

National Championship
Alabama vs Georgia : le face-à-face à chaque poste
A quelques heures du choc entre #1 Alabama et #3 Georgia à l’occasion du CFP National Championship Game 2022, tour d’horizon des forces en présence à chaque poste.
Comme on se retrouve… Ce lundi 10 janvier, Alabama et Georgia se font face à l’occasion de la huitième finale des playoffs de première division universitaire. Une opposition qui prend des airs de classique des temps modernes, les deux programmes de la SEC s’étant déjà affrontés quatre fois depuis 2017. Cette même année, le Crimson Tide et les Bulldogs avaient d’ailleurs croisé le fer en finale, se livrant une bataille haletante, conclue en prolongation (la seule de l’ère playoffs), par un succès du programme de Tuscaloosa.
Cette saison, Alabama a de nouveau le costume d’épouvantail, du haut de son statut de numéro 1 et de son succès fringant en finale de la conférence SEC face au voisin d’Athens. Georgia a-t-il tout de même les moyens de renverser la vapeur ?
Eléments de réponse, avec le face-à-face par position.

Quarterbacks
Alabama : les années passent et le succès perdure pour les quarterbacks du Tide. Après Tua Tagovailoa et Mac Jones, tous deux champions nationaux, le sophomore QB Bryce Young est en passe de poursuivre ce qui s’apparente à une nouvelle tradition locale. Pour sa première vraie saison aux commandes de l’attaque d’Alabama, le numéro 9 a démontré une maturité éclatante, en étant capable d’affoler les statistiques (4 503 yards, 46 touchdowns, 5 interceptions) tout en concluant victorieusement les drives quand le besoin s’en faisait cruellement sentir (LSU, Auburn). Difficile, en cela, de lui contester son titre de Heisman Trophy, acquis fin décembre. Une distinction sans doute alimentée par le récital délivrée devant Georgia, en finale de conférence SEC, avec une fiche de 461 yards et 4 touchdowns cumulés.
Georgia : Loin d’être le plus glamour des quarterbacks des Bulldogs, à son arrivée sur le campus, le senior QB Stetson Bennett a toujours su tirer son épingle du jeu pour faire la différence. Attendu derrière les transferts Jamie Newman ou JT Daniels, le numéro 13 a certes profité de certains pépins physiques pour s’assurer un poste de titulaire mais a aussi su bonifier le casting détonnant mis à sa disposition. Qualifié de simple game manager, il sait aussi appuyer sur l’accélérateur quand le besoin s’en fait sentir, à l’image d’un Orange Bowl conquérant face à Michigan (313 yards, 3 touchdowns).
Avantage : Alabama. c’est sans doute l’un des duels les plus déséquilibrés sur le papier. D’un côté, l’insouciance démoniaque, de l’autre, la solide expérience. De par son profil plus mobile et son aptitude à faire mouche sur le jeu profond, Young donne forcément un ascendant plus notable à son programme.

Running Backs
Alabama : difficile d’atteindre les standards fixés par Najee Harris, ces dernières années. Mais ce n’est pas vraiment ce qu’on demande au senior RB Brian Robinson. Pourtant, même en devant composer avec une attaque aérienne de premier plan, à l’image de son quarterback Heisman Trophy, le coureur du Tide s’est révélé être un atout de taille. Capable de franchir la barre des 100 yards dès octobre, lors de sa grosse sortie contre Ole Miss (4 touchdowns), le numéro 4 a aussi montré les muscles pour terrasser Cincinnati, en demi-finales, lors du Cotton Bowl (204 yards) et ce malgré une condition physique loin d’être optimale. Outre son utilisation dans le backfield, ses bonnes mains en feront aussi une soupape de sécurité intéressante si Georgia fait sentir sa présence dans la poche. En cas de besoin, l’explosif RB Trey Sanders peut apporter une certaine intensité pour faire souffler son partenaire.
Georgia : Son profil de couteau-suisse a fait très mal en demi-finales des playoffs. Souvent utilisé dans une impressionnante rotation, le senior RB James Cook s’est bien imposé comme la principale menace au sol des Bulldogs et le joueur est craint par les coordinateurs adverses, de par sa polyvalence naturelle. En 2021, le petit frère de Dalvin a collecté 920 yards et 11 touchdowns cumulés, dont 4 par le biais des airs, permettant d’écarter le jeu des hommes d’Athens par séquence. Son profil est extrêmement complémentaire de celui de RB Zamir White, force brut efficace en zone rouge (772 yards et 10 touchdowns) mais avec une mobilité moins flagrante. Les jeunes RB Kenny McIntosh, RB Kendall Miton et RB Daijun Edwards ont obtenu pas mal de responsabilités cette saison (161 portés, 796 yards à eux trois cette saison), du fait de rencontres rapidement acquises par les Bulldogs. Le poste de coureur reste donc bien une valeur sûre habituelle pour Georgia.
Avantage : Alabama. Le choix est difficile, de par les nombreuses options au sein du backfield des ‘Dawgs. Mais au vu de la difficulté de nourrir tout le monde en conservant le même rythme, et du volume affiché par Brian Robinson ces dernières semaines, Alabama a sans doute plus de certitudes dans ce domaine, à l’heure actuelle.

