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Penn State Nittany Lions

La NCAA critiquée après l’annonce de son accord avec Penn State

Ces derniers jours, l’accord conclu entre la NCAA et Penn State pour mettre fin aux dernières sanctions à l’encontre du programme de football de l’université, résultant du scandale Jerry Sandusky, ont alimenté la presse outre-Atlantique.

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Ces derniers jours, l’accord conclu entre la NCAA et Penn State pour mettre fin aux dernières sanctions à l’encontre du programme de football de l’université, résultant du scandale Jerry Sandusky, ont alimenté la presse outre-Atlantique.

Vendredi dernier, environ 500 personnes ont défilé sur le campus de Penn State pour exprimer leur joie avec la réhabilitation des victoires du programme de football et de Joe Paterno, suite à l’accord conclu entre la NCAA et l’université. Des étudiants enthousiastes ont conduit ce mouvement en reconnaissance du record de 409 victoires en carrière de l’ancien coach : « Nous avons besoin de ramener notre programme à sa gloire d’antan car nous avons un programme solide et respecté et, malheureusement, avec ce scandale, cela nous a détruit. » Les équipes de hockey sur glace et de basketball ont également manifesté leur soutien avec des sigles ‘409’ sur les casques ou maillots des joueurs.

Pourtant, l’effervescence est loin d’être équivalente dans le reste du pays. De virulentes réactions ont suivi l’annonce de l’accord entre la NCAA et Penn State. Keith Olbermann, journaliste pour ESPN, s’est fendu d’un violent réquisitoire à l’encontre des deux parties :

« En résumé la NCAA explique qu’en échange d’un accord qui assume que les 60 millions de dollars d’amende infligés à l’école seront dépensés seulement en Pennsylvanie pour résoudre des abus sur mineurs là-bas, les 112 victoires qui ont été effacées des tablettes de l’école (dont 111 victoires du bilan de coach Joe Paterno, toutes ces victoires ayant eu lieu après la première fois que la police ait été contactée par un parent à propos de Sandusky prenant une douche avec leur enfant et le réel début de l’odieuse dissimulation de la part de Penn State), toutes ces victoires seront maintenant restaurées et Paterno redeviendra le coach le plus victorieux de l’histoire du college football de haut niveau, parce que bien entendu, il était la vraie victime dans cette affaire.

Ceci pourrait être débattu pendant des heures mais les deux seules choses qui me viennent essentiellement à l’esprit actuellement, la naïveté qui continue d’exister dans les esprits de la NCAA et de Penn State et des défenseurs de Joe Paterno comme si cette décision ou quoi que ce soit allait diminuer la culpabilité de l’université et la part de Paterno, ou même réduire le dégoût que les noms de ‘Penn State football’ et Joe Paterno inspireront pour les prochaines décennies. Ceci est l’héritage de Joe Paterno. Ceci est l’héritage de Penn State. Le football est plus important pour eux que de sauver des enfants.

Et le second point. Il est difficile de croire que la NCAA et l’école pourraient rendre la plus écœurante, la plus horrible, la plus insoutenable institutionnalisation de la corruption dans les sports américains (le scandale Jerry Sandusky) encore pire, mais aujourd’hui ils viennent de le faire. »

NBC News rapporte en outre les déclarations de Michael Boni, avocat d’une des victimes qui a témoigné au procès de Jerry Sandusky, a également exprimé sa déception suite à cet accord et qu’il ne pensait pas que les victoires de Joe Paterno devraient être réhabilitées car elles étaient « ternies » par Sandusky. L’avocat a expliqué qu’il a senti un changement dans le comportement de Penn State après que l’université ait conclu des accords civils avec les victimes : « il y a eu un bouleversement à partir de ce que je pensais être un véritable mea culpa de la part de Penn State, qui avait accepté les sanctions de la NCAA, et leur attitude ‘pourquoi avons-nous été crucifiés aussi facilement ?’ Ce fut décevant. »

A l’autre bout du pays, en Californie, les nombreux supporters du programme de football de USC se sont également insurgés à l’encontre de l’accord passé cette semaine, alors que les Trojans ont subi de 2010 à 2013 les plus graves sanctions depuis la « death penalty » de 1987 à l’encontre de Southern Methodist, pour l’affaire Reggie Bush et O.J. Mayo. Pat Haden, directeur du département des sports à USC, a été interrogé à la radio concernant son sentiment et celui de ses fans :

« Je me suis rendu là-bas (à la NCAA) pour leur demander de reconsidérer nos sanctions au moins trois fois et j’ai toujours été refoulé. A partir de là, je sais que les fans de USC et moi-même avons le même sentiment, lorsque nous voyons d’autres programmes obtenir une relaxe ou moins de sanctions que ce que nous avons reçu, vous vous sentez maltraité et bouleversé. »

