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The Big Game : Oklahoma @ West Virginia

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#9 Oklahoma (8-2) @ #14 West Virginia (8-1)

Morgantown, Virginia occidentale
Milan Puskar Stadium
Samedi 19 novembre 2016
20h00 (heure Est, 02h00 en France)

Après une onzième semaine totalement folle et chaotique à souhait, plus question de parler de semaine « calme » à ce stade de la saison ! Plus facile à dire qu’à faire (sauf peut-être pour Alabama qui semble évoluer dans une autre dimension), mais chaque programme classé voudra surtout éviter la défaite pour ne pas dégringoler dans le classement du comité CFP, ce que n’ont pas réussi à faire 3 équipes du Top 4 le week-end dernier.

Alors qu’il ne reste plus que deux matchs à jouer pour la plupart des programmes, le suspense reste entier dans la majorité des conférences. En Pac-12, on regardera d’un œil la rencontre entre les deux leaders de division les plus improbables de l’histoire de la conférence à ce stade de la saison : #22 Washington State @ #10 Colorado. Dans la SEC, le match entre #23 Florida et #16 LSU va enfin avoir lieu et pourrait offrir un joli spectacle.

Et surtout, on regardera d’un œil avisé le plus gros match du week-end, un duel de conférence Big 12 entre #9 Oklahoma et #14 West Virginia alors que ces deux programmes peuvent encore espérer remporter la conférence et pourquoi pas rêver d’une éventuelle qualification pour le College Football Playoff. Pour cela, il faudra sans doute compter sur un gros coup de pouce du destin et quelques upsets chez les programmes de tête, mais au vu des évènements du week-end dernier nous savons désormais que tout est possible !

ENJEUX DU MATCH

Dans la conférence Big 12, trois équipes peuvent encore espérer l’emporter : Oklahoma, West Virginia et Oklahoma State. Pour chacune des équipes, l’équation est on ne peut plus simple : pour s’assurer le titre, il faut remporter tous les matchs restants !
Au vu de la forme du moment, les Sooners font clairement figure de favoris pour conserver leur couronne. Après un départ totalement raté et deux défaites lors des trois premières semaines, la plupart des observateurs voyaient déjà la saison des hommes de coach Bob Stoops terminée avant même la fin du mois de septembre.

C’était sans compter sur la montée en puissance de ses joueurs et surtout de son escouade offensive qui figure parmi les plus impressionnantes du pays avec 44.2 points marqués/ match (9ème rang national) ! A la baguette de cette attaque de feu, le génial QB Baker Mayfield (3212 yds, 33 TD, 7 INT, 131 yds et 4 TD au sol) qui réussit une saison aussi fantastique que celle de l’an passé où il avait justement qualifié Oklahoma pour le College Football Playoff (défaite en demi-finale 17-37 face à Clemson). Derrière lui, un redoutable duo de coureurs emmené par RB Joe Mixon (937 yds, 6 TD) qui est le meilleur joueur du Power Five pour le plus grand nombre de yards totaux (1745 all-purpose yards) juste devant un certain RB Christian McCaffrey de Stanford. Sa moyenne de yards gagnés/match est tout simplement la meilleure du pays : 193.89 ! Avec lui dans le backfield, RB Samaje Perine (575 yds, 8 TD) reste une énigme, capable du meilleur comme du pire en fonction de son état de santé. Blessé pendant presque un mois complet fin octobre/début novembre, il semble revenir en forme comme l’a montré son match solide contre Baylor la semaine dernière (100 yds, 2 TD). Mais le meilleur joueur des Sonners cette saison n’est peut-être ni QB Baker Mayfield, ni RB Joe Mixon : depuis le début de la saison, WR Dede Westbrook (1254 yds, 14 TD) semble sur une autre planète et s’affirme comme le meilleur receveur du Power Five avec des statistiques affolantes. Après un début de saison plus que discret (154 yds lors des trois premiers matchs, sans TD), il est monté en puissance comme tout le reste de l’équipe et semble maintenant totalement inarrêtable ! Il faut dire qu’il est de loin la cible favorite de son quarterback, le deuxième meilleur receveur de l’équipe n’étant autre que… RB Joe Mixon (420 yds, 4 TD en réception). On peut toutefois citer WR Mark Andrews (412 yds, 6 TD) qui est aussi capable de venir semer la pagaille dans les défenses adverses, tout cela vous donne la 10ème meilleure attaque aérienne du pays (338.1 yds/match) qui semble pouvoir sortir un big play sur chaque action et être capable de transpercer n’importe quelle défense.

