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Conférence Pac-12

Preview 2015 : conférence Pac-12

The Blue Pennant vous propose une présentation complète de la conférence Pac-12 en prévision de la saison NCAA 2015.

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Depuis quelques années, il ne fait aucun doute que la conférence Pac-12 a considérablement réduit l’écart qui la séparait de la conférence SEC, la meilleure conférence du College Football. Toutefois, il lui manque un titre de champion national qui lui échappe depuis 2004 (USC Trojans).

Avec le départ pour la NFL du vainqueur du trophée Heisman 2014, QB Marcus Mariota, et la montée en puissance de USC, UCLA, Arizona State et Arizona, c’est le rapport de force entre la division North et la division South qui pourrait se trouver bouleversé.

Depuis que la conférence Pac-12 est passée à 12 membres en 2011, c’est toujours un programme du Nord qui s’est imposé (Oregon et Stanford, deux fois). Ça pourrait changer en 2015. Avec son candidat au trophée Heisman, QB Cody Kessler, USC n’a pas paru aussi solide depuis les années Pete Carroll. UCLA possède une phénoménale génération de joueurs des deux côtés du ballon malgré la perte de QB Brett Hundley. A Arizona State, QB Mike Bercovici sera entouré d’une multitude de playmakers. Quant à Arizona, le champion de division en titre, l’attaque de feu et le meilleur linebacker du pays, LB Scooby Wright, sont de retour. Même Utah et Colorado sont en progrès.

A l’inverse, l’incertitude règne au Nord. Si Oregon possède suffisamment de talent pour rester compétitif malgré le trou béant laissé par le départ de QB Marcus Mariota, ce ne sera peut-être pas le cas de Stanford qui aura surement besoin de temps avant de voir éclore une nouvelle génération. Le gunslinger QB Jared Goff manque de soutien à California et Washington, Washington State et Oregon State sont en reconstruction.

SOMMAIRE
Champion en 2014 : Oregon.
Dates à retenir
5 septembre : Arizona State vs Texas A&M.
12 septembre : Oregon @ Michigan State.
19 septembre : Stanford @ USC.
26 septembre : USC @ Arizona State.
3 octobre : Arizona State @ UCLA.
17 octobre : USC @ Notre Dame.
29 octobre : Oregon @ Arizona State.
14 novembre : Oregon @ Stanford.
21 novembre : Arizona @ Arizona State.
21 novembre : USC @ Oregon.
28 novembre : UCLA @ USC.
28 novembre : Notre Dame @ Stanford.
Prédictions
Champion 2015 : Oregon.
MVP : QB Cody Kessler, USC.
Meilleur joueur offensif : RB Paul Perkins, UCLA.
Meilleur joueur défensif : LB Scooby Wright, Arizona.
Freshman de l’année : DT Canton Kaumatule, Oregon.

Paradoxalement, les progrès incontestables de la conférence Pac-12 depuis quelques années pourrait avoir comme conséquence d’écarter son champion des playoffs. En cause : la parité. Tout le monde peut battre tout le monde. Un champion avec une fiche de 10-3 aurait-il les bonnes grâces du comité de sélection du College Football Playoff ? Pas sûr.

L’après Marcus Mariota à Oregon

Trouver un successeur au vainqueur du trophée Heisman 2014, QB Marcus Mariota, sera le plus gros défi de coach Mark Helfrich depuis qu’il a pris la succession de Chip Kelly à la tête du programme d’Oregon. L’éventuelle arrivée du dynamique QB Vernon Adams en provenance d’Eastern Washington (FCS) pourrait permettre aux Ducks de rester très performant. Le junior QB Jeff Lockie, backup de Mariota pendant deux saisons, connait également très bien la Blur Offense. La transition pourrait ainsi être moins douloureuse que prévue d’autant plus que le futur titulaire pourra compter sur le prometteur RB Royce Freeman, sur un groupe de receveurs exceptionnels et sur une ligne offensive qui verra le retour de OL Tyler Johnstone. Seul souci pour les Ducks : un déplacement à Michigan State dès la semaine 2 de la saison face à des Spartans revanchards après leur défaite à Eugene en 2014. Toutefois, avec Stanford et Washington en reconstruction, California en mal de défense, et Washington State et Oregon State en manque de talent, Oregon reste le favori #1 de la division Pac-12 North.