Receveurs / Tight Ends
Alabama : Cette année ressemblait à une période de transition, après le départ des vedettes DeVonta Smith et Jaylen Waddle, tous deux premiers tours de la draft 2021. Il n’en a rien été, et ce en dépit de la blessure en fin de saison du canadien WR John Metchie, auteur de 1 142 yards et 8 touchdowns, et capable d’être prolifique dans de nombreux secteurs de jeu, grâce à sa vitesse et sa mobilité. Le pari gagnant de la campagne actuelle est sans doute WR Jameson Williams. Transfuge d’Ohio State, que le Tide avait d’ailleurs affronté lors de la dernière finale nationale, celui qui excelle sur retour de coup de pied est devenu une menace permanente en profondeur et une machine à home-run. Avec 1 507 yards et 15 touchdowns, il est la mobylette qu’il faut couvrir et aussi plaquer dans les petits espaces. Derrière, avec l’absence de Metchie, les solutions sont plus dispersées, mais l’expérimenté WR Slade Bolden, dans le slot, ou le plus vif WR JaCorey Brooks sur l’extérieur, ont su faire sauter quelques verrous dans la dernière ligne droite de la saison. Plein centre, si TE Jahleel Billingsley avait crevé l’écran en 2020, sa légère baisse de forme a permis au costaud TE Cameron Latu de s’imposer comme une autre force éventuelle, avec 7 touchdowns cette saison. D’autres jeunes loups, comme WR JoJo Earle, WR Traeshon Holden ou WR Javon Baker sont amenés à sortir du chapeau et confirmer les grosses classes de recrutement de ces dernières années sur la position.
Georgia : dans le système offensif prôné par le coordinateur Todd Monken, cette position aurait pu être plus tranchante que dans les faits. Mais si les événements n’ont pas été tendres avec les Bulldogs, avec la blessure longue durée de WR George Pickens et les pépins répétés du colosse TE Darnell Washington, Georgia a su faire de son mieux pour trouver une rotation salvatrice. Un mix dans lequel deux freshmen s’éclatent depuis le début de la saison. WR Ladd McConkey a souvent été une solution utilisée sur troisième tentative cette année, et TE Brock Bowers a été le principal playmaker aérien de Georgia en 2021, avec 12 passages dans l’en-but. Derrière, WR Jermaine Burton apporte une plus-value sur du jeu longue distance et un autre freshman, WR Adonai Mitchell, s’est adjugé le temps de jeu d’un WR Kearis Jackson décevant. Toujours limité physiquement, George Pickens peut être amené à être intégré dans l’escouade, pour mettre à profit son incroyable aptitude sur les duels en un contre un.
Avantage : Alabama. C’est un duel extrêmement accroché, mais le côté plus explosif sur le jeu profond et la polyvalence plus notable des tight ends font du Tide une formation très délicate à couvrir.

Ligne offensive
Alabama : entre ombre et lumière. Si l’attaque du Tide a tourné à plein régime tout au long de cette saison, elle a en grande partie éclipsé l’inconstance d’une partie de sa ligne offensive. En 2021, les hommes de Nick Saban ont concédé 34 sacks, soit le double de la saison passée. Pourtant, c’est bien face à Georgia que la prestation globale du groupe a ébloui, avec un zéro pointé pour le pass rush des Bulldogs et des tranchées verrouillées pendant quatre quart-temps. Reste à voir si un tel accomplissement peut se répéter face à une défense ô combien revancharde. Charge à LT Evan Neal, attendu dans le top 10 de la prochaine draft, d’accompagner ses frères d’armes, notamment l’aile droite où RG Emil Ekiyor et RT Chris Owens ont connu des pépins physiques face à Cincinnati. L’absence de ce dernier pourrait pousser le Tide à replacer RT Dameion George sur l’extérieur, lui qui a longtemps souffert sur le pass pro cette saison.
Georgia : Elle a été le facteur X des deux dernières rencontres de Georgia. Avec 11 sacks concédés cette saison, la O-Line d’Athens a été la deuxième meilleure formation dans ce domaine, en première division universitaire, derrière Army (qui, il faut le concéder, lance beaucoup moins …). Une donnée que la défense d’Alabama avait fait voler en éclat lors de la finale de conférence, avec deux sacks et un paquet de pressions sur le pauvre Stetson Bennett. Lors de l’Orange Bowl, le rempart des ‘Dawgs a été le premier à se ressaisir, tenant en respect l’un des tandems les plus létal de I-A, avec Aidan Hutchinson et David Ojabo. Face au Crimson Tide, LT Jamaree Salyer, LG Justin Shaffer, C Sedrick Van Pran, RG Warren Ericsson et RT Warren McClendon auront un rôle éminemment important à jouer pour rester dans la course.
Avantage : Georgia. Face au paradoxe de la finale de conférence, on est en droit de penser autrement, mais la ligne offensive des Bulldogs mérite le bénéfice du doute.

Ligne défensive
Alabama : la formule paye ces dernières saisons, à Tuscaloosa. Fort d’un premier rideau sans réelle vedette désormais, Alabama s’évertue à épuiser les lignes offensives adverses avec une rotation fulgurante. Le chef d’orchestre de cette D-Line n’est autre que DT Phildarian Mathis, appelé à devenir le pass rusher du trident (9 sacks) et à prendre la digne relève de Christian Barmore. Le junior NG D.J. Dale sert de vrai point d’ancrage, plein centre, aux côtés d’un DL Byron Young en net développement sur le run stop. Leurs partenaires DL Justin Eboigbe et DL LaBryan Ray (3 sacks à eux deux en 2021) ont aussi voix au chapitre, tout comme un DT Tim Smith moins détonnant cette saison, mais appelé à jouer certains snaps.
Georgia : Une ligne aussi physique que mobile. Symbolisé par le géant athlétique qu’est NT Jordan Davis (30 plaquages, 2 sacks), le trio principal des ‘Dawgs a pris soin d’user les adversaires pour libérer de nombreuses brèches sur phases de blitz et faciliter un très grand nombre de succès pour le programme cette saison. Les sorties remarquées de Davis, élu meilleur joueur défensif de l’année, et aimant à double-teams, font passer au second plan des profils 4 ou 5 étoiles, comme le longiligne DL Jalen Carter, appelé à prendre la suite de « JD » en vue de la draft 2023, DT Travon Walker, extrêmement habile sur le pass rush (5 sacks) ou DL Devonte Wyatt, complet, notamment sur le jeu de course.
Avantage : Georgia. A coup sûr, les Bulldogs ont moins d’options qu’Alabama, mais Kirby Smart sait qu’il peut compter sur des futures stars pour mener son projet à bien dans les tranchées.

