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College Football Playoff à 16 équipes ? Le format 5+11 séduit de plus en plus au sein de la SEC
Le modèle 5+11 gagne du terrain après les réunions de printemps de la SEC, mais l’expansion des Playoffs dépendra de décisions rapides sur le calendrier des conférences et sur les critères d’évaluation du comité de sélection.

Le modèle d’un College Football Playoff (CFP) à 16 équipes, incluant les cinq meilleurs champions de conférence et 11 équipes invitées at-large, a gagné en popularité cette semaine lors des réunions de printemps de la SEC. Mais la prochaine étape vers cette expansion dépendra de la capacité des dirigeants du sport à prendre rapidement une série de décisions stratégiques.
L’un des points clés reste la décision de la SEC concernant son calendrier de matchs intra-conférence : rester à huit rencontres de conférence ou passer à neuf. Une évolution que des sources au sein de l’ACC jugent également envisageable si l’expansion du CFP est validée. Cette décision serait intimement liée à un consensus entre conférences sur les critères de sélection du CFP, et notamment sur l’importance accordée à la difficulté du calendrier.
« Il y a clairement besoin de clarifier les choses, » a déclaré jeudi Greg Sankey, commissionnaire de la SEC. « Comment sont prises ces décisions ? Ce n’est pas simple. On fait confiance au comité, mais on a besoin de comprendre les critères. »
Depuis la création du College Football Playoff en 2014, la difficulté du calendrier figure parmi plusieurs facteurs laissés à l’appréciation d’un comité de sélection au protocole flou. Plusieurs directeurs athlétiques de la SEC et de l’ACC estiment qu’un passage à neuf matchs serait acceptable — à condition de ne pas être pénalisés pour deux ou trois défaites face à des adversaires de haut niveau.
D’autres responsables affirment que la SEC ne considérera un calendrier à neuf matchs que si la conférence obtient quatre places automatiques pour le CFP, une position partagée par la Big Ten.
« Si on n’a pas une vision claire des critères de sélection, il sera très difficile pour beaucoup de mes collègues d’accepter neuf matchs, » a expliqué Trev Alberts, directeur athlétique de Texas A&M. « On sent que les choses s’accélèrent. C’est frustrant, mais aussi stimulant, car des décisions vont enfin être prises. »

Les responsables du CFP ont fixé au 1er décembre la date butoir pour décider du format à partir de 2026. Greg Sankey souhaite statuer sur le format SEC avant cette échéance. Une réunion cruciale entre les commissionnaires de la FBS et le directeur athlétique de Notre Dame, Pete Bevacqua, est prévue le 18 juin à Asheville (Caroline du Nord).
Selon plusieurs sources, la conférence ACC soutient fermement le modèle 5+11. Le commissionnaire de la Big 12, Brett Yormark, l’a aussi publiquement approuvé. « C’est équitable et cela récompense la performance sur le terrain », a-t-il déclaré à ESPN. « Je ne suis pas surpris que les entraîneurs de la SEC l’apprécient. »
Tant que Greg Sankey parvient à aligner ses directeurs athlétiques sur les head coachs — qui ont exprimé un soutien massif au 5+11 cette semaine —, la Big Ten pourrait rester la seule ligue à défendre les qualifications automatiques multiples.
« On est plutôt importants dans cette discussion », a glissé le commissionnaire de la SEC, référence claire au mémorandum d’accord signé avec la Big Ten donnant à ces deux conférences un contrôle majeur sur le format du CFP pour 2026 et au-delà.
« Si on veut vraiment un tournoi vraiment national, il faut que tout le monde soit sur la même longueur d’onde », a ajouté Scott Stricklin, directeur athlétique de Florida.
La question du 9ème match est encore plus complexe pour l’ACC, dont certains programmes ont des rivalités historiques avec la SEC et un accord de calendrier avec Notre Dame. Selon une source, l’éventuel passage à neuf matchs pourrait se faire progressivement.
Greg Byrne, directeur athlétique d’Alabama, a défini deux priorités pour le futur du CFP : la clarté des critères et l’accès au tournoi. « Il est important de savoir ce qui permet d’entrer ou non. Et comment les critères sont appliqués. »
Jeudi, la SEC a distribué aux médias un document de six pages incluant divers indices statistiques illustrant la difficulté de son calendrier. Greg Sankey a plaidé pour un « équilibre entre humain et machine » dans l’évaluation, faisant allusion au modèle BCS.
