National Championship
Alabama vs Georgia : un back-to-back ou une revanche
Comme on ne comprend le présent qu’en étudiant le passé et comme les chiffres ne mentent jamais, considérons un instant les cinq fois précédentes où un match pouvant décider du titre national s’est disputé entre deux équipes qui s’étaient déjà affrontées en saison régulière.
En 1960, Ole Miss a privé LSU du titre en dominant les Tigers (21-0) au Sugar Bowl après avoir perdu à Baton Rouge (3-7) quelques semaines plus tôt. En 1966, Michigan State a péniblement battu UCLA en ouverture de la saison (13-3) avant de s’incliner au Rose Bowl (12-14) et de voir le titre national s’envoler pour… Tuscaloosa (Alabama). Dix ans plus tard, les Bruins ont remis ça en perdant à Columbus (20-41) mais en battant Ohio State au Rose Bowl (16-3), consacrant ainsi Oklahoma. En 1997, c’est Florida qui a terminé sa saison régulière par une défaite à Florida State (21-24) mais s’est vengé, avec la manière, au Sugar Bowl (52-20) pour donner à Steve Spurrier son seul titre national. Enfin, en 2012, Alabama s’est imposé au BCS Championship Game contre LSU (21-0) après avoir perdu une mémorable bataille défensive (6-9) un peu plus tôt dans la saison.
Si l’on en croit donc l’Histoire avec un « h » majuscule, Georgia devrait repartir d’Indianapolis avec sa première consécration nationale depuis 1980. Cette année-là, les Bulldogs avaient dominé Notre Dame (17-10). Depuis, les Dawgs ont eu trois occasions de reconquérir un titre mais des défaites contre Pittsburgh (20-24 au Sugar Bowl 1982), Penn State (23-27 au Sugar Bowl 1983) et… Alabama (23-26 OT au College Football Playoff National Championship Game 2018) ont, à chaque fois, contrarié leurs plans. On ne parle même pas du bilan d’Alabama, le Crimson Tide remporte le titre national quasiment une année sur deux depuis que Nick Saban a pris les rênes en 2007 (2009, 2011, 2012, 2015, 2017 et 2020).
2022 donne donc à Georgia une quatrième occasion de renouer avec la gloire. Quatre, c’est également le nombre de fois que Kirby Smart a affronté son ancien patron et le bilan n’est pas glorieux : quatre matchs et quatre défaites dont la dernière début décembre en finale de la conférence SEC (24-41) et, la plus douloureuse donc, en finale nationale début 2018. Les Dawgs ont également perdu en finale SEC en 2018 (28-35) et en saison régulière en 2020 (24-41). Le Crimson Tide, qui mène la série 42-25-4, n’a plus perdu contre Georgia depuis 2007 (23-26), la seule défaite de Nick Saban contre les Bulldogs en huit confrontations.
Le décor historique est donc planté mais qu’en sera-t-il de cette finale de la saison 2021 ? Si Kirby Smart peine contre Nick Saban, ses Bulldogs ont néanmoins toujours mené à un moment donné dans les quatre confrontations. Et on sait, depuis la défaite de Bama à Texas A&M (38-41), que Nick Saban n’est plus invincible contre ses anciens assistants. Mais, plus important que ces statistiques, on sait aussi que Georgia possède la meilleure défense du pays, et de loin. Les Dawgs sont la seule équipe de FBS à avoir accordé moins de 10 points de moyenne (9.6) cette saison. Le deuxième du classement, Clemson, en a concédé 5 de plus (14.9). Alabama est 13ème de ce classement avec deux fois plus de points accordés par match (19.2) que Georgia. Les Dawgs n’ont concédé plus de 17 points (soit l’équivalent de deux touchdowns et d’un field goal) qu’à une seule reprise. Problème, c’était contre Alabama et c’était bien plus de 17 points…
Il fut un temps où les défenses remportaient les titres, c’est de moins en moins le cas. Alabama, Clemson ou encore LSU ont essentiellement gagné avec des attaques explosives menées par des futurs quarterbacks pros : Deshaun Watson, Jalen Hurt, Tua Tagovailoa, Trevor Lawrence, Joe Burrow, ou encore Mac Jones. Georgia n’est pas totalement démuni en attaque : si Alabama est 3ème du pays avec 41.4 points par match, les Dawgs ne sont pas loin derrière avec une 9ème position et 38.8 points par match.
Sur le papier et les feuilles statistiques, Georgia est la meilleure équipe. On pourrait affirmer sans cligner des yeux que lorsque les 22 joueurs de Georgia feront face au 22 joueurs d’Alabama, le talent sera plus important du côté des Bulldogs. Seulement, le Tide possèdera les trois meilleurs joueurs sur le terrain : QB Bryce Young, WR Jameson Williams, et DE Will Anderson. Et la clé du match pour Georgia sera avant tout de limiter l’impact du quarterback de Bama et de contenir les jeux explosifs du receveur du Tide. Les Bulldogs auront l’avantage de ne pas avoir à se préoccuper de WR John Metchie, blessé. Cela suffira-t-il à son backfield défensif sans profondeur pour éviter de se faire cramer comme en finale SEC ? Alabama n’est pas le genre d’équipe qui a trop de problème à remplacer ses stars. Le Tide a perdu près de la moitié (10) de ses titulaires à la Draft NFL 2021, dont 6 au premier tour. Contre Cincinnati en demi-finale (27-6), WR Slade Bolden et TE Cameron Latu ont tous deux marqué sur touchdown aérien. Le problème pour Georgia sera d’identifier lequel des receveurs du Tide va sortir le match de sa carrière. Dans ce genre de grand rendez-vous, il y a souvent un héros inattendu…
Lors de sa demi-finale contre les Bearcats, Bama affrontait l’un des meilleurs backfield défensif du pays. Nick Saban a donc opté pour une attaque lourdement déséquilibrée en faveur du jeu au sol (63% des jeux). RB Brian Robinson n’est pas Derrick Henry ou Najee Harris mais le coureur nº1 de Bama peut amener suffisamment de punch pour forcer la défense de Georgia à garder un œil sur lui. En finale SEC, aucune des deux équipes n’est parvenu à imposer son jeu au sol (à peine plus de 100 yards chacune). Il est fort probable que l’histoire se répète à Indy. Personne ne court sur Georgia : demandez-donc à Michigan qui a fait son beurre en Big Ten cette année avec un jeu au sol digne des années 80 mais n’a pas passé la barre des 100 yards lors de sa défaite en demi-finale (11-34).
C’est donc probablement dans les airs que cette finale va se jouer et peut-être aussi dans la capacité des quarterbacks à étendre les drives avec leurs jambes. Pour Georgia, il faudra avant tout mettre la pression sur Bryce Young. Si le vainqueur du Trophée Heisman a plus de trois secondes pour lancer contre une Cover 2, il va à nouveau découper le « back seven » des Bulldogs. Si, au contraire, Georgia envoie des blitz, y compris ces fameux « zone blitz » (où les rushers font mine de foncer sur le QB avant de se replier en défense contre la passe) qui perturbent tant les quarterbacks les moins aguerris (et, malgré tout son talent, Bryce Young est encore inexpérimenté), les Dawgs augmenteront leurs chances de prévaloir.
