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Reggie Bush attaque en justice la NCAA pour diffamation
L’ancienne star de USC accuse un porte-parole de la NCAA d’avoir fait un commentaire inexact en déclarant que l’ancien vainqueur du trophée Heisman aurait accepté de l’argent pour jouer avec les Trojans.

Les relations ne s’arrangent pas entre Reggie Bush et la NCAA : treize ans après lui avoir retiré son trophée Heisman remporté en 2005, la NCAA est maintenant visée par des poursuites judiciaires initiées par l’ancien joueur des Trojans.
En cause : une réponse d’un porte-parole de l’administration de l’association des sports universitaires à une question posée par un journaliste de The Athletic, en 2021, concernant la possibilité de restituer ce le précieux trophée à l’ancien running back de USC.
Voici la réponse donnée alors par porte-parole de la NCAA :
« Les règlements de la NCAA n’autorise pas les arrangements de type « être payé pour jouer ». Le processus de gestion des infractions de la NCAA existe afin de faire la promotion de l’équité et le fair-play dans le sport universitaire. Les règles qui régissent ce fair-play sont votées, acceptées et censées être respectées par toutes les universités membres de la NCAA. »
Cette réponse ne semble pas avoir fait plaisir à l’ancien running back de USC.
Pour rappel, Reggie Bush s’est vu retirer son trophée Heisman en 2010 après qu’une enquête de la NCAA ait démontré que l’ancien running back vedette des Trojans et sa famille auraient bénéficié d’avantages illicites (argent, cadeaux, voyages, repas) lorsqu’il était étudiant à USC.
Depuis plusieurs années, Reggie Bush tente de faire pression sur la NCAA afin qu’elle rétablisse tous ses records établis comme joueur pour qu’il puisse récupérer son précieux trophée.
Que disent ces poursuites judiciaires ?
Un document officiel de 30 pages déposé dans le comté de Marion (Indiana), dans le même comté que les bureaux administratifs de la NCAA, qualifie la déclaration de la NCAA de « complètement fausse et hautement offensante » et affirme que la réputation de Reggie Bush a été « considérablement et irrémédiablement endommagée » à cause de cela. Les avocats de ce dernier qualifient également l’enquête de la NCAA sur USC de « fatalement viciée » et affirme que ses conclusions ne soutiennent pas la « fausse déclaration de la NCAA selon laquelle M. Bush a accepté un paiement en échange de son accord de jouer au football à USC ».
Reggie Bush a effectué plusieurs déclarations lors d’une conférence de presse organisée mercredi 23 aout.
« Il est regrettable que mon travail acharné mais aussi celui de mes entraîneurs et de mes coéquipiers… que tout ait été démoli si facilement sans aucune preuve factuelle derrière aucune de ces affirmations ». – Reggie Bush, ancien joueur de USC.
« Non seulement cette affirmation de « pay-for-play » n’est pas vraie, mais il n’y a aucune preuve pour étayer cette affirmation. … Cela ne faisait même pas partie de l’enquête initiale de la NCAA, c’est donc une nouvelle accusation en ce qui me concerne ». – Reggie Bush, ancien joueur de USC.
« Tous les médias l’ont repris comme si c’était la raison pour laquelle je ne récupère pas mon trophée Heisman et pourquoi mes records ne sont pas rétablis, et ce n’est pas vrai. Et c’est de cela qu’il s’agit dans ce procès. Il s’agit de vérité, de faire connaître les faits et de demander des comptes à la NCAA. » – – Reggie Bush, ancien joueur de USC.
Pour rappel, USC a été lourdement sanctionné, en 2010, au terme d’une enquête de la NCAA concernant des infractions majeures commises par Reggie Bush lors de son passage sur le campus de Los Angeles. Les Trojans ont été privés de bowl pendant deux ans et ont vu leur nombre de scholarships réduit de 30 pendant plusieurs années. De son côté, Reggie Bush a été contraint de restituer son trophée Heisman et l’université Southern California s’est dissocié de lui pendant 10 ans.
