

National Championship
Georgia vs TCU : le face-à-face à chaque poste
A quelques heures du choc entre #1 Georgia et #3 Texas Christian à l’occasion du CFP National Championship Game 2023, tour d’horizon des forces en présence à chaque poste.
Ce lundi, Los Angeles sera le théâtre de la neuvième finale des playoffs de College Football. Avec une affiche pour le moins inattendue, entre le champion en titre Georgia et un invité plus trop surprise, Texas Christian.
Capable de damer le pion à Michigan en demi-finales, les Horned Frogs ont plus de ressources qu’il n’y parait. Assez pour faire pencher la balance en leur faveur ? Éléments de réponse avec le classique face-à-face d’avant-finale.
Quarterbacks
Georgia : Sans cesse contesté en 2021, face à la concurrence du plus établi J.T. Daniels, QB Stetson Bennett a su faire le dos rond pour être un acteur décisif du titre des Bulldogs l’an passé. Mais n’allez pas penser qu’il s’agissait du dernier chapitre fou de son histoire. A maintenant 25 ans, le héros local a trouvé le moyen de franchir un palier en devenant la principale source d’alimentation du secteur offensif, en flirtant avec les 4000 yards à la passe, le tout avec un meilleur pourcentage que la saison dernière. Son sang-froid sur le dernier drive face à Ohio State, en demi-finales, confirme qu’il est désormais à prendre très au sérieux, au point de potentiellement devenir le premier quarterback sacré deux fois de suite avec son programme depuis A.J. McCarron avec Alabama en 2011 et 2012.
TCU : Si l’histoire autour de Stetson Bennett a de quoi émouvoir, que dire de celle de QB Max Duggan ? Une saga aux allures de montagne de russe pour celui qui est pourtant titulaire chez les Horned Frogs depuis 2019. Oui mais voilà. Un important problème médical en 2020, une baisse des performances en 2021, la nomination de Chandler Morris comme titulaire, dans le sillage de l’arrivée d’un nouvel head coach en 2022 … Tout laissait à penser que le natif de l’Iowa allait finir dans l’ombre son histoire avec Texas Christian. Que nenni … Revenu aux commandes, après la blessure de son partenaire, Duggan a su adapter son style de jeu aux prérogatives de Sonny Dykes, pour passer la barre des 3 500 yards et 30 touchdowns à la passe, tout en conservant sa capacité à faire mouche au sol. Son importance n’a eu de cesse de croitre tout au long de cette campagne, le voyant notamment sonner la révolte trop tardive face à Kansas State, en finale de conférence Big 12.
Avantage : TCU. Difficile de déterminer un penchant dans ce duel de « chouchou longtemps décrié » mais au vu de la transformation, des chiffres étourdissants et de la menace qu’il représente à la course, Max Duggan mérite une mention plus prononcée.
Running backs
Georgia : Si Georgia a clairement change son identité offensive, le jeu au sol des Bulldogs possède toujours une certaine profondeur et une capacité d’accélération. Avec plus de 2 000 yards et 24 touchdowns en cumulé au sol, RB Kendall Milton, RB Daijun Edwards et RB Kenny McIntosh ont renforcé le fameux comité aperçu l’an passé par la paire Zamir White – James Cook. Plus souvent sollicité, McIntosh a même souvent été une clé de voûte pour ouvrir des espaces aériens, de par sa mobilité intéressante en sortie de backfield (506 yards, 2 touchdowns). Milton a été un élément important en demi-finales des playoffs, en sonnant la charge avec un touchdown, et le true freshman RB Branson Robinson peut toujours être amené à sortir du chapeau si Kirby Smart en a besoin. Profondeur, vous avez dit ?
TCU : Sur le papier, les options sont plus limitées mais ont été terriblement redoutables tout au long de cette saison. Plus en vue en 2021, dans le sillage de Zach Evans, RB Kendre Miller a totalement explosé lors de cette campagne avec le départ de son fantasque coéquipier vers Ole Miss. Presque 1 400 yards et 17 touchdowns, des chiffres qui en disent long sur l’impact du bonhomme (le classant dans le top 10 concernant les réalisations de la saison au sol à l’échelon national), car le coureur texan a souvent sorti sa formation de mauvais pas, comme face à Oklahoma State ou à Baylor. La principale problématique le concernant ? Une blessure au genou face à Michigan, qui conditionne grandement sa présence ou son nombre de snaps lors de cette finale. En deuxième période, face aux Wolverines, son backup RB Emari Demercado (622 yards, 6 touchdowns) avait été décisif, avec notamment un drive abouti et un touchdown. L’ancien de Louisiana, RB Emani Bailey (241 yards, 2 TD), peut être aussi utilisé si l’absence de Miller était plus fâcheuse.
Avantage : TCU. Là encore, choix peu évident et forcément conditionné par la situation médicale de Miller. Mais si le coureur des Horned Frogs est paré, il semble l’option la plus létale.
