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The Blaze of Glory – Chapitre 34 : Big Ten is back !

Blaise Collin revient sur l’actualité de la semaine dans le petit monde du College Football et décerne sa « Blaze of Glory ».

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Trente-quatrième édition (2020 – Semaine 3) de cette chronique consacrée à l’actualité du College Football. Comme ce qui compte avant tout c’est que les joueurs de Nebraska ne sont jamais allés à l’hôtel on va surtout se concentrer sur les conférences Power 5. Désolé Jackson State, mais l’arrivée de Deion Sanders au poste de Head Coach n’intéresse personne…

I’ll be back (Partie 1)

Arnold Schwarzenegger n’y est pour rien mais grâce à l’intervention divine de Donal Trump, des joueurs de Nebraska, des médecins universitaires de la conférence, des joueurs, parents de joueurs, enfants de joueurs, coaches, parents de coaches, enfants de coaches, fans, parents de fans et enfants de fans d’Ohio State, du gars qui a inventé les tests covid rapides, du Pape, de la patte de lapin de BoG et d’un marabout qui passait ses vacances à Chicago et s’est retrouvé bloqué par la pandémie à dormir au pied du siège social de la Big Ten… BIG TEN FOOTBALL IS BAAAAACK!!!!!

La Big Ten reprendra le 24 octobre avec huit matchs de conférence et s’achèvera le 19 décembre par le Big Ten Championship Game et des oppositions inter-divisions qui mettront aux prises les équipes ayant terminé au même classement dans leurs divisions respectives. Donc, pour faire simple : 1er contre 1er (Championship Game) et 2ème contre 2ème jusqu’à 7ème contre 7ème (c’est-à-dire Rutgers – Illinois)

Les gros matchs incluent : Minnesota – Michigan (24 octobre), Penn State – Ohio State (31 octobre), Michigan – Wisconsin (14 novembre), Minnesota – Iowa (14 novembre), Penn State – Iowa (21 novembre), Michigan – Penn State (28 novembre), Wisconsin – Minnesota (28 novembre), Ohio State – Michigan (12 décembre), Iowa – Wisconsin (12 décembre).

Jim Harbaugh, Michigan – Crédit photo : Tim Fuller-USA TODAY Sports

Heureux qui comme Harbaugh…

En supposant que les grosses écuries de la Big Ten sont :

East : Ohio State, Penn State, Michigan
West : Wisconsin, Minnesota, Iowa

Chacune des trois équipes de chaque division affrontera les deux autres et, dans les rencontres inter-divisions, on aura droit à :

Ohio State : personne
Penn State : Iowa
Michigan : Wisconsin, Minnesota
Wisconsin : Michigan
Minnesota : Michigan
Iowa : Penn State

En plus des deux favoris de chaque division, les Wolverines devront également croiser le fer avec le « petit frère » Michigan State, ce qui n’est jamais une partie de plaisir. La rumeur « Ryan Day, l’entraineur en chef des Buckeyes, aurait pondu lui-même le calendrier » n’est pas fondée…

Pour être tout à fait complet, la Big Ten est repartie du calendrier initial et a enlevé un adversaire à chaque équipe : Michigan a perdu Purdue tandis qu’Ohio State a perdu Iowa (mais oui, BoG vous assure que Ryan Day n’y est pour rien !).

Liberté, égalité, farfadet

D’après Lou Holtz, l’ancien iconique entraineur de Notre Dame récemment récompensé de la Médaille Présidentielle de la Liberté (une sorte d’équivalent de la Légion d’Honneur) par son ami Donald Trump, le président américain serait intervenu auprès de Kevin Warren, le Commissaire de la conférence Big Ten, pour qu’il revienne sur sa décision d’annuler la saison automnale de football et ce dans l’intérêt des joueurs qui veulent disputer la saison mais n’ont aucun poids dans les décisions prises par les plus hautes instances de la conférence.