Au cours de ses trois saisons passées à USC, Reggie Bush a accumulé 3165 yards au sol pour 25 TDs et 1301 yards sur réception pour 13 TDs. Il a également été nommé meilleurs offensifs de la Pac-12 à deux reprises (2004 et 2005). Drafté en 2006, il a joué 11 saisons dans la NFL, principalement avec les Saints de La Nouvelle-Orléans avec lesquels il a remporté le Super Bowl.
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AP Top 25 : Georgia toujours en tête, Texas dans le Top 4
Au lendemain de leur victoire à Alabama, les Longhorns de Texas grimpent de 7 positions et font leur entrée dans le Top 4 d’un classement AP Top 25 marqué par la chute du Crimson Tide et la domination de la Pac-12.

Les Bulldogs de #1 Georgia conservent leur position en tête de l’AP Poll après avoir obtenu un total de 55 votes de 1ère place. Les double-champions nationaux en titre font donc la quasi-unanimité des votants.
Les Wolverines de #2 Michigan (2 votes de 1ère place) restent également à la 2ème place alors que les Seminoles de #3 Florida State (3 votes de 1ère place) profitent de la défaite d’Alabama pour monter sur le podium.
La vraie sensation de cet AP Poll du dimanche 10 septembre : la progression attendue de 11 positions des Longhorns de #4 Texas (2 votes de 1ère place) qui rentrent dans le Top 5 pour la première depuis la saison 2010. Les Texans n’ont jamais été aussi bien classés depuis leur 2ème place obtenue à l’issue du BCS National Championship perdu en janvier 2010 face à… Alabama. Porté par le redshirt sophomore QB Quinn Ewers, #4 Texas est devenu la première équipe de l’Histoire à s’imposer de plus de 10 points sur le terrain du Crimson Tide de l’ère Nick Saban.
#10 Alabama glisse donc de 7 positions mais préserve sa place dans le Top 10 pour le 128ème AP Poll consécutif. Cette 10ème place réprésente sa plus mauvaise position depuis novembre dernier.
Les Trojans de #5 USC complètent un Top 5 représenté par les cinq conférences du Power 5.
L’autre événement de cette semaine : la domination d’une conférence Pac-12 qui va pourtant imploser à l’issue de cette saison 2023. Huit membres de la Pac-12 sont classées dans cet AP Top 25 post-week 2 puisque #8 Washington, #12 Utah, #13 Oregon, #16 Oregon State et #18 Colorado ont été rejoints par #23 Washington State et #25 UCLA qui font leur entrée dans ce Top 25. Seule la conférence SEC avait déjà placé autant d’équipes dans l’Histoire de l’AP Poll.
Par ailleurs, #22 Miami est classé pour la première fois depuis septembre 2022 au lendemain de sa victoire face à Texas A&M. À noter que les Hurricanes et leurs rivaux, les Seminoles de #3 Florida State, sont classés ensemble pour la première fois depuis le 18 septembre 2017.
Les Hawkeyes de #25 Iowa retrouvent leur place dans cet AP Top 25 suite à leur victoire face au voisin Iowa State.
Texas A&M, Wisconsin (battu à Washington State) et Tulane (battu par Ole Miss) quittent le classement cette semaine tout comme Clemson malgré la large victoire des Tigers face à Charleston Southern (FCS).
Classement AP Top 25 complet
# | Équipe | Bilan | Classement précédent |
---|---|---|---|
1 | Georgia | 2-0 | 1 |
2 | Michigan | 2-0 | 2 |
3 | Florida State | 2-0 | 4 |
4 | Texas | 2-0 | 11 |
5 | USC | 3-0 | 6 |
6 | Ohio State | 2-0 | 5 |
7 | Penn State | 2-0 | 7 |
8 | Washington | 2-0 | 8 |
9 | Notre Dame | 3-0 | 10 |
10 | Alabama | 1-1 | 3 |
11 | Tennessee | 2-0 | 9 |
12 | Utah | 2-0 | 12 |
13 | Oregon | 2-0 | 13 |
14 | LSU | 1-1 | 14 |
15 | Kansas State | 2-0 | 15 |
16 | Oregon State | 2-0 | 16 |
17 | Ole Miss | 2-0 | 20 |
18 | Colorado | 2-0 | 22 |
19 | Oklahoma | 2-0 | 18 |
20 | North Carolina | 2-0 | 17 |
21 | Duke | 2-0 | 21 |
22 | Miami | 2-0 | N/R |
23 | Washington State | 2-0 | N/R |
24 | UCLA | 2-0 | N/R |
25 | Iowa | 2-0 | N/R |
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Le College Football Playoff à 12 équipes à partir de 2026

Le Board of Managers du College Football Playoff a approuvé à l’unanimité l’organisation de Playoffs à 12 équipes à partir de 2026 !
