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Playoffs

[Preview] Orange Bowl 2018 : #1 Alabama vs #4 Oklahoma

Présentation de la 2ème demi-finale du College Football Playoff.

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#1 Alabama (13-0) vs #4 Oklahoma (13-1)

ORANGE BOWL
Miami Gardens, Floride
Hard Rock Stadium
Samedi 29 décembre 2018
20h00 (heure Est, 02h00 en France)

La seconde demi-finale du College Football Playoff voit s’affronter le Crimson Tide de #1 Alabama, champion national en titre, et les Sooners de #4 Oklahoma dans ce qui est indiscutablement le match le plus attendu de cette saison de bowls.

La troupe de coach Nick Saban participe aux playoffs pour la 5ème fois en 5 ans d’existence du tournoi final. C’est la 3ème participation pour les Sooners dans cet Orange Bowl qui sera surtout marqué par le duel à distance des deux meilleurs joueurs de la saison : QB Tua Tagovailoa (Alabama) vs QB Kyler Murray (Oklahoma).

Comment sont-ils arrivés là ?

#1 Alabama (13-0, 8-0 SEC)

Le Crimson Tide continue d’imposer sa domination sur le College Football. La troupe de Nick Saban a terminé la saison invaincue derrière un QB Tua Tagovailoa explosif. L’émergence du quarterback sophomore a permis à Alabama de transformer complètement son attaque qui est devenue l’une des plus spectaculaire et efficace du pays (527.6 yards, #6 au niveau national). En plus de cette escouade offensive tonitruante, le Crimson Tide reste une valeur sûre en défense (14.8 points en moyenne par match). En saison régulière, #1 Alabama a remporté tous ses matchs… avec un minimum de 22 points d’écart. Une boucherie. Toutefois, il aura fallu une scénario hollywoodien avec l’entrée en jeu de QB Jalen Hurts pour que le Crimson Tide remporte le titre de conférence SEC face à #5 Georgia.

#4 Oklahoma (13-1, 8-1 Big 12)

Malgré les départs de QB Baker Mayfield et de LT Orlando Brown, les Sooners de coach Lincoln Riley n’ont pas perdu le rythme de la saison passée. Bien au contraire. L’éclosion accélérée de QB Kyler Murray a permis à #4 Oklahoma de tourner à une moyenne impressionnante de 49.5 points par match (#1 du pays) et 8.8 yards par jeu. Hallucinant. Toutefois, la défense s’est encore avérée le maillon faible de l’équipe. Le coordinateur défensif Mike Stoops n’a pas survécu après les 48 points accordés à Texas lors de la seule défense des Sooners en 2018. Son successeur, Ruffin McNeill, n’a pas amélioré la situation même si certaines individualités ont réussi plusieurs big plays lors des matchs décisifs de fin de saison contre West Virginia et Texas en finale d’une conférence Big 12 que les Sooners ont finalement remporté pour la 4ème année d’affilée.

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Les entraineurs

A peine besoin de présenter Nick Saban qui terminera probablement sa carrière en étant considéré comme le plus grand entraineur de l’histoire du College Football. Coach Saban, c’est évidemment le « Process » mais aussi un record de 231-62-1 (dont 13-9 en post-saison incluant 5-2 en playoff), 6 titres nationaux (2003 à LSU, 2009, 2011, 2012, 2015 et 2017 à Alabama), 8 titres de la SEC, 1 titre de la MAC (avec Toledo), 2 titres de coach de l’année (décerné par l’Associated Press en 2003 et 2008) et une pléthore d’autres récompenses individuelles dont l’intéressé n’a que faire (dixit Nick Saban en conférence de presse, ce qui compte avant tout c’est le prochain match et la prochaine saison et d’armer ses joueurs pour affronter leur vie d’adulte, il n’a pas le temps de regarder dans le miroir). La dynastie Bama de l’empereur Saban est une anomalie statistique qui prendra bien fin un jour mais que probablement aucun d’entre nous vivant aujourd’hui ne reverra avant la tombe.

De l’autre coté du ring, Lincoln Riley et ses 35 ans (soit près de la moitié des 67 ans de Nick Saban) qui, en deux saisons, a remporté deux titres de conférence Big 12 et participé à deux playoffs, rendant une carte de 24-3.