Nous vivons donc dans un monde merveilleux peuplés de farfadets et de marmites remplies d’or cachées à l’extrémité d’arcs-en-ciel où le gentil Président des États-Unis se préoccupe à ses (nombreuses) heures perdues du bien-être d’un millier de jeunes athlètes à majorité noirs parce que, au fond, il a bon cœur, le Président.

Et puis on a Ahmaud Arbery, George Floyd, Breonna Taylor… Merci, Coach Holtz, elle n’est vraiment pas volée cette médaille…

Bill Moos, Nebraska – Crédit photo : Kayla Wolf, AP

Pas content

Après avoir fait tout un foin et collé un procès à la conférence Big Ten, Nebraska et ses joueurs ont eu ce qu’ils attendaient : une saison de football à l’automne.

Ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent… STOP ! ARRETEZ DE NOUS PERSECUTER !

Le Directeur Athlétique des Huskers, Bill Moos, n’était pas content à la découverte du calendrier de son équipe qui ouvrira sa saison à Ohio State. Les trois adversaires initiaux de la division Est pour les Cornhuskers étaient Ohio State et Rutgers en déplacement et Penn State à la maison. Dans le nouveau calendrier, le match à Rutgers a été supprimé et NU affrontera les deux ogres de la Big Ten lors de leurs première et quatrième rencontres et, pour ne rien arranger, Wisconsin viendra à Lincoln la semaine après le match à Columbus.

Tout ça n’est pas okay du tout avec ce bon Bill. Notant que Nebraska jouera cinq équipes du Top 25 contre deux pour Ohio State, Bill Moos a exprimé son mécontentement. « J’ai une bonne équipe et un grand entraineur qui mérite une pause ici et là pour pouvoir commencer à repartir sur la bonne voie et être compétitif dans la Big Ten West ». Après tout, souligne-t-il, le déplacement à Ohio State sera le « premier match post-covid » et c’est « une tâche gigantesque pour une jeune équipe ». Et ce bon Bill de continuer : « Première fois dans un vol charter, première fois à l’hôtel, première fois à porter des masques sur la touche, première fois avec des sifflets électroniques, tout va être nouveau ».

Donc, pour résumer : l’AD de Nebraska veut le respect et la reconnaissance de la Big Ten mais sans avoir à la gagner sur le terrain. Ah oui, jouer Ohio State et Penn State, c’est vraiment injuste vu que personne d’autre n’affronte les deux équipes à part le tiers de la conférence qui a le privilège de jouer contre elles en division Est. Et puis, pauvres joueurs de Nebraska qui vont devoir voyager en temps de covid dans leur propre avion et aller, ô Mon Dieu, dans un hôtel. C’est tout à fait injuste parce que toutes les autres équipes du pays jouent soit à domicile soit à moins de quatre heures de route, à part, voyons… une bonne trentaine d’équipes FBS chaque week-end. Oui, mais, bon, ces équipes ne sont pas Nebraska. Pourquoi plus personne ne nous respecte-t-il ???

La première rumeur comme quoi le Nebraska aurait perdu tout respect en Big Ten en prenant une fessée à domicile contre Ohio State l’an passé (7-48) n’est pas fondée…

La seconde rumeur comme quoi Kevin Warren, le Commissaire de la conférence Big Ten, aurait volontairement chargé le calendrier de Nebraska en punition au caca nerveux des Huskers lors de l’annulation initial de la saison n’est pas non plus fondée…

Pas pas content

Un qui n’a rien dit lorsque le calendrier de son équipe est sorti est Jim Sterk, le Directeur Athlétique de Missouri.

Avec dix matchs de conférence en SEC cette saison, chaque équipe a reçu deux nouveaux adversaires de la division opposée. Mizzou doit bien évidemment affronter Florida et Georgia dans la SEC East. Ses adversaires de la division West étaient initialement Arkansas et Mississippi State. Les Tigers ont récupéré Alabama à la maison en ouverture de la saison et se rendront à LSU deux semaines plus tard. Pas suffisamment de quoi piquer une crise, apparemment…

Crédit photo : Dennis Dodd / CBS Sports

I’ll be back (Partie 2)

Toujours rien à voir avec ce bon Arnold, pourtant ancien Gouverneur de Californie, mais la Pac-12 est aussi en pleine discussion pour reprendre le football à l’automne. Les dates possibles de reprise sont le 31 octobre ou le 7 novembre ce qui correspondrait à une saison à huit ou sept matchs.

