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[CFP National Championship 2019] Les clés du match

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Sur bien des points, l’Alabama Crimson Tide et les Clemson Tigers, qui s’affronteront en finale du College Football Playoff 2018 pour la troisième fois en quatre ans, sont très similaires.

Elles sont toutes les deux entrainées par des head coaches brillants, dirigées en attaque par des jeunes quarterbacks qui sont meilleurs passeurs que la majorité des QB NFL, soutenues par des jeux au sol efficaces et défendues par des lignes défensives dévastatrices. Elles possèdent également des équipes spéciales qui sont parmi les pires du pays. Personne n’est parfait mais ces deux équipes-là s’en approchent dangereusement, il n’y a qu’à constater le fossé qui les sépare du reste de la FBS.

En plus des deux finales précédemment jouées (1 victoire partout), Alabama et Clemson se sont également affrontées l’an dernier en demi-finale. C’est donc le quatrième acte qui nous sera proposé le 7 janvier au Levi’s Stadium de Santa Clara, antre des San Francisco 49ers. Et il y a fort à parier que le spectacle sera à nouveau au rendez-vous. La fatigue d’une majorité du public à l’égard de ces deux équipes et de cette confrontation devenue annuelle au plus haut niveau du College Football ne devrait pourtant pas être : le College Football a travaillé depuis des années à couronner la meilleure équipe universitaire, d’abord avec le système BCS, puis en introduisant un facteur humain plus prépondérant avec ce playoff et son comité de sélection, et Alabama et Clemson sont clairement les deux meilleures équipes de cette saison de College Football et des saisons passées. Et, n’en déplaisent à certains, elles se retrouveront probablement en finale l’an prochain compte tenu de la jeunesse de leurs effectifs respectifs.

En route donc pour Alabama-Clemson Round 4 ! La belle après la victoire d’Alabama en janvier 2016 (CFP 2015) et celle de Clemson en janvier 2017. Fait intéressant, le plus mal classé des deux a toujours remporté le match : #2 Alabama 45-40 #1 Clemson (2016), #2 Clemson 35-31 #1 Alabama (2017), #4 Alabama 24-6 #1 Clemson (2018). La tendance se poursuivra-t-elle ? Rien n’est moins sûr si l’on se penche attentivement sur les clés du match.

Quelques chiffres pour commencer

Statistiques Alabama Clemson
Adversaires Tide Tigers Adversaires
Points par match 16.2 47.5 44.0 13.4
Jeu au sol
yards/match
109.2 202.9 256.8 90.8
Jeu au sol
yards/course
3.4 5.3 6.9 2.4
Jeu aérien
yards/match
202.1 322.2 273.5 192.5
Jeu aérien
yards/passe
5.9 11.3 8.1 6.3
Conversion 3ème tentative 31.4% 53.7% 44.6% 27.8%
Conversion 4ème tentative 44.4% 50.0% 60.0% 33.3%
Taux de réussite (TD+FG
dans la zone rouge
71.4% 81.4% 86.7% 76.7%
Différence ballons gagnés/perdus
par match
0.8 0.2
Pénalités
Yard/match
54.9 51.4 53.6 47.1
Sack/match 1.1 3.4 3.8 1.2
Efficacité des équipes spéciales
Rang national (sur 130)
77ème 125ème
Field Goal
Pourcentage de réussite
72.2 60.0
Punt
Yard/match
34.0 36.6

Alabama possède la meilleure attaque du pays et Clemson la meilleure défense. Mais le Tide est deuxième en défense et les Tigers sont quatrième en attaque, ce qui ne constitue pas des écarts significatifs.

En apparence, Alabama semble dominer dans le jeu aérien et Clemson dans le jeu au sol. Les 2.4 yards par course accordés par les Tigers à leurs adversaires sont la troisième meilleure performance défensive contre la course de ces dix dernières années derrière Alabama en 2016 (2.0 ypc) et Texas en 2009 (2.2 ypc). Le Crimson Tide n’a pas grand-chose à envier à Clemson dans ce secteur mais peut, en revanche, faire valoir son différentiel attaque-défense bien supérieur à la passe (11.3 – 5.9 = 6.4 contre 8.1 – 6.3 = 1.8).

