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Harvard décroche le titre de conférence Ivy League face à Yale, 31-24

Harvard a remporté le titre de conférence Ivy League dans son stade, au terme d’un match épique face au grand rival historique Yale.

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Harvard a remporté le titre de conférence Ivy League dans son stade, au terme d’un match épique face au grand rival historique Yale.

« Messieurs, vous êtes sur le point de jouer au football contre Harvard. Plus jamais dans votre vie vous n’aurez à faire quelque chose d’aussi important. »

Ce discours prononcé avant la rencontre de 1916 entre les deux rivaux par T.A.D. Jones, coach de l’équipe de football de Yale à l’époque, résume bien l’enjeu sportif autour de « The Game », comme on appelle traditionnellement le match annuel de conférence qui oppose le Crimson aux Bulldogs. Avec cette fois-ci une récompense de taille pour Harvard en cas de victoire : le titre de conférence Ivy League et une saison sans défaite. Au terme d’une rencontre disputée et serrée, c’est donc l’alma mater de Barack Obama qui s’est imposé face à celui d’Hillary Clinton, comme un symbole.

Sous le vent fort et les caméras du ESPN College GameDay, présent à Cambridge pour « The Game », il a fallu attendre la seconde mi-temps pour voir le match s’emballer au niveau du panneau d’affichage. Malgré tout, la première période a offert son lot de moments mémorables. Dans les premiers instants du match, l’excellente équipe spéciale de Harvard bloque un punt à quelques yards de la end zone de Yale. S’ensuit un field goal transformé après quelques maladresses offensives du Crimson, qui ont caractérisé la rencontre du côté des locaux. Comme avec ce fumble perdu dans la moitié de terrain des Bulldogs, alors que ces derniers avaient entre-temps inscrit un touchdown au sol par l’intermédiaire de l’inévitable RB Tyler Varga (30 att, 127 yds, 2 TD, 4 rec, 31 yds, 1 TD). Fils de deux anciens bodybuilders, le running back s’est montré difficile à arrêter tout au long du match.

Si les deux rivaux ont montré un visage plutôt fade en première mi-temps, les deux attaques se montrant gauches, il en va tout autrement du punter des Bulldogs qui signe l’action la plus classieuse de la rencontre ; sous pression sur une tentative de punt, P Bryan Holmes (6 p, 230 yds, 1 tb, 1 in 20) a feinté un dégagement pour éviter un joueur adverse qui se jetait en opposition, avant de dégager le ballon. Une action remarquable de par son exécution parfaite et sa spontanéité.

A la reprise de la seconde période, le match se révèle rapidement différent, peut être sous l’impulsion des discours des coaches respectifs. RB Paul Stanton Jr. (22 att, 109 yds, 1 TD, 2 fumbles) inscrit un touchdown pour Harvard, qui prend l’avantage 10-7. La défense du Crimson contient l’attaque explosive de Yale et l’escouade offensive s’offre une opportunité de field goal sur son drive suivant, mais la tentative est bloquée par les visiteurs. Toutefois, Harvard récupère rapidement le ballon et inscrit un touchdown de 40 yards sur une action trick play, avec à la passe un receveur et à la réception l’époustouflant WR Andrew Fischer (8 rec, 149 yds, 2 TD, 2 att, 79 yds), incontestablement l’homme du match. Sur le drive suivant, LB Connor Sheehan (5 tackles, 1 solo, 1 BrUp, 1 INT, 1 TD) arrache le ballon des mains du receveur adverse pour une interception et remonte 90 yards pour porter un nouveau coup au score à l’adversaire, désormais mené 24-7.

Conner Hempel, Harvard

Tandis que ses supporters sont abattus, c’est le moment que choisit Yale pour se relever. Tyler Varga inscrit deux touchdowns consécutifs, l’un au sol et l’autre à la réception, pour ramener les siens à 24-21. L’attaque explosive des Bulldogs se montre enfin à la hauteur de sa réputation, avec son quarterback bien protégé derrière une ligne offensive imbattable, composée des mêmes cinq titulaires depuis deux ans. QB Morgan Roberts (26/48, 305 yds, 1 TD, 2 INT), transfuge de Clemson, redonne de l’allant à ses coéquipiers. Sur un nouveau fumble du running back adverse, Yale récupère le cuir et inscrit dans la foulée un field goal pour égaliser.