Linebackers
Alabama : attention, chien méchant ! Déjà omniprésent au sein du front seven d’Alabama en 2020, LB Will Anderson vient tout simplement de passer pour un extra-terrestre face aux attaques du pays. 17 sacks et demi et 31 plaquages pour perte … Des chiffres étourdissants qui insistent sur le rendement démoniaque du leader défensif du Tide. Son impact a d’ailleurs facilité l’éclosion du true freshman LB Dallas Turner à ses côtés (6 sacks et demi), lancé dans le grand bain après la fin de saison prématurée de Christopher Allen. La pression, Alabama peut aussi en faire venir de l’intérieur, avec les monstres athlétiques que sont ILB Henry To’oto’o et surtout ILB Christian Harris (15 plaquages pour perte, 6 sacks et demi à eux deux). Vifs et agressifs, les deux hommes laissent plus à désirer sur la couverture mais n’ont pas non plus été surexposés dans ce domaine cette saison.
Georgia : d’un point de vue sportif, la perte d’Adam Anderson, accusé d’agression sexuelle en milieu de saison, a été un mauvais coup porté à la défense des Bulldogs. Mais on ne concède pas une moyenne de 9 points par match sur une saison, au sein de la conférence SEC, sans raison. Le junior MLB Nakobe Dean est un facteur non négligeable de cette équation. Véritable relais de Kirby Smart et de son coordinateur Dan Lanning, le numéro 17 a été omniprésent dans une défense ultra-agressive. Capable de blitzer, de plaquer et de couvrir, il fait partie des défenseurs les plus suivis en vue de la prochaine draft. A ses côtés, WLB Channing Tindall et SLB Quay Walker (116 plaquages à eux deux) ont élevé leur niveau de jeu pour exceller sur la poursuite tout au long de cette campagne. Quant à l’absence d’Anderson, elle a au moins profité à l’ancienne recrue 5 étoiles OLB Nolan Smith. Longtemps une déception, le pass rusher a démontré un panel de jeu assez fourni, et peut compter sur le soutien de OLB Robert Beal (5 sacks et demi) pour engendrer toujours plus de pression sur le quarterback adverse.
Avantage : Alabama. Malgré tout le talent de Dean et de ses partenaires, Georgia ne possède pas une arme de dissuasion à la hauteur de Will Anderson …

Defensive backs
Alabama : un éternel renouvellement. Au lendemain de la fin de saison annoncée de Josh Jobe, début décembre, pour une blessure au pied, beaucoup étaient ceux qui s’inquiétaient de la jeunesse globale du backfield défensif de Tuscaloosa. A peine un mois plus tard, les doutes semblent quelque peu dissipés. Certes, le junior CB Jalyn Armour-Davis et le true freshman CB Kool-Aid McKinstry peuvent paraitre irrégulier d’une action à l’autre, mais c’est bien grâce à un gros rideau intérieur qu’Alabama fait mouche depuis le début de la saison. Le junior SS Jordan Battle est la tour de contrôle de ce secondary et avait d’ailleurs eu un rôle décisif en finale de conférence, avec un Pick-Six libérateur. A ses côtés, l’impact d’un FS DeMarco Hellams a fini par limiter les snaps de l’habituel FS Daniel Wright. Sur le poste de nickel/star, NB Brian Branch tentera de confirmer son bon rendement contre la passe (9 passes défendues) et pourra même compter sur le retour de blessure de DB Malachi Moore.
Georgia : là encore, sans trop de surprises, le backfield est fourni. Mais les repères ne sont pas légion. La finale de conférence SEC a clairement exposé un secteur sujet à l’inconstance (CB Derion Kendrick) ou à l’inexpérience (CB Kelee Ringo). Les anciens corners recentrés que sont FS Christopher Smith ou FS Latavious Brini peuvent aider en couverture, aux côtés de la vedette du dernier rideau et deuxième meilleur plaqueur des siens, SS Lewis Cine, mais la mission ne s’annonce pas bien simple. Contre la course, le sophomore SS Dan Jackson pourrait être plus sollicité, comme c’est le cas depuis quelques semaines.
Avantage : Alabama. Si le groupe de cornerbacks semble de même niveau, les safeties du champion national en titre ont su démontrer un sens de l’opportunisme qui peut faire mal sur une rencontre accrochée.

