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National Championship

[CFP National Championship 2019] Le face-à-face à chaque poste

A quelques heures du choc entre #1 Alabama et #2 Clemson à l’occasion du CFP National Championship Game 2019, tour d’horizon des forces en présence à chaque poste.

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C’est devenu un classique de la nouvelle ère du College Football ! #1 Alabama et #2 Clemson se retrouvent pour la quatrième fois de suite en playoffs, la troisième fois lors de la finale nationale.

Et comme souvent, les Tigers feront figure d’outsiders au moment de croiser la route du Tide. Est-ce justifié ? Élément de réponse, avec les face-à-faces, poste par poste, pour les deux programmes.

Quarterbacks

Alabama : Ces dernières années, Alabama arrivait en finale nationale avec des interrogations au poste de quarterback. Cette saison ne fera pas exception à la règle, mais pour des raisons différentes. Deuxième du dernier vote pour le Heisman Trophy, derrière Kyler Murray, QB Tua Tagovailoa a surfé sur sa passe victorieuse lors du sacre de ‘Bama en 2017. Avec 3 671 yards, 41 touchdowns et 4 interceptions, l’Hawaiien a écrasé la concurrence un temps envisagée avec QB Jalen Hurts. Certes, le numéro 13 a montré des failles lors de la finale de conférence SEC, mais sa prestation aboutie contre Oklahoma a rassuré bon nombre d’observateurs. Autre facteur d’importance : la santé du joueur, souvent amené à quitter le terrain prématurément. Dans ce cas, Nick Saban devra de nouveau compter sur un Hurts au niveau, comme ce fut le cas lors du finish haletant face à Georgia.

Clemson : Comme à Alabama, QB Trevor Lawrence est la nouvelle pépite qui a bouleversé la hiérarchie sur la position. Alternant un temps avec Kelly Bryant en début de saison, le Géorgien de naissance a pris le pouvoir fin septembre pour ne plus le lâcher. Sa bonne vision du jeu et son aptitude à rester calme en toute circonstance seront des atouts majeurs pour Clemson. Fort d’un bon casting de receveur, le true freshman a distribué en 2018, avec 2 933 yards, 27 touchdowns et 4 interceptions. Son remplaçant, QB Chase Brice, a su dépanner quand il le fallait, au lendemain du transfert de Bryant. Mais la différence de niveau semble assez flagrante, comme l’a démontré le match face à Syracuse.

Avantage : Alabama. Les deux quarterbacks ont été bons, mais Tagovailoa a l’expérience en sa faveur. De plus, avec ce qu’a montré Hurts en finale de conférence SEC, Alabama semble paré à une éventuelle blessure de son maître à jouer dans les airs.

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Running backs

Alabama : Longtemps le principal facteur offensif du Crimson Tide, le jeu au sol est devenu un simple complément sous la coupe de Mike Locksley. Mais même quand les vagues sont rares, elles peuvent faire boire la tasse. Comme souvent, le backfield offensif est très fourni, emmené par le physique senior RB Damien Harris (1 020 yards cumulés, 9 touchdowns). Un leader du vestiaire qui a pris sous sa coupe deux futures vedettes annoncées de la NFL : l’explosif RB Najee Harris (724 yards, 4 TD) et le couteau-suisse RB Josh Jacobs (824 yards et 15 touchdowns cumulés), précieux lors de la finale de conférence. En cas de blessure, le sophomore RB Brian Robinson Jr. a déjà rendu de fiers services, avec 2 passages par l’en-but adverse cette saison.

Clemson : Si ‘Bama a un comité de coureur intimidant, Clemson a trouvé son porteur de balle en chef. Rarement depuis C.J. Spiller, les Tigers avaient possédé un running back de l’envergure de RB Travis Etienne. Explosif et doté d’une bonne vision, le sophomore a confirmé sa bonne fin de saison passée et a porté Clemson à bout de bras dans les quelques moments de doute. Résultat : une fiche de 1 573 yards et 22 touchdowns au sol, ce qui en fera, à n’en pas douter, la principale menace offensive des Tigres. Son poids dans l’attaque locale n’empêche pas l’apport de backups aux dents longues. RB Tavien FeasterRB Adam Choice et RB Lyn-J Dixon ont enregistré 1 512 yards et 17 touchdowns à eux trois. Ils ne seront pas de trop pour tenter de fatiguer l’imposant run stop adverse.

Avantage : Clemson. C’est clairement discutable, mais l’abondance de choix a parfois desservi Alabama, avec un jeu au sol parfois en manque de rythme. Même sans vrai running back numéro 1 du côté du Tide, la différence est infime.

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Receveurs – Tight-ends

Alabama : Pour être un prétendant crédible au Heisman Trophy, Tua Tagovailoa a pu compter sur une multitude de cibles sur le campus de Tuscaloosa. Son « go-to-guy » incontestable est WR Jerry Jeudy, auteur de 1 176 yards et 13 touchdowns et annoncé comme le receveur à suivre en vue de la draft 2020. A ses côtés, de multiples solutions profondes comme WR Henry Ruggs III (738 yards, 11 TD) et le héros de la dernière finale nationale, WR DeVonta Smith (638 yards, 6 TD). Le true freshman WR Jaylen Waddle (823 yards, 7 TD) a aussi confirmé tout le bien que l’on pensait de lui en devenant un véritable avaleur d’espace. Outre ce casting impressionnant sur les extérieurs, Alabama peut aussi compter sur des tight ends complémentaires, que ce soit TE Irv Smith (667 yards, 7 TD) et ses bonnes mains ou TE Hale Hentges et ses facultés de bloqueur.