Les 12 participants aux playoffs seraient définis ainsi :
- 6 champions de conférence FBS les mieux classés.
- 6 meilleures équipes « at-large ».
Les 4 champions les mieux classés bénéficieraient d’un bye week. Les huit autres équipes sur campus avec un format 5-12, 6-11, 7-10, 8-9.
Il reste encore des points à clarifier : le partage des revenus, les qualifiés automatiques parmi les « at-large » et le futur du Rose Bowl. Le Board encourage maintenant le CFP Board of Management (10 présidents de conférence FBS + Notre Dame) à adopter ce nouveau format dès 2024.
Le porte-parole du Board of Managers du College Football Playoff, Mark Keenum, a souligné que « les playoffs élargis augmenteront l’accessibilité et l’engagement au niveau national, permettant à plus d’équipes de participer à un événement qui détermine le champion national. Ce sera également un important générateur de revenus pour beaucoup ».
La balle est maintenant dans le camp du comité de gestion du College Football Playoff (10 commissionnaires de conférence + le directeur athlétique de Notre Dame), qui est responsable de la mise en application de ces recommandations du Board of Managers. Il faut maintenant évaluer la possibilité d’implémenter ce nouveau format à 12 dès 2024 ou 2025. Le comité doit également déterminer les dates de ces nouveaux matchs ajoutés au calendrier ainsi que régler les droits TV associés et la répartition des revenus entre les participants.
Concernant les droits de diffusion, ESPN pourrait conserver l’ensemble des droits pour les éventuels playoffs 2024 et 2025 avant l’ouverture de négociations avec d’autres diffuseurs (CBS, Fox, NBC, Amazon, autres) à partir de 2026.
Cette annonce d’aujourd’hui a fait l’effet d’une bombe dans le monde du College Football puisque la même recommendation effectué par un sous-comité du CFP avait été refusée par certains commissionnaires (Big Ten, ACC et Pac-12), l’hiver dernier, pour différentes raisons.
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Le résumé de l’intersaison 2022
Tout ce qu’il faut retenir de l’actualité de l’intersaison 2022 de College Football.

Il y a un peu plus de 7 mois, les Bulldogs de Georgia remportaient leur premier titre de champion national en 41 ans en s’imposant 33-18, à Indianapolis, face à son grand rival de la conférence SEC, le Crimson Tide d’Alabama.
Depuis cette victoire des Dawgs de coach Kirby Smart, le petit monde du College Football ne s’est pas arrêté de tourner et si vous n’avez pas suivi l’actualité du football américain universitaire pendant ces longs mois, nous vous proposons un résumé complet de tout ce qu’il faut retenir de cette intersaison 2022. C’est parti !
USC et UCLA rejoindront la Big Ten à partir de 2024
On savait que l’annonce du départ de la Big 12 de Texas et Oklahoma en direction de la SEC à partir du 1er juillet 2025 n’était probablement que le coup d’envoi d’une refonte majeure de la composition des différentes conférences FBS. C’est donc sans véritable surprise que, le 30 juin dernier, USC et UCLA ont conjointement notifié la conférence Pac-12 qu’elles ne renouvelleront pas leur adhésion, le 1er juillet 2024 (au terme de l’actuel contrat TV). Les deux facs de Los Angeles ont décidé de se joindre à la conférence Big Ten.
Une annonce vécue comme un coup de couteau dans le dos par la conférence Pac-12 qui voit ainsi partir ses deux membres les plus prestigieux. Et dire qu’afin de garantir une certaine stabilité au sein de l’élite du College Football face aux velléités répétées de la SEC, les conférences la Big Ten, ACC et Pac-12 avaient signé un pacte de non-agression (« L’Alliance »), il y a à peine un an…
Motivation principale expliquant ce choix de USC et UCLA : l’argent. Évidemment. En effet, la Pac-12 doit renégocier son contrat TV en 2024 et tout laisse penser que ce dernier sera très loin des sommes dont on parle actuellement pour le prochain contrat TV de la Big Ten.
