
Josh Rosen : « le football et les études ne font pas bon ménage »
A moins d’un mois de la reprise du championnat NCAA, le quarterback junior des Bruins de UCLA s’est confié sans retenue à Matt Hayes en abordant plusieurs sujets taboos dans le monde du College Football.
Interrogé par le journaliste américain Matt Hayes au sujet de sa blessure pour le magazine Bleacher Report, le quarterback de UCLA s’est laissé aller sur le terrain de la polémique concernant la condition des étudiants-athlètes dans les grandes universités.
Josh Rosen n’en est pas à sa première sortie médiatique remarquée ; il y a un an, il jouait au golf affublé d’une casquette « Fuck Trump » sur un green du Trump National Golf Club de Rancho Palos Verdes, en Californie, l’un des golfs appartenant à celui qui occupe désormais la charge de président aux États-Unis. Il y a quelques jours, celui sur qui les Bruins reposent leurs espoirs de victoire pour la saison répondait aux questions du Bleacher Report au sujet de sa blessure à l’épaule et la conversation a débouché sur l’hypocrisie du sport universitaire.
B/R : Tu as eu du temps pour guérir, peut être de rattraper des cours ?
Rosen : Ne me lancez pas là-dessus. J’adore les études, mais c’est dur. C’est cool parce qu’on en apprend beaucoup dans ma spécialité (Économie), et pas simplement la théorie initiale qui est prévue pour filtrer les étudiants. Mais le football m’empêche vraiment de suivre certains cours dont j’ai besoin. Il y a quelques enseignements qui ne sont proposés qu’une seule fois. Il y avait un cours ce printemps que je devais suivre, mais ça entrait en conflit avec le camp d’entraînement, donc…
B/R : Donc le football l’a emporté ?
Rosen : On pourrait le dire.
B/R : Donc c’est la réalité pour les étudiants-athlètes qui jouent dans des grandes universités ?
Rosen : Je n’ai pas dit ça, c’est vous. (Rires) Écoutez, le football et les études ne font pas bon ménage. Ils ne vont pas ensemble. Essayer de faire les deux, c’est comme avoir deux emplois à plein temps. Il y a des gars qui n’en ont rien à faire d’être à l’univesité, mais ils sont ici parce que c’est le chemin à suivre pour la NFL. Il n’y en a pas d’autre. Et d’un autre côté, ils veulent augmenter le score requis au SAT (ndlr : un test standardisé pour l’admission aux universités). D’accord, augmentez-le à Alabama et voyons quel genre d’équipe ils ont. Vous perdez des athlètes et la production sur le terrain en souffre.
B/R : Attends, certains joueurs ne devraient pas être à l’université ?
Rosen : Ce n’est pas qu’ils ne devraient pas être à l’université. Un être humain ne peut pas réussir à l’université avec nos emplois du temps. Aucune personne saine d’esprit ne devrait avoir l’emploi du temps d’un joueur de football, et aller à la fac. Ce n’est pas que certains joueurs ne devraient pas y être, c’est simplement que les universités devraient les aider plus, au lieu de simplement chercher des moyens de les garder éligibles pour jouer.
À chaque fois qu’un joueur se plonge dans les études, il perd du temps à consacrer au football. Ils ne réalisent que trop tard qu’ils se sont fait avoir. Il y a un paquet de gens dans les universités qui sont supposés nous aider, mais ils sont plus dévoués à nous aider à rester éligible pour jouer. Il y a un moment où les facs doivent faire plus pour préparer les joueurs à la vie étudiante et les aider à réussir au-delà du football. Il y a tellement d’argent généré par ce sport. C’est un crime de ne pas faire le nécessaire pour aider ceux qui produisent cet argent afin que d’autres le dépensent.
B/R : Mais ces mêmes joueurs vont gagner beaucoup d’argent en NFL après avoir été formés par leur programme universitaire.
Rosen : Certains le font, c’est vrai. Mais ceux qui n’en ont pas l’occasion ? Qu’est-ce qu’ils reçoivent pour avoir usé leur santé jeu après jeu pendant que les universités comptent leurs millions ? Les gens critiquent les gars qui partent tôt pour la Draft NFL, et ne les épargnent pas quand certains d’entre eux ne sont pas sélectionnés. Ils disent : « pourquoi avez-vous quitté l’université si vous n’alliez pas être sélectionné ? » Je vais vous dire pourquoi : parce que beaucoup de gars n’ont pas d’autre choix. Soit ils partent tôt (pour la NFL), soit ils sont recalés. Pour moi, le problème, c’est le système et la façon dont sont formés les étudiants-athlètes pour leur avenir en-dehors du football. Tout le monde doit fait partie du processus.
B/R : Comment font certains gars pour obtenir leur diplôme en trois ans ? Deshaun Watson l’a fait à Clemson, ainsi que son colocataire, Artavis Scott.
Rosen : Je ne crache pas sur ce que ces gars ont fait. Ils devraient être applaudis pour ça. Mais certaines universités sont plus faciles que d’autres.