Avec quatre minutes au chronomètre et des Bulldogs remontés à bloc, Harvard semble acculé. Mais porté par son stade et ses meilleurs joueurs, l’équipe locale inscrit un touchdown magnifique sur une passe de 35 yards à destination du receveur vedette Andrew Fischer, idéalement servi par QB Connor Hempel (18/28, 191 yds, 1 TD). Avec un peu moins d’une minute à jouer et le terrain à remonter, le défi est de taille pour Yale. DE Zach Hodges (6 tackles, 3 solo, 3 TFL, 2 sacks, 1 BrUp), considéré comme le meilleur prospect pour la NFL en FCS, se charge de contrecarrer les plans adverses avec son second sack du match, avant que S Scott Peters (8 tackles, 4 solo, 1 INT) n’intercepte le ballon à quinze secondes de la fin pour assurer la victoire à l’équipe locale.

Outre RB Tyler Varga pour Yale, DE Zach Hodges et WR Andrew Fischer pour Harvard, on retiendra l’énorme performance de CB Sean Ahern (7 tackles, 5 solo, 2 BrUp), qui a dévié deux passes dans la end zone au cours du match, prévenant par deux fois les Bulldogs d’inscrire un touchdown. Si ces deux interventions ont été remises en cause par le public adverse, exigeant une pass interference à chaque fois, les arbitres n’ont pu vérifier puisque la Ivy League n’autorise pas les ralentis pour juger de décisions arbitrales. Cependant, la couverture du cornerback a été irréprochable la majorité du match et Ahern mérite d’être cité au tableau d’honneur.

Malgré une attaque malhabile la plupart du temps, avec des fumbles et des passes imprécises ou relâchées par les receveurs, Harvard a su se montrer décisif dans les moments cruciaux, notamment avec plusieurs actions défensives de grande classe. Face à son adversaire le plus redoutable de la saison, le Crimson peut donc doublement trinquer à sa victoire du jour ; une première fois pour sa victoire dans « The Game » et une seconde pour son titre de conférence Ivy League.

Membre de l'équipe de The Blue Pennant depuis septembre 2013, Loïc s'est trimballé à travers les États-Unis en 2017 pour mieux comprendre le pas-si-petit monde du college football. Seulement deux contraventions pour excès de vitesse sur 20 000 km. Intime de Mark Sanchez, Sam Darnold et des cheerleaders de Wisconsin, promo '76. Label qualité TBP et Sécurité routière.

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L’émergence du rôle de General Manager dans le College Football

La création du rôle de general manager est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du College Football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL.

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Le paysage du football universitaire est en pleine mutation, avec l’introduction de rôles inspirés de la NFL pour répondre aux défis contemporains tels que les transferts de joueurs, les contrats NIL et la gestion des ressources.

Deux hommes charismatiques, Andrew Luck et Ron Rivera, incarnent cette évolution en assumant des postes de General Manager (GM) respectivement à Stanford et à l’université de California-Berkeley (Cal). D’autres institutions emboîtent le pas, avec des figures telles que Michael Lombardi à l’université de North Carolina et Jim Nagy à l’université de l’Oklahoma, assumant des rôles similaires.

General Manager et head coach : une nouvelle alliance stratégique

Jadis centré sur le head coach comme figure unique de pouvoir, le modèle traditionnel du College Football tend désormais vers une répartition plus professionnelle des responsabilités. L’émergence du rôle de General Manager (GM), autrefois réservé à la NFL, change en profondeur la gouvernance des programmes de football NCAA.

Cette évolution définit de nouvelles relations entre ce nouveau rôle de GM et celui de head coach, parfois en synergie parfaite, parfois dans une tension implicite.

Pourquoi le besoin de General Manager dans le College Football ?

Depuis l’avènement du NIL (Name, Image, Likeness), du portail de transfert et de la monétisation croissante du sport universitaire, la gestion d’un programme est devenue un exercice ultra-complexe. Le head coach ne peut plus tout faire. Il doit entraîner, recruter, gérer les égos, surveiller les performances, répondre aux médias…

Le GM devient alors un bras droit stratégique, chargé de tâches critiques comme :

  • la gestion de l’effectif,
  • la supervision des opérations de recrutement,
  • la coordination des contrats NIL,
  • et de plus en plus, la planification budgétaire et les relations institutionnelles.

Rôles complémentaires ou répartition de pouvoir ?