Leurs chances augmenteront encore plus s’ils parviennent à mettre Bryce Young au sol : la finale SEC est le seul match de l’année dans lequel la brillante ligne défensive de Georgia n’a obtenu aucun sack. Les Bulldogs n’ont pas de « sackeur » attitré mais LB Nakobe Dean, LB Robert Beal et DE Travon Walker ont tous plus de 5 sacks cette saison : le danger pour Bryce Young peut donc venir de partout. Sans compter sur le reste de la ligne défensive avec DT Jalen Carter, DE Devonte Wyatt et l’incontournable DT Jordan Davis qui auront à cœur de prendre leur revanche sur Bryce Young, alias « Gingerbread ». Pour cela, il faudra brouiller les pistes et forcer le QB du Tide à commettre des imprudences lorsqu’il est sous pression. C’est toujours plus facile de gagner un match lorsque l’on remporte la bataille des ballons perdus.
De l’autre côté, Georgia n’a pas la même capacité à allumer le backfield défensif de Bama, même si QB Stetson Bennett n’est jamais timide quand il s’agit de lancer en profondeur. Sa meilleure cible est sans aucun doute TE Brock Bowers mais Alabama devrait se satisfaire de limiter les gros jeux et d’accorder des gains moins substantiels au tight end des Bulldogs. Nick Saban sait bien que le QB des Dawgs est moins à l’aise lorsque le terrain rétrécit et il forcera Kirby Smart à trouver des solutions pour marquer depuis l’intérieur de la zone rouge, ce qui a handicapé Georgia en finale SEC (les Dawgs n’ont marqué que 17 points en cinq voyages dans la zone rouge du Tide contre 17 points en trois voyages pour Bama dans les vingt derniers yards de Georgia). Les Bulldogs ne pourront probablement pas, eux non plus, courir au travers du « front seven » d’Alabama, pas avec des défenseurs du calibre de LB Henry To’oto’o, LB Dallas Turner ou LB Christian Harris. Ça n’est peut-être pas le meilleur groupe de linebackers de Nick Saban à Bama mais cela reste dur à franchir. Si Georgia n’accorde que 81.4 yards à la course par match en moyenne (3ème du pays), Alabama est sur ses talons avec 82.1 yards par match (4ème).
Si les yards sont difficiles à gagner au sol, RB James Cook et RB Kenny McIntosh devraient être mis à contribution dans le jeu de passes. RB Zamir White est habituellement moins impliqué dans ce secteur et devrait être cantonné à partager les portés de ballons avec James Cook. Dans le secteur aérien, les Dawgs ne manquent pas d’armes offensives. Mais qui de WR Jermaine Burton, WR Adonai Mitchell ou WR Ladd McConkey haussera son niveau de jeu dans le match le plus important de leurs jeunes carrières ? À moins que le revenant WR George Pickens ne vole à tous la vedette… Le meilleur receveur des Bulldogs en 2019 et 2020 a manqué la majeure partie de la saison avec une blessure au ligament subie aux entrainements de printemps. Il n’a participé qu’à trois matchs cette saison avec un maximum de 41 yards contre Alabama en finale SEC. S’il était un moment idéal pour retrouver son niveau de futur joueur du dimanche, ce serait évidemment sur le terrain du Lucas Oil Stadium…
En demi-finale contre Michigan, la ligne offensive de Georgia a annihilé les efforts des Wolverines et DE Aidan Hutchinson, permettant à son quarterback de passer une soirée plutôt tranquille (0 sack). Sera-t-elle capable de rééditer la même performance contre la machine à sacks qu’est Will Anderson (17.5 sacks) ou contre son compère DL Phidarian Mathis (9 sacks) ? En finale SEC, Stetson Bennett a lancé deux interceptions lorsque mis sous pression. La seconde a été retournée pour touchdown, scellant définitivement le sort du match.
Hollywood attend avec impatience l’issue du match pour pouvoir, peut-être, commencer à écrire le prochain scénario de Cendrillon version College Football. Si les quarterbacks cités précédemment étaient tous des recrues lourdement étoilées (et Bryce Young l’est également), Stetson Bennett est un ancien « walk-on » qui a succédé à QB Jake Fromm et écarté des quarterbacks plus réputés tels QB D’Wan Mathis et QB JT Daniels. Verra-t-on cette belle histoire s’écrire sur le terrain à Indianapolis ? Georgia est favori de 2.5 points, motivation supplémentaire pour Nick Saban qui n’aime pas que l’on dise trop de bien de son équipe mais qui sait également motiver ses troupes en position d’outsider. Comme si, en plus de tout le reste, le Tide avait vraiment besoin de ça…
La revanche entre les deux mastodontes du College Football n’accouchera pas d’une souris, en tout cas pas d’une qui pourrait effrayer les Éléphants de Tuscaloosa. Les chiens vont aboyer, la caravane de Nick Saban va passer en direction d’une huitième titre national et les Bulldogs vont rentrer à Athens la queue entre les jambes.
Prédiction : Alabama 31-27 Georgia
National Championship
Notre Dame-Ohio State : la preview du National Championship 2025
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Michigan.
#7 Notre Dame (14-1) vs #8 Ohio State (13-2)
National Championship
Atlanta, Géorgie
Mercedes-Benz Stadium
Lundi 20 janvier 2025
19h30 (heure Est, 01h30 en France)
L’affiche du National Championship Game de la saison 2024-25 est désormais connue : #7 Notre Dame et #8 Ohio State s’affronteront à Atlanta (Géorgie), le lundi 20 janvier à 19h30 (01h30 en France). Les Fighting Irish et les Buckeyes joueront pour le titre national après deux demi-finales palpitantes. #7 Notre Dame a battu #6 Penn State, 27-24, grâce à un field goal réussi à 7 secondes de la fin du match, tandis que #8 Ohio State a vaincu #5 Texas, 28-14, après que le pass rusher DE Jack Sawyer ait retourné un fumble sur 83 yards à moins de trois minutes du terme de la rencontre pour sceller la victoire des Buckeyes et décrocher une place en finale.
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale 2025 de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State, suivez le guide.
Le Podcast
Les coachs
Ce match présente également une intrigue intéressante du côté des entraîneurs. Le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, est originaire de l’Ohio et a joué comme linebacker avec les Buckeyes, de 2004 à 2008. La pression sur l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day, était immense depuis la défaite contre le rival Michigan à la fin du mois de novembre mais il a désormais l’occasion de remporter son premier titre de champion national et de rentrer dans la Légende du programme de Columbus aux côtés des Jim Tressel et Urban Mayer, les deux derniers head coachs des Buckeyes couronnés.
Marcus Freeman, Notre Dame
HC Marcus Freeman aura peut-être un pincement au coeur au moment du coup d’envoi du match de lundi soir. Originaire de l’Ohio, il a joué pendant quatre saisons, de 2004 à 2008, en tant que linebacker… à Ohio State avant de passer par les Chicago Bears, les Buffalo Bills et les Houston Texans lors de la saison NFL 2009. Il a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Buckeyes en tant que graduate assistant, en 2010, avant de devenir coordinateur défensif à Purdue (2013-16), puis à Cincinnati (2017-20) auprès du head coach de l’époque, Luke Fickell.
En 2021, il rejoint HC Brian Kelly pour diriger la défense des Fighting Irish. Il lui succédera l’année suivante suite au départ de Kelly à LSU. Son bilan en trois saisons : 33-9 et quatre victoires dans des bowls.
Ryan Day, Ohio State
Successeur du champion national 2014, Urban Meyer, à la tête des Buckeyes, HC Ryan Day a été promu de son poste de coordinateur de l’équipe, en décembre 2018. Son excellent bilan (69-10) depuis sa prise de pouvoir inclut un total de 49 victoires contre seulement 5 défaites en match de conférence Big Ten… mais la fan base de #8 Ohio State lui reprochera toujours son bilan de 1-4 face au rival Michigan, même en cas de victoire dans la nuit de lundi à mardi prochain.
