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[roadtrip] Trois Frenchies en Amérique (1/4)

Découvrez le Roadtrip de 3 « frenchies » partis en Amérique pour un voyage 100% football !

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Alors que la plupart des fans de College Football en France se contentent de suivre leur compétition favorite sur Internet, d’autres en font carrément le programme de leurs vacances. Dans cette nouvelle rubrique, nous donnerons la parole à Alexis et Matthieu, à peine rentrés de 10 jours de folie aux USA.

Avec au menu, un programme qui ferait baver plus d’un fanatique du ballon à lacets…

Tuzzz : Salut les amis et bienvenue sur TBP. Pour nos lecteurs, pourriez-vous vous présenter rapidement ?

A : Alexis, grand passionné de football US, je suis entraîneur depuis une dizaine d’années chez les Gueules Jaunes de Terville (Moselle) et également arbitre régional. J’essaye de faire un voyage chaque année aux Etats-Unis, et j’en profite pour voir « en vrai » un maximum de football. Pour le moment, j’ai déjà visité 26 états et vu jouer 19 équipes NFL ! Au niveau NCAA, j’ai eu la chance de voir des matchs en Californie, Virginie et Utah ainsi que quelques bowls en 2011. Notamment un inoubliable Alamo Bowl entre Baylor et Washington, victoire des Texans 67 à 56 avec un Robert Griffin III MVP qui venait juste de recevoir le Heisman Trophy !

M : Hello TBP ! Matthieu, 24 ans et passionné de football américain depuis 4 ans environ. Je joue également depuis quelques années en tant que WR chez les Gueules Jaunes. C’était mon tout premier voyage aux Etats-Unis et il était entièrement consacré au foot US… Le rêve donc ! Comme beaucoup de fans français, j’ai découvert ce sport grâce à la NFL, et finalement mon cœur balance vers le College Football, surtout après ces vacances de folie !

Tuzzz : Pas de mystère, le thème de ces vacances entre hommes était clair : football, football et encore football ! Qui a eu l’idée de ce voyage et qui a décidé du programme ?

A : Je suis à l’initiative du projet. Comme dit précédemment, je pars tous les ans aux Etats-Unis et j’ai déjà plusieurs séjours « football » à mon actif. Notamment l’an dernier, où j’ai eu la chance d’être shadow coach (ndlr : observation et apprentissage au plus près du head coach) dans une High school au cœur de l’Utah pendant un mois.
Cette année, j’avais donc vraiment envie de repartir et j’ai proposé à quelques amis de m’accompagner. Matthieu et Benoît, également passionnés et joueurs à Terville, ont tout de suite signés pour un trip uniquement football !
Pour le choix des matchs et des visites, il s’est simplement fait calendrier en mains en fonction de la situation géographique : j’ai établi un véritable circuit entre la côte Est et le Midwest. Un des critères de choix principal était aussi la distance entre chaque match qui devait pouvoir être réalisée sur une seule journée. Avec un petit accroc au menu, une journée de voiture où nous avons parcouru plus de 1600 kilomètres !

M : Alexis, qui va (presque) chaque année aux Etats-Unis, m’a proposé ce petit road trip au pays du football et pour des raisons que vous comprendrez tous, j’ai immédiatement accepté ! Concernant le programme, Alexis nous a soumis plusieurs propositions. Au final, on a simplement retenu celle où l’on pouvait voir le maximum de match et d’entrainements.

Tuzzz : Sacrée organisation ! Tous les déplacements se sont donc faits en voiture ?

A : Absolument. Nous avons loué une voiture à notre arrivée, et avons parcouru environ 5500 kilomètres en 10 jours !

Tuzzz : Rentrons dans le vif du sujet. Comment s’est passée votre arrivée sur le sol américain ? Aviez-vous mis du football au menu dès le premier jour ?