Analyse

Malgré une attaque plus explosive et plus performante, Oklahoma se repose sur moins de joueurs que son adversaire. En cas de coup dur au poste de quarterback (la cheville de Tua tiendra-t-elle ?), le Tide peut compter sur Jalen Hurts, qui l’a déjà sorti du pétrin contre Georgia en finale de conférence SEC. Pour OU, Austin Kendall est largement sous-testé. Mais bon, on disait de Kyler Murray qu’il aurait du mal à remplir les crampons laissés vides par Baker Mayfield et l’Heisman 2018 n’a rien eu à envier à l’Heisman 2017, bien au contraire…

Les Harris, Damien et Najee, porteront l’essentiel du fardeau contre les Sooners mais Joshua Jacobs devrait aussi voir son nom souvent appelé dans la rotation. De toute façon, à Alabama, on peut toujours compter sur le coureur remplaçant. OU possède aussi deux coureurs solides qui ont pris l’attaque au sol en main (et en hand-off) après la blessure de Rodney Anderson en début de saison.

La différence en attaque pourrait se faire au niveau des receveurs. Alabama possède un corps de receveurs qui n’a rien à envier à aucun autre dans le pays. Son quintette tourne à plus de trente réceptions par tête de pipe cette saison et pourra donc s’autoriser un coup de moins bien de l’un ou l’autre. Coté Oklahoma, le tableau est moins rose. Il y a essentiellement deux superstars et l’une d’entre elles, Marquise « Hollywood » Brown, est en délicatesse avec une jambe depuis la finale de conférence Big 12 et est incertaine pour le match. Ayant joué la majorité de la saison avec des bobos par-ci par-là, il serait bien étonnant que le staff d’Oklahoma n’envoie pas Marquise Brown au charbon contre Alabama tant il est décisif dans cette attaque des Sooners.

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Comparaisons statistiques

#1 Alabama #4 Oklahoma
Points marqués par match 47.9 49.5
Points encaissés par match 14.8 32.4
Yards gagnés par match (passe / course) 527.6 (325.5 / 202.2) 577.9 (324.0 / 253.9)
Yards concédés par match (passe / course) 295.4 (178.4 / 117.0) 448.1 (291.4 / 156.7)
First down gagnés par match (passe / course / pénalité) 24.6 (12.9 / 10.1 / 1.6) 26.4 (13.3 / 11.6 / 1.5)
First down concédés par match (passe / course / pénalité) 15.8 (8.0 / 5.9 / 1.9) 24.2 (12.7 / 9.4 / 2.1)
Pénalités pour nombre / yards 6.5 / 54.5 6.1 / 56.1
Pénalités contre nombre / yards 5.5 / 50.0 6.1 / 61.5
Ballons perdus (fumble / interception) 1.0 (0.5 / 0.5) 1.0 (0.5 / 0.5)
Ballons gagnés (fumble / interception) 1.6 (0.5 / 1.1) 0.8 (0.4 / 0.5)
Conversion 3ème down (%) pour / contre 52.8 / 30.9 51.2 / 45.2
Conversion 4ème down (%) pour / contre 44.4 / 40.0 69.2 / 66.7
Sacks pour / contre 42 / 13 28 / 16
Yards sur punt 35.4 41.1
Field goal (%) 72.2 88.2

Bon, on pourrait mettre des rouleaux de PQ de statistiques et passer des heures à les analyser mais ce qui saute aux yeux c’est que les attaques des deux protagonistes sont assez proches (avec un net avantage au taux de conversion sur 4ème down pour les Sooners) mais que la défense d’Alabama est largement supérieure à celle d’Oklahoma. D’où la question que tous les analystes d’ESPN, Fox, CBS, j’en passe et des meilleurs (et aussi des moins bons) se posent : OU arrivera-t-elle à stopper Bama ou le Tide marquera-t-il sur chacune de ses possessions de balles ?

Selon Lincoln Riley, toujours en conférence de presse la veille du match, les deux équipes ont une identité qui les a amenées à ce stade de la compétition et elles ne devraient pas trop bouleverser ce qui a fonctionné pour elles jusque-là. Donc, si on lit entre les lignes, comprenez qu’Oklahoma va tout miser sur son attaque avec défense en option. Cela sera-t-il suffisant pour inquiéter Alabama si Tua Tagovailoa ne se déglingue pas une cheville ou un genou ? (le marc du café du Starbucks de Fort Lauderdale aurait tendance à dire non).