Cas n°1 : Le modèle harmonieux

Dans certaines universités, le binôme GM–head coach fonctionne sur la complémentarité :

  • Le coach est le cerveau football : il entraîne, définit le style de jeu, établit les priorités tactiques.
  • Le GM est le stratège organisationnel : il anticipe les besoins à moyen/long terme, gère les équilibres internes et libère le coach des tâches logistiques.

Exemple : Andrew Luck à Stanford

Depuis sa nomination en 2024 comme GM de Stanford, l’ancien quarterback vedette de Stanford et des Indianapolis Colts (NFL) collaborait étroitement avec l’entraîneur Troy Taylor jusqu’au licenciement de ce dernier, en mars 2025, à la suite de deux enquêtes indépendantes qui ont révélé des comportements inappropriés, notamment des actes d’intimidation envers des membres féminins du personnel sportif et des tentatives de représailles contre une responsable de la conformité de la NCAA.

C’est désormais avec Frank Reich qu’il a nommé au poste de head coach par intérim qu’Andrew Luck supervise non seulement le recrutement et la gestion de l’effectif, mais également les opérations commerciales telles que la collecte de fonds, les relations avec les anciens élèves et les partenariats, pendant que Reich se concentre sur le terrain.

Résultat ? Une gouvernance plus lisible et un environnement plus stable.

Crédit photo : California Athletics
Cas n°2 : Le modèle concurrentiel ou politique

Parfois, le GM est perçu comme un contre-pouvoir au head coach, surtout lorsque ce dernier est en difficulté. Le GM devient alors :

  • soit un gestionnaire imposé par la direction,
  • soit un possible successeur, ce qui peut engendrer méfiance et rivalité.

Exemple : Ron Rivera à Cal

Ron Rivera, ancien head coach des Carolina Panthers (NFL) et des Washington Commanders (NFL), a été nommé GM du programme de football de Cal en mars 2025. Ancien étudiant de l’université, il apporte une vaste expérience de la NFL pour revitaliser un programme moribond depuis deux décennies.  Son rôle englobe la génération de revenus, la collecte de fonds et la supervision des opérations footballistiques. Rivera travaille en étroite collaboration avec l’actuel head coach Justin Wilcox, tout en rapportant directement au chancelier Rich Lyons.

Mais Ron Rivera est aussi un ancien coach NFL très respecté… et nommé au-dessus de HC Justin Wilcox, qui reste l’entraîneur principal. Les deux hommes affirment collaborer, mais des tensions sont perceptibles autour des choix de recrutement et du rôle exact de Rivera dans les décisions footballistiques.

Des profils de plus en plus spécialisés

Les GMs universitaires ne sont pas que d’anciens entraîneurs : ce sont désormais souvent des profils hybrides, avec :

  • une expérience en ressources humaines ou en gestion sportive,
  • une connaissance approfondie du marché des contrats NIL et des dynamiques financières,
  • et parfois, une expérience dans le scouting NFL.

Leur montée en puissance s’explique aussi par les attentes croissantes des présidents d’université et des directeurs athlétiques, qui veulent des résultats et de la rigueur managériale, pas seulement des exploits tactiques du coaching staff.

Vers un modèle généralisé dans les Power 5 ?

Les conférences majeures (SEC, Big Ten, ACC, Big 12, Pac-12) évoluent rapidement vers ce modèle bicéphale. Certaines universités comme Ohio State, Texas ou USC n’ont pas encore officialisé des GMs à plein temps, mais utilisent déjà des « directeurs exécutifs des opérations footballistiques » qui remplissent un rôle équivalent.

Dans trois à cinq ans, le rôle de GM pourrait devenir aussi central que celui de head coach, et la réussite d’un programme dépendra de leur collaboration — ou de leur séparation claire des pouvoirs.

La relation entre general manager et head coach est devenue l’un des nouveaux axes de gouvernance du football universitaire moderne. Elle symbolise le basculement progressif du college football vers un modèle semi-professionnel, plus proche de la NFL. Et comme dans toute organisation complexe, la clé du succès réside dans l’équilibre entre autorité tactique et vision managériale.

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La NCAA modifie ses règles pour empêcher les simulations de blessure

Le NCAA Playing Rules Oversight Panel a donné son approbation finale à une règle visant à dissuader les joueurs de football de simuler des blessures pour arrêter le chronomètre (la « Lane Kiffin Rule »).

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Crédit photo : Nathan Mailhes, Tiger Rag

Simuler une blessure, parfois à la demande du coaching staff, était devenu une tactique utilisée par les défenses pour ralentir les attaques en tempo rapide, ou pour éviter une pénalité de retard de jeu ou encore de gagner un temps mort supplémentaire.

