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103rd Rose Bowl : l’attaque de USC répond aux médias

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Au lendemain de la journée de détente à Disneyland, c’est le retour aux affaires pour les joueurs des deux équipes, à commencer par des interviews des joueurs au StubHub Center, le stade des Los Angeles Galaxy et le lieu d’entraînement de Penn State.

L’attaque de USC était présente avec Tee Martin, offensive coordinator, et quelques joueurs, dont le senior All-American OT Zach Banner, le redshirt freshman vedette QB Sam Darnold et la star WR Juju Smith-Schuster.


TEE MARTIN

Offensive coordinator

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Qu’est-ce qui ressort de Jalen (Greene, QB remplaçant) au cours des dernières semaines ?
Jalen est un joueur recruté comme quarterback, qui était en bonne position dans la lutte pour le poste à un certain moment, puis qui a décidé de jouer receveur. Donc nous avons toujours su qu’il a la capacité pour jouer quarterback. Et de la façon dont ça s’est déroulé avec le départ de Max, il a été forcé de revenir à un rôle de remplaçant.

Sam (Darnold, QB titulaire) est quelqu’un de silencieux, et même timide. Avez-vous été surpris de la façon dont il a pris les choses en main ?
Sam a cette confiance tranquille, cette qualité de leadership que certains joueurs ont et qui fait gagner des matches. Vous regardez les joueurs comme Brady, Aaron Rodgers, ils sont tranquilles. Ils ne sont pas là à brailler mais quand ils veulent dire quelque chose, les joueurs savent qu’ils pensent ce qu’ils disent. Sam est comme ça. Il ne parle pas beaucoup mais je me souviens, avant même qu’il soit titulaire, Juju (Smith-Schuster, WR) essayait de lui expliquer ce qu’il voulait de lui, et Sam lui a dit que ce n’était pas ce que lui voulait. Il montre simplement qu’il est un leader très confiant. Il n’a pas l’air de quelqu’un qui parle beaucoup, mais quand il dit quelque chose, les gars le respectent.

D’après vous, qu’est-ce que Penn State fait le mieux ?
Mettre la pression. Ils font du bon travail avec leurs tactiques pour mettre la pression sur les attaques. Donc nous allons devoir être efficaces. Nous allons devoir distribuer le ballon et protéger notre quarterback.

Quelle est la plus grande difficulté pour une attaque de jouer après un mois de repos ?
Ne pas perdre le rythme. Une grande part de l’attaque est basée sur le rythme et le timing, et vous ne voulez pas perdre ça.

ZACH BANNER
Offensive tackle

img_4186L’équipe a mal débuté la saison mais vous en êtes sortis, comment décrirais-tu la saison ?
Nous sommes contents de la situation. On essaie de ne pas penser au passé et de ne pas penser aux quatre premiers matches, on essaie de rester concentrés. On essaie de se concentrer sur la série de huit victoires consécutives. On essaie de profiter de Disneyland et des festivités qui accompagnent le Rose Bowl, mais en même temps on est honorés d’être ici, et on s’aperçoit qu’on l’a mérité. On a l’opportunité de marquer l’Histoire et de créer notre propre légende. On veut gagner ce match.

Quelle a été la partie la plus fun avec cette série de huit victoires consécutives ?
Je pense que la partie la plus fun, c’est simplement de voir tout le monde sourire et voir quelque chose que je n’ai jamais vu en quatre ans ici. Je pense que voir chacun célébrer des touchdowns et profiter du moment, sauter partout et danser, je pense que c’est ça qui est le plus fun.

Est-ce qu’un ancien joueur t’a contacté et parlé de ce match ?
Ouais, Tyron Smith (OT, Dallas Cowboys) est quelqu’un avec qui je parle beaucoup, et il a dit qu’il n’avait jamais joué ce match. Il a toujours rêvé d’y être et de sentir cette atmosphère et il m’a dit de profiter.

Es-tu enthousiasmé par ce duel en particulier ?
Ouais. Quelqu’un m’a dit que je n’avais pas accordé une seule pression lors des six derniers matches. On ne parle même pas de sack, on parle d’empêcher un gars de s’approcher. Donc j’ai toute confiance en moi. J’ai toute confiance en mon pote Chad (Wheeler, OT), en Damien Mama (OG), Viane (Talamaivao, OG) et Nico (Falah, C).