Leaders statistiques

Quarterbacks

Tua Tagovailoa (Alabama)
Passe : 199/294 (67.7%), 3353 yards (11.4 yards par passe), 37 TD, 4 INT
Course : 48 courses, 190 yards, 5 TD

Jalen Hurts (Alabama)
Passe : 50/67 (74.6%), 755 yards, 8 TD, 2 INT
Course : 34 courses, 167 yards, 2 TD

Kyler Murray (Oklahoma)
Passe : 241/340 (70.9%), 4053 yards, 40 TD, 7 INT
Course : 123 courses, 892 yards, 11 TD

Austin Kendall (Oklahoma)
Passe : 12/17 (70.6%), 122 yards, 1 TD
Course : 7 courses, 21 yards

Running backs

Damien Harris (Alabama)
Course : 126 courses, 771 yards, 7 TD
Réception : 18 réceptions, 176 yards

Najee Harris (Alabama)
Course : 102 courses, 679 yards, 4 TD

Joshua Jacobs (Alabama)
Course : 94 courses, 495 yards, 11 TD
Réception : 15 réceptions, 171 yards, 2 TD

Trey Sermon (Oklahoma)
Course : 155 courses, 928 yards, 12 TD
Réception : 12 réceptions, 181 yards

Kennedy Brooks (Oklahoma)
Course : 113 courses, 1021 yards, 12 TD
Réception : 7 réceptions, 36 yards

Wide receivers

Jerry Jeudy (Alabama)
Réception : 59 réceptions, 1103 yards, 12 TD

Henry Ruggs III (Alabama)
Réception : 42 réceptions, 724 yards, 10 TD

Jaylen Waddle (Alabama)
Réception : 41 réceptions, 803 yards, 7 TD

Irv Smith (Alabama)
Réception : 38 réceptions, 648 yards, 7 TD

Devonta Smith (Alabama)
Réception : 30 réceptions, 524 yards, 5 TD

Marquise Brown (Oklahoma)
Réception : 75 réceptions, 1318 yards, 10 TD

CeeDee Lamb (Oklahoma)
Réception : 57 réceptions, 1049 yards, 10 TD

Grant Calcaterra (Oklahoma)
Réception : 25 réceptions, 378 yards, 6 TD

Lee Morris (Oklahoma)
Réception : 21 réceptions, 457 yards, 6 TD

Facteur X

QB Jalen Hurts, Alabama
QB Tua Tagovailoa semble en bonne voie pour faire son retour à l’occasion de cet Orange Bowl après avoir été opéré de la cheville… mais en cas de souci, coach Saban peut compter sur celui qui a renversé la situation en finale de conférence SEC pour offrir le titre au Crimson Tide. Sa mobilité apporte une autre dimension au jeu offensif des champions nationaux en titre.

Face-à-face

Les deux équipes ne se sont affrontées que cinq fois dans leur histoire… La première rencontre remonte à… l’Orange Bowl 1963, remporté par le Crimson Tide (17-0)… Pas de vainqueur en 1970 lors du défunt Bluebonnet Bowl de 1970 (24-24)… Oklahoma est sorti vainqueur de la double confrontation de 2002-2003 (37-27 à Norman et 20-13 à Tuscaloosa)… OU a empoché le Sugar Bowl 2014 (45-31).

Blessés

#1 Alabama
Absent : CB Trevon Diggs (pied), LB Terrell Lewis (genou), TE Kedrick James (suspension), OL Hunter Brannon (suspension), OL Elliot Baker (suspension), OL Deonte Brown (suspension), DB Daniel Wright (épaule).
Incertain : Aucun.
Probable : QB Tua Tagovailoa (cheville).

#4 Oklahoma
Absent : RB Rodney Anderson (genou), RB Marcelias Sutton (jambe), C Alex Dalton (genou), S Chanse Sylvie (talon d’Achille), DE Jalen Redmond (malade), FB Joe Castiglione Jr (épaule), WR Michael Thompson (genou), WR Sam Iheke (cheville).
Incertain : CB Jordan Parker (raison inconnue), DE Mark Jackson Jr (raison inconnue), CB Justin Broiles (raison inconnue), S Kahlil Haughton (raison inconnue).
Probable : WR Marquise Brown (pied).

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Pronostic

Comme on est payé bénévole pour donner notre opinion dont tout le monde (même nos mères) se fout, voilà en exclusivité comment ce match va se dérouler. On attend tous un match à la Harlem Globe Trotters avec un milliard et demi de points et, ce qui arrive toujours dans ces cas-là, le match se termine sur un pauvre 21-18 qui laisse tout le monde sur sa faim. Bon, il faudrait un cataclysme ouragano-nucléaire sur la Floride (qui possède et des centrales électriques du type précité et un climat parfois agité) pour que le Crimson Tide ne mette que 21 points à la passoire à nouilles (genre raviolis, pas coquillettes) qui sert de défense aux Sooners. Et, même si la défense de Bama est encore au top niveau cette saison, elle n’est pas aussi imperméable que la saison passée. On peut donc compter sur les Oakland Athletics Oklahoma Sooners pour mettre quelques points.

