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[CFP National Championship 2018] Le face-à-face à chaque poste

A quelques heures du choc entre #3 Georgia et #4 Alabama à l’occasion du CFP National Championship Game 2018, tour d’horizon des forces en présence à chaque poste.

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Comme on se retrouve ! Deux ans après avoir quitté Alabama, pour devenir head coach de Georgia, Kirby Smart s’apprête à retrouver son mentor Nick Saban pour la finale nationale de première division universitaire.

Les deux techniciens ont des mentalités similaires, et cela s’en ressent au vu de leurs effectif. Quels sont les postes clés qui peuvent profiter à l’un ou à l’autre le 8 janvier prochain ? Elément de réponse.

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QUARTERBACKS

Georgia : La blessure de QB Jacob Eason avait guère rassuré en début de saison du côté d’Athens. Mais l’intégration du true freshman QB Jake Fromm en a bluffé plus d’un. A défaut d’être un super playmaker, le numéro 11 s’est mué en parfait gestionnaire, faisant preuve d’une maturité à toute épreuve et de très peu de déchet. 2383 yards, 23 touchdowns pour 5 interceptions : c’est le bilan du nouvel homme fort des Géorgiens au poste de quarterback. De quoi entrevoir l’avenir avec sérénité pour Kirby Smith et son coordinateur offensif Jim Chaney.

Alabama : Mis sous pression par l’arrivée du prometteur backup QB Tua TagovailoaQB Jalen Hurts a joué avec ses armes pour garder Alabama au sommet de la hiérarchie. Sans être tonitruant sur le jeu aérien, le sophomore a limité les erreurs (une seule interception) pour un bilan somme toute correct (2125 yards, 17 touchdowns) et une capacité à lire les blocs au sol pour faire la différence. Avec 808 yards et 8 touchdowns à la course, Hurts sera clairement un quarterback à surveiller dans de nombreux secteurs pour espérer mettre à mal l’attaque du Crimson Tide.

Avantage : Alabama. La différence est infime. Mais l’expérience et le coté double-menace sont clairement des atouts à mettre dans l’escarcelle du Tide.

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RUNNING BACKS

Georgia : Le duo de coureurs le plus productif de l’histoire. Ni plus. Ni moins. En retournant à Georgia pour leur saison senior, RB Nick Chubb et RB Sony Michelavaient fait un gros pari dans l’optique de leur carrière NFL. Non content d’être restés en forme cette saison, les deux hommes ont affolé les compteurs et les défenses adverses avec 8 259 yards cette saison. Mieux que les 8 192 yards du duo de SMU Eric Dickerson et Craig James au début des années 80. L’efficacité du binôme est sans doute liée à sa complémentarité, le marteau Chubb laissant place au feu-follet Michel. A ces menaces s’ajoute RB D’Andre Swift, freshman avaleur d’espace qui s’est révélé être une option précieuse sur certaines rencontres.

Alabama : Le poste de coureur a souvent été un facteur de poids depuis l’arrivée de Nick Saban à Tuscaloosa. 2017 ne fait pas vraiment exception à la règle. Le junior RB Damien Harris est un travailleur infatigable du backfield offensif et sa capacité à casser les plaquages lui a permis d’être le running le plus prolifique de ‘Bama cette saison (983 yards, 11 TD). Derrière lui, le massif RB Bo Scarbrough était promis à un bel avenir, mais ses errements techniques en ont fait une option de luxe plus qu’une seconde lame. Avec 8 touchdowns, il reste tout de même une menace non négligeable en position Goal Line. RB Najee Harris et RB Joshua Jacobs seraient titulaires dans n’importe quel autre programme, mais ils devraient briller très bientôt comme starters du Crimson Tide.

Avantage : Georgia. Une meilleure saison statistique et une complémentarité indéniables. La vraie force des Bulldogs est clairement là.

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RECEVEURS – TIGHT ENDS

Georgia : Sans vrai receveur numéro 1 au début de la saison, Georgia s’est peu à peu découvert un duo efficace et inspiré. Car à défaut d’être les cibles les plus glamours de première division universitaire, WR Javon Wims et WR Terry Godwin peuvent se transformer en scoreurs décisifs dans l’en-but, avec souvent des réceptions spectaculaires. De quoi laisser en retrait un WR Riley Ridley capable d’exceller sur le jeu profond. Ancien cornerback, WR Mecole Hardman fait désormais jouer son explosivité pour le compte de l’attaque. Les tight ends jouent un rôle clé dans le système de Kirby Smart, aussi redoutable sur le bloc à la course (TE Jeb Blazevich) qu’à la réception sur troisième tentative (TE Isaac Nauta).