Menacée lors d’un procès pour son implication jugée non-juridictionnelle dans l’affaire Jerry Sandusky, la NCAA a subitement décidé de faire machine arrière pour préserver son statut hégémonique sur le sport universitaire et a donc complètement relaxé Penn State. Une jurisprudence qui devrait causer beaucoup de troubles à l’avenir pour la NCAA, dont les décisions à venir concernant des violations de son règlement pourraient être systématiquement contestées et renvoyés devant un tribunal civil. D’autant plus que le « Power Five », la réunion des cinq plus grosses conférences (Big 10, Big 12, ACC, Pac-12 et SEC) en tant que conseil indépendant pour prendre des décisions à l’écart de la NCAA, ouvre peut être l’ère de la fin du monopole de l’organisation dirigée par Mark Emmert.

Membre de l'équipe de The Blue Pennant depuis septembre 2013, Loïc s'est trimballé à travers les États-Unis en 2017 pour mieux comprendre le pas-si-petit monde du college football. Seulement deux contraventions pour excès de vitesse sur 20 000 km. Intime de Mark Sanchez, Sam Darnold et des cheerleaders de Wisconsin, promo '76. Label qualité TBP et Sécurité routière.

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Penn State Nittany Lions

Le coordinateur défensif Jim Knowles quitte Ohio State pour le rival Penn State

L’université Penn State a annoncé l’arrivée du coordinateur défensif des Buckeyes d’Ohio State, Jim Knowles, une semaine après qu’il ait dirigé la défense des champions nationaux 2024 lors du National Championship.

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Son absence lors des célébrations du titre national remporté lundi dernier par les Buckeyes d’Ohio State avait alimenté une rumeur qui a finalement été confirmé par la direction athlétique de Penn State : le coordinateur défensif Jim Knowles rejoint les Nittany Lions avec un contrat de trois ans à la clé.

Son salaire annuel de base serait de 3.1 millions de $.

“Joignez-vous à moi pour souhaiter la bienvenue à Jim Knowles, de retour chez lui dans le Commonwealth de l’État de Pennsylvanie, en tant que coordinateur défensif de l’équipe de football de Penn State”, a déclaré l’entraîneur principal de Penn State, James Franklin, dans un communiqué. “C’est un excellent stratège et un esprit défensif remarquable. Il incarne les valeurs fondamentales sur lesquelles repose notre culture d’excellence.”

 

Les Buckeyes ont semble-t-il proposé une nette augmentation de salaire à celui qui dirigeait la défense de l’équipe depuis 2022. Sa rémunération de base (2.2 millions de $ en 2024) devait largement dépasser celle des deux coordinateurs défensifs les mieux payés du pays : DC Wink Martindale (Michigan) et DC Blake Baker (LSU) toucheront plus de 2.5 millions de $ en 2025. Toutefois, les deux parties n’ont pas trouvé d’accord et malgré des sollicitations de Notre Dame et Oklahoma, DC Jim Knowles a donc fait le choix de rester dans la Big Ten, à Penn State.

Ohio State a conclu la saison 2024 avec la meilleure défense du pays avec seulement 12.9 points accordés par match. Les Buckeyes ont également terminé avec la 3ème meilleure défense contre la course et contre la passe.

“Je suis enthousiaste à l’idée de rejoindre l’équipe de football de Penn State”, a déclaré Knowles dans un communiqué. “… J’ai toujours eu énormément de respect pour coach Franklin et le programme qu’il a construit ici. J’ai hâte de travailler avec ce formidable staff et ce groupe d’étudiants-athlètes, et je suis déjà prêt à me mettre au travail.”

Ce départ d’Ohio State représente un événement significatif au sein de la Big Ten, alors que Penn State va conserver une grande partie du noyau de joueurs ayant participé aux College Football Playoff en 2024 et devrait être considérée comme l’un des favoris pour le titre national la saison prochaine.

DC Jim Knowles disposera du retour de joueurs clés. Les linemen défensifs Dani Dennis-Sutton et Zane Durant seront des piliers, tout comme le cornerback A.J. Harris et le linebacker Tony Rojas.

Le retour du quarterback Drew Allar, des running backs Nicholas Singleton et Kaytron Allen, ainsi qu’une solide ligne offensive, ont de quoi rendre optimiste la fan base de Penn State pour la saison 2025.