On a l’impression que tu peux à peine patienter jusqu’au jour du match.
Je ne peux pas. Je ne peux pas attendre de poser un pied au Rose Bowl. C’est mon dernier match, mais c’est génial, surtout de savoir qu’on l’a mérité.

SAM DARNOLD
Quarterback

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Beaucoup de gens disent que USC est de retour au Rose Bowl, où l’équipe se doit d’être, parce que vous y avez été plus souvent que n’importe qui.
Ouais, c’est vraiment génial d’être de retour. On veut être l’équipe qui marque un tournant pour le programme. Je pense qu’on a le potentiel pour ça. Mais Penn State est une grande équipe. On va avoir notre match de prestige.

Cette semaine est formidable mais prenante. Hier vous étiez à Disneyland, aujourd’hui vous êtes là. Comment vous gérez ça ?
On prend ça au jour le jour. On prend chaque jour comme il vient. C’est génial d’aller dans des endroits comme Disneyland, de faire ce genre de choses. En même temps on doit rester concentrés sur la préparation du match. On sera prêts.

Au début de la saison, est-ce que tu imaginais que ton moment viendrait tôt ou tard ?
Je pense que c’est entre les mains de Dieu. On ne peut pas s’attendre à quelque chose de ce côté-là. Je pense qu’avec les occasions que j’ai eu pendant le match contre Alabama, contre Stanford, Utah State, j’ai envisagé que mon moment pourrait venir au cours de cette saison. C’est arrivé.

Quand tu regardes la défense contre la passe de Penn State, qu’est-ce que tu vois ?
Ils ont une excellente défense contre la passe mais ils mettent également beaucoup de pression. On s’attend à ça. J’attends simplement d’avoir l’opportunité. Je sais que notre ligne offensive a été préparée à affronter ce genre de pression. Ça sera intéressant de voir ce qu’ils font et de voir comment ils réagissent. Mais je pense qu’on est prêts pour ce défi. On sera prêts.

Juju Smith-Schuster
Wide receiver

img_4185Quel est ton premier souvenir de Rose Bowl ?
Le Rose Bowl, c’est tellement de souvenirs. Le plus récent, que nous avons regardé en film, est le dernier Rose Bowl contre Penn State, avec Mark Sanchez à la tête de cette équipe, et il y a tellement à dire sur le Rose Bowl. Mais je pense que mon propre souvenir est à venir ce 2 janvier, pour moi et ma famille.

C’est comment de pouvoir s’entraîner sur son propre terrain, de se réunir dans ses propres salles de réunion, en contraste avec les autres expériences de bowl que les autres équipes peuvent avoir ?
Je pense que c’est génial. Je pense qu’avoir nos propres installations, à 10-15 minutes de notre hôtel, et pouvoir nous entraîner sur notre propre terrain, pouvoir jouer dans un environnement où nous jouons d’habitude, c’est super.

Votre équipe est l’une de celles qui jouent le mieux les premières mi-temps et Penn State est habitué des comebacks. À quel point vous gardez ça en tête, sachant que c’est une équipe qui peut toujours revenir au score ?
On va devoir avoir une grosse avance. Penn State, ils sont formidables pour revenir en deuxième mi-temps. Leurs matches ont été incroyables et pour nous il faudra être et rester en tête. Si on commence fort et qu’ils terminent fort, on va devoir se maintenir en tête.

Est-ce que tu penses que la défense de Penn State va vous apporter un nouveau challenge ?
Oh ouais, complètement. Ils sont très, très forts, physiques, et je pense que c’est probablement l’une des meilleures secondaries qu’on va affronter cette saison.

Est-ce que tu penses à l’avenir maintenant ou est-ce tu es à 100% dédié au Rose Bowl ?
Je suis à 90% dédié au Rose Bowl. Les 10% restants sont simplement les émotions et les sentiments, par exemple de vouloir rejouer. Je veux revenir et peut être gagner un titre national, et il y a tellement de choses qui me passent par la tête. Je ne peux vous mentir et dire que ça ne me traverse pas l’esprit.

Membre de l'équipe de The Blue Pennant depuis septembre 2013, Loïc s'est trimballé à travers les États-Unis en 2017 pour mieux comprendre le pas-si-petit monde du college football. Seulement deux contraventions pour excès de vitesse sur 20 000 km. Intime de Mark Sanchez, Sam Darnold et des cheerleaders de Wisconsin, promo '76. Label qualité TBP et Sécurité routière.