Clemson : Habituelle force des Tigers, le poste de receveur n’a pas déçu non plus en 2018. Comme pour Alabama, ce sont quatre joueurs qui comptent au moins 40 réceptions cette saison et ont rendu cette attaque aérienne imprévisible. WR Tee Higgins (855 yards, 11 TD) est la cible prioritaire de Lawrence, mais WR Amari Rodgers (540 yards, 4 TD) a aussi pris de l’importance au fur et à mesure des semaines. Pour les épauler, WR Justyn Ross s’est mué en véritable machine à big plays, avec 8 touchdowns et un ratio de 20 yards par ballon catché (847 yards au total). Plus sur la possession, le senior WR Hunter Renfrow est moins explosif mais tout aussi décisif, quand il s’agit des moments chauds. C’est d’ailleurs lui qui avait capté le touchdown du titre, en 2016, des mains de Deshaun Watson. Dans un système qui se veut très écarté, d’autres cartes peuvent être sorties de la manche, comme les remplaçants WR Diondre Overton et WR Trevion Thompson (352 yards et 3 TD à eux deux).

Avantage : Clemson. Une explosivité similaire mais un panel de profil un poil plus différent pour les joueurs de Dabo Swinney.

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Ligne offensive

Alabama : Si le Tide est devenu aussi dominant dans les airs, c’est aussi grâce à ses excellentes classes de tackles. Annoncé comme un futur premier tour de la draft 2019, LT Jonah Williams compose avec RT Jedrick Wills un rideau de fer sur le pass pro. A tel point que RG Alex Leatherwood a dû se recentrer pour pouvoir jouer titulaire. C Ross Pierschbacher est le leader de cette escouade et a su encadrer le revenant LG Lester Cotton, de retour dans les starters après la suspension de LG Deonte Brown face à Oklahoma. Qu’on se le dise, ce quintet sera très difficile à bousculer !

Clemson : Moins de gros noms sur le papier, mais une homogénéité qui a fait mouche pour faciliter la tâche de Trevor Lawrence et Travis Etienne. Si C Justin Falcinelli n’avait pas manqué un match pour blessure, 4 des 5 joueurs de l’escouade auraient joué l’intégralité de la saison. La star de ce groupe n’est autre que le senior LT Mitch Hyatt, titulaire indiscutable depuis son arrivée sur le campus. Tous deux guards de formation, LG John Simpson et RT Tremayne Anchrum ont su délivrer d’énormes brèches sur le jeu au sol. RG Gage Cervenka complète cette escouade, mais RG Sean Pollard est parfaitement à même de le suppléer.

Avantage : Alabama. Deux groupes complets et homogènes, mais avec une force physique indéniable du côté du Tide.

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Ligne défensive

Alabama : A n’en pas douter, nous passons désormais à des escouades qui pourraient détenir le destin du match entre leurs mains. Car Alabama possède un front-3 tout bonnement délirant ! Ancienne pépite et recrue 5 étoiles, DE Raekwon Davis (53 plaquages, dont 5 et demi pour perte) s’est retrouvé malgré lui dans l’ombre de ses deux compères du premier rideau : DE Isaiah Buggs, meilleur sackeur de son équipe avec 9 unités, et surtout NT Quinnen Williams (67 plaquages, 8 sacks) absolument dominateur sur l’ensemble de la saison. Non content d’être un trio hyper athlétique, ce groupe se veut polyvalent et est parfaitement capable de brouiller les pistes pour le quarterback adverse. Les backups DE LaBryan Ray et DE Philadarian Mathis seraient titulaires dans beaucoup d’autres programmes, mais leur heure devrait rapidement venir.

Clemson : Certes, Clemson a appris avec regret la suspension de sa star DT Dexter Lawrence pour la fin de saison. La faute à une consommation (involontaire ?) de produits interdits. Est-ce la fin des espoirs pour les Tigers ? Pas si sûr, car l’agressivité et le pass rush restent les armes majeures de ce premier rideau. Meilleur sackeur des siens, avec plus de 11 maltraitances sur quarterback adverse, DE Clelin Ferrell est un premier tour de draft annoncé et compose un dangereux duo avec DE Austin Bryant (8 sacks en 2018). Au centre de la ligne, si Lawrence fera défaut, ce ne sera pas le cas de DT Christian Wilkins (13 plaquages pour perte, 5 sacks, 2 passes défendues, 2 fumbles recouverts) capable de sévir sur de nombreux secteurs de jeu. Qui pour l’épauler ? Sans doute DT Albert Huggins, qui a montré de bonnes choses lors du Cotton Bowl. DT Nyles Pinckney a aussi à cœur de prendre sa chance dans le principal événement universitaire de la saison. Abondance de biens ne nuit pas, et Clemson l’a bien compris, en recrutant DE Xavier Thomas, prospect 5 étoiles l’an passé. Son apport et sa rotation sur la ligne défensive ne seront pas de trop pour mettre à mal Tua Tagovailoa.

Avantage : Alabama. Plus versatile, la ligne a aussi l’avantage d’être complet. Une donnée précieuse sur un match d’une telle importance.