Alabama : Une force discrète. C’est presque ainsi que l’on pourrait décrire WR Calvin Ridley, principal moteur d’un triste jeu aérien du Crimson Tide, avec 935 yards. Seul bémol : ses 4 petits touchdowns inscrits en 2017. Le numéro 3 n’en demeure pas moins un joueur capable de briller dans n’importe quelle situation avec des mains fiables et une aisance sur les tracés. L’escouade de Brian Daboll compose avec un certain nombre de cibles aptes à se mettre en évidence s’ils sont mis dans les meilleures conditions. WR Cam SimsWR Jerry JeudyWR Henry Ruggs ou encore WR Robert Foster … des noms qu’il ne faudra pas perdre de vue sur le jeu profond. Comme pour Georgia, les tight ends viendront à coup sûr renforcer la guerre des tranchées, avec les bons bloqueurs TE Irv Smith et TE Hale Hentges.

Avantage : Alabama. Avec un quarterback plus productif, les cibles se seraient sans doute gavés. Mais ‘Bama a son receveur numéro 1 et des options qui restent multiples dans les airs.

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LIGNE OFFENSIVE

Georgia : La bonne prestation du duo de coureurs tient en grande partie aux nombreuses brèches laissées par la O-Line géorgienne. Car les Bulldogs possèdent sûrement l’un des meilleurs run blocks de première division universitaire. Symbole de ce mélange de puissance et de vitesse : le tackle côté aveugle LT Isaiah Wynn, attendu comme un excellent guard à l’échelon supérieur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la course victorieuse de Sony Michel est venu de son côté lors du Rose Bowl. La relève est assurée, avec l’intégration réussie de deux freshmen, RG Ben Cleveland et RT Andrew Thomas sur l’aile droite de la ligne.

Alabama : On a connu des lignes offensives plus dominantes du côté de Tuscaloosa. Alabama n’en demeure pas un programme à prendre au sérieux dans ce secteur, comme en atteste sa prestation correcte contre Clemson lors du Sugar Bowl. Aux côtés des solides LT Jonah Williams et RT Matt Womack, sur les extérieurs, C Bradley Bozeman a parfaitement pris la suite de Ryan Kelly au poste de centre. Le bât blesse un peu plus sur la position de guard, encore plus au lendemain de la blessure au genou de RG Lester Cotton. Une mauvaise nouvelle au vu de l’irrégularité de RG J.C. Hassenauer et LG Ross Pierschbacher.

Avantage : Georgia. L’escouade d’Athens a paru plus habile sur le run block, et a même été très fringant sur le pass pro (18 sacks concédés contre 24 pour Alabama).

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LIGNE DEFENSIVE

Georgia :  Si les noms les plus ronflants se situent au sein du deuxième rideau, le front-3 des Bulldogs est d’une densité absolument monstrueuse. Pour preuve, les anciennes recrues vedettes, DE Jonathan Ledbetter et DE Trenton Thompson (35 plaquages chacun) ne sont pas des titulaires perpétuels. L’émergence d’espoirs comme DE Tyler Clark (36 plaquages) ou DE David Marshall (23 plaquages) offre à Kirby Smart une capacité de turnover à faire trembler les O-Lines adverses. Au centre, le nose NT John Atkins (36 plaquages) ne manque pas de faire du grabuge pour tenter de percer la poche.

Alabama : Si Jonathan Allen est parti lors de la dernière intersaison, le Crimson Tide n’a pas eu de mal à retomber sur ses pieds. Le sophomore DE Raekwon Davis (64 plaquages, 9,5 sacks), de retour de blessure, a été tout bonnement injouable sur de nombreuses rencontres clés, comme lors du Sugar Bowl contre Clemson. Son association avec le nose tackle NT Da’Ron Payne (47 plaquages, 3 passes défendues, une interception), sans doute le meilleur de son poste en première division universitaire, est d’une efficacité aussi athlétique que féroce. A leurs côtés, la rotation entre DE Isaiah BuggsDE Da’Shawn HandDE Quinnen Williams et NG Josh Frazier (104 plaquages cumulés) offre bon nombre de possibilités au coordinateur défensif Jeremy Pruitt.

Avantage : Alabama. Le quantitatif contre le qualitatif. Avec deux futurs monstres NFL sur son premier rideau, le Crimson Tide a clairement l’ascendant.