Équipes spéciales
Alabama : en s’inscrivant à Tuscaloosa, K Will Reichard était censé redorer le blason des kickers du Tide. Quelques années plus tard, le numéro 16 confirme tout le bien que l’on pensait de lui, avec un bilan de 18/23 sur field goal (un coup de pied manqué au Cotton Bowl, mais avec une responsabilité partagée) et un seul extra-point manqué cette saison. Au-delà du jeu au pied, c’est bien sur phase de retour qu’Alabama peut faire mal. KR Jameson Williams, bien plus impliqué dans le jeu offensif qu’en début de saison, affiche 2 touchdowns au compteur et peut sortir du chapeau sur certaines séquences. Il faudra tout de même se montrer vigilant à l’image de KR JoJo Earle, auteur d’un muffed punt presque fatal contre Cincinnati.
Georgia : Avec P Jake Camarda (47 yards de moyenne) et K Jack Podlesny (80% sur field goal), Georgia possède comme souvent une bonne équipe au pied. C’est en revanche à la main que les choses se gâtent. Simples options en attaque, KR Kenny McIntosh et KR Kearis Jackson se sont tous deux relayés sur retour, pour un résultat somme toute assez quelconque depuis le début de la saison. Une étincelle doit donc être trouvée dans un domaine qui a vu briller, par le passé, des joueurs comme Mecole Hardman ou Isaiah McKenzie.
Avantage : Alabama. Un jeu au pied plus que correct et une force de frappe non négligeable sur retour.
National Championship
Ohio State, champion national !
Les Buckeyes ont dominé #7 Notre Dame lors du National Championship (34-23) et se sont octroyés le 9ème titre de leur histoire, dans le sillage d’un insolent duo QB Will Howard – RB Quinshon Judkins.

Tout simplement trop forts. Favori des bookmakers à l’orée de cette finale bouclant pour la première fois une campagne de phase finale à douze équipes, #8 Ohio State n’a pas fait dans la dentelle au moment de se défaire de vaillants Fighting Irish en 2024.
La première série du match est d’ailleurs l’oeuvre des coéquipiers de QB Riley Leonard, et a un court instant semé le doute dans l’esprit des observateurs. Un modèle de contrôle de l’horloge, avec une possession de plus de 10 minutes, de 18 jeux et de 75 yards, que conclut lui-même le quarterback de South Bend à la course (0-7).
Mais si les joueurs de HC Marcus Freeman ont bien révisé leurs gammes au démarrage, les choses vont rapidement se déliter. Il faut dire qu’en face, #8 Ohio State n’en est plus aux gammes, et récite une partition presque sans faute face à une défense pourtant réputée pour son intensité.
Symbole de cette attaque aux allures de rouleau-compresseur : QB Will Howard, qui va compléter ses 13 premières passes de la rencontre, faisant inexorablement avancer les chaînes et étant logiquement celui qui trouve un WR Jeremiah Smith étrangement seul sur une passe écran de 8 yards (7-7).
Une action aux allures de détonateur pour le programme de Columbus (Ohio), qui ne va plus relâcher son étreinte par la suite. Comme prévu, la ligne défensive se met en évidence, à l’image de DE JT Tuimoloau pour provoquer des pénalités et précipiter les décisions de QB Riley Leonard. Résultat : deux punts offrant l’occasion rêvée aux Buckeyes de prendre les commandes.

Le Quinshon show !
Et non content de pouvoir compter sur un QB Will Howard précis, #8 Ohio State voit aussi un de ses poulains briller dans le backfield offensif. RB Quinshon Judkins (121 yards cumulés, 3 TD) entre en scène et marque un touchdown au sol de 9 yards sur son deuxième ballon touché. C’est également lui qui parvient à se faire oublier au fond de l’en-but, juste avant la pause, sur une échappée de QB Will Howard convertie en passe de touchdown de 6 yards (21-7).
Une action qui laisse des traces dans l’esprit des Fighting Irish, d’autant qu’elle intervient juste avant d’aller aux vestiaires. Et avant que les Buckeyes ne remettent la main sur le ballon pour l’entame de la deuxième période.
Il ne faut d’ailleurs que deux jeux à RB Quinshon Judkins pour refaire parler de lui et aller trouver une brèche plein centre pour un gain de 70 yards. Quelques séquences plus tard, c’est l’ancien d’Ole Miss qui va lui-même chercher un hat-trick sur une course d’un petit yard (28-7).
L’écart est fait pour des Buckeyes qui semblent clairement au-dessus en termes d’intensité et de défi physique sur les lignes. Comme si cela ne suffisait pas, Notre Dame se met à bégayer sur équipes spéciales. D’abord sur un fake punt avorté dans sa moitié de terrain, pour trois points « offerts » à Ohio State, sur un field goal de K Jayden Fielding, puis justement sur un field goal des Irish qui vient s’empaler sur le poteau gauche adverse.
Mais le football américain a comme souvent des vertus irrationnelles. Preuve en est avec ce sursaut d’orgueil des joueurs de HC Marcus Freeman, dès la fin du troisième quart. Deux touchdowns à la réception de WR Jaden Greathouse, chaque fois converti à deux points, qui ramènent la fac de l’Indiana à huit petites longueurs à à peine deux minutes du terme (31-23).