A : Nous sommes arrivés à l’aéroport de Washington le mercredi 24 octobre au soir. Et en effet, nous avons tout de suite été dans le bain car nous avions rendez-vous à l’université de Georgetown dès 6h45 le lendemain matin ! Au programme, meeting vidéo suivi immédiatement par l’entraînement sur le terrain. Et le soir, match NFL entre Washington et New York ! Merci le jet lag…

M : Le plus impressionnant dans tout ça, c’est vraiment l’accueil chaleureux de tout le staff, du Head Coach en passant par le Directeur des opérations du programme de football et même les coachs de positions. L’entrainement était millimétré et l’intensité des exercices était vraiment incroyable à voir ! Quand on parle d’étudiants-athlètes, athlète représente au moins 70% du mot.

Tuzzz : Mais comment avez-vous pu vous joindre à l’équipe de cette façon ? Qui s’était chargé de prendre contact avec l’université ?

A : Au fil de mes voyages, j’arrive à me faire quelques bons contacts, et je leur demande de contacter leurs propres contacts… Tout se fait au bouche à oreille, ou presque ! J’ai de bons contacts à Virginia Tech mais aussi à BYU. A Georgetown, nous avons vraiment reçu un super accueil. Il faut dire qu’un des coachs de l’équipe avait joué en GFL (1ere division allemande, ndlr) et notamment affronté le Flash de La Courneuve en compétition européenne. Le contact a donc été très facile avec lui !

Tuzzz : Puis le samedi, cap à l’ouest vers un lieu mythique pour tout fan de football : Penn State University…

A : C’est ça. Après un petit bout de route, rendez-vous le samedi midi au Beaver Stadium pour la rencontre entre Penn State et Northwestern. Les Nittany Lions étaient encore invaincus et le début de saison très prometteur ! Dans le stade, l’ambiance était énorme avec pas moins de 103 000 spectateurs et une section étudiante bouillante d’au moins 30 000 cinglés qui ont mis le feu au stade jusqu’à la fin du 3eme quart-temps, quand la défaite des locaux est malheureusement devenue inévitable… Score final : 29 à 6 pour Northwestern, une vraie claque !

M : Une chaleur écrasante, une fac magnifique et un Beaver Stadium plein à craquer, quel souvenir… L’ambiance était vraiment dingue avec une tribune étudiante vraiment en forme. Les « We are Penn State » résonnent encore dans ma tête ! Malheureusement au niveau du match, les Nittany Lions se sont un peu fait étriller avec un QB endormi. Ca reste tout de même une expérience inoubliable.

Tuzzz : Wow ! Malgré les dernières années particulièrement difficiles pour le programme de football, la passion n’est donc pas prête de s’essouffler à Penn State ? Cette défaite a pourtant dû être particulièrement frustrante pour les fans ?

A : La passion est toujours là, nous pouvons le confirmer ! En fait sur ce match, le QB Christian Hackenberg a été particulièrement mauvais. Les fans ont demandé son remplacement lors du troisième quart-temps, mais sans succès. C’est dommage car jusque là, l’ambiance dans le stade était vraiment fantastique !

Bucknell (FCS) vs Cornell (FCS)

Tuzzz : Et comme si ça ne suffisait pas, vous enchainez avec un deuxième match le même jour, du côté de Bucknell Univeristy (FCS) !

A : Oui, les deux universités ne sont distantes que d’une soixantaine de miles (environ 100 kilomètres, ndlr), nous avons donc repris la route pour assister à la rencontre de FCS entre les Bisons de Bucknell et le Big Red de Cornell. Un match super sympa qu’on a pu voir depuis la touche, du côté de l’équipe locale. Un vrai match de football, très physique avec un énorme duel au niveau des lignes. Le coach de Georgetown nous avait prévenus que Bucknell avait une des meilleures lignes offensives de toute la FCS et il avait raison ! Les Bisons l’ont emporté sur le score de 20 à 7.

