.

Le diagnostic est tombé : lacération du foie causant une hémorragie interne. L’ancien prospect 5-étoiles WR/CB Travis Hunter a quitté ses coéquipiers lors du match face au rival Colorado State après avoir subi un plaquage tardif du defensive back Henry Blackburn.
Suite à ce violent choc, le joueur vedette des Buffaloes est resté étendu sur le terrain, en douleur, avant d’être conduit à l’hôpital pour effectuer des tests supplémentaires.
WR/CB Travis Hunter manquera donc les matchs contre Oregon, USC et Arizona State.
Prospect #1 du recrutement 2022, WR/CB Travis Hunter a explosé sur la scène nationale dès son premier match face à Texas Christian. En trois matchs cette saison, il a réussi 16 réceptions pour 213 yards et 9 plaquages comme cornerback.
Après la sortie de son joueur vedette, HC Deion Sanders avait indiqué qu’il serait absent « plusieurs semaines ».
Quel impact sur l’attaque de Colorado ?
Grâce à un groupe fourni de receveurs, il semble que l’attaque des Buffaloes ne devrait pas ralentir dans les trois prochaines semaines comme a pu le démontrer la fin de match face aux Rams, samedi dernier.
Les deux anciens joueurs de South Florida, WR Xavier Weaver et WR Jimmy Horn Jr, se sont affirmés comme un formidable duo de receveurs capables de faire basculer le sort d’un match sur un ou deux big plays. De plus, Colorado est devenu la première équipe au niveau national depuis 1998 à avoir quatre receveurs ayant accumulé plus de 140 yards sur réception lors des deux premiers matchs de la saison. Certes, WR Travis Hunter fait partie de ces quatre-là mais QB Shedeur Sanders a déjà prouvé sa capacité à distribuer le jeu vertical vers une multitude de cibles. RB Dylan Edwards avait brillé face à Texas Christian et avec TE Michael Harrison s’est montré décisif lors du Rocky Mountain Showdown.
Comment la défense des Buffs va s’adapter ?
C’est probablement la pire nouvelle que pouvait craindre HC Deion Sanders et les Buffaloes. Car depuis le début de la saison, cette défense de Colorado a énormément souffert pour ralentir les attaques aériennes adverses, particulièrement face à Texas Christian et Colorado State. Et elle devra maintenant stopper… QB Bo Nix (Oregon) et QB Caleb Williams (USC), les quarterbacks stars des deux meilleures attaques du pays. Ouch.
Seules 10 équipes ont accordé plus de yards que les Buffaloes cette saison et la défense de Colorado est classée 109ème du pays pour le nombre de yards accordés par jeu. Sans son meilleur joueur défensif, l’équipe de HC Deion Sanders aura encore davantage de pression en attaque. QB Shedeur Sanders et Co. n’aura pas le choix d’accumuler les points pour permettre aux Buffs de rester compétitif face à deux cadors de la Pac-12.
UCLA Bruins
QB Ethan Garbers nommé titulaire à UCLA
Coach Chip Kelly a fait son choix : le senior QB Ethan Garbers dirigera l’attaque des Bruins de UCLA lors du premier match de la saison face à Coastal Carolina.

Après plusieurs semaines d’incertitude tant la concurrence faisait rage entre les trois prétendants au rôle de QB#1, Chip Kelly a donc décidé de faire confiance en celui qui a le plus d’expérience : le senior QB Ethan Garbers.
Toutefois, coach Chip Kelly a également indiqué que le true freshman 5-étoiles QB Dante Moore et le junior QB Colling Schlee auraient également du temps de jeu lors du match de la week 1 face aux Chanticleers.
Les trois quarterbacks étaient en lutte depuis des mois pour obtenir la succession de QB Dorian Thompson-Robinson, qui a quitté le programme de Westwood (Californie) pour la NFL au cours de l’intersaison après une brillante carrière sous le maillot des Bruins (10 695 yards, 86 TDs, 38 INTs et 1827 yards au sol pour 28 TDs).
Ancienne recrue de Washington et frère de Chase Garbers, l’actuel quarterback des Las Vegas Raiders, QB Ethan Garbers est arrivé à UCLA en 2021 jouant le rôle de QB#2 derrière QB Dorian Thompson-Robinson (57/88, 599 yards, 4 TDs en deux saisons). Il est donc celui qui maîtrise probablement le mieux les systèmes exigeants de coach Chip Kelly. Cette expérience a indiscutablement pesé dans la balance au moment de faire l’évaluation finale.
De son côté, le true freshman 5-étoiles QB Dante Moore a démontré des qualités athlétiques sensastionnelles depuis son arrivée sur le campus californien mais son inexpérience au niveau NCAA a probablement joué en sa défaveur.
QB Colin Schlee avait été l’une des recrues phares des Bruins au cours de l’intersaison après avoir été le titulaire des Golden Flahes de Kent State la saison passée.
-
Saison Régulièreil y a 4 semaines
Le résumé de la week 0 : Sam Hartman et Notre Dame en force, USC et Vanderbilt assurent
-
Saison Régulièreil y a 3 semaines
Le résumé de la week 1 : Colorado renverse TCU, Penn State et Washington confirment
-
Saison Régulièreil y a 2 semaines
Le résumé de la week 2 : Texas roule sur Alabama, Utah et Oregon survivent, USC fait son show
-
Previewil y a 4 semaines
Le guide de la week 0 : Rivalry Game à Dublin, USC entre en scène
-
Podcastsil y a 4 semaines
Podcast Bowl – Episode 219 : la balade irlandaise de Notre Dame
-
Saison Régulièreil y a 4 semaines
Notre Dame-Navy (42-3) : Sam Hartman, une première qui fait Dublin !
-
Saison Régulièreil y a 4 semaines
USC-San Jose State (56-28) : WR Zachariah Branch fait son show
-
Blaze of Gloryil y a 2 semaines
Blaze of Glory – Chapitre 65 : Mack Brown, toujours plus dans la Légende