Receveurs / Tight ends
Georgia : Etincelant dès son arrivée sur le campus d’Athens, TE Brock Bowers (790 yards, 6 TD) n’est plus vraiment à présenter. Auteur d’un jeu ô combien décisif, sur une 4e et courte face à Ohio State, le désormais sophomore a moins été trouvé dans l’en-but, mais n’a eu de cesse de faire avancer les chaînes, tout en apportant une certaine variété sur le jeu au sol. Si sa production a légèrement baissé par rapport à l’an dernier, c’est aussi en raison de l’implication plus prononcée de son binôme plein centre, TE Darnell Washington (426 yards, 2 TD). L’ancienne recrue 5 étoiles semblait avoir mis ses soucis extra-sportifs de côté pour se remettre dans le bon sens, avec un gabarit de déménageur donnant des sueurs froides aux défenseurs adverses. Mais comme Kendre Miller, il est le joueur offensif qui reste incertain pour cette finale, avec une gêne à la cheville, que son head coach a préféré minimiser, malgré une sortie prématurée au Peach Bowl. Le rôle des tight ends sera fondamental pour les Bulldogs, car sur les extérieurs, le manque de star est assez criant. Certes, le côté feu-follet de WR Ladd McConkey (674 yards, 5 TD) est extrêmement précieux, surtout dans le registre vertical. Et le retour de blessure de WR Adonai Mitchell (auteur de la réception décisive contre les Buckeyes) n’est pas pour déplaire aux fans géorgiens. Mais d’autres profils prometteurs, comme WR Kearis Jackson (300 yards), WR Marcus Rosemy-Jacksaint (337 yards, 2 TD), WR Dominick Blaylock (227 yards, TD) ou WR Arian Smith (195 yards, TD) n’ont pas vraiment démontré une régularité à toute épreuve.
TCU : C’était un secteur que beaucoup espéraient sur la pente ascendante, avec l’arrivée de Sonny Dykes. Et force est de constater que la collaboration a été fructueuse. Eternel espoir depuis son arrivée du lycée, WR Quentin Johnston a enfin prouvé qu’il n’était pas qu’un physique hors norme, mettant un point d’honneur à casser pas mal de plaquages et à faire jouer son sens du timing sur les duels aériens pour aligner une folle saison à 1 066 yards et 6 touchdowns, presque le double de son rendement de 2021. Pour l’aider à se faire oublier, TCU a pu compter sur des profils plus petits et rapides, avec WR Taye Barber et WR Derius Davis, au bilan complémentaire de 1 035 yards et 10 touchdowns en cumulé. D’autres menaces existent si le besoin s’en fait sentir, comme WR Savion Williams ou WR Jordan Hudson. Dans cette attaque assez écartée, l’ancien tight end de texas TE Jared Wiley est un peu moins ciblé, mais a trouvé le moyen d’inscrire 4 touchdowns cette saison. Méfiance donc.
Avantage : Égalité. Un danger central côté Bulldogs, une profondeur notable sur les extérieurs côté Horned Frogs. Difficile de donner un véritable ascendant dans cette catégorie …
Ligne offensive
Georgia : Ce secteur a longtemps été une chasse gardée de Kirby Smart dans le processus de recrutement, avec une course aux prospects 5 étoiles, et cela s’en ressent clairement aujourd’hui. Avec 9 petits sacks autorisés cette saison, dans l’impitoyable conférence SEC, Georgia est la 4e meilleure équipe du pays dans ce domaine, dans un groupe pourtant symbolisé par sa jeunesse. Au-delà des juniors LG Xavier Truss et RT Warren McClendon, ce sont trois sophomores qui se sont invités sur la ligne très compétitive de Géorgie, avec RG Tate Rutledge, C Sedrick Van Pran et surtout LT Broderick Jones, auteur d’une montée en puissance constante. Comme si cela ne suffisait pas, le coaching staff peut compter sur d’autres sophomores aux dents longues, si le besoin s’en fait sentir, avec l’ancien 5 étoiles OT Amarius Mims sur l’exrérieur ou IOL Devin Willock.
TCU : Des petits riens qui font un tout. Même dans le système plus affirmé de Sonny Dykes, la refonte n’a pas été drastique sur la ligne offensive, mais pas mal d’éléments ont permis à ce groupe de franchir un cap. Quatre des cinq titulaires de la saison passée étaient de retour, le cinquième étant le centre C Alan Ali, homme de confiance arrivé dans les bagages du head coach en provenance de SMU. Son intégration a amené à décaler le senior LG Steve Avila en guard et le junior LT Brandon Coleman un peu plus sur l’extérieur. A droite, aux côtés de l’habituel point d’ancrage RT Andrew Coker, le senior RG Wes Harris a enfin pu faire une saison complète, épargné par les blessures. Et c’est tout le rendement de cette nouvelle ligne offensive qui s’est retrouvé transformé. Capable de laisser du temps à Max Duggan pour lancer le ballon. Capable ouvrir de libérer des boulevards pour les coureurs. L’œuvre établie face à Michigan est un exemple d’une escouade sans réelle vedette nationale, mais à la cohésion fatale à son adversaire.
Avantage : Georgia. Deux écoles différentes, mais une profondeur et un potentiel de feu pour Georgia, malgré les difficultés entrevues face à Ohio State.
Ligne défensive
Georgia : Dans la même logique que sur la ligne offensive, Kirby Smart a pris soin de trouver une relève performante et efficace, après les départs de pas mal de cadres (Devonte Wyatt, Travon Walker, Jordan Davis) vers la NFL. Et le joueur le plus attendu a parfaitement répondu aux attentes. Gêné par des blessures en début de saison, DT Jalen Carter (30 plaquages, 3 sacks) a su rebondir dès sa totale récupération et a été un poison constant et un aimant à double-teams pour les équipes adverses. De quoi libérer pas mal d’espaces aux autres espoirs de l’escouade, comme les juniors NT Zion Logue et NT Nazir Stackhouse (47 plaquages) sur le poste de nose ou les freshmen DL Tyrion Ingram-Dawkins ou DL Mykel Williams.