Depuis plusieurs mois, la NCAA a annoncé son intention de remédier à cette situation anti-sportive. Ainsi, dès la saison 2025-26 :

  • Si le personnel médical entre sur le terrain après que le ballon a été replacé pour l’action suivante, l’équipe du joueur blessé perdra un temps mort.
  • Si l’équipe n’a plus de temps morts, elle sera pénalisée de 5 yards pour retard de jeu.

Il faut également rappeler que depuis 2021, la NCAA autorise les conférences ou écoles à demander une analyse vidéo après le match pour vérifier les blessures douteuses. Si une simulation est confirmée, la conférence concernée peut engager des mesures disciplinaires.

Ci-dessous, retrouvez la liste des autres réglements modifiés par la NCAA pour la saison 2025-26 annoncée le jeudi 17 avril 2025 :

Infraction avec 12 joueurs en fin de mi-temps

Après le temps mort dès 2 minutes de la fin d’une mi-temps :

  • Si la défense a 12 joueurs ou plus sur le terrain et que tous participent à l’action : pénalité de 5 yards.
  • L’attaque pourra aussi demander de revenir au temps initial de l’action.
  • Si le 12ème joueur tente de sortir du terrain et n’influence pas le jeu, la pénalité sera de 5 yards seulement, sans remise à zéro de l’horloge.
Formations sur kicks et punts

Aucun joueur offensif ne peut se placer directement dans l’axe du snap ou dans l’alignement du snapper pour qu’une formation soit considérée comme un botté de dégagement (scrimmage kick).

Si la formation ne respecte pas cela, il faut 5 joueurs numérotés de 50 à 79 sur la ligne.

Si le snapper est à l’extrémité de la ligne, il perd la protection accordée aux bottés, et un défenseur pourra se positionner face à lui.

Signal sur retour de kickoff

Si un joueur de l’équipe de retour fait un signal en « T » avec les bras pendant le botté, le jeu est immédiatement arrêté : l’équipe renonce à retourner le ballon.

Temps morts en prolongation

À partir de la 3ème prolongation, chaque équipe n’aura qu’un seul temps mort pour le reste du match (au lieu d’un temps mort par prolongation auparavant).

Rappelons que dès la 3ème prolongation, les deux équipes alternent des tentatives à 2 points pour départager le match.

Changements dans les annonces de review vidéo

L’arbitre n’utilisera plus les termes « confirmé » ou « la décision tient ».

Afin de s’aligner avec les termes utilisés dans les médias et par le grand public, les deux seules expressions utilisées seront : « maintenue » (upheld) ou « renversée » (overturned).

Imitation des signaux offensifs interdite

Aucun défenseur ne peut imiter les signaux vocaux de l’attaque.

Les termes « move » et « stem » sont réservés à la défense et ne peuvent pas être utilisés par l’attaque.

Communication coach-joueur

La communication audio entre entraîneur et joueur (introduite l’an dernier en Football Bowl Subdivision – FBS) est désormais autorisée en Football Championship Subdivision – FCS.

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Lee Corso va prendre sa retraite après 38 ans à ESPN

Lee Corso prendra sa retraite le 30 aout prochain après une dernière apparition dans l’émission College Gameday dont il a été la figure emblématique pendant 38 ans.

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Crédit photo : ESPN

Le légendaire analyste et ancien head coach Lee Corso prendra sa retraite de l’émission phare d’avant-match, College GameDay, après une dernière participation prévue le 30 août prochain à l’occasion de la week 1 de la saison 2025

Figure emblématique de l’émission d’ESPN, Lee Corso a accompagné les fans de College Football depuis sa création en 1987.

« Ma famille et moi resterons à jamais redevables d’avoir eu la chance de faire partie d’ESPN et de College GameDay pendant près de 40 ans », a déclaré Lee Corso dans un communiqué. « Je pars à la retraite avec un trésor d’amitiés, de souvenirs chaleureux et d’expériences parfois insolites. »

« ESPN a été extrêmement généreux avec moi, surtout ces dernières années. Ils m’ont soutenu et accompagné, tout comme mes collègues aux débuts de GameDay. Un merci tout particulier à Kirk Herbstreit pour son amitié et ses encouragements. Et je n’oublie pas les fans… ce fut une vraie bénédiction de partager cela avec eux. »

Lee Corso, qui fêtera ses 90 ans le 7 août, est célèbre pour ses répliques pleines d’esprit et surtout pour donner son pronostic du match principal de la semaine en arborant le casque ou la tête de la mascotte de son équipe favorite. Sur un total de 430 pronostics partagés en fin d’émission, il affiche un bilan de 286 victoires pour 144 défaites, en ayant porté au fil des ans toutes sortes de costumes, casques et accessoires emblématiques depuis son premier headgear en 1996.