Jeremiah Smith, l’évidence
Jusque-là sereine, l’attaque de #8 Ohio State s’enlise dans un jeu conservateur, échaudée par le fumble de WR Emeka Egbuka en début de dernier quart-temps, recouvert par LB Kynngston Viliamu-Asa. Seul un éclair semble capable de les sortir d’une situation compromettante.
Un éclair qui, comme souvent, en 2024, se sera appelé WR Jeremiah Smith. Sur une 3e et 11, et sur une passe de 56 yards de QB Will Howard, le true freshman dépose CB Christian Gray et vient capter la balle le long de la ligne de touche, aux portes de l’en-but adverse. Face aux poteaux, à quelques secondes la fin, K Jayden Fielding envoie son programme au paradis, sur un coup de botte de 33 yards (34-23).
HC Ryan Day peut enfin souffler. Tant critiqué, même en interne, depuis sa nomination comme successeur d’Urban Meyer, le coach de 45 ans tient bel et bien son premier titre de champion national, quatre ans après la défaite d’Indianapolis face à Alabama. N’en déplaise à un certain Lou Holtz.
De son côté, #7 Notre Dame regrettera un manque criant d’expérience à ce niveau. Incapables de dominer durablement la bataille des tranchées, trop peu inspirés sur plaquages et sur équipes spéciales, un domaine qui leur souriait très souvent, les Fighting Irish rendent les armes comme en 2012, face à plus forts qu’eux. Un troisième revers de suite en trois ans face aux Buckeyes, un septième consécutif dans l’histoire de cette rivalité datant des années 30.
Match condensé en vidéo
National Championship
Les plus belles photos du National Championship entre Notre Dame et Ohio State

Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta pour suivre le National Championship entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State au plus près de l’action.
Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :
Crédit photo : Marc-Grégor Campredon
National Championship
La réception libératrice de WR Jeremiah Smith
Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.
National Championship
Notre Dame-Ohio State : la preview du National Championship 2025
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Michigan.

#7 Notre Dame (14-1) vs #8 Ohio State (13-2)


National Championship
Atlanta, Géorgie
Mercedes-Benz Stadium
Lundi 20 janvier 2025
19h30 (heure Est, 01h30 en France)
L’affiche du National Championship Game de la saison 2024-25 est désormais connue : #7 Notre Dame et #8 Ohio State s’affronteront à Atlanta (Géorgie), le lundi 20 janvier à 19h30 (01h30 en France). Les Fighting Irish et les Buckeyes joueront pour le titre national après deux demi-finales palpitantes. #7 Notre Dame a battu #6 Penn State, 27-24, grâce à un field goal réussi à 7 secondes de la fin du match, tandis que #8 Ohio State a vaincu #5 Texas, 28-14, après que le pass rusher DE Jack Sawyer ait retourné un fumble sur 83 yards à moins de trois minutes du terme de la rencontre pour sceller la victoire des Buckeyes et décrocher une place en finale.
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale 2025 de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State, suivez le guide.
Le Podcast
Les coachs
Ce match présente également une intrigue intéressante du côté des entraîneurs. Le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, est originaire de l’Ohio et a joué comme linebacker avec les Buckeyes, de 2004 à 2008. La pression sur l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day, était immense depuis la défaite contre le rival Michigan à la fin du mois de novembre mais il a désormais l’occasion de remporter son premier titre de champion national et de rentrer dans la Légende du programme de Columbus aux côtés des Jim Tressel et Urban Mayer, les deux derniers head coachs des Buckeyes couronnés.
Marcus Freeman, Notre Dame
HC Marcus Freeman aura peut-être un pincement au coeur au moment du coup d’envoi du match de lundi soir. Originaire de l’Ohio, il a joué pendant quatre saisons, de 2004 à 2008, en tant que linebacker… à Ohio State avant de passer par les Chicago Bears, les Buffalo Bills et les Houston Texans lors de la saison NFL 2009. Il a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Buckeyes en tant que graduate assistant, en 2010, avant de devenir coordinateur défensif à Purdue (2013-16), puis à Cincinnati (2017-20) auprès du head coach de l’époque, Luke Fickell.
En 2021, il rejoint HC Brian Kelly pour diriger la défense des Fighting Irish. Il lui succédera l’année suivante suite au départ de Kelly à LSU. Son bilan en trois saisons : 33-9 et quatre victoires dans des bowls.
Ryan Day, Ohio State
Successeur du champion national 2014, Urban Meyer, à la tête des Buckeyes, HC Ryan Day a été promu de son poste de coordinateur de l’équipe, en décembre 2018. Son excellent bilan (69-10) depuis sa prise de pouvoir inclut un total de 49 victoires contre seulement 5 défaites en match de conférence Big Ten… mais la fan base de #8 Ohio State lui reprochera toujours son bilan de 1-4 face au rival Michigan, même en cas de victoire dans la nuit de lundi à mardi prochain.
À noter qu’en tant que joueur, HC Ryan Day a été quarterback de 1998 à 2001 sous les ordres de son actuel coordinateur offensif, Chip Kelly, à l’université du New Hampshire.