USC de retour parmi l’élite ?

Toujours convalescents après la suppression de plusieurs scholarships dans le cadre des sévères sanctions de la NCAA suite à l’affaire Reggie Bush, les Trojans de USC semblent avoir retrouver toutes les pièces du puzzle pour prétendre au titre de champion de conférence Pac-12 et à une place en playoffs. Derrière le senior QB Cody Kessler et une armada de playmakers, l’attaque va semer la terreur partout sur la côte Ouest. Mais pour gagner son billet pour le College Football Playoff, USC doit faire mieux défensivement qu’en 2014. Le retour de LB Su’a Cravens et CB Adoree’ Jackson va stabiliser le back seven. C’est plutôt le front four qui pourrait poser problème suite au départ de la superstar Leonard Williams. Coach Sarkisian a connu des hauts et des bas pour sa première saison avec les Trojans; il doit maintenant prouver qu’il est capable de ramener le programme de l’université Southern California parmi l’élite du College Football.

QB Cody Kessler, USC

La division South meilleure que la division North ?

Si l’éventuel retour des Trojans de USC dans l’élite du College Football serait un boost pour la division South, la bonne santé de cette dernière n’est pas uniquement du ressort du programme de Los Angeles. Arizona State et UCLA, en constante progression depuis 2-3 ans, seront de sérieux concurrents des Trojans et ils ne cachent pas leur objectif d’une participation aux playoffs. Arizona, le champion surprise de la division en 2014, n’est pas loin derrière. Ces trois programmes, légitimes prétendants au Top 25 en fin d’année, pourront compter sur la présence de trois quarterbacks prometteurs : QB Mike Bercovici à Ariona State, QB Josh Rosen à UCLA et QB Anu Solomon à Arizona. Avec la reconstruction à Stanford et la gestion de l’après-Mariota à Oregon, le centre de gravité de la conférence Pac-12 pourrait glisser vers le Sud en 2015.

Année II de l’ère Chris Petersen à Washington

Lors de son arrivée à Washington, coach Chris Petersen (ex-Boise State) n’a pas caché ses ambitions. Sa fiche de 8-5 (4-5 Pac-12) de 2014 n’a impressionné personne. Pourtant, le programme de Seattle doit s’attendre à des mois difficiles. Les Huskies ne pourront compter que sur le retour de 9 titulaires de la saison dernière et l’incertitude au poste de quarterback depuis l’annonce de la retraite de QB Cyler Miles ne va pas aider. Avec des matchs hors-conférence contre Boise State et Utah State, obtenir une fiche positive ne sera pas une partie de plaisir pour Washington. Patience chers fans des Huskies. Patience.

Stanford en mode reconstruction

Au terme d’une saison 2014 décevante (8-5), coach David Shaw n’a pas atteint le plateau des 11 victoires pour la première fois depuis qu’il a succédé à Jim Harbaugh. Il faut dire qu’il avait mis la barre très haute lors de ses 3 premières saisons sur le campus de Palo Alto (Californie). Afin de rester dans la course au titre de division North, Stanford doit recharger les batteries en attaque… et en défense (seulement 4 titulaires de retour). Toutefois, ce n’est pas le talent qui manque et la nouvelle génération qui arrive est composée essentiellement de recrues 4 et 5 étoiles. Offensivement, le Cardinal possède un solide leader en QB Kevin Hogan qui sera protégé par une ligne offensive expérimentée. Il suffirait que l’électrisant et polyvalent sophomore RB Christian McCaffrey explose complètement en 2015 pour que Stanford redevienne un concurrent pour les Ducks d’Oregon dans la division North.