Certaines projections estiment que les programmes de la Pac-12 pourraient voir leurs revenus TV limiter à environ 60 millions de $ par année. Bien loin des 100 millions $ projetés pour les programmes de la Big Ten !
USC et UCLA voulaient leur part du gâteau. C’est fait.
Les répercussions de cette annonce seront évidemment énormes. D’abord pour la Pac-12 dont l’existence même est peut-être menacée. Oregon et Washington pourraient être les deux prochaines cibles de la Big Ten tandis que les deux universités de l’Arizona (Arizona et Arizona State), Colorado et Utah pourraient être tentés de quitter le navire en regardant du côté de la Big 12. Qu’arrivera-t-il à Stanford et California-Berkeley ? Notre Dame sera-t-elle contraint de rejoindre la Big Ten ? Clemson, Florida State et Miami se joindront-elles à la SEC ? Autant de questions qui pourraient trouver des réponses dans les prochaines semaines.
Avec l’ajout de ces deux universités de Los Angeles, la Big Ten s’étend désormais de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. Inimaginable il y a une dizaine d’années.

La Big Ten comprend maintenant les énormes marchés de Chicago, New York, Washington D.C. et Los Angeles. De quoi faire une concurrence féroce à la SEC. Le mouvement vers la création de Super Conferences est plus que jamais en marche. On a longtemps pensé à un Power 4. On aura finalement peut-être droit à un Power 2.
La querelle Saban vs Fisher
Pour certains, il ne s’agissait que d’un coup de sang lors d’une banale soirée d’intersaison en marge d’un événement promotionnel. Pour d’autres, c’était réfléchi et calculé. Quoiqu’il en soit, les accusations de tricherie de coach Nick Saban envers le programme de Texas A&M, en plein mois de mai, ont fait l’effet d’une bombe.
« Nous avons été 2ème dans le dernier cycle de recrutement. A&M a terminé 1er. A&M a acheté tous les joueurs de son équipe. Avec des contrats NIL. De notre côté, nous n’avons acheté aucun joueur. Je ne sais pas si cela va durer dans le futur car de plus en plus de programmes le font. » – Nick Saban, head coach du Crimson Tide d’Alabama.
La réponse du coach des Aggies, Jimbo Fisher, ne s’est pas fait attendre, l’ancien assistant de Nick Saban organisant une conférence de presse impromptue quelques heures seulement après les déclarations tonitruantes du coach d’Alabama. Et la réponse fût plus que cinglante et pleine de sous-entendus !
« C’est méprisable qu’un head coach réputé puisse dire cela parce qu’il n’obtient pas ce qu’il veut ou que les choses ne vont pas dans son sens. Le narcissique en lui n’accepte pas qu’il ne soit pas le meilleur. Certaines personnes pensent qu’elles sont Dieu. Allez fouiller comment Dieu a conclu son contrat [à Alabama], vous découvrirez peut-être beaucoup de choses que vous ne voulez pas savoir. Nous faisons tout pour faire de lui le tsar du football universitaire. Mais allez creuser dans son passé. » – Jimbo Fisher, head coach des Aggies de Texas A&M.
Boom !
Les deux coachs de la SEC ont finalement calmé le jeu dans les jours qui ont suivi mais cet échange tendu a mis le doigt sur un énième râté de la NCAA qui, encore une fois, a tardé à réagir face à un phénomène naissant. Par manque de vision, elle n’a pas suffisamment encadré le concept des contrats NIL laissant les États américains définir leurs propres règles. L’autorité des sports universitaires américains a ainsi ouvert la voie à une jungle totale dont certains programmes ont profité. Les contrats NIL devaient permettre aux étudiants-athlètes déjà sur les campus de bénéficier de potentiels revenus liés à leur droit à l’image. Pas de servir comme arme afin d’attirer des prospects lors des cycles de recrutement.