En 2009, Lee Corso a subi un AVC qui l’a temporairement privé de la parole avant de faire son retour à l’antenne un peu plus tard la même année. Ces dernières saisons, ses déplacements ont également été fortement réduits en raison de son état de santé fragile.

« Coach Corso a eu une carrière légendaire dans les médias, et nous avons tous eu la chance d’en être témoins. Il m’a tellement appris au fil des années, et il a été comme un second père pour moi », a déclaré Kirk Herbstreit, co-présentateur de College GameDay, qui travaille avec Lee Corso depuis 29 ans. « C’était un immense honneur d’avoir la meilleure place possible pour le voir mettre ce casque de mascotte chaque semaine. »

Avant de rejoindre ESPN, Corso a été head coach au niveau universitaire et professionnel pendant 28 ans. Il est passé par Indiana, Louisville, Northern Illinois, ainsi que par la USFL, après avoir été un défenseur vedette à Florida State.

L’histoire derrière la tradition emblématique du headgear de Lee Corso

Merci pour tout, Coach.

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L’accord House vs NCAA toujours suspendu

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Crédit photo : Getty Images

Une juge fédérale en Californie a entendu lundi les objections lors d’une audience consacrée à l’approbation finale de l’accord de 2,8 milliards de dollars visant à régler trois recours collectifs pour atteinte au droit de la concurrence contre la NCAA et cinq grandes conférences universitaires. Si l’accord est approuvé, il permettrait aux universités de commencer à rémunérer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été rendue.

En effet, la juge du U.S. District, Claudia Wilken, a refusé de prononcer un jugement dans cette affaire après cette audience qui s’est terminée un peu plus d’une heure avant le coup d’envoi de la finale du Final Four de basket universitaire, à San Antonio. La juge Wilken a soulevé plusieurs questions liées aux objections tout en exprimant un certain optimisme quant à une approbation éventuelle si ces points peuvent être résolus.

« Je pense que c’est un bon accord », a-t-elle déclaré. « Je pense que cela mérite d’être poursuivi, et que certaines choses pourraient être améliorées si les parties font les efforts nécessaire . »

Les avocats représentant les deux parties de l’accord — d’un côté les représentants du record collectif, de l’autre la NCAA et les conférences concernées — ont accepté d’examiner les directives de la juge Wilken et de répondre au tribunal dans un délai d’une semaine. Les opposants auront un jour supplémentaire pour formuler leur réponse.

« Je veux vraiment insister ici sur le fait que ce fut un long chemin pour en arriver là. Il a fallu que de nombreuses universités approuvent l’accord », a déclaré l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, s’adressant à la juge Wilken. « Je ne peux pas vous promettre que nous changerons quoi que ce soit, car nous pensons que ce que nous avons fait est approprié et suffisant, mais nous allons examiner vos remarques et revenir vers vous. »

Les conférences et les universités se préparent déjà à intégrer un système de partage des revenus, entre autres dispositions, dans lequel les universités pourraient distribuer environ 20,5 millions de dollars par an directement aux athlètes. Mais rien ne pourra commencer tant que le règlement n’aura pas été approuvé.

« Évidemment, nous sommes impatients d’avancer dans le processus, car si vous approuvez l’accord, alors les universités vont réellement commencer à agir », a déclaré Jeffrey Kessler, avocat des plaignants.

La question de la limitation des effectifs sur la table

La juge Wilken s’est concentrée sur trois questions principales concernant le règlement : la mise en place de nouvelles limites de taille des effectifs (« roster limits »), l’application du règlement aux futurs athlètes universitaires, et la régulation des paiements provenant d’entités tierces de type NIL, comme les collectifs financés par des mécènes.

Elle a longuement abordé la question des nouvelles limites d’effectif par sport, qui remplaceraient les plafonds actuels de bourses dans le cadre du règlement proposé. Chaque équipe pourrait attribuer des bourses, complètes ou partielles, à autant ou aussi peu d’athlètes qu’elle le souhaite, dans la limite du nombre autorisé de joueurs par effectif. Aucun sport ne verrait ses bourses réduites, mais ces plafonds menacent déjà, ou ont conduit, à l’éviction de certains athlètes dans des sports à faibles revenus.