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Linebackers

Alabama : Si l’attaque a changé ses bonnes vieilles habitudes, la défense est restée fidèle à elle-même, en faisant du poste de linebacker une place forte de son escouade. Et à coup de recrues 5 étoiles, Nick Saban possède un solide casting pour stopper les velléités adverses. Le junior MLB Mack Wilson (65 plaquages, 5 passes défendues) est sans aucun doute la pièce angulaire de ce deuxième rideau. Digne successeur de Reuben Foster, il est la tour de contrôle de la défense du Tide et le joueur que les coureurs cherchent à tout prix à éviter. Il n’est d’ailleurs pas passé loin du Butkus Award, récompensant le meilleur linebacker universitaire au pays. Son impact a permis à son compère WLB Dylan Moses de se régaler, en enregistrant le plus grand nombre de plaquages pour son équipe, soient 82. Sur les extérieurs, le pass rusher en chef s’appelle SLB Christian Miller, auteur de 8 sacks depuis le début de la saison. Problème : le linebacker strong-side traîne une douleur aux ischios et pourrait être suppléé par le polyvalent senior SLB Jamey Mosley, déjà sollicité en fin de saison passée, lors de la cascade de blessures sur la position. Électron libre, JACK Anfernee Jennings se charge de brouiller les pistes pour l’attaque adverse et cela a plutôt bien fonctionné depuis le début de la campagne de ‘Bama (5 sacks et demi, 10 passes défendues, 2 fumbles recouverts). Un casting taille XXL qui ferait presque oublier l’absence longue durée de LB Terrell Lewis, pour une déchirure des ligaments.

Clemson : Le poste de linebacker est moins fourni côté Tigers. Mais les titulaires ont clairement des arguments à faire valoir. Avec 73 plaquages cette saison, MLB Tre Lamar est le run stopper en chef du coordinateur Brent Venables, et son association avec WLB Kendall Joseph (76 plaquages) a fait des ravages en Caroline du Sud. Non content d’avoir un rôle crucial dans un front 4-2 souvent utilisé par les Tigers, les deux hommes peuvent recevoir l’appui de SLB/S Isaiah Simmons, dont la taille se veut dissuasive sur la couverture profonde et les lancers intermédiaires. Il sait aussi finir les actions au sol, ce qui en fait le meilleur plaqueur de son programme en 2018. Backup de luxe, WLB J.D. Davis a montré des aptitudes sur la poursuite quand on a fait appel à lui.

Avantage : Malgré le dur labeur du trio des Tigers, cette position reste fort logiquement une chasse gardée d’Alabama.

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Defensive backs

Alabama : Minkah Fitzpatrick. Ronnie Harrison. Levi Wallace. Anthony Averett. Pendant l’intersaison, Alabama a quasiment dû remplacer l’ensemble de son backfield défensif en raison de départs vers la NFL. Mais Nick Saban a souvent (toujours ?) un coup d’avance. Cette saison 2018 a notamment permis l’émergence de SS Deionte Thompson (75 plaquages, 6 passes défendues), incroyable athlète aussi à l’aise contre le sol que sur la couverture. Plus jeune, son binôme FS Xavier McKinney n’a pas non plus chômé, avec un total de 9 passes bâtées et 2 interceptions pour un Pick-6. Sur le poste de cornerback, la relève a un peu plus souffert et la blessure prématurée de CB Trevon Diggs n’a pas aidé. Transfuge d’LSU, CB Saivion Smith a soufflé le chaud et le froid, mais a montré de belles ressources face à Georgia, avec un total de 11 plaquages. De l’autre côté, le true freshman CB Patrick Surtain II n’a cessé de confirmer son statut de joueur prometteur. Mais son inexpérience reste encore à mettre à son débit. Le nickelback STAR Shyheim Carter a donné pleine satisfaction à son coordinateur Tosh Lupoi, au vu de ses 10 passes défendues et de ses interceptions systématiquement retournés pour des touchdowns.

Clemson : Un groupe solide mais irrégulier. Certes, CB Trayvon Mullen est la vedette incontestable de ce secondary, de par son aptitude à contrecarrer les receveurs adverses et a d’ailleurs été souvent évité par les quarterbacks adverses. Mais peut-il être un facteur décisif ? A l’image d’un Mackensie Alexander il y a quelques saisons, Mullen est hyper athlétique mais n’a pas enregistré la moindre interception en 2018. Pour ne rien arranger, son compère CB A.J. Terrell est souvent un « gambleur » et en dépit de 2 picks cette année, ses instincts restent largement perfectibles. Cet état de fait est tout aussi vrai pour FS Tanner Muse et SS K’Von Wallace dont les performances peuvent varier en fonction de l’humeur du jour. Demandez donc à Texas A&M et South Carolina qui s’étaient régalés dans les airs !

Avantage : Alabama. Moins de fougue, mais une discipline qui peut être salvatrice dans ce genre de situation.

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Équipes spéciales

Alabama : C’est assez rare pour être signalé mais les botteurs de Tuscaloosa ne sont plus aussi affreux que ces dernières années. Certes, K Joseph Bulovas a déjà manqué quatre (!) extra-points depuis le début de la saison, mais son ratio sur field goal est assez encourageant. Sur les punts, le walk-on P Mike Bernier a pris le meilleur sur le freshman P Skyler Delong et ne l’a plus lâché, avec un bon ratio de 37 yards par coup de pied. Sur les phases de retour, les explosifs KR Josh Jacobs et PR Jaylen Waddle se chargeront de faire parler la poudre.

Clemson : Botteur des Tigers depuis son année freshman, K Greg Huegel vit une étrange saison, car avec un ratio de 66%, il connait son pire bilan sur le campus. Tout comme Bulovas, il sera donc à scruter de près dans les moments forts. Son coéquipier P Will Spies a lui été plus convaincant en 2018, avec une moyenne de 39 yards par coup de chausson. Sur les retours, les Tigers ont aussi de quoi faire, avec notamment PR Amani Rodgers sur les phases de punt. Sur kickoffs, KR Derion Kendrick a suppléé Cornell Powell, lors de la blessure de ce dernier. Il va devoir avant tout surveiller la protection de balle, au vu de son fumble presque fatal face à Notre Dame, lors du Cotton Bowl.