Voici les prédictions des divisions North et South:

RB Royce Freeman, Oregon

Prédictions

Division North

1. Oregon Ducks (13-2, 8-1 Pac-12 en 2014)
Coach Mark Helfrich doit trouver un successeur à Marcus Mariota pour diriger l’attaque Blur. Le transfuge d’Eastern Washington, QB Vernon Adams, a le profil à moins que le junior QB Jeff Lockie ne lui soit préféré. Malgré la perte sur blessure de RB Thomas Tyner, ce ne sont pas les playmakers qui manquent en attaque (RB Royce Freeman, WR Byron Marshall, WR Devon Allen). Avec une attaque toujours aussi explosive et une défense jeune mais prometteuse, Oregon a le potentiel pour réitérer sa performance de l’an passé et se rendre en playoffs. Malgré tout, les Ducks ne sont pas à l’abri d’une ou plusieurs blessures dans l’escouade défensive, ce qui pourrait avoir un impact catastrophique sur leur saison. Le périlleux déplacement à Stanford et la réception de USC fin novembre seront décisifs.

2. Stanford Cardinal (8-5, 5-4)
La série de 4 années consécutives avec une participation à un bowl majeur a pris fin en 2014. Toutefois, la présence de QB Kevin Hogan et d’une nouvelle génération de défenseurs prometteurs devraient permettre au Cardinal de rebondir en 2015 grâce à un calendrier plutôt favorable. L’inexpérience du front seven pourrait faire mal face à USC et Oregon.

3. California Golden Bears (5-7, 3-5)
L’arrivée de coach Sonny Dykes (ex-Louisiana State) a tout changé sur le campus de Berkeley : après une première saison difficile (1-11), les Bears ont remporté 5 matchs en 2014. Prochaine étape : une qualification pour un bowl. California possède une future star de la NFL en QB Jared Goff. Avec une défense inexistante (511.8 yards accordés en moyenne par match en 2014, #121 au pays), il faudra marquer beaucoup de points. Vraiment beaucoup.

4. Washington Huskies (8-6, 4-5)
Les fans des Huskies s’attendaient à mieux pour la première saison de coach Chris Petersen, lui qui avait quitté Boise State avec une fiche de 92-12. Mais reconstruire prend du temps. La défense a été décimée avec les départs de trois joueurs (NT Danny Shelton, DE Hau’oli Kikaha, LB Shaq Thompson) sélectionnés au 1er tour de la draft NFL en mai dernier. Les jeunes Huskies menés par le puissant RB Dwayne Washington tenteront de créer quelques surprises en 2015 afin de préparer une prometteuse saison 2016.

RB Paul Perkins, UCLA

5. Washington State Cougars (3-9, 2-7)
Les Cougars semblaient sur le bonne voie en 2013 mais la blessure de QB Connor Halliday et des soucis défensifs ont plombé l’ambiance sur le campus de Pullman en 2014. Le sophomore QB Luke Falk possède toutes les qualités pour exploser au sein de l’attaque Air Raid de coach Mike Leach. Dans une conférence Pac-12 compétitive, la marge d’erreur sera mince. Une qualification pour un bowl serait un exploit.

6. Oregon State Beavers (5-7, 2-7)
Pour la première fois depuis 2002, les Beavers auront un autre coach que le populaire Mike Riley, parti à Nebraska. Pour le remplacer, coach Gary Anderson qui débarque à Corvallis après avoir réussi une fiche de 19-7 avec les Badgers de Wisconsin. Oregon State a perdu son quarterback vedette, QB Sean Mannion, et la défense a été saignée à blanc (9 titulaires partis). L’arrivée du coordinateur défensif Kalani Sitake (ex-Utah) pourrait aider à reconstruire rapidement.

Division South

1. USC Trojans (9-4, 6-3 Pac-12 en 2014)
Tout semble en place pour une saison de tous les succès : un quarterback senior vedette, une ligne offensive expérimentée, des playmakers en défense et une profondeur à tous les postes. QB Cody Kessler est de retour après avoir réussi 39 TDs à la passe en 2014. Malgré un calendrier compliqué (@Notre Dame, @Arizona State, @Oregon), seul un abus de confiance pourrait empêcher les Trojans de remporter leur premier titre de division South.