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TBP sur la route

The Blue Pennant accrédité pour le CFP National Championship 2024

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Crédit photo : College Football Playoff

C’est avec grand plaisir que nous vous annonçons que TBP sera accrédité par le College Football Playoff pour le National Championship Game 2024 !

Du 5 au 9 janvier 2024, The Blue Pennant sera présent en direct de Houston pour couvrir la prochaine finale nationale. Nous serons le seul media francophone présent au Texas pour couvrir l’ensemble des activités entourant cet événement planétaire.

Et pour la deuxième année consécutive, The Blue Pennant enverra trois reporters sur place ! Notre rédacteur en chef, Morgan Lagrée, notre reporter senior Grégory Richard et le photographe Marc-Grégor Campredon se rendront à Houston pour vous faire découvrir, de l’intérieur, la 10ème finale des playoffs de l’Histoire du College Football. Vous aurez un accès exclusif aux coulisses de cet événement international avec des comptes rendus quotidiens et des videos Live !

Le samedi 6 janvier, vous pourrez suivre le Media Day en direct du George R. Brown Convention Center (à partir de 9h00, 17h00 en France).

Le lendemain, dimanche 7 janvier, ce sera l’heure des conférences de presse des deux coachs finalistes, en direct du JW Marriott de Houston (à partir de 09h00, 17h00 en France).

Enfin, le lundi 8 janvier, Morgan Lagrée et Grégory Richard seront accrédités en tribune de presse au NRG Stadium de Houston et Marc-Grégor Campredon sera sur le terrain pour vous proposer un récit au plus près de l’action !

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour avoir toutes les infos de ce National Championship Game en direct !
Facebook : https://www.facebook.com/thebluepennant/
Twitter : https://twitter.com/thebluepennant
Instagram : https://www.instagram.com/thebluepennant/

Un grand merci à vous tous ! Que vous soyez rédacteurs, visiteurs réguliers ou occasionnels de The Blue Pennant, c’est aussi grâce à votre fidélité et à votre soutien que la Direction des communications du College Football Playoff nous a témoigné sa confiance pour la 9ème année.

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TBP sur la route

The Blue Pennant accrédité pour le CFP National Championship 2023 !

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Crédit photo : College Football Playoff

Après deux saisons perturbées par la COVID, c’est avec grand plaisir que nous vous annonçons que TBP sera accrédité par le College Football Playoff pour le National Championship Game 2023 !

Du 5 au 9 janvier 2023, The Blue Pennant sera présent en direct de Los Angeles pour couvrir la prochaine finale nationale. Nous serons le seul media francophone présent en Californie pour cet événement planétaire.

Et pour la première fois, The Blue Pennant enverra deux reporters sur place ! Notre rédacteur en chef, Morgan Lagrée, et Grégory Richard se rendront à Los Angeles pour vous faire découvrir, de l’intérieur, la 9ème finale des playoffs de l’Histoire du College Football. Vous aurez un accès exclusif aux coulisses de cet événement planétaire avec des videos Live et un montage quotidien !

Le samedi 7 janvier, vous pourrez suivre les Media Days en direct du Los Angeles Convention Center (à partir de 9h, 18h en France).

Le lendemain, dimanche 8 janvier, ce sera l’heure des conférences de presse des deux coachs finalistes, en direct du LA Airport Marriott de Los Angeles (à partir de 09h00, 18h00 en France).

Enfin, le lundi 9 janvier, Morgan Lagrée et Grégory Richard seront accrédités en tribune de presse au SoFi Stadium de Los Angeles pour vous proposer un récit au plus près de l’action !

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TBP sur la route

Photos : Michigan survit face à Army

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Il aura fallu deux prolongations pour que les Wolverines ne se sauvent face à une équipe d’Army disciplinée.

TBP était sur place. Retrouvez les meilleurs clichés de Marc-Grégor Campredon pour revivre ce match épique.

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Alabama : chronologie d’une victoire annoncée

The Blue Pennant était à Miami pour couvrir l’Orange Bowl 2018 entre #1 Alabama et #4 Oklahoma. Plongez dans les coulisses de cette demi-finale du College Football Playoff avec notre reporter Blaise Collin.