Si on se souvient bien du Georgia-Oklahoma de l’an dernier, les Sooners avaient démarré en trombe puis les Dawgs ont verrouillé le chenil en seconde mi-temps pour revenir petit à petit et finalement s’imposer dans le plus grand Rose Bowl de l’histoire n’ayant pas Vince Young comme acteur principal. Alabama en a vu d’autres et le Tide ne se laissera pas malmener pendant trente minutes. Oklahoma mettra une bonne trentaine de points mais ce sera bien insuffisant pour battre Alabama dont les receveurs vont s’amuser toute la soirée avec le secondaire des Sooners.

Score final : Alabama 56, Oklahoma 38

Blaze of Glory

Oui, ça n’est pas BoG, mais qui met une bonne tape dans le dos pour le bon travail réalisé par les employés bénévoles de TBP ?

Alors, cette semaine, l’auréole de gloire revient à TBP pour son excellente question à Messieurs Saban et Riley lors de la conférence de presse du 28 décembre (oui, c’est mal de s’auto-congratuler, promis, en 2019 on ne le fera plus !).

TBP : avec la longue période entre la fin de la saison régulière et ce match, qu’est-ce qui est le plus favorisé selon vous, la meilleure attaque ou la meilleure défense ?

Crédit photo : Blaise Collin, TBP

LINCOLN RILEY: on espère que ce sera l’attaque d’Oklahoma et la défense d’Oklahoma (rires) [NDLR : on peut toujours rêver !]. Je ne sais pas, c’est une bonne question [NDLR : je dirais même une excellente question !]. Je veux dire, je ne sais pas vraiment. Je crois, en fin de compte, qu’il y a un processus que l’on suit à nouveau pour préparer un match comme on fait chaque semaine. Ce match ressemble probablement plus au premier de la saison ou peut-être à un match après une semaine de repos juste parce qu’on a un peu plus de temps. Ce n’est pas comme si on avait le mois entier avec la période de recrutement avancée placée comme elle l’est maintenant et le fait que cette période est vraiment devenue le vrai jour de signature des recrues. On a vraiment deux semaines qui sont critiques dans le processus de recrutement avec les visites des joueurs et de leurs familles avant cette première date de signature.

Nous avons passé beaucoup de temps ici mais, en gros, on a deux semaines pour se préparer et on espère être capable de remettre certains joueurs sur pied. On espère aussi avoir une bonne idée de ce que fait l’adversaire et, encore une fois, de la meilleure formule pour nous pour gagner et de ce qu’il faut qu’on améliore par rapport, peut-être, au match précédent et continuer à progresser pour être l’équipe que l’on pense pouvoir être.

C’est une question difficile. Comme je l’ai dit, on espère juste utiliser notre temps au mieux et parvenir à avoir les trois phases [NDLR : attaque, défense, équipes spéciales] aussi prêtes que possible.

Crédit photo : Blaise Collin, TBP

NICK SABAN: Je crois que certaines choses qui nous préoccupent toujours quand on a beaucoup de temps entre les matchs c’est… je crois que les joueurs de ballon [NDLR : traduction un peu pauvre de « skill players »] se remettent toujours plus vite que les « gros » [NDLR : « big guy » n’est pas péjoratif en anglais]. ». Ils [NDLR : les QB, RB et WR] perdent moins et reviennent plus vite. Ça prend un peu plus de temps pour les « gros ». Je parle des joueurs de lignes offensive et défensive. Je crois que le plaquage est toujours un point préoccupant quand les joueurs prennent un certain rythme et qu’on joue toutes les semaines et là on ne joue plus pendant longtemps. C’est difficile de simuler certaines de ces choses aux entrainements comme on le voudrait. La cadence est aussi un problème parce qu’on n’est plus habitué au rythme que l’on avait quand on jouait toutes les semaines.

Cela pose des problèmes pour les deux équipes, problèmes pour lesquels on essaie toujours de se préparer pour un match de post-saison pour qu’ils n’impactent pas l’issue du match.

Membre de la Football Writers Association of America (FWAA), Blaise Collin est un passionné de football universitaire et de NFL, passé par l'Idaho et basé en Californie depuis 2018. Après avoir contribué au site elitefoot.com, il a rejoint la rédaction de 4th&Goal en 2013. Il partage désormais sa vision du football sur The Blue Pennant et sur footballamericain.com.