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LINEBACKERS

Georgia : Habitué à sortir des talents à cette position (Leonard Floyd, Alec Ogletree, etc…), Georgia ne fait pas exception à la règle cette année. ILB Roquan Smith (124 plaquages, 5,5 sacks, 2 passes défendues) est sans nul doute l’inside linebacker le plus intimidant de I-A, excellant au plaquage, sur la poursuite ou à la couverture. Son entente avec ILB Natrez Patrick (35 plaquages) s’annonçait prometteuse, mais les problèmes personnels de ce dernier ont ouvert la poste au solide senior ILB Reggie Carter (31 plaquages). Son homonyme, OLB Lorenzo Carter (58 plaquages, 5,5 sacks, 3 fumbles forcés, 3 fumbles recouverts), est devenu un véritable couteau-suisse dans le système de Mel Tucker, étant capable de sacker et de provoquer les pertes de balle. Ses bras immenses lui ont notamment permis de bloquer le field goal d’Austin Seibert lors du dernier Rose Bowl. Ancien pass rusher en chef, Carter cède désormais ce rôle au junior OLB D’Andre Walker (13,5 plaquages pour perte, 6,5 sacks), lequel a supplanté OLB Davin Bellamy (3,5 sacks) dans la hiérarchie du poste.

Alabama : Les énormes classes de recrutement successives d’Alabama se sont révélées précieuses en 2017. Car au poste de linebacker, Nick Saban n’a pas vraiment été épargné par les blessures. Shaun Dion Hamilton, Dylan Moses et depuis peu Anfernee Jennings … Ce sont trois titulaires, anciennes recrues 4 ou 5 étoiles, qui ont rendu les armes plus tôt que prévu. Mais leurs suppléants n’ont pas vraiment le profil de seconds couteaux. Aux côtés de l’explosif et polyvalent WLB Rashaan Evans (66 plaquages, 11,5 pour perte, 6 sacks), d’autres recrues stars ont eux-mêmes oublié les pépins physiques pour faire étalage de tout leur talent.MLB Mack Wilson (28 plaquages, 2 passes défendues, 4 interceptions), auteur d’un Pick-6 contre Clemson, SLB Terrell LewisJACK/OLB Christian Miller ou encore l’ancien walk-on SLB Jamey Mosley … Tant de menaces pour compléter le front 6 ou 7 de ‘Bama.

Avantage : Georgia. Les blessures pèsent lourd dans la balance pour Bama, malgré la qualité des remplaçants.

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DEFENSIVE BACKS

Georgia : A défaut d’avoir de gros noms en son sein, le backfield défensif géorgien s’appuie sur une escouade expérimentée et habituée à jouer ensemble. Trois des cinq starters sont seniors, dont le strong safety S Dominick Sanders (5 passes défendues, 4 interceptions), amené à faire des dégâts chez les professionnels. Les deux autres titulaires, le safety sophomore S J.R. Reed et le cornerback junior CB Deandre Baker, sont les meilleurs du groupe sur la couverture (14 passes défendues et 4 interceptions à eux deux).

Alabama : Avec quatre des cinq titulaires de 2016 de retour, Alabama a pu s’appuyer sur un groupe homogène pour remettre la main sur le titre cette saison. Certes, le cornerback Marlon Humphrey a mis les voiles vers la NFL, mais son remplaçant CB Levi Wallace (3 interceptions) a été la belle surprise du pays, avec 14 passes défendues à son actif. Si les extérieurs ont de quoi gêner les receveurs adverses, à l’image de CB Anthony Averett et NB Tony Brown (9 passes défendues à eux deux), le programme de Tuscaloosa possède sûrement le duo de safeties le plus dissuasive de FBS : le cogneur S Ronnie Harrison (70 plaquages, 3 interceptions) et le soldat S Minkah Fitzpatrick (55 plaquages, 7 passes défendues), appelé à jouer sur toutes les positions du secondary et parfait sur le plaquage et la couverture.

Avantage : Alabama. Un peu plus de playmakers, à l’image d’un Fitzpatrick absolument imprévisible.

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EQUIPES SPECIALES

Georgia : Sans faire trop de bruit, K Rodrigo Blankenship a parfaitement rempli son rôle au pied, avec un total de 17/20 sur field goal en 2017. Une précision qui a d’ailleurs été confirmé en demi-finales, à l’occasion du Rose Bowl. Avec une moyenne de 45 yards par punt, son homologue P Cameron Nizialek ne fait pas non plus tâche sur équipe spéciale. Le gros facteur X des Bulldogs est sans doute son returner KR/PR Mecole Hardman, cornerback devenu receveur et capable d’une accélération fulgurante une fois les brèches identifiées.