TCU : Nul ne sait si les Bulldogs ont fait des émules, mais avec l’arrivée du coordinateur défensif Jon Gillespie, en provenance de Tulsa, TCU est également passé à un front-3 dissuasif. DE Dylan Horton est le leader incontesté de ce premier rideau. Même en ayant dû prendre 15 kilos à l’intersaison pour occuper un rôle plus intérieur, l’ancien de New Mexico a franchi la barre des 10 sacks cette saison, dont 4 rien que contre Michigan, nommé meilleure ligne offensive du pays ces deux dernières saisons. Sa collaboration avec le senior DL Terrell Cooper et surtout le nose freshman NT Damonic Williams (27 plaquages, un sack et demi), révélation défensive des Horned Frogs, a permis aux pensionnaires de la Big 12 de régulièrement marquer leur territoire dans les tranchées.
Avantage : Georgia. Toujours plus de munitions, et le joueur le plus dominant du lot. Sur le papier.
Linebackers
Georgia : Si Georgia a dû composer avec le départ de néo-professionnels sur la ligne défensive en printemps dernier, que dire de la gestion du poste de linebacker ? Les deux titulaires (Nakobe Dean et Quay Walker) partis, tout comme leur principal backup Channing Tindall, il a fallu transmettre le flambeau plus tôt que prévu aux sophomores MLB Smael Mondon (71 plaquages) et WLB Jamon Dumas-Johnson (66 plaquages, 3 passes défendues). Pour des résultats parfois mitigés, notamment sur la couverture. Le groupe reste tout de même capable de contrer le jeu au sol et de générer de la pression, avec « JDJ » meilleur sackeur des siens (4 unités) et les pass rushers extérieurs OLB Robert Beal Jr. et OLB Chazz Chambliss (4 sacks à eux deux). Ce dernier, plus impliqué, depuis la fin de saison anticipé du prospect star Nolan Smith, reste tout de même incertain après sa récente blessure au genou.
TCU : Dire que l’escouade de linebacker n’a pas démérité lors du dernier Fiesta Bowl relèverait de la litote. MVP de l’événement grâce à une prestation XXL contre Michigan, dont un Pick-5, SLB Dee Winters (72 plaquages, 7 sacks et demi) a laissé éclater son plein potentiel cette saison, celui qui avait poussé Gary Patterson à lui faire quitter son poste de receveur pour le replacer en défense. Avec WLB Jamoi Hodge (75 plaquages), il constitue un duo sous-estimé mais tellement déroutant, apte à brouiller les grilles de lecture du quarterback, en décrochant ou en blitzant à outrance. Plus besogneux, le transfuge de Navy, MLB Johnny Hodges s’est acclimaté à son nouvel environnement en devenant le meilleur plaqueur du groupe (81 plaquages).
Avantage : TCU. Cela peut sembler très sévère pour Georgia, mais vu l’importance que pourrait avoir le jeu aérien sur cette finale, ascendant est donné au groupe le plus polyvalent.
Defensive backs
Georgia : Avec le meilleur prospect annoncé au poste de cornerback en vue de la draft 2023, CB Kelee Ringo (7 passes défendues), Georgia avait de sérieux arguments à faire valoir en début de saison. Et malgré leur joueur vedette sur courant alternatif, les Bulldogs ont pu compter d’autres forces de dissuasion. Pendant efficace de Lewis Cine l’an passé, SS Christopher Smith (5 passes défendues, 3 interceptions) a pris une dimension supplémentaire cette année, au point de devenir le leader vocal du dernier rideau et l’homme capable de turnovers à n’importe quel moment. Son efficacité a grandement facilité les débuts du true freshman FS Malaki Starks (7 passes défendues) et celle du sophomore CB Kamari Lassiter. Le rôle de STAR, nickelback local, est aussi devenu fondamental, avec l’émergence de NB Javon Bullard (3 sacks et demi) et le reotur en forme de l’ancien Mountaineer de West Virginia, NB Tykee Smith.
TCU : Habitués à jouer avec un backfield renforcé sous la coupe de Gary Patterson, les Horned Frogs ont trouvé le moyen de rafraichir leur secondary. Déjà auteur d’une solide saison en 2020, CB Tre’Vius Hodges-Tomlinson (14 passes défendues, 3 interceptions) a retrouvé son niveau d’antan pour devenir le premier verrou aérien du programme texan. Malgré les blessures à répétition de l’éternel espoir, CB Noah Daniels a finalement cédé la vedette à l’ancien de Louisiana-Monroe, CB Josh Newton (12 passes défendues, 3 interceptions), offrant un duo performant aux Crapauds. Plein centre, l’escouade de safeties reste fournie, et même profond. Transfuge de Colorado, SS Mark Perry (78 plaquages) est venu apporter son impact sur le jeu au sol pour épauler FS Abe Camara et NB Nook Bradford (101 plaquages pour les deux hommes). Si besoin, S Bud Clark, auteur d’un Pick-6 lors du Fiesta Bowl et S Namdi Obiazor sont d’autres solutions viables pour Joe Gillespîe et sa bande.
Avantage : Égalité. TCU a agréablement surpris dans ce domaine, et Georgia plutôt inquiété sur les dernières semaines de compétition, mais l’écart est très clairement resserré, quand on vient à comparer les deux groupes.
Équipes spéciales
Georgia : Le loupé de son homologue de Colombus, Noah Ruggles, lui a sans doute permis de souffler un grand coup. Car le senior K Jack Podlesny (25/30 sur FG) traverse actuellement une légère crise de confiance, au vu de son bilan de 2 sur 5 en cumulé contre LSU et Ohio State. Moins d’inquiétude pour le freshman australien, P Brett Thorson (44,9 yards), auteur d’un des meilleurs bilans comptables de la SEC cette année. Malgré le nombre conséquent d’athlètes sur le campus, Georgia semble avoir du mal à trouver un retourneur de tout premier plan, KR Kearis Jackson ayant été le joueur le plus utilisé dans ce registre.