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National Championship

Michigan sacré champion national !

Les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 34-13 face aux Huskies de #2 Washington et remportent ainsi leur premier titre de champion national depuis 1997.

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le

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

26 ans après son titre « partagé » avec les Nebraska Corhuskers, Michigan revient sur le toit du College Football, cette fois sans l’ombrage de qui que ce soit. Pour parvenir à leurs fins, les hommes de Jim Harbaugh ont su évidemment s’appuyer sur une force, le jeu au sol, avec un total de 304 yards et 4 touchdowns dans ce seul secteur de jeu. 

Dès la première série offensive, le ton est donné par le programme d’Ann Arbor. J.J. McCarthy (10/18, 10 yards) commence bien à faire avancer les chaînes, grâce à ses connexions avec Cornelius Johnson, mais l’accent reste mis par le backfield offensif. Sur une 2e tentative et 14, Donovan Edwards (104 yards, 2 TD) trouve une brèche sur l’aile gauche, qui lui permet de filer dans l’en-but, pour le premier touchdown de la rencontre. 

Option de luxe, Edwards remet ça sur la deuxième série des Wolverines. Pour répondre à un field goal de Grady Gross (7-3), le numéro 7 trouve cette fois un véritable boulevard sur l’aile droite, qui l’envoie là encore directement en terre promise. Le premier quart-temps n’est pas encore terminé, que les hommes de Jim Harbaugh ont déjà marqué les esprits, 14 à 3. 

Malmenés sur le run stop, les Huskies tentent tant bien que mal de se reprendre. S’ils abandonnent un nouveau gros gain à Blake Corum, de 59 yards, ils contraignent leur adversaire à taper un field goal dans la foulée, par l’intermédiaire de James Turner (17-3). L’escouade de William Inge et Chuck Morrell provoque ensuite un turnover on down sur une offensive des Wolverines qui avait atteint leur moitié de terrain. 

Une action qui aura le don de redonner un peu de momentum à une attaque qui en a cruellement manqué lors du premier acte. Au-delà du premier drive conclu au pied, Michael Penix Jr. (27/51, 255 yards, TD, 2 INT) peine à sévir comme à son habitude sur le jeu profond. L’intéressé a bien l’occasion de trouver Rome Odunze (87 yards) sur une 4e tentative et 7, dans le dos de la défense d’Ann Arbor, mais la passe suralimentée est incomplète. « MPJ » ne tombe pas deux fois dans le piège, et avec la perte de balle provoquée par sa défense, va trouver Jalen McMillan plein centre, dans l’en-but – et sur une 4e – pour totalement relancer une partie qui en avait besoin. 

Si près et si loin

17 à 10, c’est le score à la pause, et tout le NRG Stadium s’imagine un retour en force des hommes de Kalen DeBoer, d’autant que ces derniers ouvrent le bal offensivement au retour des vestiaires. L’espoir est de courte durée, car sur le premier jeu de la seconde période, Penix Jr. force une passe latérale que Will Johnson intercepte dans la moitié de terrain adverse. 

Une action symptomatique de l’étincelle qu’il aura manqué aux Huskies pour pouvoir vraiment recoller dans le deuxième acte. Après les coups de pieds respectifs de Grady Gross et James Turner (20-13), Washington peine à faire sauter le verrou défensif des Wolverines, notamment dans la verticalité. Il y aura bien cette réception longue distance de Rome Odunze, en début de dernier quart, mais aussitôt annulée par une saisie illicite du tackle Roger Rosengarten. 

A manquer cruellement de réalisme, les pensionnaires de Pac-12 s’exposent à un réveil des Caracajous. A moins de dix minutes du terme, Colston Loveland est trouvé plein centre par J.J. McCarthy et grille Dominique Hampton pour installer les Wolverines en territoire ennemi. L’occasion est trop belle pour refaire parler le jeu au sol pour Jim Harbaugh et sa bande.

Blake Corum (134 yards, 2 TD au sol) en profite pour aller chercher son premier touchdown personnel de la partie, après avoir cassé un plaquage sur l’aile droite (27-13). C’est encore le numéro 2 qui sera à la conclusion d’une série lancée dès la zone rouge, après une interception de Mike Sainristil sur une ultime 4e tentative des Huskies. 

La décision est faite pour les Wolverines, qui ajoutent leur nom au palmarès de la première division universitaire pour la douzième fois de leur histoire, à une unité du rival historique Notre Dame. Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir de Jim Harbaugh, mais l’ancien quarterback d’Ann Arbor aura bien réussi le pari qu’il s’était lancé en débarquant dans son programme de coeur au printemps 2015 …

Résumé en vidéo

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Playoffs

Michigan et Washington qualifiés pour le National Championship

Deux équipes invaincues avec un bilan identique de 14-0 : Washington-Michgan sera donc l’affiche de la 10ème finale du College Football Playoff de l’Histoire.