I’ll be back (Partie 3)

Jaylen Mayfield (OL, Michigan), Rashod Bateman (WR, Minnesota), Wyatt Davis (OG, Ohio State) and Shaun Wade (CB, Ohio State) ont annoncé vouloir revenir jouer la saison dans leurs équipes respectives après avoir initialement fait l’impasse pour préparer la Draft NFL. Pour certains, qui ont déjà engagé des agents, il faudra une dispense de la NCAA pour récupérer leur éligibilité.

Micah Parsons (LB, Penn State) et Rondale Moore (WR, Purdue) pourraient suivre.

La SEC à l’heure Big 12 (qui est à l’heure de la NFL)

La Big 12 avait annoncé les conditions à remplir par les équipes de la conférence pour pouvoir disputer leurs matchs, celles là-même que Baylor n’a pas rempli ce week-end. La SEC a fait de même avec des conditions très similaires : un minimum 53 joueurs, dont 7 joueurs de ligne offensive, 4 joueurs de ligne défensive et 1 QB.

Comme en Big 12, les équipes peuvent décider de joueur même sans remplir les quotas.

Ça, c’est fait !

Un qui n’aura pas trop à s’en faire des conditions requises par la SEC est Ed Orgeron. L’entraineur en chef du champion national en titre LSU a candidement annoncé que la majorité de ses joueurs avait attrapé le virus.

Dans son esprit, c’est une bonne chose puisque la SEC n’impose pas de test pendant 90 jours après rétablissement, en raison des anticorps développés, et il suppose donc qu’il disposera de quasiment tout son effectif pour le début de la saison le 26 septembre.

Ce que l’histoire ne dit pas c’est comment cette majorité de joueurs a été initialement infectée…

La rumeur comme quoi les autorités médicales de Louisiane feraient la gueule est vraisemblablement fondée…

Crédit photo : Fox CFB

Séries en cours

En battant The Citadel (49-0), Clemson a remporté son 31ème match consécutif de saison régulière, battant le précédent record de l’ACC établi entre 2013 et 2015 par… Florida State (si, si, BoG vous assure qu’il fût un temps peu éloigné où les Seminoles étaient bons à ce truc de football). QB Trevor Lawrence (8/9, 168 yards, 3 TD / 1 course, 2 yards, 1 TD) a augmenté son nombre de passes complétées sans interception de huit unités pour atteindre 276. C’est la plus longue série en cours en FBS et 3ème dans l’histoire de la conférence ACC dont le record est détenu par Russell Wilson (379 en 2009-10).

Notre Dame est encore loin du record de l’ACC (que le Fighting Irish ne pourra de toute façon jamais battre – mais faut-il ne jamais dire jamais ?) mais les Domers ont signé contre USF (52-0) leur 20ème succès de rang à South Bend, leur plus longue série depuis les années 40. La nouvelle série en cours dépasse les 19 victoires à domicile obtenues entre 1987 et 1990 mais est encore loin du record de l’école et ses 38 matchs gagnés de suite à la maison entre 1919 et 1927.

Boston College a chipé cinq ballons contre Duke lors de son premier match de la saison (26-6). C’est le second match d’ouverture d’affilé au cours duquel les Eagles volent cinq ballons après une performance similaire en 2019 contre Virginia Tech (35-28).