TCU : Capable de coups de pied clutches cette saison, dont le plus mémorable, à. Baylor, à la toute dernière seconde, K Griffin Kell (17/19 sur FG) demeure un joueur assez régulier, malgré un loupé récent face à Kansas State, en finale de conférence. Son partenaire australien, P Jordy Sandy (40,1 yards), n’a pas non plus à rougir de ses prestations, et apporte aussi un côté filou qui lui a déjà permis d’obtenir quelques mouchoirs de pénalité sur des tentatives de punts contrés. Sur retour, TCU a déjà trouvé la terre promise, avec deux touchdowns sur phases de punt pour le receveur KR/PR Derius Davis. Menace principale également sur kickoff, son importance parait considérable pour apporter un facteur X de poids aux Texans.
Avantage : TCU.
National Championship
Ohio State, champion national !
Les Buckeyes ont dominé #7 Notre Dame lors du National Championship (34-23) et se sont octroyés le 9ème titre de leur histoire, dans le sillage d’un insolent duo QB Will Howard – RB Quinshon Judkins.

Tout simplement trop forts. Favori des bookmakers à l’orée de cette finale bouclant pour la première fois une campagne de phase finale à douze équipes, #8 Ohio State n’a pas fait dans la dentelle au moment de se défaire de vaillants Fighting Irish en 2024.
La première série du match est d’ailleurs l’oeuvre des coéquipiers de QB Riley Leonard, et a un court instant semé le doute dans l’esprit des observateurs. Un modèle de contrôle de l’horloge, avec une possession de plus de 10 minutes, de 18 jeux et de 75 yards, que conclut lui-même le quarterback de South Bend à la course (0-7).
Mais si les joueurs de HC Marcus Freeman ont bien révisé leurs gammes au démarrage, les choses vont rapidement se déliter. Il faut dire qu’en face, #8 Ohio State n’en est plus aux gammes, et récite une partition presque sans faute face à une défense pourtant réputée pour son intensité.
Symbole de cette attaque aux allures de rouleau-compresseur : QB Will Howard, qui va compléter ses 13 premières passes de la rencontre, faisant inexorablement avancer les chaînes et étant logiquement celui qui trouve un WR Jeremiah Smith étrangement seul sur une passe écran de 8 yards (7-7).
Une action aux allures de détonateur pour le programme de Columbus (Ohio), qui ne va plus relâcher son étreinte par la suite. Comme prévu, la ligne défensive se met en évidence, à l’image de DE JT Tuimoloau pour provoquer des pénalités et précipiter les décisions de QB Riley Leonard. Résultat : deux punts offrant l’occasion rêvée aux Buckeyes de prendre les commandes.

Le Quinshon show !
Et non content de pouvoir compter sur un QB Will Howard précis, #8 Ohio State voit aussi un de ses poulains briller dans le backfield offensif. RB Quinshon Judkins (121 yards cumulés, 3 TD) entre en scène et marque un touchdown au sol de 9 yards sur son deuxième ballon touché. C’est également lui qui parvient à se faire oublier au fond de l’en-but, juste avant la pause, sur une échappée de QB Will Howard convertie en passe de touchdown de 6 yards (21-7).
Une action qui laisse des traces dans l’esprit des Fighting Irish, d’autant qu’elle intervient juste avant d’aller aux vestiaires. Et avant que les Buckeyes ne remettent la main sur le ballon pour l’entame de la deuxième période.
Il ne faut d’ailleurs que deux jeux à RB Quinshon Judkins pour refaire parler de lui et aller trouver une brèche plein centre pour un gain de 70 yards. Quelques séquences plus tard, c’est l’ancien d’Ole Miss qui va lui-même chercher un hat-trick sur une course d’un petit yard (28-7).
L’écart est fait pour des Buckeyes qui semblent clairement au-dessus en termes d’intensité et de défi physique sur les lignes. Comme si cela ne suffisait pas, Notre Dame se met à bégayer sur équipes spéciales. D’abord sur un fake punt avorté dans sa moitié de terrain, pour trois points « offerts » à Ohio State, sur un field goal de K Jayden Fielding, puis justement sur un field goal des Irish qui vient s’empaler sur le poteau gauche adverse.
Mais le football américain a comme souvent des vertus irrationnelles. Preuve en est avec ce sursaut d’orgueil des joueurs de HC Marcus Freeman, dès la fin du troisième quart. Deux touchdowns à la réception de WR Jaden Greathouse, chaque fois converti à deux points, qui ramènent la fac de l’Indiana à huit petites longueurs à à peine deux minutes du terme (31-23).

Jeremiah Smith, l’évidence
Jusque-là sereine, l’attaque de #8 Ohio State s’enlise dans un jeu conservateur, échaudée par le fumble de WR Emeka Egbuka en début de dernier quart-temps, recouvert par LB Kynngston Viliamu-Asa. Seul un éclair semble capable de les sortir d’une situation compromettante.
Un éclair qui, comme souvent, en 2024, se sera appelé WR Jeremiah Smith. Sur une 3e et 11, et sur une passe de 56 yards de QB Will Howard, le true freshman dépose CB Christian Gray et vient capter la balle le long de la ligne de touche, aux portes de l’en-but adverse. Face aux poteaux, à quelques secondes la fin, K Jayden Fielding envoie son programme au paradis, sur un coup de botte de 33 yards (34-23).