Avantage : Egalité. A un moment, choisir pour choisir … à quoi bon ?!

Grand fan de football américain. Spécialiste du football français, de la NFL et du College Football. Rédacteur à The Blue Pennant depuis 2015 et à touchdownactu.com. Animateur sur Radiossa, la radio du football américain.

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National Championship

Ohio State, champion national !

Les Buckeyes ont dominé #7 Notre Dame lors du National Championship (34-23) et se sont octroyés le 9ème titre de leur histoire, dans le sillage d’un insolent duo QB Will Howard – RB Quinshon Judkins.

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Tout simplement trop forts. Favori des bookmakers à l’orée de cette finale bouclant pour la première fois une campagne de phase finale à douze équipes, #8 Ohio State n’a pas fait dans la dentelle au moment de se défaire de vaillants Fighting Irish en 2024.

La première série du match est d’ailleurs l’oeuvre des coéquipiers de QB Riley Leonard, et a un court instant semé le doute dans l’esprit des observateurs. Un modèle de contrôle de l’horloge, avec une possession de plus de 10 minutes, de 18 jeux et de 75 yards, que conclut lui-même le quarterback de South Bend à la course (0-7).

Mais si les joueurs de HC Marcus Freeman ont bien révisé leurs gammes au démarrage, les choses vont rapidement se déliter. Il faut dire qu’en face, #8 Ohio State n’en est plus aux gammes, et récite une partition presque sans faute face à une défense pourtant réputée pour son intensité.

Symbole de cette attaque aux allures de rouleau-compresseur : QB Will Howard, qui va compléter ses 13 premières passes de la rencontre, faisant inexorablement avancer les chaînes et étant logiquement celui qui trouve un WR Jeremiah Smith étrangement seul sur une passe écran de 8 yards (7-7).

Une action aux allures de détonateur pour le programme de Columbus (Ohio), qui ne va plus relâcher son étreinte par la suite. Comme prévu, la ligne défensive se met en évidence, à l’image de DE JT Tuimoloau pour provoquer des pénalités et précipiter les décisions de QB Riley Leonard. Résultat : deux punts offrant l’occasion rêvée aux Buckeyes de prendre les commandes.

RB Quinshon Judkins (#1), Ohio State – Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Le Quinshon show !

Et non content de pouvoir compter sur un QB Will Howard précis, #8 Ohio State voit aussi un de ses poulains briller dans le backfield offensif. RB Quinshon Judkins (121 yards cumulés, 3 TD) entre en scène et marque un touchdown au sol de 9 yards sur son deuxième ballon touché. C’est également lui qui parvient à se faire oublier au fond de l’en-but, juste avant la pause, sur une échappée de QB Will Howard convertie en passe de touchdown de 6 yards (21-7).

Une action qui laisse des traces dans l’esprit des Fighting Irish, d’autant qu’elle intervient juste avant d’aller aux vestiaires. Et avant que les Buckeyes ne remettent la main sur le ballon pour l’entame de la deuxième période.

Il ne faut d’ailleurs que deux jeux à RB Quinshon Judkins pour refaire parler de lui et aller trouver une brèche plein centre pour un gain de 70 yards. Quelques séquences plus tard, c’est l’ancien d’Ole Miss qui va lui-même chercher un hat-trick sur une course d’un petit yard (28-7).

L’écart est fait pour des Buckeyes qui semblent clairement au-dessus en termes d’intensité et de défi physique sur les lignes. Comme si cela ne suffisait pas, Notre Dame se met à bégayer sur équipes spéciales. D’abord sur un fake punt avorté dans sa moitié de terrain, pour trois points « offerts » à Ohio State, sur un field goal de K Jayden Fielding, puis justement sur un field goal des Irish qui vient s’empaler sur le poteau gauche adverse.

Mais le football américain a comme souvent des vertus irrationnelles. Preuve en est avec ce sursaut d’orgueil des joueurs de HC Marcus Freeman, dès la fin du troisième quart. Deux touchdowns à la réception de WR Jaden Greathouse, chaque fois converti à deux points, qui ramènent la fac de l’Indiana à huit petites longueurs à à peine deux minutes du terme (31-23).

WR Jeremiah Smith, Ohio State – Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Jeremiah Smith, l’évidence

Jusque-là sereine, l’attaque de #8 Ohio State s’enlise dans un jeu conservateur, échaudée par le fumble de WR Emeka Egbuka en début de dernier quart-temps, recouvert par LB Kynngston Viliamu-Asa. Seul un éclair semble capable de les sortir d’une situation compromettante.

Un éclair qui, comme souvent, en 2024, se sera appelé WR Jeremiah Smith. Sur une 3e et 11, et sur une passe de 56 yards de QB Will Howard, le true freshman dépose CB Christian Gray et vient capter la balle le long de la ligne de touche, aux portes de l’en-but adverse. Face aux poteaux, à quelques secondes la fin, K Jayden Fielding envoie son programme au paradis, sur un coup de botte de 33 yards (34-23).

HC Ryan Day peut enfin souffler. Tant critiqué, même en interne, depuis sa nomination comme successeur d’Urban Meyer, le coach de 45 ans tient bel et bien son premier titre de champion national, quatre ans après la défaite d’Indianapolis face à Alabama. N’en déplaise à un certain Lou Holtz.