2. UCLA Bruins (10-3, 6-3)
Les Bruins ont perdu l’un des quarterbacks les plus prolifiques de l’Histoire du programme de UCLA (QB Brett Hundley). Pourtant, avec le retour d’une ligne offensive expérimentée, d’un groupe de receveurs explosifs et de l’un des running backs les plus sous-estimés du pays (RB Paul Perkins), son successeur prendra le relais dans d’excellentes conditions, que ce soit le phénoménal true freshman QB Josh Rosen ou le combatif QB Jerry Neuheisel. L’arrivée du coordinateur défensif Tom Bradley (ex-coach de Penn State) pourrait amener une défense ultra-athlétique à un niveau supérieur. DE Eddie Vanderdoes, LB Myles Jack et CB Ishmael Adams sont de formidables playmakers. Le titre de division pourrait se jouer le soir de la dernière semaine, face à USC, le 28 novembre.

LB Scooby Wright, Arizona

3. Arizona Wildcats (10-4, 7-2)
Les champions de division South seront encore dans le coup en 2015. QB Anu Solomon, RB Nick Wilson et un solide groupe de receveurs sont de retour cette saison avec l’objectif de faire mieux que les 33.4 points inscrits en moyenne par match de conférence l’an dernier. Jouer vite, travailler dur et toujours y croire. Voilà ce qui a permis aux joueurs de coach Rich Rodriguez de remporter 6 matchs par une possession d’écart en 2014. Qu’on ne s’y trompe pas, le programme de Tucson est en phase ascendante. Mais malgré la présence de LB Scooby Wright, l’un des meilleurs défenseurs du pays, la défense n’a pas le talent de USC ou de UCLA.

4. Arizona State Sun Devils (10-4, 7-2)
Les Sun Devils ont remporté 20 victoires lors des deux dernières saisons réussissant ainsi leur meilleure performance depuis 1996-97. Le productif QB Taylor Kelly donnera le relais au prometteur QB Mike Bercovici qui sera entouré de nombreux playmakers (RB Demario Richard, RB/LB Kalen Ballage, WR D.J. Foster). Avec des matchs à domicile face à Oregon, Arizona et USC, les Sun Devils ont un calendrier favorable. Mais le manque de talent en défense pourrait coûter très cher dans une division South disputée.

5. Utah Utes (9-4, 5-4)
L’optimisme régnait sur le campus de Salt Lake City après la première fiche positive des Utes depuis leur entrée dans la conférence Pac-12 mais les tensions entre coach Kyle Whittingham et le directeur athlétique Chris Hill suite aux départs de trois assistants coachs dont le populaire coordinateur défensif Kalani Sitake ont semé le doute à Utah. Pourtant, RB Devontae Booker (1512 yards et 12 TDs en 2014) est de retour tout comme le senior QB Travis Wilson. Les pertes de DE Nate Orchard et S Brian Blechen feront mal à une défense qui avait réussi 55 sacks l’an dernier. Avec 7 matchs à domicile en 2015, Utah devrait pouvoir se qualifier pour un bowl. Faire aussi bien que la saison dernière (victoires contre Michigan, Stanford, USC et UCLA !) parait peu probable.

6. Colorado Buffaloes (2-10, 0-9)
Avec une fiche de 2-10 en 2014 au terme de la première saison de coach Mike McIntyre, c’est peut-être difficile à croire mais le programme de Colorado est sur la bonne voie. L’an dernier, les Buffaloes ont perdu 4 matchs avec moins de 5 points d’écart. Le développement de QB Sefo Liufau et le retour du phénoménal WR Nelson Spruce sont de bonnes nouvelles. Le gros problème : la défense (7.1 yards accordés par jeu et 43 points accordés par match en moyenne en 2014 !). Probablement pas encore cette année que Colorado participera à son premier bowl depuis 2007.