HC Ryan Day peut enfin souffler. Tant critiqué, même en interne, depuis sa nomination comme successeur d’Urban Meyer, le coach de 45 ans tient bel et bien son premier titre de champion national, quatre ans après la défaite d’Indianapolis face à Alabama. N’en déplaise à un certain Lou Holtz.
De son côté, #7 Notre Dame regrettera un manque criant d’expérience à ce niveau. Incapables de dominer durablement la bataille des tranchées, trop peu inspirés sur plaquages et sur équipes spéciales, un domaine qui leur souriait très souvent, les Fighting Irish rendent les armes comme en 2012, face à plus forts qu’eux. Un troisième revers de suite en trois ans face aux Buckeyes, un septième consécutif dans l’histoire de cette rivalité datant des années 30.
Match condensé en vidéo
National Championship
Les plus belles photos du National Championship entre Notre Dame et Ohio State

Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta pour suivre le National Championship entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State au plus près de l’action.
Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :
Crédit photo : Marc-Grégor Campredon
National Championship
La réception libératrice de WR Jeremiah Smith
Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.
National Championship
Notre Dame-Ohio State : la preview du National Championship 2025
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Michigan.

#7 Notre Dame (14-1) vs #8 Ohio State (13-2)


National Championship
Atlanta, Géorgie
Mercedes-Benz Stadium
Lundi 20 janvier 2025
19h30 (heure Est, 01h30 en France)
L’affiche du National Championship Game de la saison 2024-25 est désormais connue : #7 Notre Dame et #8 Ohio State s’affronteront à Atlanta (Géorgie), le lundi 20 janvier à 19h30 (01h30 en France). Les Fighting Irish et les Buckeyes joueront pour le titre national après deux demi-finales palpitantes. #7 Notre Dame a battu #6 Penn State, 27-24, grâce à un field goal réussi à 7 secondes de la fin du match, tandis que #8 Ohio State a vaincu #5 Texas, 28-14, après que le pass rusher DE Jack Sawyer ait retourné un fumble sur 83 yards à moins de trois minutes du terme de la rencontre pour sceller la victoire des Buckeyes et décrocher une place en finale.
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale 2025 de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State, suivez le guide.
Le Podcast
Les coachs
Ce match présente également une intrigue intéressante du côté des entraîneurs. Le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, est originaire de l’Ohio et a joué comme linebacker avec les Buckeyes, de 2004 à 2008. La pression sur l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day, était immense depuis la défaite contre le rival Michigan à la fin du mois de novembre mais il a désormais l’occasion de remporter son premier titre de champion national et de rentrer dans la Légende du programme de Columbus aux côtés des Jim Tressel et Urban Mayer, les deux derniers head coachs des Buckeyes couronnés.
Marcus Freeman, Notre Dame
HC Marcus Freeman aura peut-être un pincement au coeur au moment du coup d’envoi du match de lundi soir. Originaire de l’Ohio, il a joué pendant quatre saisons, de 2004 à 2008, en tant que linebacker… à Ohio State avant de passer par les Chicago Bears, les Buffalo Bills et les Houston Texans lors de la saison NFL 2009. Il a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Buckeyes en tant que graduate assistant, en 2010, avant de devenir coordinateur défensif à Purdue (2013-16), puis à Cincinnati (2017-20) auprès du head coach de l’époque, Luke Fickell.
En 2021, il rejoint HC Brian Kelly pour diriger la défense des Fighting Irish. Il lui succédera l’année suivante suite au départ de Kelly à LSU. Son bilan en trois saisons : 33-9 et quatre victoires dans des bowls.
Ryan Day, Ohio State
Successeur du champion national 2014, Urban Meyer, à la tête des Buckeyes, HC Ryan Day a été promu de son poste de coordinateur de l’équipe, en décembre 2018. Son excellent bilan (69-10) depuis sa prise de pouvoir inclut un total de 49 victoires contre seulement 5 défaites en match de conférence Big Ten… mais la fan base de #8 Ohio State lui reprochera toujours son bilan de 1-4 face au rival Michigan, même en cas de victoire dans la nuit de lundi à mardi prochain.
À noter qu’en tant que joueur, HC Ryan Day a été quarterback de 1998 à 2001 sous les ordres de son actuel coordinateur offensif, Chip Kelly, à l’université du New Hampshire.

Comment sont-ils arrivés là ?
Notre Dame Fighting Irish (14-1)
Le parcours de #7 Notre Dame vers Atlanta a connu un faux départ avec une défaite surprise, 16-14, contre Northern Illinois, le 7 septembre dernier. Les Fighting Irish de HC Marcus Freeman ont utilisé ce revers comme motivation pour le reste de la saison, enchaînant 13 victoires consécutives. Parmi celle-ci figurent des succès convaincants contre Louisville (31-24), Georgia Tech (31-13), Navy (51-14), Army (49-14) et USC (49-35) en saison régulière.
#7 Notre Dame a ensuite battu #11 Indiana, 27-17, au premier tour des playoffs, suivi d’une victoire acharnée, 23-10, contre #2 Georgia lors du Sugar Bowl. Lors de l’Orange Bowl face à #6 Penn State, les Fighting Irish ont été menés 10-0 avant de revenir grâce à une solide seconde mi-temps. Les Golden Domers ont notamment inscrit trois touchdowns dans les deux derniers quarts-temps et intercepté le quarterback de #7 Penn State, QB Drew Allar, à moins de 40 secondes de la fin, récupérant ainsi la possession du ballon pour se placer en excellente position pour réussir le field goal décisif. Grâce à cette remontée en seconde période, #7 Notre Dame est désormais à 60 minutes de son premier titre national depuis 1988.