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Crédit photo : Fox Sports

L’affiche du CFP National Championship est désormais connue : les Wolverines de #1 Michigan (14-0) et les Huskies de #2 Washington (14-0) seront opposés, lundi 8 janvier, au NRG Stadium de Houston (Texas).

Ce sera donc une bataille entre deux futurs membres de la Big Ten puisque #2 Washington quittera la Pac-12 le 1er juillet prochain pour se joindre à la Big Ten en compagnie de USC, UCLA et Oregon. #1 Michigan tentera de remporter son premier titre de champion national depuis 1997 tandis que les Huskies viseront un premier sacre national depuis 1991. Un succès de #2 Washington serait également le premier titre de champion pour la Pac-12 depuis USC en 2004.

Les Wolverines ont obtenu leur billet pour ce CFP National Championship au terme d’un Rose Bowl passionnant qui s’est joué en prolongation. Il aura fallu attendre un TD au sol de son leader RB Blake Corum suivi d’un solide stop défensif sur QB Jalen Milroe pour que #1 Michigan fasse tomber le Crimson Tide de #4 Alabama de HC Nick Saban.

Cette victoire des Wolverines leur permet d’atteindre le CFP National Championship Game pour la première fois de leur Histoire après deux échecs subis en demi-finale lors des deux dernières saisons. En s’imposant face au Crimson Tide grâce aux 4 passes de TD de QB JJ McCarthy, #1 Michigan atteint les 14 victoires pour la première fois dans la longue Histoire du programme d’Ann Arbor.

De son côté, #2 Washington a pu compter sur le fabuleux QB Michael Penix Jr. (430 yards à la passe, 2 TDs) pour l’emporter 37-31 face à #3 Texas non sans une grosse frayeur en fin de match alors que les Longhorns ont eu une dernière opportunité dans la red zone dans les 30 dernières secondes du Sugar Bowl. Cette victoire confirme la montée en puissance supersonique des Huskies depuis l’arrivée de HC Kalen DeBoer en 2022. Son bilan en deux saisons : 25-2 !

On se donne donc rendez-vous le 8 janvier 2024 à Houston (Texas) pour le CFP National Championship Game !

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Playoffs

Michigan-Alabama (27-20) : Blake Corum libère les Wolverines en prolongation

Grâce à une course de 17 yards de RB Blake Corum en prolongation, les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 27-20 face à Alabama et s’offrent une place au National Championship.

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Crédit photo : Marc-Gregor Campredon, TBP

En stoppant le quarterback du Crimson Tide de #4 Alabama (12-2) en prolongation, #1 Michigan (14-0) a remporté la 110ème édition d’un Granddaddy of Them All qui restera assurément dans l’Histoire.

Avec ce succès 27-20 en prolongation, les Wolverines se qualifient pour leur première finale nationale depuis le titre remporté en 1997. C’est également une première participation au National Championship pour HC Jim Harbaugh après deux échecs en demi-finale lors des deux dernières saisons. L’ancien quarterback de #1 Michigan n’est donc plus qu’à une seule victoire de remplir sa mission : ramener le programme d’Ann Arbor au sommet du College Football.

#1 Michigan est également la 6ème équipe consécutive classée #1 par le comité de sélection du CFP à remporter obtenir son billet pour la finale en 10 ans d’existence des playoffs. Et pour la première fois depuis 2014, aucune équipe de la SEC ne participera au National Championship.

C’est également la première fois de l’ére Nick Saban à #4 Alabama que le Crimson Tide ne jouera pas de finale nationale pour une 3ème saison d’affilée.

Le film du match

Les Wolverines ont commis la première erreur dans ce match lorsque WR Semaj Morgan relâcha le ballon à la réception d’un punt de P James Burnip. Le Crimson Tide récupéra la possession du ballon et quelques secondes plus tard, RB Jase McClellan (14 courses, 87 yards, 2 TDs) transperça la défense de #1 Michigan pour inscrire le premier TD de ce Rose Bowl sur une course de 34 yards.

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L’équipe de HC Jim Harbaugh, qui avait souffert en 1ère mi-temps lors de ses deux demi-finales perdues en 2021 et 2022, a su rebondir dès le drive suivant. Une séquence de 10 jeux magnifiquement menée par QB JJ McCarthy (17/27, 221 yards, 3 TDs) et conclue par un TD sur réception de 8 yards de RB Blake Corum (19 courses, 83 yards, 1 TD).