De son côté, #7 Notre Dame regrettera un manque criant d’expérience à ce niveau. Incapables de dominer durablement la bataille des tranchées, trop peu inspirés sur plaquages et sur équipes spéciales, un domaine qui leur souriait très souvent, les Fighting Irish rendent les armes comme en 2012, face à plus forts qu’eux. Un troisième revers de suite en trois ans face aux Buckeyes, un septième consécutif dans l’histoire de cette rivalité datant des années 30.

Match condensé en vidéo

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National Championship

Les plus belles photos du National Championship entre Notre Dame et Ohio State

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta pour suivre le National Championship entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State au plus près de l’action.

Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon

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La réception libératrice de WR Jeremiah Smith

Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

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Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

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Notre Dame-Ohio State : la preview du National Championship 2025

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Michigan.

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Crédit photo : The Blue Pennant

#7 Notre Dame (14-1) vs #8 Ohio State (13-2)

National Championship
Atlanta, Géorgie
Mercedes-Benz Stadium
Lundi 20 janvier 2025
19h30 (heure Est, 01h30 en France)


L’affiche du National Championship Game de la saison 2024-25 est désormais connue : #7 Notre Dame et #8 Ohio State s’affronteront à Atlanta (Géorgie), le lundi 20 janvier à 19h30 (01h30 en France). Les Fighting Irish et les Buckeyes joueront pour le titre national après deux demi-finales palpitantes. #7 Notre Dame a battu #6 Penn State, 27-24, grâce à un field goal réussi à 7 secondes de la fin du match, tandis que #8 Ohio State a vaincu #5 Texas, 28-14, après que le pass rusher DE Jack Sawyer ait retourné un fumble sur 83 yards à moins de trois minutes du terme de la rencontre pour sceller la victoire des Buckeyes et décrocher une place en finale.

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale 2025 de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State, suivez le guide.

Le Podcast

 

Les coachs

Ce match présente également une intrigue intéressante du côté des entraîneurs. Le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, est originaire de l’Ohio et a joué comme linebacker avec les Buckeyes, de 2004 à 2008. La pression sur l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day, était immense depuis la défaite contre le rival Michigan à la fin du mois de novembre mais il a désormais l’occasion de remporter son premier titre de champion national et de rentrer dans la Légende du programme de Columbus aux côtés des Jim Tressel et Urban Mayer, les deux derniers head coachs des Buckeyes couronnés.

Marcus Freeman, Notre Dame

HC Marcus Freeman aura peut-être un pincement au coeur au moment du coup d’envoi du match de lundi soir. Originaire de l’Ohio, il a joué pendant quatre saisons, de 2004 à 2008, en tant que linebacker… à Ohio State avant de passer par les Chicago Bears, les Buffalo Bills et les Houston Texans lors de la saison NFL 2009. Il a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Buckeyes en tant que graduate assistant, en 2010, avant de devenir coordinateur défensif à Purdue (2013-16), puis à Cincinnati (2017-20) auprès du head coach de l’époque, Luke Fickell.

En 2021, il rejoint HC Brian Kelly pour diriger la défense des Fighting Irish. Il lui succédera l’année suivante suite au départ de Kelly à LSU. Son bilan en trois saisons : 33-9 et quatre victoires dans des bowls.

Ryan Day, Ohio State

Successeur du champion national 2014, Urban Meyer, à la tête des Buckeyes, HC Ryan Day a été promu de son poste de coordinateur de l’équipe, en décembre 2018. Son excellent bilan (69-10) depuis sa prise de pouvoir inclut un total de 49 victoires contre seulement 5 défaites en match de conférence Big Ten… mais la fan base de #8 Ohio State lui reprochera toujours son bilan de 1-4 face au rival Michigan, même en cas de victoire dans la nuit de lundi à mardi prochain.

À noter qu’en tant que joueur, HC Ryan Day a été quarterback de 1998 à 2001 sous les ordres de son actuel coordinateur offensif, Chip Kelly, à l’université du New Hampshire.

Crédit photo : Kyle Robertson, The Columbus Dispatch

Comment sont-ils arrivés là ?

Notre Dame Fighting Irish (14-1)

Le parcours de #7 Notre Dame vers Atlanta a connu un faux départ avec une défaite surprise, 16-14, contre Northern Illinois, le 7 septembre dernier. Les Fighting Irish de HC Marcus Freeman ont utilisé ce revers comme motivation pour le reste de la saison, enchaînant 13 victoires consécutives. Parmi celle-ci figurent des succès convaincants contre Louisville (31-24), Georgia Tech (31-13), Navy (51-14), Army (49-14) et USC (49-35) en saison régulière.

#7 Notre Dame a ensuite battu #11 Indiana, 27-17, au premier tour des playoffs, suivi d’une victoire acharnée, 23-10, contre #2 Georgia lors du Sugar Bowl. Lors de l’Orange Bowl face à #6 Penn State, les Fighting Irish ont été menés 10-0 avant de revenir grâce à une solide seconde mi-temps. Les Golden Domers ont notamment inscrit trois touchdowns dans les deux derniers quarts-temps et intercepté le quarterback de #7 Penn State, QB Drew Allar, à moins de 40 secondes de la fin, récupérant ainsi la possession du ballon pour se placer en excellente position pour réussir le field goal décisif. Grâce à cette remontée en seconde période, #7 Notre Dame est désormais à 60 minutes de son premier titre national depuis 1988.