Ohio State Buckeyes (13-2)
#8 Ohio State est entré dans les playoffs 2024-25 avec de nombreuses incertitudes. Une défaite surprise, 13-10 à domicile, contre Michigan en toute fin de saision régulière a causé beaucoup de frustration chez les fans des Buckeyes envers HC Ryan Day. La manière dont l’équipe réagirait restait un mystère.
C’est finalement une équipe totalement transformée qui est entrée dans le College Football Playoff. Humiliés par cette défaite contre les Wolverines, les Buckeyes ont semblés motivés comme jamais écrasant #9 Tennessee, 42-17, puis le numéro #1 du pays, Oregon sur le score de 41-21 avant de battre #5 Texas, 28-14, pour se hisser en finale nationale.
Ce parcours en playoffs a mieux reflété le véritable potentiel d’une équipe de #8 Ohio State qui faisait partie des favoris en aout dernier et qui a confirmé son statut tout au long de la saison régulière. Sur les dix victoires remportées par les Buckeyes en 2024, seulement deux (contre Nebraska et Penn State) se sont jouées par un TD ou moins d’écart. De plus, la défaite crêve-coeur face à #1 Oregon ne s’est jouée qu’à un point (32-31).

Les clés du match
La ligne offensive de Notre Dame face au front seven d’Ohio State
La puissance offensive de #8 Ohio State a crevé l’écrant tout au long de la saison mais la défense des Buckeyes du coordinateur Jim Knowles s’est montrée dominante depuis début septembre. Elle a limité les équipes adverses à 12.2 points par match concédant rarement des big plays et se montrant imperméables face au jeu au sol et contre à la passe. Cette escouade se classe ainsi 4ᵉ au niveau national pour le taux de réussite défensif contre la course et 20ᵉ contre la passe.
Lors des trois matchs de playoffs des Buckeyes, la défense de DC Jim Knowles n’a concédé que 52 points, et #5 Texas a été la seule équipe à dépasser les 300 yards en attaque. Sur l’ensemble de la saison, seul #1 Oregon (lors de leur première rencontre entre les deux équipes, en octobre) a dépassé les 400 yards offensifs face à cette défense redoutable.
Pour avoir une chance de créer la surprise, #7 Notre Dame devra trouver un moyen de courir efficacement face à une ligne défensive d’Ohio State qui concède moins de trois yards par course. Une seule équipe (Michigan) a réussi à accumuler plus de 155 yards au sol contre cette escouade. En plus de sa capacité à stopper le jeu au sol adverse, la défense des Buckeyes a dominé la ligne de scrimmage tout au long des playoffs en exerçant une forte pression sur les quarterbacks adverses. Mené par le MVP défensif du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer, #8 Ohio State a enregistré 51 sacks cette saison. Le défi d’une ligne offensive de #7 Notre Dame amoché par les blessures sera donc immense.
L’attaque aérienne des Buckeyes face à la défense des Fighting Irish
Cette confrontation entre les deux forces principales des deux équipes sera assurément déterminante pour l’issue du National Championship.
L’escouade défensive exceptionnelle de #7 Notre Dame peut-elle trouver un moyen de ralentir l’attaque explosive de #8 Ohio State ? Les Fighting Irish ont la meilleure défense contre la passe du pays limitant leurs adversaires à 14.3 points par match et 4.6 yards par jeu, et figurent parmi les meilleures équipes pour empêcher les big plays. Les Buckeyes, quant à eux, marquent en moyenne 35.8 points par match, réussissent 6.9 yards par action et possèdent la meilleure attaque que Notre Dame aura à affronter cette saison.
Tout au long de la saison, le quarterback Will Howard a fait preuve d’une grande efficacité commettant très peu d’erreurs (10 interceptions seulement). Les running backs TreVeyon Henderson et Quinshon Judkins forment l’un des meilleurs duos du pays. Et lorsque QB Will Howard passe par les airs, il dispose d’un large éventail de receveurs à sa disposition. Bien que le prodige WR Jeremiah Smith ait été limité à une seule réception et 3 yards contre #5 Texas, WR Emeka Egbuka, WR Carnell Tate et le TE Gee Scott Jr. ont tous pris le relais pour lui offrir des cibles démarquées face au très bon backfield défensif de #5 Texas.
Le match contre #5 Texas a-t-il révélé une méthode pour réduire la capacité de WR Jeremiah Smith à s’imposer en profondeur ? Ou les Buckeyes trouveront-ils une meilleure solution pour libérer leur receveur freshman face aux Fighting Irish ?

L’attaque de Notre Dame doit imposer son tempo
L’attaque de #7 Notre Dame inscrit en moyenne 37 points par match, mais un duel face à #8 Ohio State à haut score ne serait probablement pas dans le meilleur intérêt de l’équipe de HC Marcus Freeman. Compte tenu de la puissance offensive des Buckeyes, les Fighting Irish devront trouver un moyen de transformer cette rencontre en un match au tempo ralenti afin de limiter les opportunités pour QB Will Howard ainsi qu’un groupe fourni de playmakers parmi les receveurs de #8 Ohio State.
Ainsi, #7 Notre Dame doit absolument établir le jeu au sol et contrôler la ligne de scrimmage. RB Jeremiyah Love et les titulaires de la ligne offensive, OG Rocco Spindler et OT Anthonie Knapp, ont tous les deux souffert de blessures lors de la victoire contre #6 Penn State. Le repos de 10 jours depuis le match face aux Nittany Lions fera le plus grand bien à une équipe des Fighting Irish diminuée.