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MIAMI GARDENS, FLORIDE – Le Département du Commerce américain nous oblige légalement à utiliser le nom complet de l’Orange Bowl que nous appellerons donc officiellement « Capital One Orange Bowl présenté par la banque qui veut vos sous pour inviter le Dave Matthews Band à donner un concert gratuit la veille du match sponsorisé par l’Office du Tourisme de Floride du Sud parce que quand il n’y a pas d’ouragan c’est quand même cool de se baigner au mois de janvier ou de décembre cette année à cause de tout ce College Football Playoff à la con qui a déplacé le bowl avant la nouvelle année mais bon on ne va pas se plaindre ça fait quand même tout un tas de pépettes avec tous les fans qui vont venir voir Oklahoma se faire fesser par Alabama » ou « Orange Bowl » pour faire plus court (parce qu’on em… le Département du Commerce (qui n’y est probablement pour rien dans tout ça) et ESPN (qui couvre tous ces bowls et aime bien quand on cite les sponsors).

Donc, l’Orange Bowl… Alabama était donnée gagnante de quatorze points par les bookmakers de Las Vegas, qui s’y connaissent généralement un petit peu en paris puisque c’est comme ça qu’ils font leur argent et gagnent leur vie, pas en ouvrant des comptes épargnes à 0.1% chez Capital One, vous savez, la banque qui veut vos sous pour… qui veut vos sous tout simplement.

Crédit photo : Blaise Collin

Bon, les bookmakers se sont gourés, mais pas de beaucoup. Alabama n’a pas couvert les quatorze points, se contentant de onze dans sa victoire 45-34 contre Oklahoma. Passage en revue chronologique des événements de ce match.

Échauffement

L’information essentielle de cet échauffement d’avant-match est la présence sur le terrain et en uniforme de Marquise Brown (WR Okalhoma) dont uneblessure musculaire au pied a fait craindre un moment sa non-participation à cette demi-finale. Tua Tagovailoa (QB Alabama), dont la cheville le titille depuis un mois, gambade lui aussi gentiment sur la pelouse du Hard Rock Stadium des Miami Dolphins.

Comme Clemson a eu la bonne idée de plier sa demi-finale à la mi-temps, TBP a amplement le temps de flâner aux alentours du terrain pur échanger une poignée de main ou deux avec tout ce qu’ESPN peut avoir de vedettes : Desmond Howard, Chris Fowler, Kirk Herbstreit ou encore Tim Tebow (et hop, une petite photo souvenir avec le meilleur QB de l’univers du College Football, approuvé par Dieu lui-même). Compte tenu de l’affiche, il n’y a peut-être pas de plus grosse star dans le stade que le mythique Joe Namath qui a orchestré l’attaque d’Alabama entre 1962 et 1964 sous les ordres de Bear Bryant avec un titre national à la clé en 1964. Les locaux de Miami retiendront surtout Dan Marino avec qui « Broadway Joe » s’est entretenu un instant.

Joe Namath et Dan Marino | Crédit photo : Blaise Collin, TBP

L’autre vedette incontestée de cet avant-match est bien entendu le trophée du College Football Playoff, mis à disposition des journalistes, photographes et invités dans un coin du terrain.

Et puis, puisque la beauté du College Football c’est aussi ses cheerleaders, le vote est ouvert pour déterminer qui d’Alabama ou d’Oklahoma gagne dans cette catégorie.

Premier quart temps

Première petite surprise du match, Oklahoma a gagné le tirage au sort et choisi de laisser Alabama commencer en attaque. Choix peu judicieux puisque le premier jeu résulte en une passe de 50 yards de QB Tua Tagovailoa (24/27, 318 yards, 4 TD / 5 courses, 17 yards) pour WR DeVonta Smith (6 réceptions, 104 yards, 1 TD)…

Quatre courses et une réception de RB Damien Harris (13 courses, 48 yards, 2 TD / 2 réceptions, 25 yards) plus tard et le ballon est perdu sur la ligne de 1 yard et recouvert par LB Kenneth Murray (15 placages dont 7 solo, 0.5 sack). Choix judicieux, donc, comme on le disait ! Sauf que l’épaule de Damien Harris était au sol avant qu’il ne lâche le ballon donc le fumble n’est pas un fumble et le numéro 34 du Crimson Tide ne laisse pas l’occasion de marquer sur sa course suivante [7-0]. Donc, pour finir, le choix de laisser le premier ballon à Bama était effectivement peu judicieux, on va y arriver !