À noter qu’en tant que joueur, HC Ryan Day a été quarterback de 1998 à 2001 sous les ordres de son actuel coordinateur offensif, Chip Kelly, à l’université du New Hampshire.
Comment sont-ils arrivés là ?
Notre Dame Fighting Irish (14-1)
Le parcours de #7 Notre Dame vers Atlanta a connu un faux départ avec une défaite surprise, 16-14, contre Northern Illinois, le 7 septembre dernier. Les Fighting Irish de HC Marcus Freeman ont utilisé ce revers comme motivation pour le reste de la saison, enchaînant 13 victoires consécutives. Parmi celle-ci figurent des succès convaincants contre Louisville (31-24), Georgia Tech (31-13), Navy (51-14), Army (49-14) et USC (49-35) en saison régulière.
#7 Notre Dame a ensuite battu #11 Indiana, 27-17, au premier tour des playoffs, suivi d’une victoire acharnée, 23-10, contre #2 Georgia lors du Sugar Bowl. Lors de l’Orange Bowl face à #6 Penn State, les Fighting Irish ont été menés 10-0 avant de revenir grâce à une solide seconde mi-temps. Les Golden Domers ont notamment inscrit trois touchdowns dans les deux derniers quarts-temps et intercepté le quarterback de #7 Penn State, QB Drew Allar, à moins de 40 secondes de la fin, récupérant ainsi la possession du ballon pour se placer en excellente position pour réussir le field goal décisif. Grâce à cette remontée en seconde période, #7 Notre Dame est désormais à 60 minutes de son premier titre national depuis 1988.
Ohio State Buckeyes (13-2)
#8 Ohio State est entré dans les playoffs 2024-25 avec de nombreuses incertitudes. Une défaite surprise, 13-10 à domicile, contre Michigan en toute fin de saision régulière a causé beaucoup de frustration chez les fans des Buckeyes envers HC Ryan Day. La manière dont l’équipe réagirait restait un mystère.
C’est finalement une équipe totalement transformée qui est entrée dans le College Football Playoff. Humiliés par cette défaite contre les Wolverines, les Buckeyes ont semblés motivés comme jamais écrasant #9 Tennessee, 42-17, puis le numéro #1 du pays, Oregon sur le score de 41-21 avant de battre #5 Texas, 28-14, pour se hisser en finale nationale.
Ce parcours en playoffs a mieux reflété le véritable potentiel d’une équipe de #8 Ohio State qui faisait partie des favoris en aout dernier et qui a confirmé son statut tout au long de la saison régulière. Sur les dix victoires remportées par les Buckeyes en 2024, seulement deux (contre Nebraska et Penn State) se sont jouées par un TD ou moins d’écart. De plus, la défaite crêve-coeur face à #1 Oregon ne s’est jouée qu’à un point (32-31).
Les clés du match
La ligne offensive de Notre Dame face au front seven d’Ohio State
La puissance offensive de #8 Ohio State a crevé l’écrant tout au long de la saison mais la défense des Buckeyes du coordinateur Jim Knowles s’est montrée dominante depuis début septembre. Elle a limité les équipes adverses à 12.2 points par match concédant rarement des big plays et se montrant imperméables face au jeu au sol et contre à la passe. Cette escouade se classe ainsi 4ᵉ au niveau national pour le taux de réussite défensif contre la course et 20ᵉ contre la passe.
Lors des trois matchs de playoffs des Buckeyes, la défense de DC Jim Knowles n’a concédé que 52 points, et #5 Texas a été la seule équipe à dépasser les 300 yards en attaque. Sur l’ensemble de la saison, seul #1 Oregon (lors de leur première rencontre entre les deux équipes, en octobre) a dépassé les 400 yards offensifs face à cette défense redoutable.
Pour avoir une chance de créer la surprise, #7 Notre Dame devra trouver un moyen de courir efficacement face à une ligne défensive d’Ohio State qui concède moins de trois yards par course. Une seule équipe (Michigan) a réussi à accumuler plus de 155 yards au sol contre cette escouade. En plus de sa capacité à stopper le jeu au sol adverse, la défense des Buckeyes a dominé la ligne de scrimmage tout au long des playoffs en exerçant une forte pression sur les quarterbacks adverses. Mené par le MVP défensif du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer, #8 Ohio State a enregistré 51 sacks cette saison. Le défi d’une ligne offensive de #7 Notre Dame amoché par les blessures sera donc immense.
L’attaque aérienne des Buckeyes face à la défense des Fighting Irish
Cette confrontation entre les deux forces principales des deux équipes sera assurément déterminante pour l’issue du National Championship.
L’escouade défensive exceptionnelle de #7 Notre Dame peut-elle trouver un moyen de ralentir l’attaque explosive de #8 Ohio State ? Les Fighting Irish ont la meilleure défense contre la passe du pays limitant leurs adversaires à 14.3 points par match et 4.6 yards par jeu, et figurent parmi les meilleures équipes pour empêcher les big plays. Les Buckeyes, quant à eux, marquent en moyenne 35.8 points par match, réussissent 6.9 yards par action et possèdent la meilleure attaque que Notre Dame aura à affronter cette saison.
Tout au long de la saison, le quarterback Will Howard a fait preuve d’une grande efficacité commettant très peu d’erreurs (10 interceptions seulement). Les running backs TreVeyon Henderson et Quinshon Judkins forment l’un des meilleurs duos du pays. Et lorsque QB Will Howard passe par les airs, il dispose d’un large éventail de receveurs à sa disposition. Bien que le prodige WR Jeremiah Smith ait été limité à une seule réception et 3 yards contre #5 Texas, WR Emeka Egbuka, WR Carnell Tate et le TE Gee Scott Jr. ont tous pris le relais pour lui offrir des cibles démarquées face au très bon backfield défensif de #5 Texas.
Le match contre #5 Texas a-t-il révélé une méthode pour réduire la capacité de WR Jeremiah Smith à s’imposer en profondeur ? Ou les Buckeyes trouveront-ils une meilleure solution pour libérer leur receveur freshman face aux Fighting Irish ?
L’attaque de Notre Dame doit imposer son tempo
L’attaque de #7 Notre Dame inscrit en moyenne 37 points par match, mais un duel face à #8 Ohio State à haut score ne serait probablement pas dans le meilleur intérêt de l’équipe de HC Marcus Freeman. Compte tenu de la puissance offensive des Buckeyes, les Fighting Irish devront trouver un moyen de transformer cette rencontre en un match au tempo ralenti afin de limiter les opportunités pour QB Will Howard ainsi qu’un groupe fourni de playmakers parmi les receveurs de #8 Ohio State.
Ainsi, #7 Notre Dame doit absolument établir le jeu au sol et contrôler la ligne de scrimmage. RB Jeremiyah Love et les titulaires de la ligne offensive, OG Rocco Spindler et OT Anthonie Knapp, ont tous les deux souffert de blessures lors de la victoire contre #6 Penn State. Le repos de 10 jours depuis le match face aux Nittany Lions fera le plus grand bien à une équipe des Fighting Irish diminuée.
La dernière pièce du puzzle sera QB Riley Leonard. L’ancien quarterback de Duke n’affiche en moyenne que 173.7 yards à la passe par match, mais il est capable de gagner de précieux yards au sol (866 yards à la course en 2024). S’il peut maintenir son efficacité à la passe et prolonger quelques séries offensives grâce à des actions décisives au sol, les Fighting Irish pourraient avoir une chance de réaliser l’exploit dans le quatrième quart-temps.