Série plus en cours

QB D’Eriq King (18/30, 325 yards, 3 TD) a été impressionnant lors de la victoire de Miami à Louisville (34-47) mais il n’a pas marqué au sol contre les Cardinals, mettant fin à sa série de seize matchs avec au moins une passe et une course de touchdown. Contre les Cards, les Hurricanes ont marqué leur plus gros nombre de points contre une équipe classée depuis les 56 points passés en 2002 à #18 Virginia Tech (56-45) en clôture de la saison régulière. Cette année-là, les Canes avait affronté, et perdu contre, Ohio State en finale du championnat national (24-31 2OT).

Lors de la pénible victoire d’Oklahoma State contre Tulsa (16-7), RB Chuba Hubbard (27 courses, 93 yards, 1 TD) n’a pas passé la barre des 100 yards, mettant fin à sa série de onze matchs consécutifs au-dessus de la centaine. Le match a également vu QB Spencer Sanders (2/2, 23 yards / 5 courses, 9 yards) sortir sur blessure à la cheville. Cela pourrait expliquer la piteuse performance des Cowboys, même s’ils ne s’étaient pas non plus montrés brillants avec leur quarterback titulaire aux commandes. OK State a accordé six sacks au Golden Hurricane qui n’en avait enregistré que quatorze en 2019. Si Tulsa n’avait pas rendu un zéro pointé (0-12) en troisième tentative et avait concédé un peu moins de 120 yards de pénalité, les visiteurs auraient peut-être pu créer l’exploit. A l’inverse, ils ont continué sur leur lancée de 2019 (130ème et dernier de FBS avec 79.1 yards de pénalité par match) et OSU a accordé son plus petit nombre de points depuis 2017 et un 41-3 à Kansas.

Crédit photo : Derick Hingle, USA Today Sports

Une mi-temps bien négociée

Apparemment, Navy a appris à plaquer dans le vestiaire à la mi-temps de son match à Tulane (27-24). Écrabouillés par BYU (3-55) la semaine passée, les Midshipmen avaient été victimes d’un manque d’entrainement au placage, de l’aveu même du Head Coach Ken Niumatalolo.

Et l’histoire semblait partie pour se répéter puisque le Green Wave menait 24-0 à la mi-temps. En fait d’histoire, c’est le plus gros renversement de score de celle de Navy qui s’est passé en seconde période avec un 27-0 infligé par la marine américaine qui a dompté la vague verte.

Matchs grippés

Comme chaque semaine (?), il y a quelques matchs qui ont été reportés pour raisons liées au COVID-19. Cette semaine, les malades (probablement pas imaginaires) sont :

Baylor – Houston : le match avait été planifié au dernier moment parce que les adversaires des deux équipes prévus ce week-end (Louisiana Tech pour les Bears et Memphis pour les Cougars) ont dû renoncer pour raisons d’épidémie. C’est maintenant Baylor qui ne remplit pas les conditions nécessaires mises en place par la Big 12 et se voit dans l’obligation d’annuler la rencontre.

North Carolina – Charlotte : la première rencontre entre les voisins de Caroline du Nord (Chapel Hill est à deux heures de route de Charlotte) a été annulée en raison du manque de joueurs de ligne offensive du côté des 49ers.

Virginia – Virginia Tech : le match du week-end a été remis au 12 décembre après la découverte de cas positifs dans l’effectif des Hokies. Ces derniers ont dû suspendre leurs entrainements pour quatre jours.

Matchs poubelles

Comme chaque semaine, il y a quelques matchs qui ne méritaient pas l’attention de BoG au quatrième quart temps. Florilège, par ordre alphabétique :

Clemson a écartelé The Citadel (49-0) en une mi-temps. Dabo Swinney a proposé de laisser courir l’horloge en seconde période mais les Bulldogs ont refusé d’écourter la rencontre et ont tenu tête (0-0) aux vice-champions nationaux qui avait, il faut bien l’avouer, envoyer une palanquée de remplaçants sur le terrain (mais tout de même…).

Notre Dame a écrabouillé USF (52-0), son plus gros blanchissage depuis un 58-0 infligé à Pittsburgh en 1944.