La défense des Sooners, dirigée par le coordinateur Mike Stoops, petit frère de coach Bob Stoops, n’est pas aussi dominante que l’escouade offensive mais compte tout de même un certain nombre de joueurs talentueux. La ligne défensive vit une saison de transition où la principale révélation se nomme DL Neville Gallimore (32 plaquages, 1 sack, 1 fumble forcé), épatant pour sa saison freshman. Il est la principale force de cette ligne où se distinguent également DT Jordan Wade (24 plaquages, 1.5 sack) et DE Austin Roberts (26 plaquages, 1.5 sack). A noter la fin de carrière de DE Matt Dimon (2 plaquages), titulaire en début de saison mais qui n’avait plus joué depuis la troisième semaine, blessé au tendon d’Achille. Le second rideau est emmené par l’excellent LB Jordan Evans (76 plaquages, 2.5 sacks, 3 INT), véritable leader de cette défense et qui réalise une saison pleine. A ses côtés, LB Emmanuel Beal (63 plaquages, 2 sacks, 2 FF) est la bonne surprise de l’année et LB Ogbonnia Okoronkwo (51 plaquages, 7 sacks, 1 FF) terrorise les quarterbacks adverse. Le secondary est très physique, à commencer par la paire de safety composée de SS Steven Parker (45 plaquages, 2 INT) et FS Ahmad Thomas (49 plaquages, 1 sack), gros frappeurs tous les deux. DB Will Johnson (44 plaquages, 1 FF), CB Jordan Thomas (39 plaquages, 1 INT) et CB Jordan Parker (27 plaquages, 1 FF) ont la charge de couvrir les receveurs adverses et complètent un groupe expérimenté mais inconsistant, capable par exemple d’accorder 734 yds et 5 TD à QB Patrick Mahomes II lors de la victoire étriquée face à Texas Tech (66 à 59) !

Face aux Sooners de coach Bob Stoops se présentent donc des Mountaineers de West Virginia toujours en course pour le titre de conférence et encore invaincus à domicile cette saison. La seule défaite de l’année pour les joueurs de coach Dana Holgorsen a eu lieu chez les rivaux d’Oklahoma State au mois d’octobre (20-37), sans quoi les Mountaineers seraient encore invaincus à ce stade de la saison. En remportant leurs trois derniers matchs (Oklahoma, Iowa State, Baylor), ils s’assureraient leur premier titre de conférence depuis 2011, titre acquis à l’époque dans feu la conférence Big East.

A la tête de l’attaque, le senior QB Skyler Howard (2562 yds, 17 TD, 9 INT) réalise une saison intéressante mais peut parfois se montrer inconsistant. Pas toujours très précis, il peut avoir tendance à forcer ses passes et provoquer des turnovers par ses mauvais choix, comme lors du match de la semaine passée contre Texas (3 INT lors de la victoire 24-20). Dans le backfield, pas vraiment de coureur incontournable du côté de Morgantown mais plutôt une rotation entre trois joueurs en fonction de l’état de santé des troupes : RB Rushel Shell (505 yds, 5 TD) est l’habituel titulaire devant RB Justin Crawford (599 yds, 4 TD), avec RB Kennedy McKoy (459 yds, 2 TD) comme troisième homme et cela sans compter QB Skyler Howard qui sait également se servir de ses jambes quand il le faut (274 yds, 6 TD). Du côté des receveurs la situation est assez semblable avec un trio qui se détache du reste du groupe, composé de WR Daikiel Shorts (753 yds, 4 TD), WR Shelton Gibson (701 yds, 6 TD) et WR Ka’Raun White (488 yds, 3 TD), mais pas vraiment de superstar comme on peut le voir du côté des Sooners avec WR Dede Westbrook. Bref, si cette attaque est d’un niveau plus que correct, on reste bien loin du feu d’artifice offensif d’Oklahoma : avec 32.2 points marqués en moyenne, elle ne pointe qu’au 48ème rang national.