La bataille des turnovers
Les Buckeyes sont les favoris des bookmakers 9.5 points d’écart… L’équipe de HC Marcus Freeman devra donc livrer sa meilleure performance de la saison pour battre #8 Ohio State.
Imposer son tempo et être exceptionnel en défense seront essentiels mais les Fighting Irish peuvent également maintenir ce match serré jusqu’au quatrième quart-temps en remportant la bataille des turnovers. Et c’est l’une des forces des Golden Domers !
Avec 32 turnovers forcés, #7 Notre Dame affiche le meilleur total au niveau national en 2024. Si les Fighting Irish parviennent à obtenir un différentiel de +2 ou +3 au niveau des pertes de ballon, leurs chances de réaliser l’exploit augmenteront considérablement.
Les joueurs à suivre
RB TreVeyon Henderson, Ohio State
#8 Ohio State a fait un choix judicieux en recrutant le running back Quinshon Judkins (ex-Ole Miss) permettant ainsi de limiter les portées de ballon d’un RB TreVeyon Henderson gêné par des blessures tout au long de la saison. Désormais, le joueur senior est le running back le plus frais du backfield offensif et il a retrouvé son explosivité impressionnante ! Dernier exemple en date : contre #5 Texas, il a transformé une passe écran en un touchdown décisif de 75 yards. En 2024, il affiche une moyenne de 7.3 yards par course, la plus élevée de sa carrière. Si #7 Notre Dame laisse un peu d’espace dans sa défense, soyez-en sûr : l’ancien prospect 5-étoiles en profitera assurément.
WR Jeremiah Smith, Ohio State
Si vous aviez le moindre doute de l’importance de WR Jeremiah Smith au sein de l’attaque de #8 Ohio State, il vous suffit de regarder le système défensif mis en place par les Longhorns de #5 Texas lors du Cotton Bowl. À chaque action, ils doublaient la couverture sur le receveur freshman vedette des Buckeyes afin de contenir celui qui peut faire basculer une rencontre à tout moment. Lors des deux matchs précédents, WR Jeremian Smith avait réussi 13 réceptions pour 290 yards et quatre touchdowns. #7 Notre Dame devra probablement ajuster sa défense homme-à-homme face à un joueur de son calibre.
DE Jack Sawyer, Ohio State
#8 Ohio State avait besoin d’un défenseur capable de prendre un rôle « à la Joey Bosa » sur la ligne défensive, et DE Jack Sawyer a répondu présent. Au cours de ces playoffs 2024-25, il a enregistré 4.5 sacks et a constamment mis la pression sur les linemen offensifs adverses. Contre #5 Texas, il a notamment provoqué un strip-sack de QB Quinn Ewers avant de récupérer le fumble du quarterback des Longhorns et de filer vers l’en-but adverse pour réussir le TD de la victoire des Buckeyes. Il est très probablement le meilleur joueur défensif depuis un mois.
S Caleb Downs, Ohio State
Pour comprendre à quel point S Caleb Downs est précieux pour #8 Ohio State, il suffit de regarder l’action la plus importante du dernier Cotton Bowl : alors qu’ils pouvaient égaliser, les Longhorns de #5 Texas ont tenté un toss près de l’en-but qui a été bien bloqué par la ligne défensive des Buckeyes, mais en lisant parfaitement l’action avant tout le monde, l’ancien joueur d’Alabama s’est engouffré dans l’espace et a réussi un plaquage crucial pour une perte de 7 yards. Grâce à sa polyvalence et son intelligence de jeu, le défenseur sophomore serait déjà un choix du Top 5 à la draft NFL 2025 s’il était éligible. Sélectionné dans l’équipe All-American, il a enregistré 77 plaquages, huit pour perte et six passes défendues lors d’une saison plus que réussie après son transfert d’Alabama.
QB Riley Leonard, Notre Dame
Certes, il a été irrégulier dans son jeu de passe, mais son impact va bien au-delà des statistiques. Quarterback senior transféré de Duke à #7 Notre Dame au cours de l’intersaison 2024, QB Riley Leonard a rapidement su s’imposer et il est devenu une machine à big plays portant parfois l’attaque des Fighting Irish sur son dos. Bien qu’il n’ait lancé que pour 90 yards contre #2 Georgia, il a marqué le match de son empreinte avec 80 yards cruciaux à la course. Compétiteur né, QB Riley Leonard a un mental d’acier et semble toujours exceller dans les moments clés.
RB Jeremiah Love, Notre Dame
#7 Notre Dame s’appuie sur un trio de coureurs composé de RB Jeremiah Love, RB Jadarian Price et QB Riley Leonard mais le premier s’est imposé comme le véritable facteur décisif en fin de saison. Lors des quatre derniers matchs de la saison, il a accumulé 474 yards au sol et six touchdowns pour une moyenne incroyable de 10.7 yards par course. L’utilisation de RB Jeremiah Love a été limitée lors des deux derniers matchs des playoffs en raison d’une blessure au genou, mais le temps de repos avant le match pour le titre devrait lui être bénéfique. Les Fighting Irish auront besoin qu’il soit au sommet de sa forme.
DL Howard Cross III, Notre Dame
Au cours de la saison, #7 Notre Dame a perdu de nombreux linemen défensifs à cause de blessures, y compris DT Howard Cross pendant une période. Cependant, le senior de 6ème année a été un pilier de la défense des Fighting Irish et il joue un rôle clé dans une escouade défensive qui figure parmi les meilleures du pays. Sa capacité de stopper les coureurs adverses et son aptitude à mettre sous pression le quarterback adverse, si besoin, seront des éléments essentielles pour que la défense de #7 Notre Dame ralentisse l’attaque explosive des Buckeyes.
S Xavier Watts, Notre Dame
La défense contre la passe de #7 Notre Dame est peut-être le meilleur secteur de jeu de l’équipe, et S Xavier Watts en est le leader à son poste de safety. Le défenseur All-American senior est omniprésent sur le terrain; il a notamment réussi 13 interceptions au cours des deux dernières saisons. Lors des playoffs 2024-25, il a totalisé 25 plaquages, 1.5 pour perte et une autre interception. Encore une fois, il sera le filet de sécurité du coordinateur défensif Al Golden face au groupe exceptionnel de receveurs de #8 Ohio State.
Facteur X
WR Jaden Greathouse, Notre Dame
Avec seulement 464 yards en 36 réceptions, le receveur sophomore texan a terminé meilleur receveur de son équipe en 2024. C’est dire la prépondérance du jeu au sol chez les Fighting Irish… Toutefois, WR Jaden Greathouse vient de réussir le meilleur match de sa carrière au moment où son équipe avait le plus besoin de lui.
Face au talentueux backfield défensif de #6 Penn State, il a complètement changé la physionomie de la rencontre avec sept réceptions pour un record personnel de 105 yards et un touchdown. Il a surtout été déterminant en inscrivant un TD de 54 yards égalisant le score à 24-24 avec 4:38 restantes à l’horloge. Sur cette action, il a démontré l’explosivité dont les Fighting Irish auront besoin pour battre les Buckeyes.