La dernière pièce du puzzle sera QB Riley Leonard. L’ancien quarterback de Duke n’affiche en moyenne que 173.7 yards à la passe par match, mais il est capable de gagner de précieux yards au sol (866 yards à la course en 2024). S’il peut maintenir son efficacité à la passe et prolonger quelques séries offensives grâce à des actions décisives au sol, les Fighting Irish pourraient avoir une chance de réaliser l’exploit dans le quatrième quart-temps.
La bataille des turnovers
Les Buckeyes sont les favoris des bookmakers 9.5 points d’écart… L’équipe de HC Marcus Freeman devra donc livrer sa meilleure performance de la saison pour battre #8 Ohio State.
Imposer son tempo et être exceptionnel en défense seront essentiels mais les Fighting Irish peuvent également maintenir ce match serré jusqu’au quatrième quart-temps en remportant la bataille des turnovers. Et c’est l’une des forces des Golden Domers !
Avec 32 turnovers forcés, #7 Notre Dame affiche le meilleur total au niveau national en 2024. Si les Fighting Irish parviennent à obtenir un différentiel de +2 ou +3 au niveau des pertes de ballon, leurs chances de réaliser l’exploit augmenteront considérablement.

Les joueurs à suivre
RB TreVeyon Henderson, Ohio State
#8 Ohio State a fait un choix judicieux en recrutant le running back Quinshon Judkins (ex-Ole Miss) permettant ainsi de limiter les portées de ballon d’un RB TreVeyon Henderson gêné par des blessures tout au long de la saison. Désormais, le joueur senior est le running back le plus frais du backfield offensif et il a retrouvé son explosivité impressionnante ! Dernier exemple en date : contre #5 Texas, il a transformé une passe écran en un touchdown décisif de 75 yards. En 2024, il affiche une moyenne de 7.3 yards par course, la plus élevée de sa carrière. Si #7 Notre Dame laisse un peu d’espace dans sa défense, soyez-en sûr : l’ancien prospect 5-étoiles en profitera assurément.
WR Jeremiah Smith, Ohio State
Si vous aviez le moindre doute de l’importance de WR Jeremiah Smith au sein de l’attaque de #8 Ohio State, il vous suffit de regarder le système défensif mis en place par les Longhorns de #5 Texas lors du Cotton Bowl. À chaque action, ils doublaient la couverture sur le receveur freshman vedette des Buckeyes afin de contenir celui qui peut faire basculer une rencontre à tout moment. Lors des deux matchs précédents, WR Jeremian Smith avait réussi 13 réceptions pour 290 yards et quatre touchdowns. #7 Notre Dame devra probablement ajuster sa défense homme-à-homme face à un joueur de son calibre.
DE Jack Sawyer, Ohio State
#8 Ohio State avait besoin d’un défenseur capable de prendre un rôle « à la Joey Bosa » sur la ligne défensive, et DE Jack Sawyer a répondu présent. Au cours de ces playoffs 2024-25, il a enregistré 4.5 sacks et a constamment mis la pression sur les linemen offensifs adverses. Contre #5 Texas, il a notamment provoqué un strip-sack de QB Quinn Ewers avant de récupérer le fumble du quarterback des Longhorns et de filer vers l’en-but adverse pour réussir le TD de la victoire des Buckeyes. Il est très probablement le meilleur joueur défensif depuis un mois.
S Caleb Downs, Ohio State
Pour comprendre à quel point S Caleb Downs est précieux pour #8 Ohio State, il suffit de regarder l’action la plus importante du dernier Cotton Bowl : alors qu’ils pouvaient égaliser, les Longhorns de #5 Texas ont tenté un toss près de l’en-but qui a été bien bloqué par la ligne défensive des Buckeyes, mais en lisant parfaitement l’action avant tout le monde, l’ancien joueur d’Alabama s’est engouffré dans l’espace et a réussi un plaquage crucial pour une perte de 7 yards. Grâce à sa polyvalence et son intelligence de jeu, le défenseur sophomore serait déjà un choix du Top 5 à la draft NFL 2025 s’il était éligible. Sélectionné dans l’équipe All-American, il a enregistré 77 plaquages, huit pour perte et six passes défendues lors d’une saison plus que réussie après son transfert d’Alabama.

QB Riley Leonard, Notre Dame
Certes, il a été irrégulier dans son jeu de passe, mais son impact va bien au-delà des statistiques. Quarterback senior transféré de Duke à #7 Notre Dame au cours de l’intersaison 2024, QB Riley Leonard a rapidement su s’imposer et il est devenu une machine à big plays portant parfois l’attaque des Fighting Irish sur son dos. Bien qu’il n’ait lancé que pour 90 yards contre #2 Georgia, il a marqué le match de son empreinte avec 80 yards cruciaux à la course. Compétiteur né, QB Riley Leonard a un mental d’acier et semble toujours exceller dans les moments clés.
RB Jeremiah Love, Notre Dame
#7 Notre Dame s’appuie sur un trio de coureurs composé de RB Jeremiah Love, RB Jadarian Price et QB Riley Leonard mais le premier s’est imposé comme le véritable facteur décisif en fin de saison. Lors des quatre derniers matchs de la saison, il a accumulé 474 yards au sol et six touchdowns pour une moyenne incroyable de 10.7 yards par course. L’utilisation de RB Jeremiah Love a été limitée lors des deux derniers matchs des playoffs en raison d’une blessure au genou, mais le temps de repos avant le match pour le titre devrait lui être bénéfique. Les Fighting Irish auront besoin qu’il soit au sommet de sa forme.