Alabama : Du bon et du moins bon. Si P JK Scott fait partie des meilleurs punters de première division universitaire, le kicker K Andy Pappanastos est dans la plus pure lignée des botteurs de Nick Saban : inconstant. Son ratio de 16 sur 21 n’est pas catastrophique mais le numéro 92 n’a pas vraiment une allure et un coup de pied qui rassure danjs les moments chauds. Sur les retours, ‘Bama cherche encore son salut, oscillant entre PR Trevon DiggsKR Xavian Marks et KR/PR Henry Ruggs pour sévir.

Avantage : Georgia. Un groupe qui apparait complet face aux quelques grosses zones d’ombre du Tide.

Grand fan de football américain. Spécialiste du football français, de la NFL et du College Football. Rédacteur à The Blue Pennant depuis 2015 et à touchdownactu.com. Animateur sur Radiossa, la radio du football américain.

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National Championship

Les plus belles photos du National Championship entre Michigan et Washington

Retrouvez les plus belles photos du National Championship 2024 prises par notre photographe Marc-Grégor Campredon.

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Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au NRG Stadium de Houston pour suivre le National Championship entre #1 Michigan et #2 Washington au plus près de l’action.

Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon

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Michigan sacré champion national !

Les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 34-13 face aux Huskies de #2 Washington et remportent ainsi leur premier titre de champion national depuis 1997.

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

26 ans après son titre « partagé » avec les Nebraska Corhuskers, Michigan revient sur le toit du College Football, cette fois sans l’ombrage de qui que ce soit. Pour parvenir à leurs fins, les hommes de Jim Harbaugh ont su évidemment s’appuyer sur une force, le jeu au sol, avec un total de 304 yards et 4 touchdowns dans ce seul secteur de jeu. 

Dès la première série offensive, le ton est donné par le programme d’Ann Arbor. J.J. McCarthy (10/18, 10 yards) commence bien à faire avancer les chaînes, grâce à ses connexions avec Cornelius Johnson, mais l’accent reste mis par le backfield offensif. Sur une 2e tentative et 14, Donovan Edwards (104 yards, 2 TD) trouve une brèche sur l’aile gauche, qui lui permet de filer dans l’en-but, pour le premier touchdown de la rencontre. 

Option de luxe, Edwards remet ça sur la deuxième série des Wolverines. Pour répondre à un field goal de Grady Gross (7-3), le numéro 7 trouve cette fois un véritable boulevard sur l’aile droite, qui l’envoie là encore directement en terre promise. Le premier quart-temps n’est pas encore terminé, que les hommes de Jim Harbaugh ont déjà marqué les esprits, 14 à 3. 

Malmenés sur le run stop, les Huskies tentent tant bien que mal de se reprendre. S’ils abandonnent un nouveau gros gain à Blake Corum, de 59 yards, ils contraignent leur adversaire à taper un field goal dans la foulée, par l’intermédiaire de James Turner (17-3). L’escouade de William Inge et Chuck Morrell provoque ensuite un turnover on down sur une offensive des Wolverines qui avait atteint leur moitié de terrain. 

Une action qui aura le don de redonner un peu de momentum à une attaque qui en a cruellement manqué lors du premier acte. Au-delà du premier drive conclu au pied, Michael Penix Jr. (27/51, 255 yards, TD, 2 INT) peine à sévir comme à son habitude sur le jeu profond. L’intéressé a bien l’occasion de trouver Rome Odunze (87 yards) sur une 4e tentative et 7, dans le dos de la défense d’Ann Arbor, mais la passe suralimentée est incomplète. « MPJ » ne tombe pas deux fois dans le piège, et avec la perte de balle provoquée par sa défense, va trouver Jalen McMillan plein centre, dans l’en-but – et sur une 4e – pour totalement relancer une partie qui en avait besoin. 

Si près et si loin

17 à 10, c’est le score à la pause, et tout le NRG Stadium s’imagine un retour en force des hommes de Kalen DeBoer, d’autant que ces derniers ouvrent le bal offensivement au retour des vestiaires. L’espoir est de courte durée, car sur le premier jeu de la seconde période, Penix Jr. force une passe latérale que Will Johnson intercepte dans la moitié de terrain adverse. 