Contrairement à leurs adversaires de ce week-end, c’est donc plutôt du côté de la défense que se trouve le point fort des Mountaineers avec seulement 20.6 points encaissés/match, ce qui les place au 19ème rang du pays. L’escouade du coordinateur Tony Gibson se distingue également par son schéma en 3-3-5, système quasi-unique à ce niveau ! En ligne défensive, DL Darrien Howard (39 plaquages, 2 sacks, 1 FF), DL Noble Nwachukwu (27 plaquages, 3 sacks), blessé la semaine passée mais qui devrait pouvoir jouer ce week-end, et DL Christian Brown (24 plaquages, 1 sack) forment un groupe solide capable de mettre en difficulté la ligne offensive adverse. Le redshirt freshman DL Adam Schuller II (23 plaquages, 1 FF) pourrait bien faire parler de lui dans les années à venir. Le deuxième rideau est emmené par LB Justin Arndt (58 plaquages, 3 sacks), meilleur plaqueur de l’équipe, bien épaulé par LB Al-Rasheed Benton (46 plaquages, 1 INT) et LB David Long (34 plaquages, 2 sacks). Le secondary est peut-être la force de cette défense avec l’excellent CB Rasul Douglas (50 plaquages, 1 sack, 6 INT) qui est partout sur le terrain. S Jarrod Harper (49 plaquages), DB Kyzir White (43 plaquages, 3 sacks, 1 FF), S Jeremy Tyler (38 plaquages, 1 INT, 1 FF) et CB Maurice Fleming (35 plaquages, 1 INT, 1 FF) forment le reste de ce dernier rideau particulièrement dense, qui aura néanmoins fort à faire face à QB Baker Mayfield et WR Dede Westbrook !

DUELS CLES

Car si l’attaque est le point fort des Sooners et la défense celui des Mountaineers, cela nous promet donc une belle opposition de style sur la pelouse du Mountaineer Field de Morgantown ! A propos de l’attaque d’Oklahoma, coach Dana Holgorsen ne tarit d’ailleurs pas d’éloges et a plaisanté en conférence de presse que « la bonne nouvelle est qu’il n’y a qu’un ballon sur le terrain, et donc qu’il ne peut y avoir qu’un joueur adverse qui peut l’avoir. Ils ont tout simplement la meilleure attaque de la conférence, qui est connue pour être une conférence tournée vers le jeu offensif ». Au sein de cette opposition, un duel vaudra particulièrement le coup d’être suivi de très près : celui entre un des tous meilleurs receveurs du pays, WR Dede Westbrook, et un des tous meilleurs cornerbacks, CB Rasul Douglas.

WR Dede Westbrook possède une vitesse exceptionnelle mais peut également encaisser les coups sur le terrain, sans compter des mains formidables capables d’attraper n’importe quel ballon lancé dans sa direction. Pour coach Holgorsen : « Je ne lui vois aucun point faible, il possède toutes les qualités que l’on recherche chez un receveur ». Ses performances stratosphériques des dernières semaines lui valent désormais d’être inclus dans la liste des prétendants au trophée Heisman, rien que ça ! Il se place au deuxième rang national en yards gagnés/match (125.4) et en nombre de touchdowns (14), avec une impressionnante moyenne de 18.4 yards/réception ! Face à lui, le secondary des Mountaineers n’accorde cette saison que 6.5 yards par jeu de passe à ses adversaires, la moyenne la plus faible de toute la conférence Big 12.

Et au sein de ce secondary émerge donc CB Rasul Douglas qui vient de réaliser une saison senior exceptionnelle. Ses 6 interceptions le placent au deuxième rang national, lui qui a dû passer par un Junior College avant de rejoindre West Virginia en début de saison dernière ! En plus d’être un véritable playmaker, il est également un excellent plaqueur et se place d’ailleurs en seconde place au sein de la défense des Mountaineers pour le nombre de plaquages. A noter également son touchdown sur retour d’interception lors de la troisième semaine et la victoire contre BYU (35-32). Son physique impressionnant pour sa position (1,88m pour 92 kg) et ses longs bras pourraient bien taper dans l’oeil des recruteurs NFL et nul doute qu’une prestation de haute volée face à un receveur du calibre de WR Dede Westbrook lui ouvrirait grand la porte de la prochaine draft.