UCF a corrigé Georgia Tech (49-21) mais n’aura plus guère d’opportunités d’impressionner le Comité de Sélection du College Football Playoff.

Cuillère de bois

Après s’être inclinée à Pittsburgh (10-21), Syracuse a désormais perdu onze matchs consécutifs à l’extérieur contre une équipe classée. Le dernier succès de l’Orange loin de ses terres remonte à 2010 et une victoire à #19 West Virginia (19-14).

Pas sûr que la série s’arrête cette saison si la ligne offensive de Cuse ne fait pas rapidement des progrès. En 2019, Syracuse avait terminé 128ème de FBS avec 50 sacks accordés, soit un peu plus de deux par matchs. En 2020, l’Orange a accordé sept sacks lors de chacun de ses deux premiers matchs. Résultat des courses : 16 points marqués en deux matchs.

RB Ricky Person Jr, North Carolina State – Crédit photo : ACC Media

Tops

Un flambeau pour… QB Ian Book (12/19, 143 yards / 4 courses, 9 yards, 3 TD) et ses trois touchdowns au sol lors de la victoire de Notre Dame sur USF (52-0).

Un brasier pour… RB Kenneth Walker III (27 courses, 131 yards, 3 TD) et ses trois touchdowns lors de la défaite de Wake Forest à NC State (42-45).

Un feu d’artifice pour… RB Ricky Person Jr. (1/1, 2 yards, 1 TD / 14 courses, 99 yards, 2 TD / 2 courses, 10 yards) pour son touchdown à la passe et ses deux touchdowns à la course lors de la victoire de NC State contre Wake Forest (45-42).

Flops

Un pétard mouillé pour… Mike Norvell qui a contracté le covid à une semaine d’un match crucial des Seminoles à Miami que l’entraineur en chef de Florida State regardera des tribunes.

Un seau d’eau pour… Georgia Tech et ses quatre fumbles dont trois perdus lors de la défaite contre UCF (21-49).

Un naufrage titanesque pour… QB Chase Brice (23/42, 217 yards, 2 INT) et ses deux interceptions et fumble perdu lors de la défaite de Duke contre Boston College (6-26).

Dernier carré

Et le playoff sera…

#1 Ohio State – #4 Oklahoma
#2 Clemson – #3 Alabama

Désolé Florida/Georgia, votre place au Playoff vient d’être donnée à Ohio State. Avec le retour aux affaires de la Big Ten, et en supposant que la conférence ne sera pas forcée de reporter trop de matchs, les Buckeyes sont favoris pour remporter le titre de conférence. Sans réelle possibilité de juger les conférences entre elles, le fameux test visuel sera prépondérant et tOSU est bourrée de talent à tous les postes. Si les Bucks remportent la Big Ten comme prévu, il n’y aura que peu de raisons de les laisser en dehors du Playoff.

Clemson a été tenu en échec 0-0 par The Citadel en seconde mi-temps du match entre Tigers et Bulldogs. Cela pourrait être la preuve, sur le terrain, de quelques faiblesses… Naaaah, on plaisante ! Clemson pourrait joueur toutes ses secondes mi-temps avec ses remplaçants et tout de même remporter la conférence ACC.

Alabama ouvre sa saison à Missouri ce week-end. On verra si la bande à Saban a faim. Si c’est le cas…

La Big 12 est encore pire que la Pac-12 qui ne joue même pas mais Oklahoma reste un adversaire de valeur un casque et une épaulière au-dessus de tout le monde dans sa conférence. A moins de deux défaites, pour l’instant improbables au vu des prestations de leurs petits camarades, les Sooners devraient valider leur ticket après avoir remporté un nouveau titre de conférence.