Fondateur et rédacteur en chef de The Blue Pennant, Morgan Lagrée couvre le College Football depuis 15 ans. En 2016, Morgan fût le premier reporter à couvrir le CFP National Championship Game pour un média francophone. Il co-anime le Podcast Bowl. Expert NFL et MLB. Grand amateur de la NHL. Fan ultime des Red Sox de Boston (MLB). Ancien étudiant de l'université McGill. #Redmen4Life

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Conférence Pac-12

Boise State, Colorado State, Fresno State et San Diego State rejoignent la Pac-12

En annonçant son expansion à six équipes pour la saison 2026 et avant d’autres annonces qui devraient suivre dans les prochains mois, la Pac-12 a assuré sa survie avec pour un objectif clair : les playoffs.

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Les deux derniers membres de la Pac-12 ne sont donc pas restés inactifs dans les coulisses… À la tête d’un pactole suite aux départs de dix universités au cours des derniers mois, Oregon State et Washington State ont convaincu quatre des principaux programmes de la Mountain West (MWC) de faire le saut et de les rejoindre pour reconstuire la « Conference of Champions ».

Les universités Boise State, Colorado State, Fresno State et San Diego State ont confirmé une information révélée hier soir par Ross Dellenger (Yahoo) : elles quittent la Mountain West pour se joindre à une Pac-12 recomposée à partir du 1er juillet 2026.

Après les départs de USC, UCLA, Oregon et Washington vers la Big Ten, puis d’Arizona, Arizona State, Colorado et Utah vers la Big 12 et enfin Cal et Stanford vers l’ACC, la conférence Pac-12 n’avait finalement que deux options crédibles : sa disparition pure et simple ou sa recomposition en ciphonant les meilleurs programmes sportifs de la Mountain West en raison d’une proxomité géographique évidente. La 2ème option était donc la seule pour que la Pac-12 survive.

L’ajout de ces quatre universités porte ainsi à six le nombre de membres dans la Pac-12, et ce, à partir de juillet 2026… mais les règlements de la NCAA sont clairs : une période de grâce de deux ans est accordée à une conférence en recomposition pour atteindre un nombre minimum de… huit membres. L’annonce d’aujourd’hui n’est donc qu’une première étape avant d’autres mouvements dans les prochains mois.

Une opération estimée à plus de 110 millions de $

Ce nouveau réalignement ne sera pas sans coûts pour chacune des parties. Les quatre universités sur le départ devront payer à la Mountain West des frais de déménagement de 17 millions de dollars chacune.

De plus, l’accord de calendrier entre la Pac-12 et la Mountain West, signé l’année dernière et qui tombe à l’eau avec cette annonce, nécessite un paiement supplémentaire d’environ 43 millions de dollars. C’est donc environ 111 millions de dollars que cette opération va coûter à Oregon State et Washington State, les deux seuls membres restants de la Pac-12. Car ce sont bien ces deux universités qui vont payer, en grande partie, la facture.

Cependant, on n’oublie pas que la conférence Pac-12 est toujours à la tête d’un pactole estimé à 250 millions de dollars suite aux dix départs des derniers mois. En effet, USC, Oregon et consorts ont également payé d’importants frais de déménagement tout en renonçant à certains revenus du précédent contrat TV lorsqu’elles sont parties vers leur nouvelle conférence au cours de l’été. Cette réserve d’argent servira à payer la quasi-totalité des frais dûs par Boise State, Colorado State, Fresno State et San Diego State à la Mountain West.

Un timing bien préparé

La relation entre la Pac-12 et la Mountain West s’est refroidi ces derniers jours en raison de leur incapacité à prolonger l’accord de calendrier qu’elles avaient signé il y a un an. On a rapidement compris qu’il se passait quelque chose en coulisses et qu’Oregon State et Washington State tentaient de reprendre le contrôle sur leur Destin en profitant de la fin du contrat TV de la Mountain West avec CBS et Fox qui arrive à échéance en… 2026.