Ce TD sembla réveiller une équipe de #1 Michigan, qui avait été légèrement assommée par le TD du Crimson Tide. La défense des Wolverines a alors pris le match à son compte, notamment le pass rush qui mit sous une pression incessante le quarterback de #1 Alabama. Après 18 minutes, QB Jalen Milroe (16/23, 116 yards et 63 yards au sol) avait déjà été sacké à quatre reprises !

Et c’est finalement sans surprise que les Wolverines sont passés devant, 13-7 (XP manqué), en milieu de 2ème quart-temps lorsque WR Tyler Morris transforma une passe courte en un TD de 38 yards sur un tracé wheel. WR Tyler Morris inscrivait alors son premier TD de la saison. #1 Michigan rentra finalement aux vestiaires avec une courte avance 13-10 suite à un FG de 50 yards de K Will Reichard (2/2) dans les dernières secondes du 2ème quart-temps. Après 30 minutes de jeu, le Crimson Tide s’en sortait plutôt bien après avoir accumulé seulement 96 yards yards en attaque et accordé 5 sacks. La ligne offensive de #1 Alabama était alors incapable de protéger un QB Jalen Milroe totalement annihilé.

La seconde mi-temps débuta de bien meilleure manière pour le Crimson Tide… jusqu’à ce que C Seth McLaughlin manqua complètement deux transmissions de ballon vers son quarterback. Résultat : un drive prometteur qui avait permis à #4 Alabama d’entrer dans le territoire adverse se transforma brusquement en un 3ème down et… 29 yards à couvrir. Ouch.

L’attaque de Bama n’y arrivait décidément pas et comme celle de #1 Michigan se mit à se gripper soudainement, aucun point ne fût ajouté au tableau d’affichage dans le 3ème quart-temps.

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Toutefois, le soleil couchant sur les monts San Gabriel sonna le réveil de l’attaque du Crimson Tide. Trois courses de QB Jalen Milroe, deux de RB Justice Haynes et une réception de WR Isaiah Bond transportèrent #4 Alabama aux portes de la end zone des Wolverines. RB Jase McClellan ne manqua pas l’occasion de redonner l’avantage aux siens sur une course de 3 yards. 17-13.

Soudainement, le jeu au sol du Crimson Tide devanait dominant tandis que celui des Wolverines était systématiquement stoppé par une défense de #1 Alabama revigorée.

Comme tout un symbole : alors que K James Turner manqua un FG de 49 yards, K Will Reichard vit lui sa tentative de 52 yards passer entre les poteaux. À 4:41 de la fin du match, #4 Alabama prenait 7 points d’avance. 20-13.

C’est alors que QB JJ McCarthy va réussir un drive de Légende : après deux courses de RB Blake Corum suivi d’une passe de 27 yards vers le même RB Blake Corum sur un 4ème down. Puis, le jeu du match quelques instants plus tard : une passe déviée du quarterback des Wolverines que WR Roman Wilson parvint à capter pour offrir un 1er down à son équipe. Le receveur senior réussira le TD de l’égalisation deux jeux plus tard. 20-20. Direction prolongation.

Et #1 Michigan ne tardera pas à prendre l’avantage. En deux courses tout en force, RB Blake Corum redonnera les commandes aux Wolverines (27-20). En manque de créativité à un moment-clé du match, l’attaque de #4 Alabama a buté sur le bloc défensif adverse et QB Jalen Milroe fût stoppé sur un QB sneak sur un 4ème down décisif. Game over.

Résumé en vidéo

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Playoffs

Washington-Texas (37-31) : QB Michael Penix Jr. envoie les Huskies en finale

Inspirés par la performance exceptionnelle de QB Michael Penix Jr, les Huskies de #2 Washington ont résisté au comeback des Longhorns #3 Texas et se qualifient ainsi pour la National Championship Game.

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Quelle performance du quarterback senior des Huskies ! 29/38, 430 yards pour 2 TDs et des big plays à répétition tout au long de choc face à #3 Texas (12-2) : QB Michael Penix Jr aura bien été le héros de ce Sugar Bowl !

Pourtant, c’est sur un superbe jeu défensif de DB Elijah Jackson à la dernière seconde que #2 Washington (14-0) s’est assuré une place au National Championship Game de Houston. Les Huskies y retrouveront #1 Michigan (14-0) pour un duel d’équipes invaincues avec pour objectif de remporter un premier titre de champion national depuis 1991 et d’offrir à la Pac-12 son premier titre depuis USC en 2004.