B/R : Ça ne peut pas être aussi simple.
Rosen : Si je voulais obtenir mon diplôme en trois, j’aurais simplement choisi une spécialité en Sociologie. Je veux obtenir mon MBA (ndlr: Master of Business Administration). Je veux monter mon entreprise. Quand j’en aurai fini avec le football, je veux une transition en douceur. (…) Chaque jeune personne devrait avoir un rêve et les moyens de le rendre possible. Je ne pense pas que ça soit trop demander.
Considéré selon les experts comme l’un des tout meilleurs quarterbacks du pays à moins d’un an de la Draft NFL, Josh Rosen a manqué la majeure partie d’une saison 2016 catastrophique pour UCLA. Arrivé en janvier 2015 sur le campus de Westwood, le dévoué quarterback des Bruins devra donc surmonter l’impossible pour obtenir son diplôme avant fin avril 2018 et se présenter aux portes de la NFL. En 2011, Andrew Luck avait choisi de rester une quatrième année à Stanford pour décrocher son diplôme en Architecture.
UCLA Bruins
Le légendaire Terry Donahue décède à l’âge de 77 ans
Recordman du nombre de victoires du programme de UCLA et dans la Pac-12, Terry Denahue est décédé, jeudi 4 juillet, dans sa maison de Newport Beach après deux années de lutte contre un cancer.

Arrivé sur le campus de Westwood (Californie) comme joueur de ligne défensive walk-on (non-boursier), Terry Donahue a passé la plus grande partie de sa vie dans l’entourage des Bruins de UCLA.
Dès sa première saison, il a marqué l’Histoire de l’université en remportant, en 1965, le premier Rose Bowl du programme lors d’une victoire surprise face à une équipe de #1 Michigan State alors invaincue. Après sa carrière de joueur, il a immédiatement intégré le coaching staff de Pepper Rodgers, puis celui de Dick Vermeil avant de prendre lui-même les rênes du programme en 1976, à l’âge de 31 ans.
Commence alors une fabuleuse carrière ponctuée par un record de 98 victoires en match de conférence (Pac-8, Pac-10, Pac-12). Il a également établi le record du nombre de victoires d’un coach à la tête du programme de UCLA (bilan de 151-74-8). En 20 saisons chez les Bruins, il a remporté 5 titres de champion de conférence (1982, 1983, 1985, 1987, 1993) terminant également à la 2ème place de la conférence à 7 reprises. Durant son ère, les Bruins ont gagné trois fois le Rose Bowl (1983, 1984, 1986).
Personne d’autre que Terry Donahue n’a participé au Grandaddy of Them All en tant que joueur, assistant coach et head coach.
Au cours de ses 20 saisons à la tête des Bruins, UCLA a remporté 40 victoires face à des équipes classées notamment en 1995 lorsque les Trojans de #11 USC sont tombés 24-20 dans leur L.A. Coliseum. Terry Donahue possède d’ailleurs un bilan positif en carrière dans la « Battle of L.A. » (10-9-1).
Sous sa direction, ce sont pas moins de 14 joueurs qui ont été draftés au 1er tour par la NFL dont les futurs Hall of Famers QB Troy Aikman, S Kenny Easley et OT Jonathan Ogden.
Au terme de cette fabuleuse carrière, il a rejoint plusieurs chaines de TV en tant qu’analyste (CBS Sports et Fox), puis il a rejoint l’administration des 49ers de San Francisco dont il a été le manager général de 2001 à 2005.
UCLA Bruins
Under Armour veut mettre un terme au contrat de 280 millions de $ signé avec UCLA
Quatre ans après avoir signé un accord record avec les Bruins, l’équipmentier Under Armour reproche à UCLA de ne pas avoir respecté certains aspects du contrat.

Dans sa tentative de conquérir le marché de la NCAA, l’équipementier Under Armour avait signé en 2016 un contrat monstre de 280 millions de $ sur 15 ans…
Quatre après cette entente, le mariage semble avoir touché le fond, Under Armour ayant aujourd’hui signifié à l’université californienne qu’il souhaitait mettre un terme à cette entente record.
Les raisons de cette décision surprise ? Les difficultés financières dont font face toutes les grandes compagnies de commerce de détail mais aussi en raison de l’incapacité de l’University California at Los Angeles de promouvoir la marque Under Armour depuis le début de cette entente ce qui représente un non-respect de l’une des clauses de ce contrat jugé faramineux à l’époque.
Cette décision surprise est un véritable camouflet pour le directeur athlétique, Dan Guerrero, qui est en poste depuis 18 ans et qui quittera ses fonctions… dans une semaine ! Beau cadeau passé à son successeur.
Toute perte de revenus substantiels pourrait être dévastatrice pour UCLA dont les finances ne sont pas au beau fixe. Sur l’année fiscal 2019, l’université a dû éponger un déficit budgétaire de la direction athlétique à hauteur de 18.9 millions de $ et l’année 2020 s’annonçait déjà pire avec l’annulation de plusieurs compétitions en raison de la pandémie dûe au covid-19.