Une action symptomatique de l’étincelle qu’il aura manqué aux Huskies pour pouvoir vraiment recoller dans le deuxième acte. Après les coups de pieds respectifs de Grady Gross et James Turner (20-13), Washington peine à faire sauter le verrou défensif des Wolverines, notamment dans la verticalité. Il y aura bien cette réception longue distance de Rome Odunze, en début de dernier quart, mais aussitôt annulée par une saisie illicite du tackle Roger Rosengarten. 

A manquer cruellement de réalisme, les pensionnaires de Pac-12 s’exposent à un réveil des Caracajous. A moins de dix minutes du terme, Colston Loveland est trouvé plein centre par J.J. McCarthy et grille Dominique Hampton pour installer les Wolverines en territoire ennemi. L’occasion est trop belle pour refaire parler le jeu au sol pour Jim Harbaugh et sa bande.

Blake Corum (134 yards, 2 TD au sol) en profite pour aller chercher son premier touchdown personnel de la partie, après avoir cassé un plaquage sur l’aile droite (27-13). C’est encore le numéro 2 qui sera à la conclusion d’une série lancée dès la zone rouge, après une interception de Mike Sainristil sur une ultime 4e tentative des Huskies. 

La décision est faite pour les Wolverines, qui ajoutent leur nom au palmarès de la première division universitaire pour la douzième fois de leur histoire, à une unité du rival historique Notre Dame. Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir de Jim Harbaugh, mais l’ancien quarterback d’Ann Arbor aura bien réussi le pari qu’il s’était lancé en débarquant dans son programme de coeur au printemps 2015 …

Résumé en vidéo

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Media Day : l’interview d’Aymeric Koumba

Le français DE Aymeric Koumba nous accordé un entretien quelques heures avant le coup d’envoi du National Championship Game entre #1 Michigan et #2 Washington.

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Le français DE Aymeric Koumba nous accordé un entretien quelques heures avant le coup d’envoi du National Championship Game entre #1 Michigan et #2 Washington.

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Michigan-Washington : la preview du National Championship 2024

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #1 Michigan et #2 Washington.

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#1 Michigan (14-0) vs #2 Washington (14-0)

National Championship
Houston, Texas
NRG Stadium
Lundi 8 janvier 2024
19h30 (heure Est, 01h30 en France)

Pour la première fois dans l’Histoire du College Football Playoff, deux équipes invaincues seront opposées lors de la finale nationale qui verra s’affronter les Wolverines de #1 Michigan (14-0) et les Huskies de Washington (14-0), lundi 8 janvier, au NRG Stadium de Houston (Texas).

C’est également la première finale de l’ère des playoffs pour ces deux programmes historiques qui se retrouveront dans la conférence Big Ten à partir de 2024.

Cette dernière édition du National Championship Game avant les playoffs à douze équipes se jouera sans programme de la SEC. Une première depuis 2014, année du coup d’envoi du College Football Playoff (au grand soulagement de certains fatigués de voir Alabama et Georgia tous ans). Cette année-là, un programme de la Big Ten (Ohio State) était opposé à un programme de la Pac-12 (Oregon). Comme en 2024. La boucle est bouclée.

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #1 Michigan et #2 Washington, suivez le guide.

Le Podcast

 

Les coachs

Jim Harbaugh, Michigan

HC Jim Harbaugh n’a jamais douté. Pourtant, de 2015 à 2021, le head coach des Wolverines a été sous le feu des critiques en raison des résultats décevants du programme d’Ann Arbor, son alma mater. Ses cinq premiers matchs face au rival Ohio State ? Cinq défaites et aucune participation au College Football Playoff qui était l’objectif minimal affichée par Michigan lorsque la direction athlétique a embauché l’ancien head coach des 49ers de San Francisco (NFL).

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Tout a changé à partir de 2021. Trois victoires face aux Buckeyes, trois titres de champions de Big Ten et trois participations au College Football Playoff. Mais un dernier obstacle restait à franchir : une qualification en finale nationale. Après deux défaites en 2021 (Georgia) et en 2022 (Texas Christian), #1 Michigan a vaincu le signe indien en faisant tomber le Crimson Tide d’Alabama de HC Nick Saban au terme d’un Rose Bowl épique remporté 27-20 après prolongation.