SEC provided 7-page document to media showing the “regular season gauntlet” that SEC teams face in league play. Says SEC: “No other conference has a regular season as grueling as the SEC’s” pic.twitter.com/JRpViQvBzK
— Brett McMurphy (@Brett_McMurphy) May 29, 2025
Malgré tout, le commissionnaire de la SEC n’a pas exclu le maintien du format à 12 équipes. « Est-ce un scenario envisageable ? Bien sûr. Est-ce le plus probable ? On verra. Nous explorons des modèles, mais rien n’est figé. »
Le défi majeur sera de savoir si les quatre grandes conférences peuvent rapidement mettre de côté leurs divergences.
« La maturité émotionnelle exigée aujourd’hui est plus élevée que jamais », a conclu Greg Sankey.
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Mike Leach désormais éligible au College Football Hall of Fame
La National Football Foundation (NFF) a annoncé une modification significative des critères d’éligibilité au College Football Hall of Fame pour les head coachs, qui ouvre enfin la voie à une intronisation posthume de l’un des esprits les plus influents de l’histoire du football universitaire.

La mémoire de Mike Leach pourrait bientôt être honorée comme il se doit. La National Football Foundation (NFF) a annoncé jeudi une modification significative des critères d’éligibilité au College Football Hall of Fame pour les head coachs, qui ouvre enfin la voie à une intronisation posthume de l’un des esprits les plus influents de l’histoire du football universitaire.
Jusqu’à présent, l’un des principaux obstacles à l’entrée de Leach au panthéon était sa moyenne de victoires en carrière : 59,6 %, juste en dessous du seuil minimum historique fixé à 60 %. Ce jeudi, la NFF a officialisé une baisse de cette exigence à 59,5 %, rendant désormais Leach officiellement éligible à partir du scrutin de 2027.
Une décision saluée dans le monde du football
Mike Leach, décédé en décembre 2022, a marqué le football de son empreinte unique à Texas Tech, Washington State et Mississippi State. Architecte du système offensif Air Raid, popularisé avec son mentor Hal Mumme, il est reconnu comme un révolutionnaire du jeu aérien, souvent imité, rarement égalé.
« C’est la seule chose sensée à faire », a réagi Hal Mumme auprès d’ESPN. « Pourquoi 60 % serait-il un chiffre magique ? Tout le monde n’entraîne pas à Notre Dame ou au Texas. Ce critère est arbitraire. Il faut voter en fonction du mérite. »
Hal Mumme a insisté sur le fait que l’impact de Mike Leach dépasse largement les statistiques. « Mike a changé la façon dont le football est joué. Il l’a rendu plus attrayant pour les joueurs et pour les fans. Son influence mérite d’être honorée. »
D’autres entraîneurs aussi concernés
Ce nouvel ajustement pourrait également profiter à d’autres figures historiques. C’est le cas de Les Miles, ancien entraîneur d’Oklahoma State, LSU et Kansas, dont le taux de victoires est de 59,7 % – en grande partie à cause de l’annulation de 37 victoires à LSU pour cause d’infractions NCAA.
Autre bénéficiaire : Jackie Sherrill, dont le bilan sur 26 saisons à Pittsburgh, Texas A&M et Mississippi State s’établit lui aussi à 59,5 %. Chez les entraîneurs toujours en activité, Rich Rodriguez (West Virginia, Arizona, Jacksonville State) affiche un taux de 59,6 % et pourrait donc également entrer dans les discussions au moment opportun.
Les autres critères restent inchangés
La NFF a précisé que tous les autres critères d’admissibilité demeurent valides. Un entraîneur doit avoir été head coach pendant au moins 10 saisons et avoir dirigé un minimum de 100 matchs. Il devient éligible trois saisons après sa retraite ou immédiatement s’il est âgé de 70 ans. Les entraîneurs encore en poste peuvent être considérés à partir de 75 ans.
Une reconnaissance du mérite au-delà des chiffres
Pour Steve Hatchell, président de la NFF, cette évolution traduit un changement de philosophie mesuré et nécessaire :
« La NFF reste engagée à préserver l’intégrité et le prestige du College Football Hall of Fame. Cette modification reflète des discussions approfondies avec les leaders du sport et nous permet de mieux reconnaître les entraîneurs dont la contribution dépasse les simples statistiques. »
Avec cette réforme, Mike Leach entre désormais dans le cercle des candidats légitimes à une intronisation attendue de longue date. Son héritage tactique et culturel a transformé durablement le paysage du College Football. Il ne manque plus qu’un vote pour graver son nom dans la légende.