Quant à l’attaque explosive d’Oklahoma, elle nous sort un joli « 3 and out » sur son premier drive, avec deux plaquages sur QB Kyler Murray (19/37, 308 yards, 2 TD / 17 courses, 109 yards, 1 TD) derrière la ligne de mêlée, ce qui permet à deux joueurs d’Alabama de se télescoper joyeusement sur la réception du punt.

Le Tide repart en position favorable sur ses propres 45 yards. Ce sont RB Josh Jacobs (15 courses, 98 yards / 4 réceptions, 60 yards, 1 TD) et RB Najee Harris (6 courses, 45 yards / 1 réception, 4 yards) qui font la majorité du boulot sur ce deuxième drive et c’est WR Henry Ruggs III (3 réceptions, 14 yards, 1 TD) qui conclut dans l’en-but sur une passe de Tua Tagovailoa, qui n’a toujours pas manqué une passe du match [14-0]. Il a fallu moins de dix minutes à Alabama pour couvrir (à ce moment du match) la cote de Vegas.

Quant à l’attaque explosive d’Oklahoma, elle obtient un premier down sur son deuxième drive avant de punter à nouveau. Ce drive nous permet d’apprécier l’acuité visuelle du corps arbitral de l’ACC qui officie sur ce match et qui est à peu près aussi mauvais que la conférence dont il est issu (hormis Clemson, bien entendu), puisqu’il doit déjuger avec la vidéo une passe clairement en avant qu’il avait d’abord signalée en arrière. Pas de fumble recouvert pour TD d’Alabama sur ce coup là, Oklahoma a eu chaud mais pas vraiment.

Le Tide repart en position favorable sur ses propres 39 yards. Tua Tagovailoa trouve WR Jerry Jeudy (4 réceptions, 73 yards, 1 TD) sur une passe de 40 yards avant que QB Jalen Hurts (1/1, 10 yards / 1 course, 4 yards) n’entre brièvement sur le terrain. Damien Harris se fend alors de son deuxième TD à la course du match [21-0].

Quant à l’attaque explosive d’Oklahoma, elle se retrouve obligée de jouer une quatrième tentative au milieu du terrain, tentative manquée.

Le Tide repart en position favorable sur les 48 yards d’Oklahoma avec Jalen Hurts à la baguette alors que le premier quart temps prend fin.

Les vingt-et-un points d’Alabama en premier quart temps établissent un nouveau record de l’Orange Bowl, comme si le Tide avait encore besoin de records. Dans ce premier quart temps, Alabama a glané 200 yards tout rond (167 à la passe et 33 à la course) contre 24 (18+6) à Oklahoma.

Le Million Dollar Band | Crédit photo : Blaise Collin

Deuxième quart temps

Alabama continue sur sa lancée. Josh Jacobs réceptionne une passe de Tua Tagovailoa et décalque S Robert Barnes (3 placages dont 2 solo) pour rentrer dans l’en-but des Sooners [28-0]. Ca commence à piquer pour la bande à Riley…

Quant à l’attaque explosive d’Oklahoma, elle trouve enfin un peu de pelouse libre pour s’exprimer avec une passe de 39 yards de Kyler Murray pour WR Carson Meier (3 réceptrions, 51 yards) puis une passe de 32 yards pour WR CeeDee Lamb (8 réceptions, 109 yards, 1 TD) qui place OU à 2 yards de la terre promise. RB Trey Sermon (9 courses, 19 yards, 1 TD) met alors fin à l’hémorragie en trouvant l’en-but à partir d’une formation en wildcat [28-7].

Après neuf complétions successives, Tua Tagovailoa rate alors ses deux premières passes du match, ce qui force Alabama à se dégager au pied pour la première fois de la soirée.

Oklahoma repart du milieu du terrain et se voit à nouveau confrontée à une quatrième tentative, cette fois réussie. Kyler Murray et Trey Sermon se partagent les courses d’un drive que les Sooners concluent par un FG de PK Austin Seibert (2/2 FG & 4/4 PAT) ([28-10].