Certes, la NCAA a rappelé que les règles qui s’appliquent aux « boosters » sont les mêmes pour les « collectives » (ces entités récemment créés par des donateurs afin d’optimiser l’octroi de contrats NIL aux joueurs des programmes sportifs universitaires). Trop tard. Encore une fois.
Les débuts de Lincoln Riley à USC
Quelques heures seulement après une défaite 37-33 à Oklahoma State à la fin du mois de novembre, le futur ex-head coach des Sooners d’Oklahoma, Lincoln Riley, s’envolait vers la Californie du Sud pour signer un contrat avec les Trojans de USC (estimé à 110 millions de $ sur 10 ans) provoquant alors une bombe médiatique.
Southern California était à la recherche d’un head coach depuis le renvoi de Clay Helton après la week 2. Le directeur athlétique Mike Bohn voulait frapper un grand coup pour relancer des Trojans aux abois depuis le départ de Pete Caroll. Lincoln Riley héritait alors d’un programme à reconstuire entièrement au terme d’une saison 2022 catastrophique (bilan de 4-8).

Et son arrivée n’a pas forcément fait que des heureux puisque 14 joueurs ont décidé de s’inscrire sur le portail des transferts dont QB Kedon Slovis (parti à Pittsburgh), QB Jaxson Dart ou TE Michael Trigg (tous les deux partis à Ole Miss). En plus des départs de WR Drake London et DE Drake Jackson pour la NFL, ce sont plus de 40 joueurs que le nouvel head coach de USC devait trouver pour combler son effectif afin d’atteindre les 85 scholarships autorisées.
Malgré ce constat inquiétant, la Trojan Nation a rapidement retrouvé son optimisme. Lincoln Riley est arrivé d’Oklahoma avec QB Caleb Williams et WR « Super » Mario Williams dans ses bagages et USC a réussi l’un des plus beaux coups de l’intersaison sur le portail des transferts en attirant le dernier vainqueur du trophée Biletnikoff, WR Jordan Addison. De plus, l’effet Riley n’a pas tardé à se matérialiser sur le recrutement avec les engagements successifs du prospect 5-étoiles CB Domani Jackson et du receveur 4-étoiles WR CJ Williams pour le cycle 2023.
Tout semblait se mettre en place pour que la Pac-12 retrouve son porte-étandard parmi l’élite… jusqu’à ce que les Trojans (et les Bruins de UCLA) annoncent leur départ vers la Big Ten (voir plus haut).
Brian Kelly prend la succession de coach O’ à LSU
Après 12 saisons passées à Notre Dame dont il est devenu le coach le plus victorieux de l’Histoire, Brian Kelly a succédé à Ed Orgeron à la tête des Tigers de LSU en acceptant un contrat vertigineux de 10 ans, avec à la clé un salaire annuel de 9.5 millions de $.
La façon dont l’ex-coach des Golden Domers s’y est pris pour annoncer son départ à ses joueurs (un court discours de 2 minutes… après que la nouvelle ait été révélée sur les réseaux sociaux) a laissé un goût amer chez les fans des Fighting Irish d’autant que Brian Kelly a clairement laissé entendre qu’il rejoignait enfin un programme capable de gagner un titre national… Ouch.
Pour LSU, l’embauche de Brian Kelly doit permettre de relancer un programme en chute libre depuis le titre national 2019. Pourtant, les premiers pas de l’ancien coach de Notre Dame sur le campus de Bâton-Rouge (Louisiane) ont été mouvementés entre accent louisianais forcé et donc ridicule, danse pathétique et recrutement inquiétant…
Toutefois, le nouvel head coach des Tigers semble avoir récemment repris la main suite à l’annonce de l’engagement de 8 joueurs dont 4 joueurs de ligne défensive du Top 250 national en plus du receveur 5-étoiles floridien, WR Jalen Brown, qui paraissait promis à Mario Cristobal et aux Hurricanes de Miami lors du cycle de recrutement 2023.
Le College Football Playoff reste à quatre jusqu’en 2026
En juin 2021, un groupe de travail composé des commissionnaires de la SEC, de la Big 12 et de la Mountain West ainsi que du président de l’université Notre Dame, avait recommandé d’augmenter le nombre de participants au College Football Playoff de 4 à 12 équipes dès 2023.