Les statistiques
Jetons un coup d’œil à la comparaison des statistiques globales de la saison 2024 pour chaque équipe :
Notre Dame | Statistiques | Ohio State |
---|---|---|
14-1 | Bilan victoires/défaites | 13-2 |
37.0 | Points par match | 35.8 |
14.3 | Points concédés par match | 12.2 |
QB Riley Leonard (2606 yards, 19 TDs) | Meilleur passeur | QB Will Howard (3779 yards, 33 TDs) |
RB Jeremiyah Love (1121 yards, 17 TDs) | Meilleur coureur | RB TreVeyon Henderson (967 yards, 10 TDs) |
WR Jaden Greathouse (464 yards, 2 TD) | Meilleur receveur | WR Jeremiah Smith (1227 yards, 14 TDs) |
LB Jack Kiser (85 plaquages) | Meilleur plaqueur | LB Cody Simon (104 plaquages) |
La finale en quelques chiffres
Sept des dix dernières finales nationales se sont terminées avec plus de 15 points d’écart. Seulement trois des dix National Championship Games depuis 2014 se sont joués par un écart d’un maximum d’un TD.
C’est seulement la 3ème fois depuis 2014 qu’aucune équipe de la SEC n’est présente en finale nationale.
Si Ohio State l’emporte, la Big Ten fera un back-to-back pour la première fois depuis le début de l’ère BCS, en 1998.
Zéro minute, zéro seconde. C’est le temps pendant lequel les Buckeyes de #8 Ohio State ont été menés au score pendant les playoffs 2024-25.
Historique
#7 Notre Dame et #8 Ohio State s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de leur riche histoire. Ce sera la neuvième rencontre entre ces deux programmes prestigieux du College Football, et la troisième saison consécutive qu’ils se retrouveront sur le terrain. #8 Ohio State mène la série avec un bilan global de 6 victoires contre 2 défaites. #7 Notre Dame n’a plus battu les Buckeyes depuis… 1936 !
Les deux équipes se sont affrontées récemment puisqu’une série aller-retour a été organisée en 2022 et 2023. À chaque fois, les matchs ont été disputés jusqu’au bout mais #8 Ohio State s’est finalement imposé (21-10 en 2022 et 17-14 en 2023).
#7 Notre Dame et #8 Ohio State se sont également déjà rencontrés en postseason à deux reprises lors des Fiesta Bowls 2006 et 2016 – deux rencontres qui ont aussi tourné à l’avantage des Buckeyes.
À noter que le head coach de #7 Notre Dame, Marcus Freeman, faisait partie de l’équipe de #8 Ohio State de 2005, qui avait battu les Fighting Irish lors du Fiesta Bowl. Cependant, il n’avait pas joué s’étant blessé au genou lors de l’ouverture de la saison contre Miami (Ohio).
Blessés
Notre Dame Fighting Irish
Absent : LT Anthonie Knapp (cheville), TE Cooper Flanagan (pied), DE Rylie Mills (genou), CB Benjamin Morrison (hanche), DL Boubacar Traoré (genou), CB Chance Tucker (genou).
Incertain : WR Beaux Collins (mollet), LT Charles Jagusah (muscle pectoral).
Probable : RB Jeremiyah Love (genou).
Ohio State Buckeyes
Absent : C Seth McLaughlin (talon d’Achille), OL Josh Simmons (genou), RB TC Caffey (genou).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.
Pronostic
Ohio State 27, Notre Dame 20.
National Championship
Notre Dame vs Ohio State : le face-à-face à chaque poste
A quelques heures du choc entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State à l’occasion du CFP National Championship Game 2025, tour d’horizon des forces en présence à chaque poste.
Ce lundi, Atlanta sera le théâtre de la onzième finale des playoffs de College Football, la toute première de l’ère à douze qualifiés en phase finale. Une nouvelle formule qui a permis à deux invités « surprises » de se hisser en finale, eux qui ne figuraient pas dans le Top 4 de fin de saison régulière. Mais que valent concrètement en opposition directe Ohio State et Notre Dame ? Quels sont les clés pouvant permettre à chacune des deux formations de prendre le dessus ? Eléments de réponse avec la confrontation annuelle par position entre les Buckeyes et les Fighting Irish.
Quarterbacks
Notre Dame : L’art du rebond permanent. Recrue 3-étoiles lors de son arrivée sur le campus de Duke au printemps 2021, le senior QB Riley Leonard avait privilégié un retour aux sources en rejoignant le campus de Durham et la Caroline, après une escale lycéenne dans l’Alabama. Il ne lui aura fallu qu’un an, au landemain de la destitution du head coach David Cutcliffe, pour devenir la star offensive des Blue Devils. Des campagnes 2022 et 2023 de très bonne facture, sous la coupe de HC Mike Elko, pour aller glaner deux bilans positifs en autant de campagnes, et ce malgré une blessure qui aura perturbé sa dernière année avec les Blue Devils. Car comme HC Mike Elko, Riley Leonard va rapidement avoir des envies d’ailleurs, au moment où Notre Dame se sépare de QB Sam Hartman. Si le style de jeu n’est pas tout à fait le même, le leadership du numéro 13 est incontestable. Recordman du nombre de touchdowns à la course pour un quarterback de Notre Dame sur une saison (16), Leonard sent le jeu juste et sait marquer pour donner du momentum à sa formation. Son bras n’est pas canon, son escouade de receveurs n’est pas la meilleure du pays, mais il sait se montrer précis et chirurgical quand le besoin s’en fait sentir, notamment sur troisième tentative. Aux côtés de son coordinateur offensif Mike Denbrock, il a ainsi compilé un pourcentage de complétion de 66%, un record personnel également. Impliqué sur 35 des 73 touchdowns de sa formation en 2024, dans une équipe pourtant axée sur le sol, le quarterback des Fighting Irish sait que son impact sur cette rencontre déterminera à coup sûr la destinée du programme de South Bend.
Ohio State : Il n’est pas vraiment l’image qu’on se figure d’un quarterback d’Ohio State. Encore moins depuis la prise de pouvoir de HC Ryan Day à Columbus. Profil double-menace à Kansas State, le senior QB Will Howard a choisi un projet d’envergure au moment de rejoindre un programme habitué à la gloire, quitte à subir les foudres régulières des fans locaux. Symbole de ce syndrôme du « je t’aime moi non plus », la fin de match haletante mais terminée en eau de boudin à Oregon, sur une course improvisée et peu inspirée de l’ancien Wildcat. Une mauvaise lecture qu’Howard aura traîné comme un boulet toute la saison, étant surtout catalogué comme le facteur pouvant faire perdre les Buckeyes, en dépit d’une grosse défense, d’un jeu au sol hyper huilé et d’un groupe de receveurs comme souvent élite. Certes, le casting autour de lui est ce qu’il est, mais le rendement et la confiance qu’il a affiché pendant la campagne des playoffs, notamment lors des deux fessées infligées à Tennessee et Oregon, ont démontré qu’il pouvait être celui à même de tirer son programme vers le haut. En 2024, ses statistiques sont de 3 779 yards à la passe, 72% de réussite dans les airs et 33 touchdowns lancés, que des records personnels, forcément. Contre les Vols et les Ducks, en playoffs, il a à chaque fois terminé avec un bilan de plus de 300 yards lancés, et 5 touchdowns au total. Une confiance insolente.
Avantage : Ohio State. L’écart n’est pas monstrueux, mais la production semble tout de même jouer en faveur du Buckeye, double-menace comme Leonard, mais plus à même de faire mouche dans le domaine aérien, notamment dans la verticalité.