Le sixième drive de Bama est avorté par trois pénalités contre l’attaque (une formation illégale et deux faux départs) et le Tide doit se contenter d’un FG de PK Joseph Bulovas (1/1 FG & 6/6 PAT) [31-10]. Sur la touche, Nick Saban est furieux et en bousille son beau casque AT&T, l’Orange de la téléphonie américaine (et aussi le sponsor du stade des Dallas Cowboys, aussi connu sous le nom de « Jerry World »).

Oklahoma n’a pas le temps de remonter le terrain avant la mi-temps et repart au vestiaire avec un lourd déficit. Maigre consolation pour les Sooners, Alabama n’a pas marqué sur toutes ses possessions… (on a bien dit « maigre » !)

Mi-temps

Fantastique concert du rappeur Flo Rida à la mi-temps, parce qu’on est comme ça à l’Orange Bowl avec les supporters des deux équipes qui ont pu se payer le voyage à Orlando et le billet de match, c’est-à-dire grosso-modo la tranche des 55-75 ans : on veut faire découvrir la culture locale !

Crédit photo : Blaise Collin, TBP

Sinon, on imagine que Nick Saban a enguirlandé Damien Harris pour son faux départ sur le dernier drive du Tide (mais nous, à TBP, on adore Damien Harris depuis qu’on a eu le privilège de lui indiquer la direction des chiottes lors du déjeuner de charité de la veille auquel ont assisté quelques joueurs de deux équipes – assez curieusement, aucune mention de cet épisode dans ses interviews d’après-match, quelle ingratitude tout de même !). Qui sait, en revanche, ce qui a bien pu se dire dans le vestiaire d’Oklahoma. Sans doute un « ça pourrait être pire les gars, Auburn en avait 49 d’avance à la mi-temps, ils sont vraiment bons ces cons de la SEC ! ».

Troisième quart temps

Grâce à son choix judicieux de ne pas prendre le ballon en début de match, Oklahoma se retrouve à entamer la seconde mi-temps en attaque. WR Marquise Brown montre enfin le bout de son nez mais ce sont toujours CeeDee Lamb et Kyler Murray qui tiennent la baraque pour les Sooners. « Hollywood » avouera après le match avoir été handicapé par son pied, ce qui explique son zéro pointé en réceptions et yards dans la rencontre. La défense d’Alabama plie mais ne rompt pas et ne concède qu’un FG [31-13]. Par la même occasion, Austin Seibert devient le kicker le plus prolifique de l’histoire de la NCAA, c’est toujours ça de pris.

Tua Tagovailoa et Josh Jacobs ont décidé de faire criser leur coach : hand-off du quarterback à droite pour son running back qui vient de shifter à sa gauche… Ca se termine par un sack du QB et un punt.

Et puis, un peu venu de nulle part, Kyler Murray envoie une bombe de 49 yards jusqu’à WR Charleston Rambo (3 réceptions, 74 yards, 1 TD) et, juste comme ça, Oklahoma remet un peu de suspense dans ce match [31-20].

Cela fait maintenant trois drives qu’Alabama n’a plus trouvé l’en-but des Sooners. Il est grand temps de s’y remettre.

Quatrième quart temps

Bama reprend donc du service à cheval sur les deux derniers quart temps et progresse jusqu’à la zone rouge d’Oklahoma. La disette de touchdown prend fin avec un slant de DeVonta Smith jusque dans l’en-but des Sooners [38-20].

Le temps pour QB Austin Kendall de faire une petite apparition après que Kyler Murray a été obligé de sortir pour avoir perdu son casque sur l’action précédente, et les Sooners repartent à l’assaut de la forteresse pourpre. Si la défense du Tide a éteint Marquise Brown, elle n’a pas fait taire CeeDee Lamb (référence super-vaseuse au fameux Silence des Agneaux ou Silence of the Lambs en anglais mais bon, laissez-tomber, ça n’est pas grave…). Toujours est-il que le-dit CeeDee ramène à nouveau les siens à deux possessions d’Alabama [38-27], ce qui maintient un brin de suspense dans le match.

Avec moins de neuf minutes à jouer, Oklahoma tente, et rate, un onside kick. Najee Harris trouve de la place pour courir sur le flanc gauche de la défense des Sooners. Josh Jacobs en trouve sur le flanc droit. Mais, finalement, c’est Jerry Jeudy qui redonne son avance à Bama [45-27].

Oklahoma ne perd pas de temps pour répondre, 1 minute et 45 secondes exactement. Kyler Murray court partout y compris jusque dans l’en-but du Tide pour remettre les Sooners à onze points [45-34] avec un peu plus de quatre minutes à jouer.