Pendant un an, les débats ont fait rage parmi l’ensemble des commissionnaires des conférences FBS. Incapables de trouver un consensus sur le format (concernant notamment les qualifiés automatiques), ces derniers sont finalement arrivés à une conclusion commune : le status quo.
Ainsi, le format des playoffs à 4 équipes ira jusqu’au bout du contrat TV initial avec ESPN, au terme de la saison 2025. Les débats reprendront au printemps 2023 afin de définir le futur format du College Football Playoff, à partir de la saison 2026.
La fin de l’ère Mark Emmert
Un an après avoir été reconduit dans ses fonctions, Mark Emmert quittera son poste à compter de juin 2023. Président de la NCAA depuis plus d’une décennie, il aura marqué son passage à la tête de l’autorité des sports universitaires américains par une étonnante passivité qui a conduit à l’implosion totale d’une institution centenaire.
Enfermé dans une vision retrograde de l’organisation des sports universitaires, il a régulièrement dénoncé les « menaces existentielles » entourant la NCAA sans jamais accompagner le changement de manière proactive. Possibilités de revenus en faveur des étudiants-athlètes, fin de l’amateurisme ou réforme des transferts : il aura tout râté.
Pendant des années, Mark Emmert a fait du lobbying auprès du Congrès américain afin d’obtenir le vote de Lois fédérales pour encadrer les droits à l’image (Name, Image and Likeness Legislation). Il a fait fausse route : la décision à l’unanimité de la Cour Suprême contre la NCAA, en juin 2021, a marqué un tournant et donné le coup d’envoi de multiples changements que la NCAA s’est contenté d’observer et qui ont profondément changé le visage des sports universitaires américains mettant définitivement un terme au concept d’amateurisme sans règlementation.
Acculé par l’ensemble des membres de la NCAA, Mark Emmert a été contraint, en novembre 2021, de créer une commission spéciale dont le mandat était d’écrire une nouvelle Constitution basée sur des principes de décentralisation qui doivent permettre aux trois divisions constituant la NCAA de bénéficier de davantage d’autonomie. Bien peu et probablement trop tard.
La chaise musicale des quarterbacks
La création du portail des transferts et la possibilité d’un transfert instaurée par la NCAA sans perte d’éligibilité ont eu un impact majeur sur les effectifs des équipes de l’élite du College Football créant une véritable « free agency ». Depuis deux ans, les QB Rooms ont été particulièrement affectées et l’intersaison 2022 n’a pas fait exception.
Voici un récapitulatif des principaux transferts de quarterbacks depuis janvier dernier :
Nom du joueur | Ancienne équipe | Nouvelle équipe |
Caleb Williams | Oklahoma | USC |
Spencer Rattler | Oklahoma | South Carolina |
Dillon Gabriel | Central Florida | Oklahoma |
Quinn Ewers | Ohio State | Texas |
Jaxson Dart | USC | Ole Miss |
Bo Nix | Auburn | Oregon |
JT Daniels | Georgia | West Virginia |
Adrian Martinez | Nebraska | Kansas State |
Casey Thompson | Texas | Nebraska |
Kedon Slovis | USC | Pittsburgh |
Connor Bazelak | Mississippi | Indiana |
Max Johnson | LSU | Texas A&M |
Cameron Ward | Incarnate Word (FCS) | Washington State |
Levi Williams | Wyoming | Utah State |
Jayden De Laura | Washington State | Arizona |
Zach Calzada | Texas A&M | Auburn |
Michael Penix Jr | Indiana | Washington |
Gerry Bohanon | Baylor | South Florida |
Grant Wells | Marshall | Virginia Tech |
Arch Manning choisit Texas
« Committed to the University of Texas ».
Par ces simples mots publiés dans un tweet, le prospect #1 du cycle de recrutement 2023, QB Arch Manning, a mis fin au processus de recruiting le plus médiatique de ces dernières années.
Le neveu de Peyton et Eli Manning était convoité par tous les grands programmes au niveau national. Alabama, LSU et Ole Miss faisaient partie des plus sérieux prétendants mais l’authenticité et la vision à long terme du head coach des Longhorns, Steve Sarkisian, et du coach des QBs, AJ Milwee ont su convaincre le jeune quarterback 5-étoiles du lycée d’Isidore Newman (Louisiane) de rejoindre l’université Texas.