L’ancien coordinateur défensif des Buckeyes remplace Tom Allen, récemment parti du côté de Clemson. Avant son arrivée à Ohio State en 2022, DC Jim Knowles est passé par Cornell de 2004 à 2009, puis par Duke de 2010 à 2017 et Oklahoma State de 2018 à 2021. Réputé être l’un des plus fins stratèges défensifs du pays, il a transforé la défense d’Ohio State à son image. Huit joueurs de cette défense de 2024 devraient être sélectionnés lors de la prochaine draft NFL, y compris l’ensemble de la ligne défensive.

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Penn State Nittany Lions

Penn State offre un contrat de 38.2 millions de $ à James Franklin

Trois mois après l’annonce de la prolongation du contrat de James Franklin à Penn State, les détails de cette nouvelle entente de 6 ans ont été rendus publiques.

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Crédit photo : Barry Reeger, AP

Jamais un contrat si important n’avait été accordé à un coach des Nittany Lions : une moyenne de 6.3 millions de $ par saison jusqu’au terme de la saison 2025 !

À 48 ans, James Franlin touchera un salaire de 5.4 millions de $ en 2020 (+ un bonus de rétention de 300 000 $). Cette rémunération annuelle grimpera jusqu’à 6.5 millions de $ + 500 000 $ lors de la saison 2025. Une assurance-vie de 1 millions de $ a également été ajouté à ce contrat.

Si James Franklin quitte Penn State pour rejoindre la NFL, il devra payer une indemnité de départ de 5 millions de $. Enfin, ce contrat est garanti. Ce qui veut dire que s’il était renvoyé sans faute grave, le coach des Nittany Lions toucherait l’intégralité de ces 38.2 millions de $.

En 6 saisons à Penn State, le bilan de James Franklin est de 56-23 dont une fiche de 34-18 en match de conférence Big Ten. Plus impressionnant, les Nittany Lions ont conclu leur saison avec un bilan de 11-2 et une victoire en bowl game du Nouvel An lors de trois des quatre dernières saisons.

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QB Tommy Stevens reste finalement à Penn State

Le quarterback junior avait laissé entendre qu’il pourrait être transféré au cours du printemps.

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Crédit photo : Joe Hermitt, PennLive

QB Tommy Stevens, dont il reste deux années d’éligibilité au niveau universitaire, sera le backup de QB Trace McSorley en 2018 avant d’être le favori pour le poste de titulaire en 2018.

« J’ai parlé avec plusieurs facs mais en faisant le tour, je dois dire que Penn State reste la meilleure place pour moi » – Tommy Stevens, quarterback backup des Nittany Lions de Penn State.

Dans un rôle limité jusqu’à présent, QB Tommy Stevens a démontré une certaine polyvalence au poste de quarterback mais également de running back et de receveur. L’an passé, il a lancé pour 158 yards et 3 TD. Il a aussi réussi 190 yards au sol pour 4 TD et 2 TD sur réception dans un rôle de finisseur dans la red zone.

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Penn State accorde un contrat record à coach James Franklin

Avec un total de 34.3 millions de $ pour 6 ans, coach James Franklin est assuré de conserver son poste à la tête des Nittany Lions de Penn State jusqu’en 2022.

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Credit photo : Matthew OHaren/USA Today Sports

Le conseil d’administration de l’université Penn State a validé la proposition de contrat de 6 ans faite à coach James Franklin par la direction athlétique des Nittany Lions.

Son salaire passe donc de 4.7 millions de $ (contrat précédent) à une moyenne de 5.8 millions de $ devenant ainsi le 5ème coach le mieux rémunéré du pays derrière Nick Saban (Alabama), Jim Harbaugh (Michigan), Urban Meyer (Ohio State) et Jimbo Fisher (Florida State).

Après deux saisons moyennes à Happy Valley (7-6 en 2014 et 2015), les Nittany Lions ont été la grande sensation de la saison passée remportant le titre de champion de conférence Big Ten en battant au passage les Buckeyes d’Ohio State avant de conclure l’année par un bilan de 11-3 et une place de #7 dans le dernier classement AP Top 25.

Malgré la défaite 52-49 face à USC lors du dernier Rose Bowl, il s’agissait de la meilleure saison de Penn State post-Joe Paterno. Pourtant une lourde défaite subie face à Michigan au mois de septembre avait laissé planer le doute sur ses capacités à redresser un programme qui sort de plusieurs années de sanctions suite au scandale Sandusky.

Successeur de Bill O’Brien (Houston Texans, NFL) en 2014, le natif de la Pennsylvanie possédait un surprenant bilan de 24-15 à Vanderbilt avant son arrivée à Happy Valley. L’an passé, Penn State a débuté la saison par un fiche de 2-2 avant de connaitre une 2ème partie de campagne explosive remportant 9 matchs d’affilée ce qui a valu à James Franklin l’honneur de remporté le titre de Coach of the Year dans la conférence Big Ten.

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