Running backs
Notre Dame : Si en 2023, Audric Estimé avait vampirisé les portées de ballon, grâce à sa puissance et sa vitesse dévastatrice, c’est principalement par le biais d’un comité de coureurs que Marcus Freeman considérait l’avenir du jeu au sol. Le junior RB Jadarian Price avait déjà eu de solides snaps en prévision de cela, lui qui avait vu son ascension ralenti par une blessure en 2022. Mais c’est bien le sophomore RB Jeremiyah Love qui a rapidement tapé dans l’œil du coaching staff. Deuxième coureur le plus productif en 2023, titulaire lors du Sun Bowl joué par les Irish à l’issue de cette même saison, Love a su prouver que son alliage de vivacité et de persévérance pouvait parfaitement coller avec l’identité de cette attaque. Le plus beau symbole ? Le premier touchdown marqué face à Penn State, en demi-finale, malgré une tentative de gang-tackling des Nittany Lions. Avec 1 122 yards et 17 touchdowns, il a été LE détonateur offensif de Notre Dame tout au long de l’année, assurant rapidement des succès larges en milieu de saison et participant à l’émulation d’un groupe aujourd’hui établi, à la course, comme à la réception (232 yards, 2 TD). En plus des 733 yards qu’a accumulé son binôme Jadarian Price, Love peut aussi souffler grâce à la belle surprise du groupe, le true freshman RB Aenyas Williams, dont la polyvalence a été moultes fois saluée cette année, comme en demi-finale, face à la solide défense de Penn State.
Ohio State : A Columbus, pas de running backs à plus de 1 000 yards cette saison. Il faut dire que les Buckeyes ont dû nourrir un véritable monstre à deux têtes tout au long de l’exercice. En attirant l’ancien d’Ole Miss, le junior RB Quinshon Judkins, soit le coureur le plus productif du pays en 2023, HC Ryan Day avait annoncé la couleur au sein d’un jeu au sol qui pouvait déjà compter sur le talent mais la fragilité globale du senior RB Tre’Veyon Henderson. Manque de bol pour les défenses adverses, le numéro 32 est non seulement resté en forme et a été un moteur permanent de l’escouade coaché par OC Chip Kelly. 967 yards et 10 touchdowns au sol, un ratio de plus 7 yards par course (!) et même une production non négligeable en sortie de backfield (284 yards). De quoi presque rendre les stats de Judkins « quelconques » malgré les 12 touchdowns et les presques 1 000 yards de l’ancien Rebel (960 yards). Rajoutez à cela l’aptitude de QB Will Howard à courir (7 touchdowns au sol à lui tout seul), et cette escouade de coureurs est une des plus létales à l’échelon national, avec l’art de percer tout type de défense grâce à des big plays.
Avantage : Ohio State. Si Notre Dame a fait de ce secteur une arme de dissuasion, l’expérience est bien trop palpable côté Buckeyes pour ne pas donner un ascendant aux pensionnaires de Big Ten.
Receveurs / Tight ends
Notre Dame : Si OC Mike Denbrock était le coordinateur offensif de LSU jusqu’en 2023, il n’a pas fondamentalement changé l’identité offensive de Notre Dame en une campagne. Pas de WR Malik Nabers ni de WR Brian Thomas Jr., statistiquement du côté de South Bend, mais une foultitude d’options à disposition de QB Riley Leonard. Preuve en est : 12 joueurs différents ont marqué un touchdown à la réception en 2024 pour les Fighting Irish. Certaines recrues venues du portail ont bien sûr apporté leur pierre à l’édifice, avec les anciens de Clemson, WR Beaux Collins (458 yards, 3 touchdowns), et de Marshall, WR Jayden Harrison (215 yards, TD), qui ont fait passer un mauvais quart d’heure (ou une minute de jeu effective …) à Georgia en quarts de finale. L’ancien de Florida International, WR Kris Mitchell (208 yards, 2 touchdowns) a aussi contribué. Mais c’est bien la jeune garde qui semble prendre le pouvoir peu à peu dans l’Indiana. En tête de gondole, les deux sophomores WR Jordan Faison (350 yards, TD) et WR Jaden Greathouse (464 yatds, 2 TD) capables de se transcender quand il le fallait sur certaines rencontres de playoffs. Pour ajouter à ce panel déjà assez vaste, dont fait aussi partie le senior WR Jayden Thomas (167 yards, 2 TD), les tight ends ont, comme souvent dans l’histoire du programme, leur mot à dire. Après une année 2023 plombée par les blessures, TE Mitchell Evans (369 yards, 3 TD) et TE Eli Raridon (70 yards, 2 TD) tentent de se refaire la cerise, le premier possédant des mains précieuses et le deuxième pouvant être un véritable poison en zone rouge, en un contre un comme sur les phases de bloc. Difficile d’avoir un plan de jeu défensif établi pour Ohio State, tant la menace offensive semble protéiforme …
Ohio State : Alors, oui, les menaces semblent moins nombreuses dans le domaine aérien. Mais quelles armes !!! Appelé à prendre la suite du très réputé WR Marvin Harrison Jr., le true freshman WR Jeremiah Smith a presque déjà surpassé son précédesseur, tant il a été un problème permanent à couvrir. Un total de 1 227 yards pour 14 touchdowns, 5 rencontres à plus de 100 yards cumulés, dont deux fois face au numéro 1 du pays, Oregon … Smith ne s’est pas vraiment caché tout au long de cette campagne, en dépit d’une demi-finale plus oubliable face à S Jahdae Barron et Texas. Quand il est surveillé de trop près, le jeune loup peut compter sur le senior WR Emeka Egbuka pour créer des différences. Capable d’être un receveur numéro un dans n’importe quel autre programme, le numéro 2 n’a peut-être pas choisi son maillot par hasard, mais n’en demeure pas moins un danger permanent dans le slot, où il a évolué 80% du temps en 2024. Coach Ryan Day s’appuie souvent sur des classes de receveur XXL et cette saison ne fait exception à la règle. WR Carnell Tate a dû attendre son heure et peut être amené à sortir du chapeau (698 yards, 4 TD) comme face à Texas, en demi-finales. Le sophomore WR Brandon Inniss doit, lui, encore patienter, mais a déjà obtenu 157 yards et un touchdown, du haut de son ancien statut de 5 étoiles. Dans un système où les tight ends ne sont pas forcément la clé de voûte offensive, TE Gee Scott Jr. est tout de même parvenu à contribuer (249 yards, 2 TD) prenant le dessus sur l’ancien de Miami (Ohio), TE Will Kacmarek (86 yards).
Avantage : Ohio State. La quantité et la qualité, serait-on tenté de dire. Les Buckeyes ont clairement, dans ce secteur, des armes de dissuasion massive !