QB Arch Manning devient ainsi le premier QB #1 d’un recrutement national à choisir le campus d’Austin (Texas) depuis 2002 et un certain… QB Vince Young. Il se joindra donc à une QB Room déjà bien garnie avec la présence de QB Quinn Ewers, QB Hudson Card et QB Maalik Murphy.
Bryan Harsin et Auburn au bord de l’implosion
Cinq coordinateurs en 14 mois, plus de 20 joueurs inscrits sur le portail des transferts lors de l’intersaison 2022 et des accusations d’anciens joueurs, qui lui reprochent de ne pas comprendre la culture du Sud des États-Unis : en quelques mois seulement, la lune de miel de coach Bryan Harsin a tourné au cauchemar.
Pourtant, l’ancien coach de Boise State était attendu comme le messie dans l’État de l’Alabama. Sous la pression de certains « boosters » d’Auburn, le directeur athlétique, Allen Greene, avait convaincu la direction de l’université de mettre la main au portefeuille pour se séparer de Gus Malzahn (malgré un bilan de 68-35, une finale nationale en 2013 et un titre de SEC en 2017) moyennant des indemnités de départ de… 20.5 millions de $ afin de donner les clés du programme à Bryan Harsin.

Mais, ces mêmes « boosters » semblent s’être rapidement inquiétés des résultats décevants de l’équipe (bilan de 6-7 en 2021) et des récents départs de joueurs via le portail des transferts (dont celui du QB titulaire, Bo Nix), suivi du départ précipité du coordinateur offensif Austin Davis (ex-coach des QBs chez les Seattle Seahawks) après seulement 6 semaines dans son rôle de successeur de l’ancien OC, Mike Bobo. Puis, l’annonce du départ surprise du respecté coordinateur défensif Derek Mason vers Oklahoma State a fait l’effet d’une bombe.
Les rumeurs de ménage complet au sein du coaching staff des Tigers se sont alors multipliées. La récente nomination d’un nouveau président de l’université menace probablement le futur d’Allen Greene dans ses fonctions actuelles. Bryan Harsin était le choix de Greene alors que le coordinateur défensif de l’époque, Kevin Steele, était le favori de la Tiger Nation. Seules les 18.3 millions de $ que l’université devrait payer à Bryan Harsin en cas de renvoi ont peut-être sauvé la tête de celui qui sera assurément sur le « hot seat » au coup d’envoi de la saison 2022.
Nouvelle vague de réalignement des conférences
Depuis l’annonce du départ de Texas et d’Oklahoma de la Big 12 vers la SEC (à partir du 1er juillet 2025), une nouvelle vague de réalignement s’est mise en branle et va redessiner la composition des conférences FBS dès cette saison. On fait le point.
Big 12
Afin de compenser la perte de Texas et Oklahoma en 2025, la conférence Big 12 accueillera Brigham Young (ex-Independent) dès 2023 mais également Central Florida, Cincinnati et Houston qui ont trouvé une entente financière avec l’AAC afin de rejoindre la Big 12 dans un an.
AAC
Dès l’annonce du départ vers la Big 12 de UCF, Cincinnati et Houston, l’AAC a fait le forcing pour avancer l’arrivée de 6 programmes de la C-USA (Charlotte, Florida Atlantic, North Texas, Rice, UAB et UTSA), et ce, dès juilllet 2023.
Sun Belt
Après des mois de drama, c’est donc officiel : Marshall, Southern Miss, Old Dominion et James Madison (ex-FCS) ont rejoint la Sun Belt dès le 1er juillet 2022.
La Sun Belt sera donc composé 14 membres dès cette saison : Appalachian State, Arkansas State, Coastal Carolina, Georgia Southern, Georgia State, James Madison, Louisiana, Louisiana-Monroe, Marshall, Old Dominion, South Alabama, Southern Miss, Texas State et Troy.
C-USA
La C-USA, qui perdra donc prochainement 9 de ses 14 membres de la saison 2021 (!), comblera ces départs en accueillant 4 nouveaux membres dès juillet 2023 : Liberty, New Mexico State, Sam Houston (ex-FCS) et Jacksonville State (ex-FCS).