Ruth Bader Ginsburg – Crédit photo : Rebecca Gibbian, AP

Blaze of Glory

Cette semaine, l’auréole de gloire revient à Ruth Bader Ginsburg qui nous a quitté en fin de semaine dernière. Oui, ça n’a rien à voir du tout avec le football et l’ancienne championne des Droits de la Femme ne portait sans doute aucun intérêt au football universitaire, d’autant qu’elle a fait ses études à Cornell et à Columbia qui ne sont pas exactement Alabama et USC (mais pour faire du Droit, c’était mieux). BoG encourage les lecteurs de TBP qui ne seraient pas familier avec Ruth Bader Ginsburg à rechercher « Notorious RBG » sur leur moteur de recherche préféré et à aller faire une bise à leurs mères, épouses et/ou filles. RIP RBG.

Membre de la Football Writers Association of America (FWAA), Blaise Collin est un passionné de football universitaire et de NFL, passé par l'Idaho et basé en Californie depuis 2018. Après avoir contribué au site elitefoot.com, il a rejoint la rédaction de 4th&Goal en 2013. Il partage désormais sa vision du football sur The Blue Pennant et sur footballamericain.com.

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Eric Bieniemy arrive à UCLA comme coordinateur offensif

L’ancien coordinateur offensif des Washington Commanders et des Kansas City Chiefs rejoint le coaching staff de HC DeShaun Foster pour diriger l’attaque des Bruins de UCLA.

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Crédit photo : Jerome Miron-USA TODAY Sports

L’un des coachs assistants les plus convoités de ces dernières années dans la NFL quitte le monde du football américain professionnel pour celui des rangs universitaires : Eric Bieniemy a finalisé les derniers détails d’un contrat de deux ans qui lui permet de revenir dans sa Californie natale et dans un programme qu’il connait déjà.

Cet embauche est un coup de maître pour HC DeShaun Foster et les Bruins qui s’étaient donnés pour objectif de renforcer le coaching staff de l’équipe avec un homme d’expérience connaissant, si possible, le programme de UCLA.

Ancien lycéen dans la région de Los Angeles, Eric Bieniemy retrouve donc sa Californie natale. Il avait également débuté sa carrière de joueur professionnel avec une équipe californienne, les Chargers de San Diego.

Un retour dans la NCAA

Tout semblait pourtant indiqué que l’ancien coordinateur offensif des Commanders et des Chiefs resterait dans la NFL. Il ne s’en était d’ailleurs pas caché indiquant avoir rencontré plusieurs managers généraux à la recherche d’un head coach ou d’un coordinateur offensif. Finalement, il a pris la décision de faire un retour dans la NCAA qu’il avait quitté en 2012.

Running back des Buffaloes de Colorado de 1987 à 1990 avec lesquels il a été sacré champion NCAA lors de sa dernière saison, Eric Bieniemy a fait ses premiers pas dans le coaching avec son alma mater, en 2001, comme coach des RBs. Poste qu’il va ensuite occuper à UCLA de 2003 à 2005 avant de faire le saut dans la NFL (Minnesota Vikings).

En 2011, il sera de retour à Colorado dans le coaching staff de HC Jon Embree pour deux saisons avant d’accepter de rejoindre les Chiefs de Kansas City avec lesquels il a remporté deux Super Bowls.

Un coach assistant d’expérience au côté de DeShaun Foster

Eric Bieniemy apporte donc à UCLA ses 16 années d’expérience dans le monde du coaching afin d’épauler le nouvel head coach des Bruins, DeShaun Foster, dont ce sera la première expérience dans un tel rôle.

Avec deux titres NFL à son actif et cinq finales de conférence consécutives avec les Chiefs de 2018 à 2022, Eric Bieniemy pense être capable d’attirer un certain nombre de recrues intéressées de développer leurs aptitudes au contact d’un coach qui a fait ses preuves.

« Mon objectif est de contribuer à susciter un certain intérêt auprès des étudiants-athlètes potentiels qui envisageraient de jouer pour UCLA alors que nous nous préparons collectivement à rejoindre la conférence Big Ten. » – Eric Bieniemy, coordinateur offensif de UCLA.

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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA

Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

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Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.

En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.

Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.

La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.

Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.

Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.

Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.

Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.

Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».

C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.