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Le College Football Playoff approuve un nouveau système de tête de série
Le comité de gestion du College Football Playoff (CFP) a approuvé un changement pour le tableau des playoffs 2025-26 : les byes de 1er tour ne seront plus réservées aux champions de conférence, et les têtes de série correspondront directement au classement établi par le comité de sélection.

Une décision majeure a été entérinée ce jeudi 22 mai 2025 : le College Football Playoff (CFP) adoptera dès la saison 2025 un modèle de sélection des équipes entièrement basé sur le classement du comité, abandonnant ainsi la priorité accordée aux champions de conférence.
Jusqu’à présent, les quatre meilleures têtes de série étaient réservées aux champions de conférence les mieux classés. Désormais, les équipes seront classées strictement selon leur rang 1 à 12, tel que défini par le comité de sélection. Les quatre premières bénéficieront toujours d’un bye lors du 1er tour obtenant ainsi leur place directement pour les quarts de finale.
Les cinq champions de conférence les mieux classés seront toujours assurés d’une place dans le format à 12 équipes.
Le comité de gestion du College Football Playoff (les 10 commissionnaires de conférences FBS et le directeur sportif de Notre Dame, Pete Bevacqua) a validé cette modification à l’unanimité.
« Après avoir évalué la première année du format à 12 équipes, le comité de gestion du College Football Playoff a estimé qu’il était dans le meilleur intérêt du jeu d’apporter cet ajustement », a déclaré Rich Clark, directeur exécutif du CFP, dans un communiqué. « Ce changement continuera de garantir un accès aux Playoffs en récompensant les équipes qui remportent leur championnat de conférence, mais il nous permettra également de construire un tableau de phase finale qui reflète les meilleures performances sur le terrain tout au long de la saison régulière. »
L’an dernier, le champion de la Mountain West, Boise State, et le champion de la Big 12, Arizona State, ont obtenu des têtes de série dans le Top 4 ainsi qu’un bye au premier tour, en tant que deux des quatre champions de conférence les mieux classés. Les Broncos, classés n°9 au classement du comité CFP, ont été têtes de série n°3, tandis qu’Arizona State, classé n°12 au classement du comité CFP, a hérité de la quatrième tête de série et du dernier bye.
Si un modèle de classement strict avait été appliqué l’an dernier, Oregon (n°1), Georgia (n°2), Texas (n°3) et Penn State (n°4) auraient été les quatre têtes de série.
Comparing the real 2024 CFP bracket with one under the new seeding format 👀 pic.twitter.com/AkW9g8ZGey
— ESPN College Football (@ESPNCFB) May 22, 2025
Cette décision pourrait avoir un impact négatif les conférences Big 12 et ACC, et sur les conférences du Group of Six. Ainsi, un compromis financier a été trouvé : les quatre champions de conférence les mieux classés continueront de percevoir 8 millions de dollars (4 millions de $ pour la qualification, 4 millions de $ pour l’apparition en quarts de finale), même s’ils ne figurent pas parmi les quatre têtes de série.
Le comité de gestion du College Football Playoff réfléchissait depuis plusieurs mois à un changement de format pour la désignation des têtes de série dès cet automne. Bien qu’un large consensus se soit dégagé en faveur d’un classement strict basé sur le rang des équipes, certains commissionnaires espéraient relier cette discussion à des considérations plus larges concernant le futur format des playoffs à adopter à partir de 2026. Aucune décision n’a encore été prise concernant la prochaine structure du CFP.
2026 : vers un format à 16 équipes et de nouveaux rapports de force
Le véritable bouleversement interviendra donc très probablement en 2026. Selon plusieurs sources, le CFP se dirige vers un format à 16 équipes basé sur le modèle « 4-4-2-2-1 » :
- 4 qualifiés automatiques pour la SEC.
- 4 pour la Big Ten.
- 2 pour la Big 12.
- 2 pour l’ACC.
- 1 pour le meilleur champion du Group of Six.
- 3 sélections at-large (dont une réservée à Notre Dame si classée dans le top 16)
Ce format, soutenu par la SEC et la Big Ten (qui détiendront dès 2026 le contrôle du CFP), a suscité une forte opposition de l’ACC et de la Big 12, qui proposent des alternatives (comme le modèle 4-4-3-3-1 ou un format à 16 équipes avec 4 at-large supplémentaires). Mais les dirigeants des deux conférences dominantes maintiennent leur position, malgré les critiques politiques, médiatiques et même l’opposition de Notre Dame.