Le taux de conversion en troisième tentative de Clemson n’est pas brillant, encore faut-il pouvoir forcer les Tigers à jouer des troisièmes tentatives. Clemson manque surtout d’efficacité sur les situations de gains courts.

Autre enseignement de ce tableau de statistiques, Clemson est une machine à sack (numéro 1 dans le pays) mais Alabama n’est pas loin derrière.

Les deux équipes ont des faiblesses notoires du coté de leurs équipes spéciales. Dans un match serré où elles devront punter plus qu’à leur habitude, la bataille de position sur le terrain sera cruciale et les coups de pieds pourraient s’avérer déterminants.

L’approche physique et mentale

Une des composantes importantes de ce match sera la fraicheur physique et mentale des deux équipes. Ce quinzième match mettra un terme à une longue saison, la plus longue jouée par tous les joueurs de première année, on pense notamment à Trevor Lawrence (239/366, 2933 yards, 27 TD, 4 INT / 54 courses, 157 yards, 1 TD). La gestion des petits bobos est également essentielle, comme la cheville de Tua Tagovailoa (223/331, 3671 yards, 41 TD, 4 INT / 53 courses, 199 yards, 5 TD).

Facteur supplémentaire qu’il faudra bien gérer : les trois heures de décalage horaire entre la Californie et la côte Est qui peut dérégler les organismes et perturber le sommeil. Les deux équipes n’ont que peu l’habitude de voyager pour jouer sur la côte Ouest.

Le meilleur QB gagnera-t-il le match ?

Il faudrait déjà déterminer lequel de Tua Tagovailoa ou de Trevor Lawrence est le meilleur quarterback. Et l’on se gardera bien de répondre directement à cette question.

Le QB d’Alabama est plus expérimenté à ce niveau de la compétition, ayant déjà (brillamment) joué (et gagné) une finale l’an passé. Trevor Lawrence est le petit nouveau à ce stade mais il n’a toujours pas montré de signe de faiblesse sous les spotlights.

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Sans l’avouer publiquement, Dabo Swinney a préparé Trevor Lawrence pour ce match. Pas pour gagner contre South Carolina ou Notre Dame mais pour battre Alabama. Conscient que le jeu de passe est sans doute ce qui a couté le titre 2017 aux Tigers, le HC de Clemson a ajouté à son armada offensive l’arme ultime destinée à faire tomber le roi Alabama. Le jeune QB de Clemson est un joueur générationnel, déjà comparé à Andrew Luck ou Peyton Manning, talentueux, mature, doté d’un bras solide, calme dans la poche, capable de lire une défense et d’identifier les blitz. Son seul défaut est peut-être sa baisse de productivité lorsqu’il n’est mis sous pression que par les quatre hommes de ligne défensive, ce qui laisse plus de défenseurs pour couvrir les receveurs. Dans ces situations, son pourcentage de complétion est l’un des plus mauvais de FBS et Alabama est la meilleure équipe pour mettre de la pression défensive sans blitzer. L’une des clés de ce match sera donc la capacité d’Alabama à déguiser son schéma défensif, montrer un blitz pré-snap pour décrocher en couverture de passe en envoyant un rush traditionnel à quatre joueurs. En revanche, si le Tide laisse trop de temps à Trevor Lawrence pour lancer, la soirée pourrait être longue pour son secondaire.

De l’autre côté, il y a Tua Tagovailoa, l’homme le plus populaire de l’état d’Alabama hormis dans cette petite enclave nommée Auburn. Le QB de Bama est un phénomène athlétique, précis dans ses passes, notamment lorsqu’il est en mouvement, doté d’une mécanique impeccable et qui est maitre dans l’art de ne donner aucun indice sur le jeu à venir lorsque Bama sort son arsenal de « run-pass option ». Grâce à ses jambes il peut étendre la durée d’un jeu jusqu’à trouver un receveur ouvert ou glaner lui-même les yards à la course, même si ce n’est pas la composante principale de son jeu.