Car ne nous trompons pas : c’est bien l’argent qui est le moteur de ce réalignement. Comme tout réalignement. Oregon State et Washington State ont donc réussi à convaincre quatre des principales universités de la Mountain West que leurs revenus seraient nettement supérieurs à ce que la Mountain West pourra renégocier dans deux ans avec des diffuseurs TV qui ne semblent pas se bousculer à l’heure actuelle. Le contrat en cours entre la MWC et CBS/Fox assure un revenu d’environ 6 millions de $ à chacun de ses membres. Selon plusieurs experts, les futurs membres de la Pac-12 pourraient être en mesure de négocier un contrat TV à hauteur de 10 millions de $ de revenu par année. Bien loin des 30 millions offerts par ESPN que l’ancienne Pac-12 avait refusés en 2022 mais c’est un autre débat…

RB Jam Griffin (#8), Oregon State – Crédit photo : Raul Romero Jr, The Oregonian

Pour Oregon State et Washington State, l’intérêt est simple : reconstituer la Pac-12 afin de se mettre en meilleure position de participer aux playoffs (avec les revenus TV qui vont avec, évidemment). En devenant indépendant, ni les Beavers, ni les Cougars n’auraient pas été en mesure de faire partie des 12 équipes qualifiées pour ces playoffs. En faisant partie d’une conférence, Oregon State et Washington State se remettent donc en course pour représenter le nouveau Group of Six (AAC, CUSA, MAC, MWC, Pac-12, Sun Belt) lors des playoffs. Car oui, la conférence Pac-12 va survivre mais personne ne peut imaginer qu’elle va garder son statut de « Puissance » aux côtés de l’ACC, la Big Ten, la Big 12 et la SEC. La future Pac-12 fera partie d’un Group of Six dont le meilleur champion aura une place garantie en playoffs. Le pari d’Oregon State et de Washington State est que le champion de la Pac-12 sera régulièrement le meilleur champion du nouveau Group of Six. Ça reste à prouver avec l’émergence de la Sun Belt et la consolidation de l’AAC.

Pour Boise State, Colorado State, Fresno State et San Diego State, ce déménagement va leur permettre de renforcer la difficulté de leur calendrier (« strength of schedule ») en se débarassant des cancres réguliers de la Mountain West (Hawaii, New Mexico, San Jose State) qui pèsent sur leur bilan final. La Mountain West n’a plus représenté le Group of Five dans un bowl du Nouvel An depuis 2014 et des équipes comme Boise State ou San Diego State voulaient remédier rapidement à cette situation; la solution la plus simple étant de quitter la Mountain West.

Quel avenir pour la Pac-12 ?

L’annonce de l’ajout de ces quatre nouveaux membres n’est qu’une première étape pour une Pac-12 qui devra comporter obligatoirement huit membres en 2026 afin de rester éligible dans la FBS. On peut aisément imaginer que Boise State, Colorado State, Fresno State et San Diego State ont obtenu des garanties suffisantes pour que ce soit le cas.

Évidemment, d’autres universités de la Mountain West, craignant l’implosion future et potentiellement inévitable de leur conférence, pourraient être tentées de suivre le mouvement. On pense, par exemple, à UNLV (qui représente le marché TV de Las Vegas). Tulane (AAC) et la grande agglomération de La Nouvelle-Orléans, Memphis (AAC) et UTSA (AAC) pourraient également être visées alors que certains se mettent à rêver d’un retour de Cal et Stanford, seulement quelques mois après leur départ à grands frais vers l’AAC…

Quel que soit l’avenir de la Pac-12, tout pourrait être remis en cause dans les prochaines années si le projet de Super League, préparé conjointement par la Big Ten et la SEC, voit le jour ou si les quatre conférences du Power Four se séparent de la NCAA. Ce serait alors la 2ème mort de la Pac-12…

Pour le moment, la Pac-12 revit et si un de ses membres participe effectivement aux playoffs en 2026, ce seront 110 millions de $ finalement bien investis.

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Oregon State Beavers

Oregon State choisit DJ Uiagalelei au poste de QB titulaire

Les Beavers ont pris leur décision : l’ancien quarterback de Clemson, QB DJ Uiagalelei, dirigera l’attaque d’Oregon State au coup d’envoi de la saison 2023.

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Crédit photo : Sean Meagher/The Oregonian

Arrivé sur le campus de Corvallis (Oregon) via le portail des transferts au cours de l’intersaison, QB DJ Uiagalelei, a remporté la « bataille de quarterbacks » et obtient donc l’assurance de commencer la saison comme titulaire.