Comment sont-ils arrivés là ?
Notre Dame Fighting Irish (14-1)
Le parcours de #7 Notre Dame vers Atlanta a connu un faux départ avec une défaite surprise, 16-14, contre Northern Illinois, le 7 septembre dernier. Les Fighting Irish de HC Marcus Freeman ont utilisé ce revers comme motivation pour le reste de la saison, enchaînant 13 victoires consécutives. Parmi celle-ci figurent des succès convaincants contre Louisville (31-24), Georgia Tech (31-13), Navy (51-14), Army (49-14) et USC (49-35) en saison régulière.
#7 Notre Dame a ensuite battu #11 Indiana, 27-17, au premier tour des playoffs, suivi d’une victoire acharnée, 23-10, contre #2 Georgia lors du Sugar Bowl. Lors de l’Orange Bowl face à #6 Penn State, les Fighting Irish ont été menés 10-0 avant de revenir grâce à une solide seconde mi-temps. Les Golden Domers ont notamment inscrit trois touchdowns dans les deux derniers quarts-temps et intercepté le quarterback de #7 Penn State, QB Drew Allar, à moins de 40 secondes de la fin, récupérant ainsi la possession du ballon pour se placer en excellente position pour réussir le field goal décisif. Grâce à cette remontée en seconde période, #7 Notre Dame est désormais à 60 minutes de son premier titre national depuis 1988.
Ohio State Buckeyes (13-2)
#8 Ohio State est entré dans les playoffs 2024-25 avec de nombreuses incertitudes. Une défaite surprise, 13-10 à domicile, contre Michigan en toute fin de saision régulière a causé beaucoup de frustration chez les fans des Buckeyes envers HC Ryan Day. La manière dont l’équipe réagirait restait un mystère.
C’est finalement une équipe totalement transformée qui est entrée dans le College Football Playoff. Humiliés par cette défaite contre les Wolverines, les Buckeyes ont semblés motivés comme jamais écrasant #9 Tennessee, 42-17, puis le numéro #1 du pays, Oregon sur le score de 41-21 avant de battre #5 Texas, 28-14, pour se hisser en finale nationale.
Ce parcours en playoffs a mieux reflété le véritable potentiel d’une équipe de #8 Ohio State qui faisait partie des favoris en aout dernier et qui a confirmé son statut tout au long de la saison régulière. Sur les dix victoires remportées par les Buckeyes en 2024, seulement deux (contre Nebraska et Penn State) se sont jouées par un TD ou moins d’écart. De plus, la défaite crêve-coeur face à #1 Oregon ne s’est jouée qu’à un point (32-31).

Les clés du match
La ligne offensive de Notre Dame face au front seven d’Ohio State
La puissance offensive de #8 Ohio State a crevé l’écrant tout au long de la saison mais la défense des Buckeyes du coordinateur Jim Knowles s’est montrée dominante depuis début septembre. Elle a limité les équipes adverses à 12.2 points par match concédant rarement des big plays et se montrant imperméables face au jeu au sol et contre à la passe. Cette escouade se classe ainsi 4ᵉ au niveau national pour le taux de réussite défensif contre la course et 20ᵉ contre la passe.
Lors des trois matchs de playoffs des Buckeyes, la défense de DC Jim Knowles n’a concédé que 52 points, et #5 Texas a été la seule équipe à dépasser les 300 yards en attaque. Sur l’ensemble de la saison, seul #1 Oregon (lors de leur première rencontre entre les deux équipes, en octobre) a dépassé les 400 yards offensifs face à cette défense redoutable.
Pour avoir une chance de créer la surprise, #7 Notre Dame devra trouver un moyen de courir efficacement face à une ligne défensive d’Ohio State qui concède moins de trois yards par course. Une seule équipe (Michigan) a réussi à accumuler plus de 155 yards au sol contre cette escouade. En plus de sa capacité à stopper le jeu au sol adverse, la défense des Buckeyes a dominé la ligne de scrimmage tout au long des playoffs en exerçant une forte pression sur les quarterbacks adverses. Mené par le MVP défensif du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer, #8 Ohio State a enregistré 51 sacks cette saison. Le défi d’une ligne offensive de #7 Notre Dame amoché par les blessures sera donc immense.
L’attaque aérienne des Buckeyes face à la défense des Fighting Irish
Cette confrontation entre les deux forces principales des deux équipes sera assurément déterminante pour l’issue du National Championship.
L’escouade défensive exceptionnelle de #7 Notre Dame peut-elle trouver un moyen de ralentir l’attaque explosive de #8 Ohio State ? Les Fighting Irish ont la meilleure défense contre la passe du pays limitant leurs adversaires à 14.3 points par match et 4.6 yards par jeu, et figurent parmi les meilleures équipes pour empêcher les big plays. Les Buckeyes, quant à eux, marquent en moyenne 35.8 points par match, réussissent 6.9 yards par action et possèdent la meilleure attaque que Notre Dame aura à affronter cette saison.
Tout au long de la saison, le quarterback Will Howard a fait preuve d’une grande efficacité commettant très peu d’erreurs (10 interceptions seulement). Les running backs TreVeyon Henderson et Quinshon Judkins forment l’un des meilleurs duos du pays. Et lorsque QB Will Howard passe par les airs, il dispose d’un large éventail de receveurs à sa disposition. Bien que le prodige WR Jeremiah Smith ait été limité à une seule réception et 3 yards contre #5 Texas, WR Emeka Egbuka, WR Carnell Tate et le TE Gee Scott Jr. ont tous pris le relais pour lui offrir des cibles démarquées face au très bon backfield défensif de #5 Texas.
Le match contre #5 Texas a-t-il révélé une méthode pour réduire la capacité de WR Jeremiah Smith à s’imposer en profondeur ? Ou les Buckeyes trouveront-ils une meilleure solution pour libérer leur receveur freshman face aux Fighting Irish ?