Cette évolution trouve son origine dans l’accord du printemps 2024 : la Big Ten et la SEC avaient menacé de quitter le CFP si elles n’obtenaient pas un contrôle sur le format futur et une redistribution des revenus. Elles percevront désormais 58 % des revenus du CFP, grâce à un mémorandum d’accord signé par les 10 autres entités (8 conférences et Notre Dame), prolongeant le CFP jusqu’en 2031 avec ESPN comme diffuseur principal.
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USC-Notre Dame : une rivalité historique menacée par la réalité du College Football moderne
Dans un paysage du College Football bouleversé par la course au profit, la rivalité entre USC et Notre Dame — véritable pierre angulaire de l’histoire de ce sport — pourrait bientôt disparaître.

Le choc Notre Dame – USC d’octobre prochain est-il le dernier d’une Rivalité plus que centenaire ? Une perspective que le directeur athlétique de Notre Dame, Pete Bevacqua, refuse d’envisager sans réagir. « Southern Cal et Notre Dame devraient jouer chaque année tant que le College Football existe, et SC sait que c’est notre position », a-t-il affirmé à Pat Forde de Sports Illustrated.
Depuis 1924, les Fighting Irish et les Trojans se sont affrontés 95 fois, ne faisant relâche que durant la Seconde Guerre mondiale et la pandémie de COVID-19. Le match prévu le 18 octobre à South Bend marquera la fin de leur contrat actuel. USC a proposé une extension d’une année pour un match à Los Angeles en 2026, que Notre Dame a refusée, désireuse d’un nouvel accord à long terme.
Derrière cette frilosité californienne se cache la réalité d’un College Football en mutation. En rejoignant la Big Ten, USC a choisi un modèle plus lucratif, mais plus exigeant — tant sportivement que logistiquement. Les déplacements répétés vers le Midwest pèsent sur le calendrier et la trésorerie, et la série contre Notre Dame, traditionnellement disputée en octobre à South Bend les années impaires, en rajoute une couche.
Mais peut-on justifier le sacrifice d’un monument du College Football au nom de la commodité ?
Une rivalité sans égale
Aucune autre série annuelle n’oppose deux équipes ayant remporté plus de titres nationaux (16 cumulés depuis l’instauration du classement AP en 1936) et de trophées Heisman (15). Knute Rockne, Howard Jones, Ara Parseghian, John McKay, Anthony Davis, Tim Brown, Pete Carroll… La liste des figures légendaires liées à cette rivalité donne le vertige. On pense au « Green Jersey Game » de 1977, au « Bush Push » de 2005, aux dix touchdowns cumulés de RB Anthony Davis face aux Irish entre 1972 et 1974.
Et pourtant, en coulisses, USC semble être tenté de réaménager la série : match en ouverture de saison, sites neutres… Une métamorphose qui dénature l’essence même de ce duel annuel. « C’est un match spécial pour nos fans et notre institution. Nous voulons continuer à travailler avec Notre Dame sur la programmation », nuance Cody Worsham, directeur associé à USC.
Les conséquences du réalignement
Le fond du problème ? Le réalignement massif des conférences, dicté par la quête effrénée de revenus. Contrairement à la réforme des transferts ou des contrats NIL, imposées par la justice, ces bouleversements résultent de choix internes motivés par l’appât du gain. Le départ de USC et UCLA de la Pac-12 vers la Big Ten a accéléré la dislocation de la conférence de la côte Ouest, fragilisant l’équilibre géographique et culturel du sport universitaire.
Et au lieu de protéger ses fondations, USC envisage d’affaiblir encore un peu plus son identité athlétique. « Pourquoi ne pas quitter le Coliseum ? Abandonner Tommy Trojan et Traveller ? » ironise un Pat Forde de Sports Illustrated, dans une critique acerbe de la direction actuelle des Trojans.
Une série en suspens
Des sources indiquent que le head coach de USC, Lincoln Riley, n’est pas favorable à un maintien du format traditionnel de la série. Il l’évoquait déjà à l’été 2023 : « Si un jour, il faut choisir entre ce qui est meilleur pour gagner un titre national et cette série, alors il faudra évaluer ça ».