FACTEUR X

Dans un match où le tableau d’affichage devrait chauffer, un joueur pourrait bien être capable de changer la donne à lui seul sur un coup d’éclat, ou même plusieurs. RB Joe Mixon peut tout faire : courir avec le ballon (6 TD), le rattraper (4 TD), retourner les coups de pied (1 TD) ou bien être suspendu pour mauvaise conduite. Regardez plutôt sa fiche de stats lors de la victoire face à Texas Tech : 263 yards au sol et 2 TD plus 114 yards en réception et 3 TD (premier coureur de l’histoire des Sooners à réceptionner 3 TD dans le même match, et à dépasser 200 yards à la course et 100 en réception dans le même match) ! A peine croyable !

Encore plus incroyable, son absence deux semaines plus tard contre Iowa State… suspendu pour avoir déchiré et jeté une contravention au visage d’un gardien de parking sur le campus. Le même Joe Mixon qui avait été suspendu pour l’ensemble de la saison 2014 pour avoir frappé et blessé sérieusement une étudiante de l’université.

Capable du meilleur sur le terrain comme du pire en dehors, le jeune joueur figure néanmoins parmi les tous meilleurs joueurs actuels de la conférence Big 12 (deuxième coureur avec ses 937 yards au sol derrière D’Onta Foreman de Texas) et le coaching staff des Sooners ferait bien de réussir à canaliser son énergie en direction du terrain en vue du sprint final qui s’annonce pour le titre de conférence !

STUFF

• La série entre les deux programmes est dominée par les Sooners, 6 victoires à 2. Seules deux rencontres ont déjà eu lieu à Morgantown, remportées toutes les deux par Oklahoma. Les Mountaineers n’ont encore jamais battu les Sooners depuis qu’ils ont rejoint la conférence Big 12, en 2012, leur dernière victoire remontant au 8 janvier 2008 lors du Fiesta Bowl (48-28) contre des Sooners alors classés #3 national. Le dernier affrontement entre les deux universités, la saison dernière, avait largement tourné à l’avantage d’Oklahoma (victoire 44-24 à Norman).

• DL Charles Walker (7 plaquages), le défenseur d’Oklahoma, vient d’annoncer cette semaine qu’il quittait le programme afin de se préparer à la draft NFL de son côté. Il n’avait plus joué depuis le 1er octobre dernier et le match contre TCU lors duquel il avait été victime d’une commotion cérébrale. Décision qui n’a visiblement pas tellement plus à coach Mike Stoops.

• Les nominations pour les récompenses de fin de saison continuent : WR Dede Westbrook vient d’être annoncé finaliste du trophée Paul Hornung, décerné au joueur le plus polyvalent du pays. Bien évidemment, il figure aussi dans la liste des demi-finalistes pour le trophée Biletnikoff du meilleur receveur du football universitaire, et figurait déjà dans la listes des nominés pour le trophée Maxwell du meilleur joueur du pays et dans la liste du trophée Walter Camp, récompensant également le meilleur joueur au niveau national.

• QB Baker Mayfield, de son côté, vient d’être nommé parmi les trois finalistes pour le trophée Burlsworth qui récompense le meilleur joueur universitaire ayant commencé sa carrière comme walk-on, distinction qu’il avait déjà remporté l’année dernière. Il est également finaliste pour le trophée Johnny Unitas Golden Arm du meilleur quarterback, et demi-finaliste pour les trophées Maxwell et Walter Camp aux côtés de WR Dede Westbrook.