Ohio State Buckeyes (13-2)

#8 Ohio State est entré dans les playoffs 2024-25 avec de nombreuses incertitudes. Une défaite surprise, 13-10 à domicile, contre Michigan en toute fin de saision régulière a causé beaucoup de frustration chez les fans des Buckeyes envers HC Ryan Day. La manière dont l’équipe réagirait restait un mystère.

C’est finalement une équipe totalement transformée qui est entrée dans le College Football Playoff. Humiliés par cette défaite contre les Wolverines, les Buckeyes ont semblés motivés comme jamais écrasant #9 Tennessee, 42-17, puis le numéro #1 du pays, Oregon sur le score de 41-21 avant de battre #5 Texas, 28-14, pour se hisser en finale nationale.

Ce parcours en playoffs a mieux reflété le véritable potentiel d’une équipe de #8 Ohio State qui faisait partie des favoris en aout dernier et qui a confirmé son statut tout au long de la saison régulière. Sur les dix victoires remportées par les Buckeyes en 2024, seulement deux (contre Nebraska et Penn State) se sont jouées par un TD ou moins d’écart. De plus, la défaite crêve-coeur face à #1 Oregon ne s’est jouée qu’à un point (32-31).

Source : NCAA

Les clés du match

La ligne offensive de Notre Dame face au front seven d’Ohio State

La puissance offensive de #8 Ohio State a crevé l’écrant tout au long de la saison mais la défense des Buckeyes du coordinateur Jim Knowles s’est montrée dominante depuis début septembre. Elle a limité les équipes adverses à 12.2 points par match concédant rarement des big plays et se montrant imperméables face au jeu au sol et contre à la passe. Cette escouade se classe ainsi 4ᵉ au niveau national pour le taux de réussite défensif contre la course et 20ᵉ contre la passe.

Lors des trois matchs de playoffs des Buckeyes, la défense de DC Jim Knowles n’a concédé que 52 points, et #5 Texas a été la seule équipe à dépasser les 300 yards en attaque. Sur l’ensemble de la saison, seul #1 Oregon (lors de leur première rencontre entre les deux équipes, en octobre) a dépassé les 400 yards offensifs face à cette défense redoutable.

Pour avoir une chance de créer la surprise, #7 Notre Dame devra trouver un moyen de courir efficacement face à une ligne défensive d’Ohio State qui concède moins de trois yards par course. Une seule équipe (Michigan) a réussi à accumuler plus de 155 yards au sol contre cette escouade. En plus de sa capacité à stopper le jeu au sol adverse, la défense des Buckeyes a dominé la ligne de scrimmage tout au long des playoffs en exerçant une forte pression sur les quarterbacks adverses. Mené par le MVP défensif du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer, #8 Ohio State a enregistré 51 sacks cette saison. Le défi d’une ligne offensive de #7 Notre Dame amoché par les blessures sera donc immense.

L’attaque aérienne des Buckeyes face à la défense des Fighting Irish

Cette confrontation entre les deux forces principales des deux équipes sera assurément déterminante pour l’issue du National Championship.

L’escouade défensive exceptionnelle de #7 Notre Dame peut-elle trouver un moyen de ralentir l’attaque explosive de #8 Ohio State ? Les Fighting Irish ont la meilleure défense contre la passe du pays limitant leurs adversaires à 14.3 points par match et 4.6 yards par jeu, et figurent parmi les meilleures équipes pour empêcher les big plays. Les Buckeyes, quant à eux, marquent en moyenne 35.8 points par match, réussissent 6.9 yards par action et possèdent la meilleure attaque que Notre Dame aura à affronter cette saison.

Tout au long de la saison, le quarterback Will Howard a fait preuve d’une grande efficacité commettant très peu d’erreurs (10 interceptions seulement). Les running backs TreVeyon Henderson et Quinshon Judkins forment l’un des meilleurs duos du pays. Et lorsque QB Will Howard passe par les airs, il dispose d’un large éventail de receveurs à sa disposition. Bien que le prodige WR Jeremiah Smith ait été limité à une seule réception et 3 yards contre #5 Texas, WR Emeka Egbuka, WR Carnell Tate et le TE Gee Scott Jr. ont tous pris le relais pour lui offrir des cibles démarquées face au très bon backfield défensif de #5 Texas.

Le match contre #5 Texas a-t-il révélé une méthode pour réduire la capacité de WR Jeremiah Smith à s’imposer en profondeur ? Ou les Buckeyes trouveront-ils une meilleure solution pour libérer leur receveur freshman face aux Fighting Irish ?

WR Jeremiah Smith, Ohio State – Crédit photo : Sean M. Haffey, Getty Images

L’attaque de Notre Dame doit imposer son tempo

L’attaque de #7 Notre Dame inscrit en moyenne 37 points par match, mais un duel face à #8 Ohio State à haut score ne serait probablement pas dans le meilleur intérêt de l’équipe de HC Marcus Freeman. Compte tenu de la puissance offensive des Buckeyes, les Fighting Irish devront trouver un moyen de transformer cette rencontre en un match au tempo ralenti afin de limiter les opportunités pour QB Will Howard ainsi qu’un groupe fourni de playmakers parmi les receveurs de #8 Ohio State.

Ainsi, #7 Notre Dame doit absolument établir le jeu au sol et contrôler la ligne de scrimmage. RB Jeremiyah Love et les titulaires de la ligne offensive, OG Rocco Spindler et OT Anthonie Knapp, ont tous les deux souffert de blessures lors de la victoire contre #6 Penn State. Le repos de 10 jours depuis le match face aux Nittany Lions fera le plus grand bien à une équipe des Fighting Irish diminuée.