M : Effectivement, pas le temps de se reposer. Un « petit stade » de 13 000 places nous attendait juste après Penn State, sacré changement ! Un match hyper physique avec une ambiance un peu intimiste. Et qui plus est vu du bord de touche, c’était totalement différent mais vraiment très sympa !

To be continued…

Retrouvez la suite des aventures d’Alexis, Benoit et Matthieu aux USA la semaine prochaine sur TBP !

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter : tuzzz@thebluepennant.com

Passionné de football depuis une quinzaine d'années, il est propriétaire des Packers de Green Bay (NFL) et a un petit faible pour les Golden Bears de Californie depuis son passage au Memorial Stadium en 2012. Suivant tout particulièrement la Pac 12 et la Big 10, il rejoint l'équipe de rédacteurs de The Blue Pennant à l'automne 2014.

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Eric Bieniemy arrive à UCLA comme coordinateur offensif

L’ancien coordinateur offensif des Washington Commanders et des Kansas City Chiefs rejoint le coaching staff de HC DeShaun Foster pour diriger l’attaque des Bruins de UCLA.

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Crédit photo : Jerome Miron-USA TODAY Sports

L’un des coachs assistants les plus convoités de ces dernières années dans la NFL quitte le monde du football américain professionnel pour celui des rangs universitaires : Eric Bieniemy a finalisé les derniers détails d’un contrat de deux ans qui lui permet de revenir dans sa Californie natale et dans un programme qu’il connait déjà.

Cet embauche est un coup de maître pour HC DeShaun Foster et les Bruins qui s’étaient donnés pour objectif de renforcer le coaching staff de l’équipe avec un homme d’expérience connaissant, si possible, le programme de UCLA.

Ancien lycéen dans la région de Los Angeles, Eric Bieniemy retrouve donc sa Californie natale. Il avait également débuté sa carrière de joueur professionnel avec une équipe californienne, les Chargers de San Diego.

Un retour dans la NCAA

Tout semblait pourtant indiqué que l’ancien coordinateur offensif des Commanders et des Chiefs resterait dans la NFL. Il ne s’en était d’ailleurs pas caché indiquant avoir rencontré plusieurs managers généraux à la recherche d’un head coach ou d’un coordinateur offensif. Finalement, il a pris la décision de faire un retour dans la NCAA qu’il avait quitté en 2012.

Running back des Buffaloes de Colorado de 1987 à 1990 avec lesquels il a été sacré champion NCAA lors de sa dernière saison, Eric Bieniemy a fait ses premiers pas dans le coaching avec son alma mater, en 2001, comme coach des RBs. Poste qu’il va ensuite occuper à UCLA de 2003 à 2005 avant de faire le saut dans la NFL (Minnesota Vikings).

En 2011, il sera de retour à Colorado dans le coaching staff de HC Jon Embree pour deux saisons avant d’accepter de rejoindre les Chiefs de Kansas City avec lesquels il a remporté deux Super Bowls.

Un coach assistant d’expérience au côté de DeShaun Foster

Eric Bieniemy apporte donc à UCLA ses 16 années d’expérience dans le monde du coaching afin d’épauler le nouvel head coach des Bruins, DeShaun Foster, dont ce sera la première expérience dans un tel rôle.

Avec deux titres NFL à son actif et cinq finales de conférence consécutives avec les Chiefs de 2018 à 2022, Eric Bieniemy pense être capable d’attirer un certain nombre de recrues intéressées de développer leurs aptitudes au contact d’un coach qui a fait ses preuves.

« Mon objectif est de contribuer à susciter un certain intérêt auprès des étudiants-athlètes potentiels qui envisageraient de jouer pour UCLA alors que nous nous préparons collectivement à rejoindre la conférence Big Ten. » – Eric Bieniemy, coordinateur offensif de UCLA.

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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA

Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

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Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.

En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.

Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.

La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.

Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.

Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.

Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.

Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.

Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».

C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.

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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes

Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

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Crédit photo : Joe Camporeale-USA TODAY Sports

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.

Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.

Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).

Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.

À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.

Crédit photo : The Ringer

Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12

En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).

En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…

Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause

Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.

Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.

Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.

Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.

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Partenariat Big Ten/SEC : vers la sécession entre le College Football et la NCAA ?

Les conférences Big Ten et SEC annoncent la création d’un « groupe consultatif » conjoint composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques pour réfléchir à l’avenir du sport universitaire.

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Crédit photo : WBRC

Est-ce le premier pas vers une sécession entre le College Football et la NCAA ?

Ils vous diront le contraire – pour le moment – mais Tony Petitti et Greg Sankey, les deux commissionnaires de la Big Ten et de la SEC respectivement, ont finalement formalisé ce qui était une relation d’intérêts communs existant depuis plusieurs mois entre les deux conférences majeures du College Football. La Big Ten et la SEC représentent 34 des 134 membres de la Division I-A soit 25% des membres. Certains l’appellent déjà le Power 2.

Alors que la NCAA est la cible de plus en plus de critiques, la Big Ten et la SEC ont donc conjointement annoncé la création d’un « groupe consultatif » composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques. Si cette nouvelle entité n’a aucune autorité légale, son objectif est clair : « jouer un rôle de leadership dans le développement de solutions viables pour un avenir durable du sport universitaire ».

Ce « groupe consultatif », dont le mode de fonctionnement reste encore vague, discutera des récentes décisions de justice, des litiges en cours, de propositions de gouvernance et des lois promulguées par différents États. Selon le communiqué conjoint, ce groupe « collaborera avec d’autres entités si nécessaire ». Cette déclaration se veut rassurante à l’égard des autres conférences mais qu’on ne se trompe pas, la Big Ten et la SEC ont bien l’intention d’imposer leurs décisions futures à ceux qui gravitent autour d’elles (ou ce qu’il en restera…).

Les membres de ce groupe consultatif devraient être nommés d’ici quelques semaines, même si la cadence de ses réunions n’a pas encore été déterminée. Ce groupe n’aura aucune autorité pour agir de manière indépendante et servira uniquement d’organe consultatif, ont indiqué Tony Petitti et Greg Sankey qui en feront évidemment partie.

Greg Sankey et Tony Petitti – Crédit photo : on3

Pour le moment, la Big Ten et la SEC ont souhaité confirmer leur attachement à la NCAA et à sa gouvernance mais elles ont également rappelé leurs « investissements substantielles » ne laissant aucun doute sur leur volonté de voir les choses changer dans un court délai.

Ce que reprochent principalement Tony Petitti et Greg Sankey à la NCAA : son manque de proactivité et ses réponses lentes et en décalage avec l’évolution actuelle du sport universitaire. Calendrier (saison régulière, recrutement, transferts, camp d’entrainement, etc…), format des playoffs, partage des revenus, statut de l’étudiant-athlète et leur mode de rémunération : tous ces sujets font actuellement débat et malgré l’ouverture affichée par le nouveau président de la NCAA, Charlie Baker, la haute autorité des sports universitaires semble toujours en mode réactif, sans avoir de vision claire pour l’avenir.

Or, la Big Ten et la SEC reconnaissent « l’urgence de faire face à des défis similaires dans ces circonstances ». En effet, les deux conférences sont les plus riches de la Division I-A (FBS) et doivent notamment gérer l’impact des contats NIL, qui encadrent le droit de représentation et le droit à l’image des étutiants-athlètes, de manière bien différente aux autres conférences.

Depuis plusieurs mois, Greg Sankey regrette que la NCAA impose des règles identiques à l’ensemble des universités alors que leur contexte est trop hétérogène les unes par rapport aux autres. En d’autres termes, il souhaite que les conférences les plus riches puissent prendre davantage de décisions pour elles-mêmes.

La création de ce « groupe consultatif » est très probablement la première étape de la prise d’indépendance du College Football avec la NCAA.

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