Ligne offensive
Notre Dame : C’est historiquement une marque de fabrique du programme de Notre Dame. Pourtant, au début de la saison, et au lendemain du départ de OT Joe Alt et OT Blake Fisher vers la NFL, du transfert de OL Zeke Correll vers NC State et de la longue blessure de OT Charles Jagusah, beaucoup craignaient le pire pour le quintet chargé de protéger un Riley Leonard réputé fragile. Pourtant, à l’image de l’équipe dans son ensemble, la ligne offensive n’a cessé de monter en puissance, dans le sillage de son true freshman LT Anthonie Knapp. S’il a bien concédé de la pression sur certaines parties, le numéro 54 n’a plus cédé un seul sack sur les neuf dernières rencontres. Problème pour les Irish : il s’est blessé face à Penn State et manquera du même coup la finale nationale. Charge donc à un LT Tosh Baker beaucoup plus inquiétant sur les snaps disputés de prendre efficacement le relais. Autre point d’interrogation physique qui semble ne plus en être un : le junior RG Rocco Spindler, sorti face à Penn State mais qui devrait bien tenir sa place contre l’armada défensive de Columbus. Il sera chargé d’épauler côté droit le sophomore RT Aamil Wagner, lui aussi capable de solides séquences en 2024. Le sophomore LG Billy Schrauth fait office de taulier dans ce groupe jeune, tant il a été un point d’ancrage sur cette O-Line presque expérimentale. Son essor a sans doute contaminé le junior C Pat Coogan, appelé à remplacer Ashton Craig en début de saison, et qui a su élever son niveau dans la deuxième meilleure partie de 2024. En plus de ces cinq hommes, LG/LT Charles Jagusah est récemment revenu de sa longue blessure pour apporter une rotation salvatrice, et il n’est pas impossible de voir le freshman RG Sam Pendleton fouler occasionnellement la pelouse du Mercedes-Benz Stadium.
Ohio State : Vous avez dit point faible ? Dans une attaque qui ne cessait d’effrayer les adversaires, la ligne offensive a souvent semblé accuser le coup, surtout au lendemain de la fin de saison prématurée du tackle gauche Josh Simmons. Des automatismes ont dû être trouvés de la part de HC Ryan Day, et après l’échec OT Zen Michalski, c’est vers le futur joueur NFL LT Donovan Jackson que les espoirs se sont tournés, pour le succès qu’on sait. Guard de formation, l’imposant lineman sait user d’une solide technique pour tenir en respect les pass rushers adverses, comme le démontrent ses deux petits sacks abandonnés en 2024, sur un poste qui n’était pourtant pas le sien. Avec RT Josh Fryar, ancienne grosse recrue, il représente un duo d’extérieurs difficile à bouger, et à même de laisser du temps à Will Howard de trouver les receveurs supersoniques. Avec le repositionnement de Jackson, des ajustements ont aussi dû être réalisés sur l’intérieur. Pas forcément pour le centre C Seth McLaughlin, transfuge d’Alabama et qui a peu à peu trouvé son rythme de croisière, avec aucun sack concédé du côté de Columbus. Autour de lui, si le guard droit RG Tegra Tshabola semble indéboulonnable, difficile d’en dire autant de l’autre position, où LG Carson Hinzmann semble avoir laissé les clés du camion au sophomore LG Austin Siereveld. Un autre sophomore, LG Luke Montgomery, a aussi été testé cette année et a démontré des choses prometteuses sur le jeu au sol.
Avantage : Ohio State. Malgré les blessures, le groupe de South Bend a constamment su faire front, mais avec un nouveau blessé au combat, et au vu de l’expérience de certains cadres, Jackson et McLaughlin en tête, l’ascendant peut être pris par les Buckeyes dans cette catégorie.
Ligne défensive
Notre Dame : Là encore, difficile d’établir des titulaires clairs, tant la rotation est de mise. Sur l’intérieur, les choses paraissaient plus convenues avec un duo de vétérans DT Howard Cross–DT Rylie Mills, chargé d’annihiler le jeu au sol. Mais la fin de saison anticipée de ce dernier a là encore conduit HC Marcus Freeman et son coordinateur défensif Al Golden à changer le fusil d’épaule. Charge au sophomore DT Donovan Hinish d’assurer la relève, lui qui peut aussi se transformer en chasseur de quarterbacks dès que l’occasion s’en fait sentir.
Pour fatiguer les O-lines adverses, Notre Dame a d’ailleurs de quoi faire tourner pour générer de la pression. Transfuge de Duke, comme Riley Leonard, au printemps dernier, DE RJ Oben n’est pas forcément l’option prioritaire dans ce secteur, en dépit de son sack importantissime contre Georgia. La faute à une jeune garde là encore émergente, portée par le sophomore DE Joshua Burnham, le junior DE Junior Tuihalamaka, voire les true freshmen et très grands espoirs locaux DE Bryce Young et DE Boubacar Traoré. Rotation et soif de chasse, les mamelles de la réussite pour cette première ligne défensive de South Bend.
Ohio State : Comme pour l’escouade de receveurs, le groupe est moins dillué en talents, mais il reste ter-ri-ble-ment redoutable. 51 sacks, c’est le total glané par le premier rideau du coordinateur défensif Jim Knowles. Au premier chef de ce groupe de qualité, le duo de pass rushers. Tous deux revenus l’an passé, malgré un statut intéressant en vue de la draft, DE JT Tuimoloau et DE Jack Sawyer ont tous deux donné des maux de tête constants aux quarterbacks adverses, tout en se montrant clutches à l’occasion. Le premier cité est sans surprise le meilleur sackeur de sa formation, avec 11.5 unités. Son homologue est juste derrière, à neuf sacks, et a été le grand bonhomme de la demi-finale gagnée contre Texas, avec un fumble provoqué et remonté pour un touchdown. Sur l’intérieur, là encore, des visages connus. DT Tyleik Williams, au gabarit trompeur, de par sa capacité à aimanter les linemen sur le run stop. DT Ty Hamilton également, qui a finalement pris la relève de Michael Hall Jr., tout en se montrant très productif, en attestent ses 51 plaquages et 3 sacks et demi en 2024.
Avantage : Ohio State. Les Fighting Irish ont un bel avenir dans ce domaine, mais sur un match aussi couperet, le rendement colossal du premier rideau des Buckeyes fait peur.
Linebackers
Notre Dame : Pour se montrer aussi oppressant défensivement, Notre Dame peut s’appuyer sur un deuxième rideau actif et travailleur. Son capitaine MLB Jack Kiser est un symbole de dépassement de fonction. Rien d’étonnant au fait qu’il soit le meilleur plaqueur des siens cette saison (85). Mais il est également un des joueurs ayant généré le plus de pression (18). Au jeu du blitz, les sophomores LB Drayk Bowen et LB Jaylen Sneed (15 pressions) tout comme les freshmen LB Jaiden Ausberry et LB Kynngston Villiamu-Asa (11) ne sont pas maladroits et pourraient semer la zizanie dans la poche adverse.
Ohio State : Dans une défense pourtant armée jusqu’aux dents, le deuxième rideau des Buckeyes a eu un impact non négligeable dans cette campagne de playoffs impressionnante défensivement. Le senior LB Cody Simon n’a cessé de monter en régime lors des matches à enjeu, glanant 7 sacks cette saison, en plus des 104 plaquages, qui font de lui le Buckeye le plus prolifique dans cet exercice. A ses côtés, LB Sonny Styles fait presque office de joueur de l’ombre, mais a développé un flair du jeu permanent, en pouvant s’immiscer dans la poche (5 sacks), monter haut au plaquage (94) et même avoir un rôle occasionnel de safety pour renforcer la couverture sur différentes zones. Ce duo a été tellement efficace qu’il n’a laissé que des miettes aux plus jeunes LB Arvell Reese et LB C.J. Hicks.
Avantage : Notre Dame. Comme dans beaucoup de catégories, Ohio State a des arguments en termes d’impact et d’expérience. Mais ce groupe de linebackers semble plus dense et apte à brouiller les pistes du quarterback adverse.