DL Howard Cross III, Notre Dame
Au cours de la saison, #7 Notre Dame a perdu de nombreux linemen défensifs à cause de blessures, y compris DT Howard Cross pendant une période. Cependant, le senior de 6ème année a été un pilier de la défense des Fighting Irish et il joue un rôle clé dans une escouade défensive qui figure parmi les meilleures du pays. Sa capacité de stopper les coureurs adverses et son aptitude à mettre sous pression le quarterback adverse, si besoin, seront des éléments essentielles pour que la défense de #7 Notre Dame ralentisse l’attaque explosive des Buckeyes.
S Xavier Watts, Notre Dame
La défense contre la passe de #7 Notre Dame est peut-être le meilleur secteur de jeu de l’équipe, et S Xavier Watts en est le leader à son poste de safety. Le défenseur All-American senior est omniprésent sur le terrain; il a notamment réussi 13 interceptions au cours des deux dernières saisons. Lors des playoffs 2024-25, il a totalisé 25 plaquages, 1.5 pour perte et une autre interception. Encore une fois, il sera le filet de sécurité du coordinateur défensif Al Golden face au groupe exceptionnel de receveurs de #8 Ohio State.

Facteur X
WR Jaden Greathouse, Notre Dame
Avec seulement 464 yards en 36 réceptions, le receveur sophomore texan a terminé meilleur receveur de son équipe en 2024. C’est dire la prépondérance du jeu au sol chez les Fighting Irish… Toutefois, WR Jaden Greathouse vient de réussir le meilleur match de sa carrière au moment où son équipe avait le plus besoin de lui.
Face au talentueux backfield défensif de #6 Penn State, il a complètement changé la physionomie de la rencontre avec sept réceptions pour un record personnel de 105 yards et un touchdown. Il a surtout été déterminant en inscrivant un TD de 54 yards égalisant le score à 24-24 avec 4:38 restantes à l’horloge. Sur cette action, il a démontré l’explosivité dont les Fighting Irish auront besoin pour battre les Buckeyes.
Les statistiques
Jetons un coup d’œil à la comparaison des statistiques globales de la saison 2024 pour chaque équipe :
Notre Dame | Statistiques | Ohio State |
---|---|---|
14-1 | Bilan victoires/défaites | 13-2 |
37.0 | Points par match | 35.8 |
14.3 | Points concédés par match | 12.2 |
QB Riley Leonard (2606 yards, 19 TDs) | Meilleur passeur | QB Will Howard (3779 yards, 33 TDs) |
RB Jeremiyah Love (1121 yards, 17 TDs) | Meilleur coureur | RB TreVeyon Henderson (967 yards, 10 TDs) |
WR Jaden Greathouse (464 yards, 2 TD) | Meilleur receveur | WR Jeremiah Smith (1227 yards, 14 TDs) |
LB Jack Kiser (85 plaquages) | Meilleur plaqueur | LB Cody Simon (104 plaquages) |
La finale en quelques chiffres
Sept des dix dernières finales nationales se sont terminées avec plus de 15 points d’écart. Seulement trois des dix National Championship Games depuis 2014 se sont joués par un écart d’un maximum d’un TD.
C’est seulement la 3ème fois depuis 2014 qu’aucune équipe de la SEC n’est présente en finale nationale.
Si Ohio State l’emporte, la Big Ten fera un back-to-back pour la première fois depuis le début de l’ère BCS, en 1998.
Zéro minute, zéro seconde. C’est le temps pendant lequel les Buckeyes de #8 Ohio State ont été menés au score pendant les playoffs 2024-25.
Historique
#7 Notre Dame et #8 Ohio State s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de leur riche histoire. Ce sera la neuvième rencontre entre ces deux programmes prestigieux du College Football, et la troisième saison consécutive qu’ils se retrouveront sur le terrain. #8 Ohio State mène la série avec un bilan global de 6 victoires contre 2 défaites. #7 Notre Dame n’a plus battu les Buckeyes depuis… 1936 !
Les deux équipes se sont affrontées récemment puisqu’une série aller-retour a été organisée en 2022 et 2023. À chaque fois, les matchs ont été disputés jusqu’au bout mais #8 Ohio State s’est finalement imposé (21-10 en 2022 et 17-14 en 2023).
#7 Notre Dame et #8 Ohio State se sont également déjà rencontrés en postseason à deux reprises lors des Fiesta Bowls 2006 et 2016 – deux rencontres qui ont aussi tourné à l’avantage des Buckeyes.
À noter que le head coach de #7 Notre Dame, Marcus Freeman, faisait partie de l’équipe de #8 Ohio State de 2005, qui avait battu les Fighting Irish lors du Fiesta Bowl. Cependant, il n’avait pas joué s’étant blessé au genou lors de l’ouverture de la saison contre Miami (Ohio).
Blessés
Notre Dame Fighting Irish
Absent : LT Anthonie Knapp (cheville), TE Cooper Flanagan (pied), DE Rylie Mills (genou), CB Benjamin Morrison (hanche), DL Boubacar Traoré (genou), CB Chance Tucker (genou).
Incertain : WR Beaux Collins (mollet), LT Charles Jagusah (muscle pectoral).
Probable : RB Jeremiyah Love (genou).
Ohio State Buckeyes
Absent : C Seth McLaughlin (talon d’Achille), OL Josh Simmons (genou), RB TC Caffey (genou).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.
Pronostic
Ohio State 27, Notre Dame 20.
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