Mais quelle fin de match au Superdome de La Nouvelle-Orléans ! Alors que #2 Washington avait le match en main et était en contrôle de la situation, une gestion hasardeuse du chronomètre ajouté à la blessure de RB Dillon Johnson (21 courses, 49 yards, 2 TDs) ont redonné une dernière chance à des Longhorns qui semblaient pourtant résignés quelques minutes auparavant. Malheureusement pour #3 Texas, QB Quinn Ewers (24/43, 318 yards, 1 TD et 54 yards au sol) fût incapable de conclure dans la zone rouge à l’image des Longhorns tout au long de la saison. La dernière passe du quarterback texan à destination de WR Adonai Mitchell (4 réceptions, 32 yards, 1 TD) fût parfaitement défendue par DB Elijah Jackson.

Dans ce duel à distance entre deux des meilleurs quarterbacks du pays, le senior QB Michael Penix Jr est sorti grand vainqueur. Le quarterback gaucher a enchainé les big plays (6 passes de plus de 20 yards) tout au long de la rencontre se connectant en alternance avec WR Rome Odunze (6 réceptions, 125 yards), WR Ja’Lynn Polk (5 réceptions, 122 yards, 1 TD), TE Jack Westover (6 réceptions, 59 yards) et WR Jalen McMillan (5 réceptions, 58 yards, 1 TD). Il a notamment aligné 12 passes consécutives, un nouveau record dans un match de playoff.

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Les 30 premières minutes ont été marquées par un formidable mano à mano. Une réception de 77 yards de WR Ja’Lynn Polk sur la 2ème passe de QB Michael Penix Jr a donné le ton d’une première mi-temps mémorable qui a également vu un TD au sol du défenseur DL Byron Murphy II et un TD sur réception de ce même WR Ja’Lynn Polk après qu’il ait jonglé avec le ballon. Si #2 Washington a dominé les débâts lors des deux premiers quart-temps, les deux équipes sont rentrées aux vestiaires dos à dos, sur le score de 21-21.

Déjà auteur de 255 yards à la mi-temps, QB Michael Penix Jr a poursuivi sur ce rythme effréné en trouvant WR Jalen McMillan dans la end zone pour un TD aérien de 19 yards malgré la pression défensive adverse et la fenêtre de passe très réduite. Ce TD sur le premier drive de la 2ème mi-temps sembla anéantir une défense des Longhorns qui ne trouvait pas de solutions pour ralentir le quarterback des Huskies.

Les chances de qualification des Longhorns semblèrent s’évaporer pour de bon à la suite d’un fumble perdu par le freshman RB CJ Baxter (9 courses, 64 yards, 1 TD), suivi quelques minutes plus tard par un autre fumble perdu, de RB Jaydon Blue (9 courses, 59 yards, 1 TD) cette fois-ci.

Le score était de 34-21 en faveur de #2 Washington lorsque QB Quinn Ewers trouva WR Adonai Mitchell dans la end zone mais le temps s’écoula très vite par la suite. Avec 1 minute et trente secondes à jouer, un FG de 25 yards de K Bert Auburn ramena les Longhorns à une possession d’écart des Huskies… qui récupérèrent la possession du ballon sur l’onside kick qui suivit.

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Pourtant, en raison d’une gestion douteuse du chronomètre et de la blessure de la cheville de RB Dillon Johnson, #3 Texas eut une dernière opportunité de réussir le comeback du siècle. Cependant, les Huskies ont su faire à l’adversité tout au long de la saison (neuf de leurs quatorze victoires l’ont été par 10 points ou moins) et malgré la pression des dernières minutes, ils ont encore démontré pourquoi ils méritaient leur place au National Championship.

Malgré la présence du fabuleux duo DT T’Vondre Sweat / DL Byron Murphy II, la ligne défensive des Longhorns n’a pas su mettre suffisamment de pression sur un QB Michael Penix Jr protégé, il est vrai, par la meilleure ligne offensive du pays. Le quarterback des Huskies n’a pas été sacké à une seule reprise dans ce Sugar Bowl.

L’affiche de la dernière finale des playoffs à quatre sera donc un duel Big Ten/Pac-12 comme ce fût le cas lors de l’édition initiale entre Ohio State et Oregon.

À noter que #2 Washington fait partie des quatre équipes de l’actuelle Pac-12 qui rejoindront #1 Michigan dans la Big Ten, le 1er juillet prochain.

Source : AP

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