Defensive backs
Notre Dame : Qui aurait parié sur une qualification de Notre Dame en finale, après la longue blessure de Benjamin Morrison ? Devenu un shutdown corner d’envergure dans la première division universitaire, le numéro 20 a laissé un grand vide qu’il semblait compliqué de combler. Deux mois plus tard, c’est pourtant un étonnant duo qui fait la pluie et le beau temps sur l’extérieur du secondary. En plus du sophomore CB Christian Gray, ultra-décisif en demi-finales avec son interception et devenu le cornerback numéro 1 de sa formation, le true freshman CB Leonard Moore a été l’une des sensations de cet exercice, avec 10 passes défendues et 2 interceptions au compteur dès qu’il a été lancé dans le grand bain. Une prestation si aboutie que Jaden Mickey, recrue prometteuse en sortie de lycée, a choisi de passer par le portail des transferts. Solide titulaire à Arizona State, NB Jordan Clark a choisi de relever un challenge plus important à South Bend, et bien lui en a pris, au vu des 58% de réceptions autorisées sur les 48 passes lancées dans sa direction en 2024. Mais si la défense de Notre Dame est aussi affûté dans les airs, c’est en grande partie grâce à son binôme au poste de safety. Le true freshman SS Adon Shuler a bluffé par sa maturité précoce, et bien qu’il alterne le chaud et le froid sur les différentes séquences d’un match, il reste un playmaker dans l’âme. La présence de FS Xavier Watts ne doit pas lui déplaire, tant le volume du receveur de formation est délirant. 74 plaquages, 9 passes défendues, 6 interceptions, un Pick-6 … il y a peu de choses que Watts ne sache pas faire dans cette défense. Et apporter le soutien à ses corners, face à une escouade comme celle des Buckeyes aura un intérêt crucial.
Ohio State : En recrutant S Caleb Downs, Ryan Day savait qu’il détenait le joyau de la couronne, dans un groupe qu’il avait massivement convaincu de revenir en 2024. Au-delà du leadership incontestable du bonhomme, déjà entrevu sur le campus d’Alabama, c’est bien l’intelligence de jeu et la capacité de lecture du safety qui en fait un talent hors norme. Une tour de contrôle dans l’arrière-champ qui permet à son homologue SS Lathan Ransom de pouvoir apporter le soutien au blitz au besoin, comme cela avait été le cas à Pasadena, face à Oregon. Sur les extérieurs, les qualités athlétiques sont indéniables, même si l’inconstance a parfois primé chez CB Denzel Burke et CB Davison Igbinosun. Le premier pour ses appuis parfois suspects sur les tracés adverses, le second pour sa manie de laisser les mains trainer et de concéder des mouchoirs de pénalité. Dans son utilisation, moins de choses à reprocher au nickelback NB Jordan Hancock (45 plaquages, 7 passes défendues). Pas plus qu’au jeune sophomore CB Jermaine Matthews Jr., capable de coups d’éclat sur ses apparitions plus diluées.
Avantage : Notre Dame. L’écart est véritablement infime. Moins de talent intrinsèque sur le papier pour les Irish, mais un investissement qui peut inspirer confiance, même face à l’armada aérienne des Buckeyes.
Équipes spéciales
Notre Dame : C’est l’une des histoires les plus invraisemblables de cette fin de saison irlandaise. Auteur d’un bilan de 6 sur 12 sur field goal pendant la saison régulière, symbole ultime de la débâcle face à Northern Illinois, avec son 0 sur 2 dans l’exercice, K Mitch Jeter est pourtant résuscité dans cette dernière ligne droite. Des coups de pied maitrisés pour capitaliser sur le momentum de son équipe contre Georgia et même le field goal de la victoire contre Penn State, à la dernière seconde … Une confiance retrouvée au meilleur des moments pour donner un motif d’espoir supplémentaire à Marcus Freeman et sa bande. L’autre atout sur équipes spéciales est clairement les retourneurs. Le coup de tonnerre de KR Jayden Harrison, en quarts de finale, face à Georgia, a changé la destinée de cette partie. Et le coordinateur Marty Biagi est un stratège patenté, ayant souvent conduit son head coach à tenter des bluffs sur quatrième tentative pour pousser la défense adverse à la faute.
Ohio State : Comme Mitch Jeter, K Jayden Fielding a eu sa période de doute, et son 1 sur 3 contre Michigan, dans une rencontre capitale perdue de peu à Columbus, ne l’a pas épargné aux yeux des fans. Cela peut ressembler à un épiphénomène, toutefois, au vu du 100% affiché par le botteur des Buckeyes 8 fois sur 11 en 2024. Sur retour, PR Brandon Inniss a dû se contenter de la portion congrue (13 ballons pour 110 yards), en raison de l’incroyable rendement offensif de sa formation.
Avantage : Notre Dame. Les Fighting Irish ont clairement démontré qu’il faisait de ce secteur une part non négligeable du résultat, tant à la main qu’au pied. Un « trick play » dans un match qu’ils démarrent comme outsiders n’est pas à exclure, loin de là.
National Championship
Notre Dame et Ohio State qualifiés pour le National Championship
Deux programmes historiques du College Football se retrouveront face-à-face : Notre Dame-Ohio State sera donc l’affiche de la 1ère finale du College Football Playoff à 12 équipes.
L’affiche du CFP National Championship est désormais connue : les Fighting Irish de #7 Notre Dame (14-1) et les Buckeyes de #8 Ohio State (13-2) seront opposés, lundi 20 janvier 2025, au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta (Géorgie).
Ce sera donc une bataille entre deux équipes non-championnes de conférence qui ont dû jouer un match de 1er tour lors de ces premiers playoffs à 12 équipes.
#7 Notre Dame (14-1) tentera de remporter son premier titre de champion national depuis l’ère Lou Holtz, en 1988 tandis que les Buckeyes de #8 Ohio State (13-2) viseront le 6ème titre de champion de leur Histoire et le premier depuis 2014, l’année inaugurale des playoffs à 4 équipes.
Après avoir battu successivement #10 Indiana sur le score de 27-17, puis les champions de la SEC, #2 Georgia, sur le score de 23-10, les Fighting Irish ont obtenu leur billet pour ce CFP National Championship au terme d’un Orange Bowl passionnant qui s’est joué sur un FG décisif de K Mitch Jeter à 7 secondes de la fin du match. Mené par la star montante du coaching, HC Marcus Freeman, #7 Notre Dame retournera donc en finale nationale pour la première fois depuis 2012. Les Fighting Irish avaient été lourdement battu (42-14) à Miami par le Crimson Tide d’Alabama d’un certain Eddie Lacy.
De son côté, #8 Ohio State a conclu une magnifique parcours dans ces playoffs 2024 par un succès 28-14 contre #5 Texas dans un Cotton Bowl électrique marqué par un TD d’anthologie du leader défensif DE Jack Sawyer. Cette qualification en finale nationale est une douce revanche pour les Buckeyes de HC Ryan. Après avoir été battu, en novembre dernier, pour la 4ème fois consécutive par le rival Michigan, #8 Ohio State semblait avoir perdu toute chance dans cette saison 2024. Cette défaite a eu l’effet inverse : les Buckeyes ont retrouvé leur mojo terrassant #9 Tennessee (42-17), puis les numéros 1 du pays, #1 Oregon.
On se donne donc rendez-vous le 20 janvier 2025 à Atlanta (Géorgie) pour le CFP National Championship Game !
Le tableau complet des playoffs 2024-25
National Championship
Les plus belles photos du National Championship entre Michigan et Washington
Retrouvez les plus belles photos du National Championship 2024 prises par notre photographe Marc-Grégor Campredon.
Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au NRG Stadium de Houston pour suivre le National Championship entre #1 Michigan et #2 Washington au plus près de l’action.
Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :
Crédit photo : Marc-Grégor Campredon
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