Par exemple, en football américain, la limite serait fixée à 105 joueurs — supérieure au plafond actuel de 85 joueurs avec scholarships (« bourses d’étude ») — permettant ainsi aux universités de financer jusqu’à 20 bourses supplémentaires si elles le souhaitent (même si beaucoup ont indiqué vouloir rester autour de 85). Cependant, la plupart des programmes de football FBS opéraient auparavant avec 110 à 120 joueurs, les rôles non-boursiers étant comblés par des walk-ons (joueurs non-boursiers). Le règlement forcerait donc les équipes à réduire leur effectif pour respecter la limite de 105.

Même constat dans les sports à faibles revenus comme la natation, l’athlétisme ou le cross-country, où les places de walk-ons disparaîtraient. En outre, l’augmentation des charges financières liées au partage des revenus pourrait pousser les universités à redistribuer les fonds des bourses vers les sports générant des revenus.

La juge Wilken a suggéré de modifier le règlement pour que tout athlète actuellement dans un effectif conserve son statut jusqu’à la fin de son éligibilité universitaire (clause d’antériorité), et a demandé que cela soit abordé dans le rapport complémentaire des avocats.

Les avocats des deux parties ont assuré que chaque nouvelle génération d’athlètes universitaires recevrait un avis annuel pendant les dix ans de validité de l’accord et pourrait formuler des objections, comme cela a été fait lundi. La juge Wilken a tout de même demandé des exemples et précédents juridiques similaires.

Toujours pas d’accord concernant le droit à l’image et de représentation

L’audience de lundi a rappelé que la juge Wilken avait précedemment demandé aux parties de retravailler leur copie, notamment sur les restrictions proposées pour les paiements NIL versés par des entités tierces. Elle avait donné son approbation préliminaire après modifications, mais la question est revenue sur la table.

Elle a de nouveau questionné le mécanisme de régulation proposé pour les paiements NIL, en particulier ceux effectués par des collectifs. Le règlement stipule que tout paiement NIL provenant d’un tiers s’ajouterait au plafond du partage des revenus, mais qu’il devrait désormais passer par une plateforme de contrôle, qui évaluerait si le montant est conforme à la « juste valeur marchande », dès qu’il dépasse 600 $.

Quand la juge Wilken a demandé une justification concurrentielle à ces limitations, l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, a affirmé qu’elles permettraient de préserver l’équilibre compétitif et de renforcer la transparence dans le domaine du NIL.

« L’audience d’aujourd’hui marque une avancée importante dans la modernisation du sport universitaire », a déclaré Charlie Baker, président de la NCAA. « Si elle est approuvée, cette entente offrira aux étudiants-athlètes l’opportunité de percevoir près de 50 % des revenus des départements sportifs, dans un système durable et équitable pour les années à venir. »

Les conférences représentant la défense dans cette affaire — ACC, Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC — ont également réaffirmé leur soutien à l’accord.

« Nous fournirons toutes les informations demandées dans les délais impartis et restons concentrés sur l’approbation par la juge Wilken de cet accord, qui permettra la mise en œuvre de ces avancées majeures pour les étudiants-athlètes à travers le pays. »

Quelles sont les prochaines étapes ?

Il n’y a eu que 73 objections officielles sur un groupe de près de 400 000 anciens et actuels athlètes universitaires, un fait que la juge Wilken a souligné, laissant entrevoir une probable approbation. Une douzaine d’objections ont été présentées à l’audience, notamment par la gymnaste de LSU, Olivia Dunne, et le nageur d’Utah, Gannon Flynn.

Les sujets d’objection ont aussi abordé des points comme la Loi Title IX, la négociation collective, et l’exemption antitrust au Congrès — des questions que le règlement ne traite pas. Si le règlement est approuvé, il marquerait un changement monumental dans la gestion du sport universitaire, mais ne mettrait pas fin aux poursuites ni aux batailles juridiques.

Pour l’instant, l’accord et ses conséquences restent en suspens.

« Je vous invite tous à réfléchir à ce que vous avez entendu aujourd’hui, à mes commentaires, à en parler avec vos clients, entre vous, et à voir ce que vous pouvez faire concernant ces problèmes », a conclu la juge Wilken.

« Nous aurons un rapport d’ici une semaine, et à ce moment-là, nous déciderons de la suite. »

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