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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes

Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

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Crédit photo : Joe Camporeale-USA TODAY Sports

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.

Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.

Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).

Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.

À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.

Crédit photo : The Ringer

Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12

En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).

En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…

Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause

Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.

Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.

Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.

Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.

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Partenariat Big Ten/SEC : vers la sécession entre le College Football et la NCAA ?

Les conférences Big Ten et SEC annoncent la création d’un « groupe consultatif » conjoint composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques pour réfléchir à l’avenir du sport universitaire.

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Crédit photo : WBRC

Est-ce le premier pas vers une sécession entre le College Football et la NCAA ?

Ils vous diront le contraire – pour le moment – mais Tony Petitti et Greg Sankey, les deux commissionnaires de la Big Ten et de la SEC respectivement, ont finalement formalisé ce qui était une relation d’intérêts communs existant depuis plusieurs mois entre les deux conférences majeures du College Football. La Big Ten et la SEC représentent 34 des 134 membres de la Division I-A soit 25% des membres. Certains l’appellent déjà le Power 2.

Alors que la NCAA est la cible de plus en plus de critiques, la Big Ten et la SEC ont donc conjointement annoncé la création d’un « groupe consultatif » composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques. Si cette nouvelle entité n’a aucune autorité légale, son objectif est clair : « jouer un rôle de leadership dans le développement de solutions viables pour un avenir durable du sport universitaire ».

Ce « groupe consultatif », dont le mode de fonctionnement reste encore vague, discutera des récentes décisions de justice, des litiges en cours, de propositions de gouvernance et des lois promulguées par différents États. Selon le communiqué conjoint, ce groupe « collaborera avec d’autres entités si nécessaire ». Cette déclaration se veut rassurante à l’égard des autres conférences mais qu’on ne se trompe pas, la Big Ten et la SEC ont bien l’intention d’imposer leurs décisions futures à ceux qui gravitent autour d’elles (ou ce qu’il en restera…).

Les membres de ce groupe consultatif devraient être nommés d’ici quelques semaines, même si la cadence de ses réunions n’a pas encore été déterminée. Ce groupe n’aura aucune autorité pour agir de manière indépendante et servira uniquement d’organe consultatif, ont indiqué Tony Petitti et Greg Sankey qui en feront évidemment partie.

Greg Sankey et Tony Petitti – Crédit photo : on3

Pour le moment, la Big Ten et la SEC ont souhaité confirmer leur attachement à la NCAA et à sa gouvernance mais elles ont également rappelé leurs « investissements substantielles » ne laissant aucun doute sur leur volonté de voir les choses changer dans un court délai.

Ce que reprochent principalement Tony Petitti et Greg Sankey à la NCAA : son manque de proactivité et ses réponses lentes et en décalage avec l’évolution actuelle du sport universitaire. Calendrier (saison régulière, recrutement, transferts, camp d’entrainement, etc…), format des playoffs, partage des revenus, statut de l’étudiant-athlète et leur mode de rémunération : tous ces sujets font actuellement débat et malgré l’ouverture affichée par le nouveau président de la NCAA, Charlie Baker, la haute autorité des sports universitaires semble toujours en mode réactif, sans avoir de vision claire pour l’avenir.

Or, la Big Ten et la SEC reconnaissent « l’urgence de faire face à des défis similaires dans ces circonstances ». En effet, les deux conférences sont les plus riches de la Division I-A (FBS) et doivent notamment gérer l’impact des contats NIL, qui encadrent le droit de représentation et le droit à l’image des étutiants-athlètes, de manière bien différente aux autres conférences.

Depuis plusieurs mois, Greg Sankey regrette que la NCAA impose des règles identiques à l’ensemble des universités alors que leur contexte est trop hétérogène les unes par rapport aux autres. En d’autres termes, il souhaite que les conférences les plus riches puissent prendre davantage de décisions pour elles-mêmes.

La création de ce « groupe consultatif » est très probablement la première étape de la prise d’indépendance du College Football avec la NCAA.

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