La C-USA sera donc composé de 11 membres en 2022 (UAB, Florida Atlantic, Florida International, Louisiana Tech, Middle Tennessee, Charlotte, North Texas, Rice, UTEP, UTSA, Western Kentucky), puis de 9 membres à partir de la saison 2023 (Florida International, Jacksonville State, Liberty, Louisiana Tech, Middle Tennessee, New Mexico State, Sam Houston, UTEP et Western Kentucky).
La Pac-12 change le format de son Championship Game
Quelques heures après que la NCAA a assoupli la règle qui imposait aux conférences à deux divisions d’organiser la finale de conférence entre le vainqueur de chacune des divisions, la Pac-12 a immédiatement annoncé que les deux équipes ayant le meilleur pourcentage de victoires au terme de la saison régulière seront qualifiées pour le Pac-12 Championship Game, quelque soit leur appartenance à la division North ou South.
Cette décision a été acceptée à la quasi-unanimité par les coachs, les directeurs athlétiques et les conseils d’administration des universités. Avec ce nouveau format, la finale de conférence Pac-12 aurait été différente au cours de cinq des 11 dernières saisons. En 2018, #13 Washington aurait notamment affronté #10 Washington State dans un remake de l’Apple Cup au lieu de Utah.
Bonne saison 2022 à tous !
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Le prospect #1 CB Travis Hunter signe à… Jackson State !
Coup de théâtre lors du Early Signing Day : le prospect #1 du recrutement 2022 a fait faux bond aux Seminoles de Florida State avant de rejoindre Deion Sanders à Jackson State.

Ce fût la méga bombe de ce Early Signing Day 2021 : en annonçant son désengagement de Florida State et en faisant un flip à Jackson State, CB Travis Hunter est devenu le premier prospect 5-étoiles d’un cycle de recrutement à signer pour un programme FCS. Prospect #1 du pays qui plus est !
Originaire de Géorgie et ancien lycéen du Collins Hill High School de Suwanee, CB Travis Hunter était promis à Florida State avec qui il s’était engagé en mars 2020. 21 mois plus tard, il y a bien eu quelques visites sur le campus de Georgia mais tout indiquait que le prospect #1 du pays allait signer pour la fac dont il est fan depuis l’enfance.
Il n’en a rien été.
Prenant tout le monde par surprise, CB Travis Hunter s’est débarassé des casquettes de Florida State, Auburn et Georgia lors de sa traditionnelle cérémonie d’annonce de son commitment.
Il s’est alors levé tout en attrapant une casquette des Tigers de Jackson State avant d’enfiler un hoodie des JSU.
Il faut également dire que Deion Sanders nous avait prévenu la veille de ce retentissant coup de théâtre. Lors d’une entrevue avec Barstool (dont il est employé), il avait mentionné vouloir « choquer le pays ».
Certes, la personnalité de Deion Sanders et l’éventualité de gagner rapidement quelques centaines de milliers de dollars d’un contrat NIL qui ne fait aucun doute ont favorisé cette décision totalement inhabituelle. On ne peut s’empêcher de penser que sur le plan sportif, ce choix peut être contestable tant le niveau de jeu peut être grand entre la FCS et l’élite de la FBS.
Pour Jackson State et plus généralement pour les HBCUs (Historically black colleges and universities), c’est un jour historique. Ce renfort de CB Travis Hunter est immense pour un programme de JSU qui vient de remporter le titre de champion de conférence SWAC au terme d’une saison presque parfaite (11-1). Les Tigers affronteront South Carolina State lors du Celebration Bowl, samedi 18 décembre.
Pour les HBCUs, c’est peut-être le coup d’envoi d’une tendance lourde qui pourrait inciter un grand nombre de prospects afro-américains de rejoindre ces facs historiquement noires. Beaucoup d’entre-eux ont déjà considéré les HBCUs parmi leurs finalistes. CB Travis Hunter a franchi le pas.
Du côté de Florida State, la déception est immense. CB Travis Hunter devait être le joyau d’une classe de recrutement prometteuse. Le défection du prospect #1 du pays a eu immédiatement pour conséquence de faire reculer les Seminoles de la 12ème à la 19ème place sur le plan national.
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