L’attaque de Notre Dame doit imposer son tempo
L’attaque de #7 Notre Dame inscrit en moyenne 37 points par match, mais un duel face à #8 Ohio State à haut score ne serait probablement pas dans le meilleur intérêt de l’équipe de HC Marcus Freeman. Compte tenu de la puissance offensive des Buckeyes, les Fighting Irish devront trouver un moyen de transformer cette rencontre en un match au tempo ralenti afin de limiter les opportunités pour QB Will Howard ainsi qu’un groupe fourni de playmakers parmi les receveurs de #8 Ohio State.
Ainsi, #7 Notre Dame doit absolument établir le jeu au sol et contrôler la ligne de scrimmage. RB Jeremiyah Love et les titulaires de la ligne offensive, OG Rocco Spindler et OT Anthonie Knapp, ont tous les deux souffert de blessures lors de la victoire contre #6 Penn State. Le repos de 10 jours depuis le match face aux Nittany Lions fera le plus grand bien à une équipe des Fighting Irish diminuée.
La dernière pièce du puzzle sera QB Riley Leonard. L’ancien quarterback de Duke n’affiche en moyenne que 173.7 yards à la passe par match, mais il est capable de gagner de précieux yards au sol (866 yards à la course en 2024). S’il peut maintenir son efficacité à la passe et prolonger quelques séries offensives grâce à des actions décisives au sol, les Fighting Irish pourraient avoir une chance de réaliser l’exploit dans le quatrième quart-temps.
La bataille des turnovers
Les Buckeyes sont les favoris des bookmakers 9.5 points d’écart… L’équipe de HC Marcus Freeman devra donc livrer sa meilleure performance de la saison pour battre #8 Ohio State.
Imposer son tempo et être exceptionnel en défense seront essentiels mais les Fighting Irish peuvent également maintenir ce match serré jusqu’au quatrième quart-temps en remportant la bataille des turnovers. Et c’est l’une des forces des Golden Domers !
Avec 32 turnovers forcés, #7 Notre Dame affiche le meilleur total au niveau national en 2024. Si les Fighting Irish parviennent à obtenir un différentiel de +2 ou +3 au niveau des pertes de ballon, leurs chances de réaliser l’exploit augmenteront considérablement.

Les joueurs à suivre
RB TreVeyon Henderson, Ohio State
#8 Ohio State a fait un choix judicieux en recrutant le running back Quinshon Judkins (ex-Ole Miss) permettant ainsi de limiter les portées de ballon d’un RB TreVeyon Henderson gêné par des blessures tout au long de la saison. Désormais, le joueur senior est le running back le plus frais du backfield offensif et il a retrouvé son explosivité impressionnante ! Dernier exemple en date : contre #5 Texas, il a transformé une passe écran en un touchdown décisif de 75 yards. En 2024, il affiche une moyenne de 7.3 yards par course, la plus élevée de sa carrière. Si #7 Notre Dame laisse un peu d’espace dans sa défense, soyez-en sûr : l’ancien prospect 5-étoiles en profitera assurément.
WR Jeremiah Smith, Ohio State
Si vous aviez le moindre doute de l’importance de WR Jeremiah Smith au sein de l’attaque de #8 Ohio State, il vous suffit de regarder le système défensif mis en place par les Longhorns de #5 Texas lors du Cotton Bowl. À chaque action, ils doublaient la couverture sur le receveur freshman vedette des Buckeyes afin de contenir celui qui peut faire basculer une rencontre à tout moment. Lors des deux matchs précédents, WR Jeremian Smith avait réussi 13 réceptions pour 290 yards et quatre touchdowns. #7 Notre Dame devra probablement ajuster sa défense homme-à-homme face à un joueur de son calibre.
DE Jack Sawyer, Ohio State
#8 Ohio State avait besoin d’un défenseur capable de prendre un rôle « à la Joey Bosa » sur la ligne défensive, et DE Jack Sawyer a répondu présent. Au cours de ces playoffs 2024-25, il a enregistré 4.5 sacks et a constamment mis la pression sur les linemen offensifs adverses. Contre #5 Texas, il a notamment provoqué un strip-sack de QB Quinn Ewers avant de récupérer le fumble du quarterback des Longhorns et de filer vers l’en-but adverse pour réussir le TD de la victoire des Buckeyes. Il est très probablement le meilleur joueur défensif depuis un mois.
S Caleb Downs, Ohio State
Pour comprendre à quel point S Caleb Downs est précieux pour #8 Ohio State, il suffit de regarder l’action la plus importante du dernier Cotton Bowl : alors qu’ils pouvaient égaliser, les Longhorns de #5 Texas ont tenté un toss près de l’en-but qui a été bien bloqué par la ligne défensive des Buckeyes, mais en lisant parfaitement l’action avant tout le monde, l’ancien joueur d’Alabama s’est engouffré dans l’espace et a réussi un plaquage crucial pour une perte de 7 yards. Grâce à sa polyvalence et son intelligence de jeu, le défenseur sophomore serait déjà un choix du Top 5 à la draft NFL 2025 s’il était éligible. Sélectionné dans l’équipe All-American, il a enregistré 77 plaquages, huit pour perte et six passes défendues lors d’une saison plus que réussie après son transfert d’Alabama.