Cela s’avèrera néanmoins insuffisant. Alabama porte le ballon neuf fois de suite et égrène l’horloge, forçant OU à utiliser ses deux derniers temps morts. Mais le Crimson Tide parvient à engranger les yards et les premiers downs jusqu’à la ligne des 6 yards des Sooners où l’attaque de Bama adopte la formation de la victoire et plante par deux fois le genou au sol. Jeu, set et match. Échec et mat.

Crédit photo : Blaise Collin

Après-match

On a vu des joueurs d’Alabama tout contents de retourner en Californie (où le Tide a remporté le titre national 2009 au Rose Bowl) pour y affronter Clemson pour la quatrième année consécutive. On a vu voler des confettis rouges et blancs (ce qui, incidemment, aurait marché pour OU aussi) et des oranges orange (Orange Bowl oblige) depuis le podium monté au milieu du terrain pour célébrer la bande à Saban. On a vu des visages radieux coté Tide et des visages fermés coté Sooners. Sauf celui de Kyler Murray, reparti aux vestiaires une serviette sur la tête.

On a senti de la frustration de la part des Sooners en conférence de presse, l’impression d’avoir dominé les trois quarts du match (ce qui n’est statistiquement pas faux) mais d’avoir été plombé par un premier quart temps lus que pédestre (ce qui n’est statistiquement pas faux non plus).

On a, en revanche, vu un Nick Saban très enjoué et un Tua Tagovailoa rieur. Une victoire détend toujours l’atmosphère. Mais le gourou Saban n’est pas dupe : il faudra élever le niveau de jeu contre Clemson le 7 janvier prochain contre Clemson pour accrocher un nouveau titre et ajouter un nouveau trophée à l’escarcelle de la dynastie Bama.

Conclusion

45-34. C’est donc le score final d’un match qui a terminé à six yards et deux genoux au sol d’un 52-34 qui aurait donné les dix-huit points d’écart annoncés la veille par TBP (56-38, ça n’était pas si mal vu donc F… You, Nick Saban, pour avoir ruiné ce qui aurait fait passer TBP pour un demi-dieu du pronostic – no offense, Tim Tebow).

Oklahoma a démarré beaucoup trop lentement et, malgré la fatigue grandissante de la défense d’Alabama, les Sooners n’ont pas été en mesure de combler le déficit de vingt-huit points accumulés en un peu plus d’un quart d’heure.

Le Crimson Tide a utilisé neuf receveurs différents durant cette demi-finale, ce qui prouve, s’il en était besoin, sa profondeur de banc. Quand vos seniors terminent leur carrière avec cinquante-cinq victoires et deux titres nationaux en quatre ans (séries en cours), c’est qu’il y a probablement un peu de talent sur la touche.

Oklahoma se consolera de sa défaite avec une statistique plutôt flatteuse pour sa saison : les Sooners sont devenus la première équipe de FBS à produire un passeur à plus de quatre mille yards (Kyler Murray, 4361 yards), deux coureurs à plus de mille yards (Kennedy Brooks, 1060 yards / Kyler Murray, 1001 yards) et deux receveurs à plus de mille yards (Marquise Brown, 1318 yards / CeeDee Lamb, 1158 yards).

Le match a vu plusieurs premières à l’Orange Bowl : les vingt-et-un points du Tide marqués au premier quart temps ou encore les deux quarterbacks chacun à plus de 300 yards (318 pour Tua Tagovailoa et 308 pour Kyler Murray).

Enfin, sans surprise, Tua Tagovailoa et Xavier McKinney ont été élus MVP du match en attaque et défense, respectivement.

En route, maintenant, pour Santa Clara et Saban-Swinney Acte IV. Que le meilleur gagne, donc félicitations à Alabama pour une brillante saison et un nouveau titre national ! Blague à mise part (enfin, en est-ce vraiment une ?), le vainqueur rejoindra Penn qui est la seule équipe de l’histoire du College Football (dont les 150 ans arrivent à l’automne prochain) à avoir gagné quinze matchs en une saison. C’était il y a déjà deux siècles, en 1897, et les Quakers (15-0) n’avaient concédé que dix points sur toute la saison. Football d’un autre temps…

Crédit photo : Blaise Collin

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