L’ancien quarterback junior des Tigers de Clemson a été préféré à l’ancien titulaire, QB Ben Gudbranson, et au freshman QB Aidan Chiles.

Après trois saisons décevantes à Clemson, le quarterback californien a décidé de relancer sa carrière universitaire sur la Côte Ouest en se joignant à l’un des programmes en pleine ascension au niveau national, les Beavers d’Oregon State. Ancienne recrue 5-étoiles et backup de QB Trevor Lawrence en 2020, il a fait ses débuts au niveau NCAA dès son année freshman, face à Boston College puis Notre Dame.

QB DJ Uiagalelei a alors été titulaire lors des saisons 2021 et 2022 remportant au passage le titre de champion de conférence ACC l’an dernier. Son bilan global comme quarterback titulaire des Tigers : 22-6. L’ancienne recrue 5-étoiles a accumulé 5681 yards à la passe pour 36 TDs et 17 interceptions en carrière.

Si QB Ben Gudbranson (1455 yards à la passe, 9 TDs, 5 INTs en 2022) a été le titulaire d’une superbe saison des Beavers l’an dernier, il a parfois paru comme le maillon faible d’une attaque qui espère désormais franchir un cap avec l’ancien joueur de Clemson à sa tête.

Oregon State donnera le coup d’envoi de sa saison 2023 face à San Jose State, le samedi 3 septembre.

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Conférence Pac-12

La Pac-12 dévoile son calendrier 2021

Trois mois après la fin d’une saison 2020 chaotique, la conférence Pac-12 a dévoilé son calendrier 2021 qui retrouve une certaine normalité avec un coup d’envoi prévu le 28 aout prochain.

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Crédit photo : AP Photo/Ryan Kang

Chacune des 12 équipes de la Pac-12 jouera un calendrier de 12 matchs sur une période de 13 semaines dont 9 matchs intra-conférence.

Ce sera le samedi 28 aout 2021 que débutera la saison dans la Pac-12 avec le match entre UCLA et Hawaii au Rose Bowl de Pasadena (Californie) avant une week 1 au cours de laquelle les 12 équipes feront leur entrée en lice.

Stanford-USC sera le premier match de conférence, le samedi 11 septembre 2021.

La prochaine saison marquera un changement majeur pour le Pac-12 Championship Game puisque la finale de conférence déménagera du Levi’s Stadium de Santa Clara pour rejoindre l’Allegiant Stadium de Las Vegas (Nevada). Date prévue : vendredi 3 décembre.

Les deux premières semaines de cette saison 2021 proposeront plusieurs matchs hors-conférence face à des équipes du Power Five. Le 4 septembre, UCLA affrontera LSU, puis la semaine suivante, Oregon sera en déplacement à Ohio State tandis que Washington se rendra à Big House pour y affronter Michigan. Lors de cette week 2, Colorado et Texas A&M se sont donnés rendez-vous au Mile High Stadium de Denver.

Stanford concluera sa saison à domicile contre Notre Dame, le 27 novembre.

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Actualité

La conférence Pac-12 annule sa saison de football

Quelques heures après l’annonce de l’annulation de la saison de College Football dans la Big Ten, la Pac-12 reporte au printemps 2021 toutes ses compétitions des sports d’automne dont le football.

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Crédit photo : Kirby Lee-USA TODAY Sports

Au terme d’un meeting organisé entre les présidents d’universités et le commissionnaire de la conférence, la Pac-12 a décidé d’annuler sa saison 2020 de College Football en raison de la pandémie de COVID-19 suivant ainsi la décision de la Big Ten annoncée quelques heures plus tôt.

Les deux conférences espèrent pouvoir reprendre leurs activités au printemps 2021, si les conditions sanitaires le permettent.

Toutes les compétitions sportives de la conférence Pac-12 sont reportées au moins jusqu’au 1er janvier 2021. Ce sont donc les saisons de soccer et de volleyball qui sont également touchées tout comme celle de basketball qui débute habituellement au mois de novembre.