QB Riley Leonard, Notre Dame
Certes, il a été irrégulier dans son jeu de passe, mais son impact va bien au-delà des statistiques. Quarterback senior transféré de Duke à #7 Notre Dame au cours de l’intersaison 2024, QB Riley Leonard a rapidement su s’imposer et il est devenu une machine à big plays portant parfois l’attaque des Fighting Irish sur son dos. Bien qu’il n’ait lancé que pour 90 yards contre #2 Georgia, il a marqué le match de son empreinte avec 80 yards cruciaux à la course. Compétiteur né, QB Riley Leonard a un mental d’acier et semble toujours exceller dans les moments clés.
RB Jeremiah Love, Notre Dame
#7 Notre Dame s’appuie sur un trio de coureurs composé de RB Jeremiah Love, RB Jadarian Price et QB Riley Leonard mais le premier s’est imposé comme le véritable facteur décisif en fin de saison. Lors des quatre derniers matchs de la saison, il a accumulé 474 yards au sol et six touchdowns pour une moyenne incroyable de 10.7 yards par course. L’utilisation de RB Jeremiah Love a été limitée lors des deux derniers matchs des playoffs en raison d’une blessure au genou, mais le temps de repos avant le match pour le titre devrait lui être bénéfique. Les Fighting Irish auront besoin qu’il soit au sommet de sa forme.
DL Howard Cross III, Notre Dame
Au cours de la saison, #7 Notre Dame a perdu de nombreux linemen défensifs à cause de blessures, y compris DT Howard Cross pendant une période. Cependant, le senior de 6ème année a été un pilier de la défense des Fighting Irish et il joue un rôle clé dans une escouade défensive qui figure parmi les meilleures du pays. Sa capacité de stopper les coureurs adverses et son aptitude à mettre sous pression le quarterback adverse, si besoin, seront des éléments essentielles pour que la défense de #7 Notre Dame ralentisse l’attaque explosive des Buckeyes.
S Xavier Watts, Notre Dame
La défense contre la passe de #7 Notre Dame est peut-être le meilleur secteur de jeu de l’équipe, et S Xavier Watts en est le leader à son poste de safety. Le défenseur All-American senior est omniprésent sur le terrain; il a notamment réussi 13 interceptions au cours des deux dernières saisons. Lors des playoffs 2024-25, il a totalisé 25 plaquages, 1.5 pour perte et une autre interception. Encore une fois, il sera le filet de sécurité du coordinateur défensif Al Golden face au groupe exceptionnel de receveurs de #8 Ohio State.

Facteur X
WR Jaden Greathouse, Notre Dame
Avec seulement 464 yards en 36 réceptions, le receveur sophomore texan a terminé meilleur receveur de son équipe en 2024. C’est dire la prépondérance du jeu au sol chez les Fighting Irish… Toutefois, WR Jaden Greathouse vient de réussir le meilleur match de sa carrière au moment où son équipe avait le plus besoin de lui.
Face au talentueux backfield défensif de #6 Penn State, il a complètement changé la physionomie de la rencontre avec sept réceptions pour un record personnel de 105 yards et un touchdown. Il a surtout été déterminant en inscrivant un TD de 54 yards égalisant le score à 24-24 avec 4:38 restantes à l’horloge. Sur cette action, il a démontré l’explosivité dont les Fighting Irish auront besoin pour battre les Buckeyes.
Les statistiques
Jetons un coup d’œil à la comparaison des statistiques globales de la saison 2024 pour chaque équipe :
Notre Dame | Statistiques | Ohio State |
---|---|---|
14-1 | Bilan victoires/défaites | 13-2 |
37.0 | Points par match | 35.8 |
14.3 | Points concédés par match | 12.2 |
QB Riley Leonard (2606 yards, 19 TDs) | Meilleur passeur | QB Will Howard (3779 yards, 33 TDs) |
RB Jeremiyah Love (1121 yards, 17 TDs) | Meilleur coureur | RB TreVeyon Henderson (967 yards, 10 TDs) |
WR Jaden Greathouse (464 yards, 2 TD) | Meilleur receveur | WR Jeremiah Smith (1227 yards, 14 TDs) |
LB Jack Kiser (85 plaquages) | Meilleur plaqueur | LB Cody Simon (104 plaquages) |
La finale en quelques chiffres
Sept des dix dernières finales nationales se sont terminées avec plus de 15 points d’écart. Seulement trois des dix National Championship Games depuis 2014 se sont joués par un écart d’un maximum d’un TD.
C’est seulement la 3ème fois depuis 2014 qu’aucune équipe de la SEC n’est présente en finale nationale.
Si Ohio State l’emporte, la Big Ten fera un back-to-back pour la première fois depuis le début de l’ère BCS, en 1998.
Zéro minute, zéro seconde. C’est le temps pendant lequel les Buckeyes de #8 Ohio State ont été menés au score pendant les playoffs 2024-25.
Historique
#7 Notre Dame et #8 Ohio State s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de leur riche histoire. Ce sera la neuvième rencontre entre ces deux programmes prestigieux du College Football, et la troisième saison consécutive qu’ils se retrouveront sur le terrain. #8 Ohio State mène la série avec un bilan global de 6 victoires contre 2 défaites. #7 Notre Dame n’a plus battu les Buckeyes depuis… 1936 !
Les deux équipes se sont affrontées récemment puisqu’une série aller-retour a été organisée en 2022 et 2023. À chaque fois, les matchs ont été disputés jusqu’au bout mais #8 Ohio State s’est finalement imposé (21-10 en 2022 et 17-14 en 2023).
#7 Notre Dame et #8 Ohio State se sont également déjà rencontrés en postseason à deux reprises lors des Fiesta Bowls 2006 et 2016 – deux rencontres qui ont aussi tourné à l’avantage des Buckeyes.
À noter que le head coach de #7 Notre Dame, Marcus Freeman, faisait partie de l’équipe de #8 Ohio State de 2005, qui avait battu les Fighting Irish lors du Fiesta Bowl. Cependant, il n’avait pas joué s’étant blessé au genou lors de l’ouverture de la saison contre Miami (Ohio).
Blessés
Notre Dame Fighting Irish
Absent : LT Anthonie Knapp (cheville), TE Cooper Flanagan (pied), DE Rylie Mills (genou), CB Benjamin Morrison (hanche), DL Boubacar Traoré (genou), CB Chance Tucker (genou).
Incertain : WR Beaux Collins (mollet), LT Charles Jagusah (muscle pectoral).
Probable : RB Jeremiyah Love (genou).
Ohio State Buckeyes
Absent : C Seth McLaughlin (talon d’Achille), OL Josh Simmons (genou), RB TC Caffey (genou).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.
Pronostic
Ohio State 27, Notre Dame 20.
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