Nike et Adidas, qui avaient été dans la course pour signer un contrat avec UCLA en 2016, seront-ils intéressés quatre ans plus tard ? Rien de garantie.
Dans la conférence Pac-12, Under Armour possède également un accord avec California et Utah… mais les produits des Bears n’apparaissent plus depuis quelques jours sur le site web de l’équipementier. Présage d’une refonte globale à venir ?
À noter que Under Armour est entre autres l’équipementier de Notre Dame, Auburn, Maryland, South Carolina, Wisconsin, Northwestern, Texas Tech et Boston College.
UCLA Bruins
Nommé head coach des Bruins de UCLA, Chip Kelly fait son retour dans le College Football !
L’ancien coach des Ducks d’Oregon a signé un contrat de cinq ans avec le programme de Los Angeles.

Quelques jours après le renvoi de Jim Mora, l’université UCLA a nommé Chip Kelly au poste de head coach des Bruins en lui accordant un contrat de 5 ans pour un montant de 23.3 millions de $ avec une clause libératoire de 9 millions de $ le jour de ses 54 ans.
Chip Kelly sera officiellement présenté à la presse, lundi 27 novembre.
Chip Kelly is the new head coach for UCLA Football.
Full story: https://t.co/JNfJXqCSUr#GoBruins pic.twitter.com/do8uaUpR4j
— UCLA Football (@UCLAFootball) 25 novembre 2017
Les Bruins étaient à la recherche d’un head coach de renom depuis l’éviction de Jim Mora, le 19 novembre dernier, au lendemain de la défaite de UCLA à USC. Le coordinateur offensif Jedd Fisch occupait le poste par intérim pour le reste de la saison et a donc dirigé les Bruins lors de leur victoire 30-27 face à Cal.
C’est donc le grand retour de Chip Kelly dans la conférence Pac-12, lui qui a dirigé, avec succès, les Ducks d’Oregon de 2009 à 2012 (bilan de 46-7). Reconnu comme un stratège offensif, il a développé l’une des attaques plus innovantes de la dernière décennie, la Blur Offense. Son passage à Eugene a été marqué par la participation des Ducks à quatre bowls majeurs consécutifs (Rose Bowl, BCS Championship Game, Rose Bowl, Fiesta Bowl).
En 2013, Chip Kelly est parti pour diriger les Eagles de Philadelphie (NFL) avant d’être limogé soudainement en 2015. Il rebondira à San Francisco en 2016. Son expérience avec les 49ers sera catastrophique (bilan de 2-14) et il n’y restera finalement qu’une seule saison avant de devenir analyste TV sur le réseau ESPN en 2017.
Cette embauche est coup magistral pour un programme de UCLA qui n’a plus remporté de titre de champion de conférence depuis 1998. La dernière victoire au Rose Bowl ? 1985.
UCLA Bruins
UCLA renvoie coach Jim Mora
Après 6 saisons à la tête des Bruins, Jim Mora a été remercié par UCLA quelques heures après une défaite 28-23 face au grand rival USC.

Au lendemain de la défaite des Bruins face aux Trojans de USC pour la 3ème année d’affilée, UCLA a annoncé le renvoi de coach Jim Mora… le jour de son anniversaire.
Ce dernier était à la tête des Bruins depuis 6 saisons. Il sera remplacé par le coordinateur offensif Jedd Fisch pour le dernier match de la campagne 2017, face à Cal.
« Effectuer un tel changement n’est jamais chose facile et c’est d’autant plus difficile lorsque vous savez que ce coach a tout donné pour l’université. Jim a aidé à rétablir le programme de football. Ces quatre premières saisons ont été un vrai succès mais les deux dernières n’ont pas rempli les objectifs. Nous remercions Jim et sa famille pour ce qu’ils ont fait pour l’université et pour leur engagement envers les étudiants-athlètes » – Dan Guerrero, directeur athlétique de UCLA.
Le bilan de Jim Mora à UCLA reste très positif. En 6 saisons avec les Bruins, sa fiche est de 46-30. Toutefois, après trois premières saisons exceptionnelles (29-11), les trois suivantes ont été plus délicates (17-19).
Selon les clauses de son contrat, Jim Mora touchera plus de 12 millions de $ d’indemnités de départ. Selon le porte-parole de l’université du campus de Westwood, cette somme sera payée grâce au fond propre du département athlétique. Pour rappel, avec un salaire annuel de 3.7 millions de $, Jim Mora était l’employé le mieux payé de l’État de Californie.
Les recherches pour trouver un successeur sont déjà lancées par Dan Guerrero, qui sera assisté du directeur associé, Josh Rebholz, et de l’ancien quarterback des Bruins, Troy Aikman. Un nom est sur toutes les lèvres : Chip Kelly, l’ancien coach des Ducks d’Oregon et actuellement analyste sur le réseau ESPN.