La dernière pièce du puzzle sera QB Riley Leonard. L’ancien quarterback de Duke n’affiche en moyenne que 173.7 yards à la passe par match, mais il est capable de gagner de précieux yards au sol (866 yards à la course en 2024). S’il peut maintenir son efficacité à la passe et prolonger quelques séries offensives grâce à des actions décisives au sol, les Fighting Irish pourraient avoir une chance de réaliser l’exploit dans le quatrième quart-temps.

La bataille des turnovers

Les Buckeyes sont les favoris des bookmakers 9.5 points d’écart… L’équipe de HC Marcus Freeman devra donc livrer sa meilleure performance de la saison pour battre #8 Ohio State.

Imposer son tempo et être exceptionnel en défense seront essentiels mais les Fighting Irish peuvent également maintenir ce match serré jusqu’au quatrième quart-temps en remportant la bataille des turnovers. Et c’est l’une des forces des Golden Domers !

Avec 32 turnovers forcés, #7 Notre Dame affiche le meilleur total au niveau national en 2024. Si les Fighting Irish parviennent à obtenir un différentiel de +2 ou +3 au niveau des pertes de ballon, leurs chances de réaliser l’exploit augmenteront considérablement.

QB Riley Leonard, Notre Dame – Crédit photo : Matt Cashore, USA TODAY Sports

Les joueurs à suivre

RB TreVeyon Henderson, Ohio State

#8 Ohio State a fait un choix judicieux en recrutant le running back Quinshon Judkins (ex-Ole Miss) permettant ainsi de limiter les portées de ballon d’un RB TreVeyon Henderson gêné par des blessures tout au long de la saison. Désormais, le joueur senior est le running back le plus frais du backfield offensif et il a retrouvé son explosivité impressionnante ! Dernier exemple en date : contre #5 Texas, il a transformé une passe écran en un touchdown décisif de 75 yards. En 2024, il affiche une moyenne de 7.3 yards par course, la plus élevée de sa carrière. Si #7 Notre Dame laisse un peu d’espace dans sa défense, soyez-en sûr : l’ancien prospect 5-étoiles en profitera assurément.

WR Jeremiah Smith, Ohio State

Si vous aviez le moindre doute de l’importance de WR Jeremiah Smith au sein de l’attaque de #8 Ohio State, il vous suffit de regarder le système défensif mis en place par les Longhorns de #5 Texas lors du Cotton Bowl. À chaque action, ils doublaient la couverture sur le receveur freshman vedette des Buckeyes afin de contenir celui qui peut faire basculer une rencontre à tout moment. Lors des deux matchs précédents, WR Jeremian Smith avait réussi 13 réceptions pour 290 yards et quatre touchdowns. #7 Notre Dame devra probablement ajuster sa défense homme-à-homme face à un joueur de son calibre.

DE Jack Sawyer, Ohio State

#8 Ohio State avait besoin d’un défenseur capable de prendre un rôle « à la Joey Bosa » sur la ligne défensive, et DE Jack Sawyer a répondu présent. Au cours de ces playoffs 2024-25, il a enregistré 4.5 sacks et a constamment mis la pression sur les linemen offensifs adverses. Contre #5 Texas, il a notamment provoqué un strip-sack de QB Quinn Ewers avant de récupérer le fumble du quarterback des Longhorns et de filer vers l’en-but adverse pour réussir le TD de la victoire des Buckeyes. Il est très probablement le meilleur joueur défensif depuis un mois. 

S Caleb Downs, Ohio State

Pour comprendre à quel point S Caleb Downs est précieux pour #8 Ohio State, il suffit de regarder l’action la plus importante du dernier Cotton Bowl : alors qu’ils pouvaient égaliser, les Longhorns de #5 Texas ont tenté un toss près de l’en-but qui a été bien bloqué par la ligne défensive des Buckeyes, mais en lisant parfaitement l’action avant tout le monde, l’ancien joueur d’Alabama s’est engouffré dans l’espace et a réussi un plaquage crucial pour une perte de 7 yards. Grâce à sa polyvalence et son intelligence de jeu, le défenseur sophomore serait déjà un choix du Top 5 à la draft NFL 2025 s’il était éligible. Sélectionné dans l’équipe All-American, il a enregistré 77 plaquages, huit pour perte et six passes défendues lors d’une saison plus que réussie après son transfert d’Alabama.

S Caleb Downs, Ohio State – Crédit photo : Ohio State Athletics

QB Riley Leonard, Notre Dame

Certes, il a été irrégulier dans son jeu de passe, mais son impact va bien au-delà des statistiques. Quarterback senior transféré de Duke à #7 Notre Dame au cours de l’intersaison 2024, QB Riley Leonard a rapidement su s’imposer et il est devenu une machine à big plays portant parfois l’attaque des Fighting Irish sur son dos. Bien qu’il n’ait lancé que pour 90 yards contre #2 Georgia, il a marqué le match de son empreinte avec 80 yards cruciaux à la course. Compétiteur né, QB Riley Leonard a un mental d’acier et semble toujours exceller dans les moments clés.

RB Jeremiah Love, Notre Dame

#7 Notre Dame s’appuie sur un trio de coureurs composé de RB Jeremiah Love, RB Jadarian Price et QB Riley Leonard mais le premier s’est imposé comme le véritable facteur décisif en fin de saison. Lors des quatre derniers matchs de la saison, il a accumulé 474 yards au sol et six touchdowns pour une moyenne incroyable de 10.7 yards par course. L’utilisation de RB Jeremiah Love a été limitée lors des deux derniers matchs des playoffs en raison d’une blessure au genou, mais le temps de repos avant le match pour le titre devrait lui être bénéfique. Les Fighting Irish auront besoin qu’il soit au sommet de sa forme.