Pourtant cette épopée jusqu’en finale n’a pas été sans embûches. Celui qui a joué quarterback à Michigan de 1983 à 1986 a été au centre d’une controverse monstre : le scandale des vols de signaux présumés qui ont forcé la Big Ten à suspendre trois matchs le head coach des Wolverines en fin de saison quelques semaines seulement après que sa suspension à trois matchs pour des irrégularités dans le processus de recrutement lors de la période morte durant la pandémie de COVID. HC Jim Harbaugh n’a donc été sur la sideline de son équipe qu’à 7 reprises sur les 13 matchs joués par les Wolverines en 2023. Et cette finale nationale pourrait être son dernier match avant de retourner en NFL.

Kalen DeBoer, Washington

En deux saisons seulement, HC Kalen DeBoer a complètement transformé le programme de Seattle (Washington). Après l’ère moribonde de HC Jimmy Lake (2020-21), il a pris en main un effectif bourré de talent auquel s’est ajouté le fantastique quarterback gaucher, Michael Penix Jr, en provenance d’Indiana. Le nouveau quarterback des Huskies retrouvait ainsi celui qui avait été son coordinateur offensif chez les Hoosiers. Et leur association a fait mouche pour UDub.

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Depuis l’arrivée de HC Kalen DeBoer à Seattle, le bilan de #2 Washington est de 25-2. Les Huskies ont remporté les 10 matchs joués face à des équipes classées confirmant toujours un peu plus la réputation de gagnant du head coach de Washington. Son bilan en tant que head coach avec Sioux Falls (NAIA), Fresno State et Washington ? 104-11. HC Kalen DeBoer a gagné partout il est passé. Une victoire en finale nationale ne serait finalement que le prolongement d’une ascension exceptionnelle. La relation de longue date qu’il a su développer avec son coordinateur offensif Ryan Grubb et la stabilité dans son coaching staff – une rareté à l’époque actuelle – est incontestablement l’une des clés de son succès.

Comment sont-ils arrivés là ?

Michigan Wolverines (14-0)

Malgré la suspension de leur head coach pour la moitié de la saison régulière, les Wolverines ont atteint la finale nationale en s’unifiant autour d’un mantra « Michigan vs. Everybody » qu’a relayé le head coach par interim, OC Sherrone Moore. Lors des trois matchs les plus importants de la saison, ce dernier à dirigé son équipe vers des victoires face à Penn State, Maryland et Ohio State.

Grâce au meilleur effectif du programme d’Ann Arbor depuis une décennie, les Wolverines ont terminé la saison régulière invaincue avant de s’imposer en finale de la Big Ten (contre Iowa) et lors du Rose Bowl face au programme le plus couronné des quinze dernières, le Crimson Tide de #4 Alabama. La défense agressive de Michigan a sacké QB Jalen Milroe (Alabama) à six reprises et les Wolverines ont remonté un retard de sept points en fin de 4ème quart-temps avant de s’imposer 27-20 en overtime s’ouvrant ainsi la porte du National Championship Game de Houston.

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Malgré de sérieuses accusations de tricherie (vol de signaux adverses), le comité de sélection du CFP a toujours classé #1 Michigan dans le Top 4 avant de placer les Wolverines à la première place du classement final suite à la défaite de #6 Georgia face à #4 Alabama en finale de la conférence SEC. Considérant que le programme d’Ann Arbor n’était pas suspendu de bowl par la NCAA, le comité lui a maintenant sa confiance mais jamais dans l’Histoire des playoffs, aucune équipe n’aura été autant sous le feu de la controverse que ces Wolverines 2023.

#1 Michigan est à la recherche de son premier titre depuis 1997 (partagé avec Nebraska) et une victoire des Wolverines signifierait le premier titre de la Big Ten depuis 2014 (Ohio State).

Washington Huskies (14-0)

Tout au long de la saison, les Huskies se sont nourris de leur statut d’équipe négligée et de la perception qu’on leur manquait de respect. La victoire 36-33 remportée le 14 octobre face à Oregon a propulsé #2 Washington dans le rôle de favori pour représenter la conférence Pac-12 au College Football Playoff mais beaucoup d’observateurs doutaient encore de leur capacité de passer les demi-finales. Il faut dire que les courts et horribles succès face à Arizona State et Stanford ont créé le doute. Toutefois, les quatre victoires successives face Utah, USC, Oregon State et Washington State pour conclure la saison régulière ont permis aux Huskies de retrouver les Ducks d’Oregon en finale de la Pac-12.