« Au contraire des sports professionnels, les sports universitaires ne peuvent pas opérer dans une bulle. Nos programmes athlétiques font partie de campus ouvert au sein de communautés au sein desquelles la prévalence de la COVID-19 est parfois significative. Nous allons continuer de suivre la situation et lorsque les conditions auront changer, on sera prêt pour explorer toutes les options possibles afin de jouer l’année prochaine. » – Larry Scott, commissionnaire de la conférence Pac-12.

Trois raisons principales ont conduit la Pac-12 à prendre cette décision radicale :

  • La prévalence de la COVID-19 dans la communauté reste très élevée dans une grande partie du territoire de la Pac-12 et voyager dans de nombreux endroits reste encore dangereux, en particulier à bord des avions commerciaux.
  • Une préoccupation accrue suite à des complications sur la santé liées au virus. Parmi celles-ci, il existe des informations nouvelles et évolutives concernant des effets secondaires cardiaques graves potentiels chez les sportifs. Il y a un manque d’informations pour comprendre les résultats à court et à long terme de ces problèmes de santé.
  • La capacité de tester les sportifs doit augmenter pour permettre des tests plus fréquents, effectués plus près de l’heure du match et avec un délai d’exécution plus rapide pour empêcher la propagation de l’infection et améliorer la sécurité de tous les étudiants-athlètes, entraîneurs et membres du personnel impliqués, en particulier dans les situations où la distance physique et le port du masque ne peuvent pas être maintenus. Cela nécessiterait l’accès à une capacité importante de dépistage très limitée actuellement et un délai d’exécution rapide.

La conférence Pac-12 a déjà annoncé que toutes les scholarships seront préservées garantissant aux sportifs universitaires de pouvoir rester sur le campus malgré l’annulation des compétitions sportives. La Pac-12 a également demandé à la NCAA d’accorder une année d’éligibilité supplémentaire en raison des circonstances exceptionnelles.

L’effet domino suite à l’annonce de la Big Ten

Dimanche soir, le sentiment général à travers le monde du College Football était que la Big Ten et la Pac-12 annuleraient leur saison de football en début de semaine. Toutefois, l’action commune et parallèle du mouvement #WeWantToPlay et de certains coachs a semblé forcer les cinq conférences du Power Five à faire une pause sur le chemin inévitable de l’annulation pure et simple de la saison.

Si ceux de la Big Ten ont pris la parole pour défendre l’idée de jouer cet automne, les coachs de la Pac-12 sont restés très silencieux depuis quelques jours. Selon plusieurs sources, ces derniers auraient pris conscience des dangers réels de la COVID-19 lors d’une rencontre récente avec certains conseillers médicaux des départements athlétiques et de la Pac-12. L’éclosion du nombre de myocardite (une inflammation rare du coeur pouvant avoir des conséquences graves sur la santé à long terme) liée au coronavirus aurait définitivement convaincu les instances dirigeantes de la Pac-12, comme celles de la Big Ten. Une quinzaine de joueurs de la Big Ten souffriraient actuellement d’une myocardite après avoir été infectés par la COVID-19.

Avec l’annonce de l’annulation de la saison en Big Ten, il devenait inévitable que la Pac-12 allait suivre pour la simple raison qu’il devenait injustifiable de débuter la saison alors qu’une autre conférence du Power Five estimait que les risques sanitaires étaient trop elevés.

Les trois autres conférences (ACC, Big 12, SEC) suivront-elles le mouvement dans les prochains jours ? L’ACC et la SEC semblent vouloir attendre un peu et suivre la situation. Il y aurait des avis très partagés au sein de la Big 12.

Après l’annulation des saisons en Division II et Division III et dans plusieurs conférences FCS, il devenait inévitable que le mouvement allait toucher l’élite du College Football. Ainsi, les conférences MAC et Mountain West ont jeté l’éponge tout comme les deux programmes indépendants, UConn et UMass.

Par ailleurs, plus de 30 joueurs du Power Five ont déjà annoncé qu’il renonçait à jouer en 2020 en raison des risques sanitaires liés à la COVID-19.

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