• Vous avez manqué les 6 interceptions de CB Rasul Douglas cette saison ? Séance de rattrapage ici :

• Lors du match contre Texas, les Mountaineers ont recouvert un fumble sur un retour de punt des Longhorns. Les arbitres ont ensuite annulé le turnover, arguant que les joueurs de West Virginia étaient trop près du retourneur texan qui avait demandé un fair catch. Décision qui a bien entendu rendu coach Dana Holgorsen furieux : « Nous avons une pénalité parce que nos joueurs ont des cou***** et pas les leurs ? ». En plus d’une coupe de cheveux fantastique, coach Holgorsen est donc également poète.

• Triste nouvelle cette semaine avec l’annonce de la mort de l’ex-punter des Sooners Michael Winchester, assassiné à l’aéroport Will Rogers d’Oklahoma City par arme à feu. Winchester était le punter de l’équipe entre 1984 et 1986 et était le père de James Winchester, également passé chez les Sooners et désormais long snapper en NFL chez les Chiefs de Kansas City.

PRONOSTIC

Oklahoma 45, West Virginia 21. Le chariot a roulé sur le trappeur.

Passionné de football depuis une quinzaine d'années, il est propriétaire des Packers de Green Bay (NFL) et a un petit faible pour les Golden Bears de Californie depuis son passage au Memorial Stadium en 2012. Suivant tout particulièrement la Pac 12 et la Big 10, il rejoint l'équipe de rédacteurs de The Blue Pennant à l'automne 2014.

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Eric Bieniemy arrive à UCLA comme coordinateur offensif

L’ancien coordinateur offensif des Washington Commanders et des Kansas City Chiefs rejoint le coaching staff de HC DeShaun Foster pour diriger l’attaque des Bruins de UCLA.

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Crédit photo : Jerome Miron-USA TODAY Sports

L’un des coachs assistants les plus convoités de ces dernières années dans la NFL quitte le monde du football américain professionnel pour celui des rangs universitaires : Eric Bieniemy a finalisé les derniers détails d’un contrat de deux ans qui lui permet de revenir dans sa Californie natale et dans un programme qu’il connait déjà.

Cet embauche est un coup de maître pour HC DeShaun Foster et les Bruins qui s’étaient donnés pour objectif de renforcer le coaching staff de l’équipe avec un homme d’expérience connaissant, si possible, le programme de UCLA.

Ancien lycéen dans la région de Los Angeles, Eric Bieniemy retrouve donc sa Californie natale. Il avait également débuté sa carrière de joueur professionnel avec une équipe californienne, les Chargers de San Diego.

Un retour dans la NCAA

Tout semblait pourtant indiqué que l’ancien coordinateur offensif des Commanders et des Chiefs resterait dans la NFL. Il ne s’en était d’ailleurs pas caché indiquant avoir rencontré plusieurs managers généraux à la recherche d’un head coach ou d’un coordinateur offensif. Finalement, il a pris la décision de faire un retour dans la NCAA qu’il avait quitté en 2012.

Running back des Buffaloes de Colorado de 1987 à 1990 avec lesquels il a été sacré champion NCAA lors de sa dernière saison, Eric Bieniemy a fait ses premiers pas dans le coaching avec son alma mater, en 2001, comme coach des RBs. Poste qu’il va ensuite occuper à UCLA de 2003 à 2005 avant de faire le saut dans la NFL (Minnesota Vikings).

En 2011, il sera de retour à Colorado dans le coaching staff de HC Jon Embree pour deux saisons avant d’accepter de rejoindre les Chiefs de Kansas City avec lesquels il a remporté deux Super Bowls.

Un coach assistant d’expérience au côté de DeShaun Foster

Eric Bieniemy apporte donc à UCLA ses 16 années d’expérience dans le monde du coaching afin d’épauler le nouvel head coach des Bruins, DeShaun Foster, dont ce sera la première expérience dans un tel rôle.

Avec deux titres NFL à son actif et cinq finales de conférence consécutives avec les Chiefs de 2018 à 2022, Eric Bieniemy pense être capable d’attirer un certain nombre de recrues intéressées de développer leurs aptitudes au contact d’un coach qui a fait ses preuves.

« Mon objectif est de contribuer à susciter un certain intérêt auprès des étudiants-athlètes potentiels qui envisageraient de jouer pour UCLA alors que nous nous préparons collectivement à rejoindre la conférence Big Ten. » – Eric Bieniemy, coordinateur offensif de UCLA.