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Malgré son statut d’outsider, #2 Washington a battu une seconde fois le programme de Eugene s’ouvrant la porte des playoffs. Toujours outsiders avant d’affronter les Longhorns de #3 Texas, les Huskies ont continué sur leur lancée portés par les exploits du finaliste du dernier trophée Heisman, QB Michael Penix Jr., et d’un groupe de receveurs fourni et talentueux pour l’emporter 37-31 contre les champions de conférence de Big 12 et obtenir ainsi leur billet pour le National Championship Game.

Pour #2 Washington, une victoire serait un premier titre de champion depuis 1991 (partagé avec Miami) et la Pac-12 n’a pas été sacrée depuis 2004 (USC) !

Les clés du match

La ligne défensive de Michigan face à la ligne offensive de Washington

Ce matchup force contre force est LA clé du match. La ligne défensive de #1 Michigan a été dominante toute la saison, notamment face à #4 Alabama lors du Rose Bowl.

De son côté, la ligne offensive de #2 Washington a été récompensée pour son excellent travail en 2023 en remportant le trophée Joe Moore remis à la meilleure ligne offensive du pays (succédant ainsi à l’équipe qui l’avait remporté les deux années précédentes, #1 Michigan). Sa performance face au front four des Longhorns de #3 Texas en demi-finale ? Zéro et quasiment aucune pression accordée sur le quarterback, Michael Penix Jr.

Limiter la production de QB Michael Penix Jr sera essentiel pour le pass rush des Wolverines qui a brillé face à #4 Alabama en sackant QB Jalen Milroe à 6 reprises. Toutefois, le défi sera tout autre face au bloc de #2 Washington. Si le quarterback des Huskies est capable de trouver ses receveurs dans un jeu très vertical, la soirée pourrait être longue pour #1 Michigan.

Comme souvent dans ces grands rendez-vous, remporter la bataille des tranchées sera crucial.

Le groupe de receveurs de Washington face au backfield défensif de Michigan

Les Huskies ont contruit leurs succès en 2023 essentiellement autour du jeu aérien. WR Rome Odunze, WR Ja’Lynn Polk, WR Jalen McMillan et WR Germie Bernard ainsi que TE Jake Westover ont accumulé les yards et les TDs sur réception tout au long de la saison.

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Le backfield défensif des Wolverines, qui n’a accordé que 7 TDs dans les airs en 2023 (#1 du pays), fera face à son plus grand défi de la saison. Car cette escouade défensive n’a pas affronté une attaque pouvant compter sur une telle ligne offensive, un tel talent dans le groupe de receveurs adverses et de telles aptitudes à la passe du quarterback adverse.

Le duel direct entre CB Will Johnson et WR Rome Odunze et celui entre CB Josh Wallace et WR Ja’Lynn Polk s’annoncent passionnants et décisifs.

Le jeu au sol de Michigan

Le duo RB Blake Corum / RB Donovan Edwards doit être capable de s’imposer pour que #1 Michigan installe son tempo sur le match face à une défense de #2 Washington qui a régulièrement souffert contre la course cette saison et particulièrement contre Texas lors du Sugar Bowl (6.4 yards par course). La bonne performance d’un joueur comme MLB Edefuan Ulofoshio sera essentielle pour #2 Washington.

L’un des objectifs est clair : conclure de longs drives par le maximum de points, si possible des touchdowns, tout en laissant sur la sideline QB Michael Penix Jr. et l’attaque de #2 Washington. Car #1 Michigan veut à tout prix éviter un shootout. La dernière fois que les Wolverines ont été embarqués dans un festival de points en playoffs a conduit à une défaite surprise face à Texas Christian, l’an passé.

QB JJ McCarthy face à la défense aérienne de Washington

La saison du quarterback de #1 Michigan a été satisfaisante sans être extraordinaire (2851 yards à la passe, 22 TDs, 4 INTs). Le souvenir de ses deux interceptions commises face à Texas Christian l’an dernier est encore présent. Sa passe interceptée par S Caleb Downs sur le premier jeu du dernier Rose Bowl également.

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Toutefois, son taux d’efficacité exceptionnel (73.2%) et sa force mentale dans les moments-clés font de lui un quarterback redoutable qui a su développer une relation fusionnelle avec HC Jim Harbaugh. Tous les deux vont probablement préparer un plan de match visant à profiter de la seule faiblesse de la défense des Huskies : le jeu aérien (267 yards en moyenne par match, #120 du pays). Au risque de rendre trop souvent le ballon à QB Michael Penix Jr. Un vrai dilemne pour les Wolverines.