La démarche de Notre Dame est sans équivoque. Malgré un engagement récent de 12 ans avec Clemson qui débutera à partir de 2027, le programme veut continuer à affronter USC chaque saison. Pour Bevacqua, c’est une priorité, et pour de nombreux fans, une obligation morale.
Si cette série vient à être interrompue — ou transformée au point de perdre son identité —, ce serait un aveu de capitulation face à la marchandisation absolue du sport. Oui, le College Football change, mais certains piliers devraient être sacrés. USC vs Notre Dame fait partie de ceux-là.
Au nom de l’histoire, des joueurs, des légendes et des fans : cette rivalité doit survivre.
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Programmation, audiences, influence : la guerre froide entre la NFL et le CFP
Alors que les dirigeants du College Football Playoff s’écharpent sur les détails du futur format des playoffs, une menace bien plus grande plane sur la croissance du football universitaire : la NFL.

Alors que les dirigeants du College Football Playoff (CFP) s’écharpent sur les détails d’un potentiel format à 16 équipes — ordonnancement du classement, exemptions du premier tour, matchs sur campus, sélection des qualifiés — une menace bien plus grande plane sur la croissance du football américain universitaire : la NFL.
Et plus précisément, l’arrogance sans limites de la ligue professionnelle, emblème d’un empire qui n’a que faire de la fragile recomposition du College Football.
La concurrence directe du calendrier télévisé
Le problème n’est pas seulement structurel ou organisationnel. Il est concurrentiel. Et il porte un nom : la grille télévisée de la NFL, en compétition directe avec le College Football Playoff.
Résultat ? Des audiences en berne et une croissance ralentie pour un sport en pleine mutation. En 2025, trois matchs du premier tour des playoffs auront lieu le même samedi que des affiches NFL cruciales : Eagles-Commanders et Packers-Bears. Peu importe l’intérêt sportif des matchs de College Football ce jour-là : face à ces chocs de division NFL en décembre, ils seront éclipsés, comme l’année passée.
Chaque point d’audience perdu est une perte de millions de $ pour les futurs contrats de droits télé. Or, c’est justement pour maximiser ces revenus que les présidents d’université ont démantelé l’ancien format du College Football Playoff à quatre équipes.
« Mon espoir, c’est qu’on trouve une solution », déclarait récemment le directeur sportif de Florida State, Mike Alford. Mais l’espoir n’est pas une stratégie. Le levier, lui, en est une.
College Football, machine à cash gratuite pour la NFL
On ne le répétera jamais assez : le College Football reste le système de formation gratuit des futurs joueurs de la NFL. Gratuit.
Et c’est là que réside son levier. S’il continue de nourrir gratuitement la machine professionnelle, il est temps que la NFL le traite en partenaire — et non comme un paillasson sur lequel elle s’essuie les pieds.
L’histoire récente le démontre : lorsque le College Football a innové avec des matchs programms le jeudi soir, la NFL a flairé l’audience et s’est engouffrée dans la brèche. Résultat ? Aujourd’hui, les matchs NFL du jeudi surclassent largement les affiches de College Football, reléguant les matchs de conférence majeure à l’oubli et remplissant la soirée avec des rencontres de Group of Five.

Pire : la NFL vend maintenant ce créneau à Amazon pour un milliard de $ par an. Une manne que le College Football ne voit jamais passer, alors qu’il cherche désespérément de nouvelles sources de recette pour financer le futur partage de revenus avec les étudiants-athlètes.
Et pourtant, en 2025, les discussions sur le nouveau format de playoff continuent sans qu’aucun acteur majeur n’ose évoquer le vrai problème : la NFL.
Le silence assourdissant de la ligue professionnelle
La NFL, elle, ne dit rien. Pas un mot sur les turbulences qui secouent son vivier de talents. Pas un geste pour éviter les conflits de programmation.
Et pourquoi le ferait-elle ? Le College Football continue de fournir bandes vidéos, accès aux entraînements, entretiens avec les coachs et les staffs… tout cela sans la moindre contrepartie.
Il est temps d’inverser la dynamique et restreindre les multiples accès accordés à la NFL.
Plus d’accès aux entraînements ou aux bandes vidéos des équipes FBS et FCS. Plus d’accès aux coachs ou aux joueurs. Rien. Jusqu’à ce que la NFL cesse de programmer des matchs en conflit avec le College Football Playoff.
La NFL n’est pas un partenaire pour le College Football et son modèle de playoff. Elle en est sa plus grande menace.
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