DL Howard Cross III, Notre Dame

Au cours de la saison, #7 Notre Dame a perdu de nombreux linemen défensifs à cause de blessures, y compris DT Howard Cross pendant une période. Cependant, le senior de 6ème année a été un pilier de la défense des Fighting Irish et il joue un rôle clé dans une escouade défensive qui figure parmi les meilleures du pays. Sa capacité de stopper les coureurs adverses et son aptitude à mettre sous pression le quarterback adverse, si besoin, seront des éléments essentielles pour que la défense de #7 Notre Dame ralentisse l’attaque explosive des Buckeyes.

S Xavier Watts, Notre Dame

La défense contre la passe de #7 Notre Dame est peut-être le meilleur secteur de jeu de l’équipe, et S Xavier Watts en est le leader à son poste de safety. Le défenseur All-American senior est omniprésent sur le terrain; il a notamment réussi 13 interceptions au cours des deux dernières saisons. Lors des playoffs 2024-25, il a totalisé 25 plaquages, 1.5 pour perte et une autre interception. Encore une fois, il sera le filet de sécurité du coordinateur défensif Al Golden face au groupe exceptionnel de receveurs de #8 Ohio State.

WR Jaden Greathouse, Notre Dame – Crédit photo : Rich Storry, Getty Images

Facteur X

WR Jaden Greathouse, Notre Dame

Avec seulement 464 yards en 36 réceptions, le receveur sophomore texan a terminé meilleur receveur de son équipe en 2024. C’est dire la prépondérance du jeu au sol chez les Fighting Irish… Toutefois, WR Jaden Greathouse vient de réussir le meilleur match de sa carrière au moment où son équipe avait le plus besoin de lui.

Face au talentueux backfield défensif de #6 Penn State, il a complètement changé la physionomie de la rencontre avec sept réceptions pour un record personnel de 105 yards et un touchdown. Il a surtout été déterminant en inscrivant un TD de 54 yards égalisant le score à 24-24 avec 4:38 restantes à l’horloge. Sur cette action, il a démontré l’explosivité dont les Fighting Irish auront besoin pour battre les Buckeyes.

Les statistiques

Jetons un coup d’œil à la comparaison des statistiques globales de la saison 2024 pour chaque équipe :

Notre DameStatistiquesOhio State
14-1Bilan victoires/défaites13-2
37.0Points par match35.8
14.3Points concédés par match12.2
QB Riley Leonard (2606 yards, 19 TDs)Meilleur passeurQB Will Howard (3779 yards, 33 TDs)
RB Jeremiyah Love (1121 yards, 17 TDs)Meilleur coureurRB TreVeyon Henderson (967 yards, 10 TDs)
WR Jaden Greathouse (464 yards, 2 TD)Meilleur receveurWR Jeremiah Smith (1227 yards, 14 TDs)
LB Jack Kiser (85 plaquages)Meilleur plaqueurLB Cody Simon (104 plaquages)

La finale en quelques chiffres

Sept des dix dernières finales nationales se sont terminées avec plus de 15 points d’écart. Seulement trois des dix National Championship Games depuis 2014 se sont joués par un écart d’un maximum d’un TD.

C’est seulement la 3ème fois depuis 2014 qu’aucune équipe de la SEC n’est présente en finale nationale.

Si Ohio State l’emporte, la Big Ten fera un back-to-back pour la première fois depuis le début de l’ère BCS, en 1998.

Zéro minute, zéro seconde. C’est le temps pendant lequel les Buckeyes de #8 Ohio State ont été menés au score pendant les playoffs 2024-25.

Historique

#7 Notre Dame et #8 Ohio State s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de leur riche histoire. Ce sera la neuvième rencontre entre ces deux programmes prestigieux du College Football, et la troisième saison consécutive qu’ils se retrouveront sur le terrain. #8 Ohio State mène la série avec un bilan global de 6 victoires contre 2 défaites. #7 Notre Dame n’a plus battu les Buckeyes depuis… 1936 !

Les deux équipes se sont affrontées récemment puisqu’une série aller-retour a été organisée en 2022 et 2023. À chaque fois, les matchs ont été disputés jusqu’au bout mais #8 Ohio State s’est finalement imposé (21-10 en 2022 et 17-14 en 2023).

#7 Notre Dame et #8 Ohio State se sont également déjà rencontrés en postseason à deux reprises lors des Fiesta Bowls 2006 et 2016 – deux rencontres qui ont aussi tourné à l’avantage des Buckeyes.

À noter que le head coach de #7 Notre Dame, Marcus Freeman, faisait partie de l’équipe de #8 Ohio State de 2005, qui avait battu les Fighting Irish lors du Fiesta Bowl. Cependant, il n’avait pas joué s’étant blessé au genou lors de l’ouverture de la saison contre Miami (Ohio).

Blessés

Notre Dame Fighting Irish

Absent : LT Anthonie Knapp (cheville), TE Cooper Flanagan (pied), DE Rylie Mills (genou), CB Benjamin Morrison (hanche), DL Boubacar Traoré (genou), CB Chance Tucker (genou).
Incertain : WR Beaux Collins (mollet), LT Charles Jagusah (muscle pectoral).
Probable : RB Jeremiyah Love (genou).

Ohio State Buckeyes

Absent : C Seth McLaughlin (talon d’Achille), OL Josh Simmons (genou), RB TC Caffey (genou).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.

Pronostic

Ohio State 27, Notre Dame 20.

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