Les joueurs à suivre

RB Blake Corum, Michigan

Auteur de 25 touchdowns en 2023, RB Blake Corum va avoir des ballons sur les jeux à courte distance. #1 Michigan est une équipe efficace, et le senior a de grandes chances de gagner le match à lui tout seul. Sa puissance et sa belle lecture font de lui un atout indéniable pour l’attaque.

CB Will Johnson, Michigan

Il est peut-être le meilleur cornerback du match sur le papier. CB Will Johnson a fait étalage de toutes ses qualités pour stopper le meilleur receveur du pays, WR Marvin Harrison Jr (Ohio State), puis a complètement éteint le meilleur receveur du Crimson Tide de #4 Alabama, WR Jermaine Burton. Il aura un dernier défi cette saison : mettre sous l’éteignoir le receveur le plus explosif du pays actuellement, le senior WR Rome Odunze.

QB Michael Penix, Washington 

On ne devient pas finaliste du Heisman Trophy par hasard. Recrue 3-étoiles de l’université de l’Indiana, au printemps 2018, le Floridien de naissance n’a pas tardé à faire ses preuves, titularisé dans un match dès son année freshman, qualifiant deux fois son équipe en bowl en 2019 et 2020, avant de rejoindre régulièrement l’infirmerie et de se lancer un nouveau challenge dans le Nord-Ouest des Etats-Unis en rejoignant son ancien coordinateur offensif chez les Hoosiers, un certain HC Kalen DeBoer.

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En deux ans, ses stats à Washington donnent le tournis : 65% de passes complétées, près de 4 500 yards cumulés, 64 touchdowns pour 17 interceptions. De par son impressionnante patte gauche, QB Michael Penix Jr est le régulateur de cette formation, et un succès des siens devrait avant tout passer par lui. 

WR Rome Odunze, Washington 

C’est LE meilleur ami de QB Michael Penix Jr, depuis l’arrivée de ce dernier à Seattle. Lancé dans le groupe des receveurs titulaires dès 2022, WR Rome Odunze a été une soupape de sécurité presque indécente pour le quarterback des Huskies depuis deux ans. Huit touchdowns l’an passé, quatorze cette saison, l’ancien homme fort du lycée de Bishop Gorman, dans le Nevada, a fait vivre de véritables cauchemars aux cornerbacks adverses, sur les nombreux un-contre-uns qu’il a eu à disputer. S’il n’est pas étonnant de le voir franchir la barre des 1 000 yards ces deux dernières années, la performance de cette saison revêt une valeur toute particulière, quand on sait que le receveur numéro 2, Jalen McMillan, a été longtemps blessé, faisant de WR Rome Odunze l’homme à surveiller à tout prix.  

Facteur X

L’état de santé de RB Dillon Johnson

Les Huskies pourraient débuter le match le plus important de leur saison sans l’une de leurs armes principales, RB Dillon Johnson (1162 yards au sol en 2023). Touché par plusieurs petites blessures tout au long de la saison, le running back senior de Washington a aggravé une blessure du pied face à #3 Texas l’obligeant à quitter ses coéquipiers dans le 4ème quart-temps du Sugar Bowl.

Son absence serait un énorme coup dur pour l’attaque qui pourrait devenir unidimentionnelle si elle ne pouvait pas compter sur leur running back #1 lors de ce National Championship Game.

La statistique

Ce match entre #1 Michigan et #2 Washington est la 4ème opposition au National Championship Game entre les équipes classées #1 et #2. Le bilan de ces affrontements ? 3-0 en faveur de l’équipe classée #2.

#2 Washington reste sur 21 victoires consécutives (la plus longue série en cours au niveau FBS)…

Historique

Ce National Championship Game de Houston sera le 14ème affrontement de l’Histoire entre les Wolverines et les Huskies. #1 Michigan mène la série entre les deux équipes avec 8 victoires contre 5 défaites et le programme d’Ann Arbor a remporté les deux derniers matchs contre #2 Washington, le dernier en date, en 2021, sur le score de 31-10 à Big House.

Blessés

Michigan Wolverines

Absent : OG Zak Zinter (fracture tibia), WR Logan Forbes (raisons inconnues), Karmello English (raisons inconnues), RB CJ Stokes (raisons inconnues), QB Davis Warren (raisons inconnues).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.

Washington Huskies

Absent : OL Gaard Memmelaar (raisons personnelles), Cameron Davis (jambe).
Incertain : RB Sam Adams II (raisons inconnues).
Probable : RB Dillon Johnson (pied).

Pronostic

Michigan 31, Washington 30.

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