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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA

Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

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Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.

En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.

Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.

La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.

Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.

Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.

Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.

Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.

Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».

C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.

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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes

Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

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Crédit photo : Joe Camporeale-USA TODAY Sports

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.

Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.

Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).

Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.

À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.

Crédit photo : The Ringer

Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12

En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).

En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…

Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause

Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.

Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.

Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.

Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.

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Partenariat Big Ten/SEC : vers la sécession entre le College Football et la NCAA ?

Les conférences Big Ten et SEC annoncent la création d’un « groupe consultatif » conjoint composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques pour réfléchir à l’avenir du sport universitaire.

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Crédit photo : WBRC

Est-ce le premier pas vers une sécession entre le College Football et la NCAA ?

Ils vous diront le contraire – pour le moment – mais Tony Petitti et Greg Sankey, les deux commissionnaires de la Big Ten et de la SEC respectivement, ont finalement formalisé ce qui était une relation d’intérêts communs existant depuis plusieurs mois entre les deux conférences majeures du College Football. La Big Ten et la SEC représentent 34 des 134 membres de la Division I-A soit 25% des membres. Certains l’appellent déjà le Power 2.

Alors que la NCAA est la cible de plus en plus de critiques, la Big Ten et la SEC ont donc conjointement annoncé la création d’un « groupe consultatif » composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques. Si cette nouvelle entité n’a aucune autorité légale, son objectif est clair : « jouer un rôle de leadership dans le développement de solutions viables pour un avenir durable du sport universitaire ».

Ce « groupe consultatif », dont le mode de fonctionnement reste encore vague, discutera des récentes décisions de justice, des litiges en cours, de propositions de gouvernance et des lois promulguées par différents États. Selon le communiqué conjoint, ce groupe « collaborera avec d’autres entités si nécessaire ». Cette déclaration se veut rassurante à l’égard des autres conférences mais qu’on ne se trompe pas, la Big Ten et la SEC ont bien l’intention d’imposer leurs décisions futures à ceux qui gravitent autour d’elles (ou ce qu’il en restera…).

Les membres de ce groupe consultatif devraient être nommés d’ici quelques semaines, même si la cadence de ses réunions n’a pas encore été déterminée. Ce groupe n’aura aucune autorité pour agir de manière indépendante et servira uniquement d’organe consultatif, ont indiqué Tony Petitti et Greg Sankey qui en feront évidemment partie.

Greg Sankey et Tony Petitti – Crédit photo : on3

Pour le moment, la Big Ten et la SEC ont souhaité confirmer leur attachement à la NCAA et à sa gouvernance mais elles ont également rappelé leurs « investissements substantielles » ne laissant aucun doute sur leur volonté de voir les choses changer dans un court délai.

Ce que reprochent principalement Tony Petitti et Greg Sankey à la NCAA : son manque de proactivité et ses réponses lentes et en décalage avec l’évolution actuelle du sport universitaire. Calendrier (saison régulière, recrutement, transferts, camp d’entrainement, etc…), format des playoffs, partage des revenus, statut de l’étudiant-athlète et leur mode de rémunération : tous ces sujets font actuellement débat et malgré l’ouverture affichée par le nouveau président de la NCAA, Charlie Baker, la haute autorité des sports universitaires semble toujours en mode réactif, sans avoir de vision claire pour l’avenir.

Or, la Big Ten et la SEC reconnaissent « l’urgence de faire face à des défis similaires dans ces circonstances ». En effet, les deux conférences sont les plus riches de la Division I-A (FBS) et doivent notamment gérer l’impact des contats NIL, qui encadrent le droit de représentation et le droit à l’image des étutiants-athlètes, de manière bien différente aux autres conférences.

Depuis plusieurs mois, Greg Sankey regrette que la NCAA impose des règles identiques à l’ensemble des universités alors que leur contexte est trop hétérogène les unes par rapport aux autres. En d’autres termes, il souhaite que les conférences les plus riches puissent prendre davantage de décisions pour elles-mêmes.

La création de ce « groupe consultatif » est très probablement la première étape de la prise d’indépendance du College Football avec la NCAA.

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