Les deux quarterbacks sont essentiellement des purs passeurs mais ne se dérobent pas quand il s’agit de courir. C’est comme ça que Trevor Lawrence s’est blessé contre Syracuse. Clemson préfèrerait donc sans doute ne pas avoir à mettre son QB dans cette situation mais il faudra aussi compter sur ses jambes dans ce match car il n’hésitera pas à les utiliser si besoin est.

Avec quatre interceptions chacun au cours de la saison, les deux quarterbacks sont plutôt prudents avec le ballon. Les deux équipes ne perdant pas beaucoup de ballons, il est peu probable que l’on voit beaucoup d’interceptions dans cette finale. Ce qui peut vouloir dire que la première équipe à perdre le ballon pourrait le payer cher au final.

Au final, la clé réside essentiellement dans lequel des deux QB sera capable de mieux résister à la pression défensive et délivrer des passes dans des fenêtres de tir réduites.

Ligne défensive : avantage Clemson

Si Clemson a un avantage sur Alabama, et c’est peut-être le seul, c’est au niveau de la ligne défensive. DE Clelin Ferrell, DT Christian Wilkins et DE Austin Bryant ont tous choisi de faire l’impasse sur la Draft NFL pour rester à Clemson. Un seul objectif en tête : battre Alabama et remporter le titre national.

Cette ligne défensive est l’une des meilleures que le College Football ait vu depuis longtemps. Et cela tombe à pic pour Clemson puisque ce match pourrait se gagner dans les tranchées, notamment sur les courses intérieures. Les Tigers n’ont eu aucun mal à défendre contre la course dans leur demi-finale contre Notre Dame (88 yards accordés au sol) au Cotton Bowl et ce malgré la suspension de DT Dexter Lawrence. Mais il pourrait faire cruellement défaut contre le jeu au sol d’Alabama qui est, comme presque tous les ans, d’une autre dimension.

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Alabama peut aussi se vanter d’avoir l’une des meilleures lignes défensives du pays. Elle l’a montré à l’Orange Bowl contre Oklahoma. L’an passé, la ligne offensive de Clemson n’avait pas trouvé la solution contre les DL de Bama et les Tigers avaient été sévèrement battus. Ce ne sera à nouveau pas une partie de plaisir, notamment quand il faut deux joueurs offensifs pour bloquer DT Quinnen Williams. Ce qui laisse plus de liberté à DE Isaiah Buggs et DE Raekwon Davis pour aller titiller le quarterback adverse. La solution pour Clemson sera peut-être de jouer avec du tempo pour fatiguer la défense d’Alabama. Tout aussi talentueuse qu’il soit, le groupe de joueurs de ligne défensive manque un peu de profondeur de banc, ce qui pourrait tourner à l’avantage des Tigers s’ils forcent Bama à jouer avec des remplaçants un brin moins talentueux.

Comme le montre le tableau de statistiques, les deux unités sont très performantes à stopper la course et à atteindre le quarterback. Clemson a légèrement plus de talent pur mais la ligne offensive d’Alabama est légèrement meilleure que celle des Tigers. Ce qui nous ramène à la capacité des deux quarterbacks à gérer la pression des lignes défensives adverses pour trouver leurs receveurs et à celle des lignes offensives d’ouvrir des trous pour le jeu au sol. Ce qui nous amène à…

« Skill players » : Alabama un cran au-dessus

Clemson possède avec RB Travis Etienne (190 courses, 1572 yards, 22 TD / 11 réceptions, 73 yards, 1 TD) l’un des tous meilleurs coureurs du College Football. Le joueur de deuxième année a été instrumental tout au long de la saison pour Clemson, permettant aux Tigers de se sortir de situations parfois mal embarquées. Néanmoins, un gouffre le sépare statistiquement des autres options au sol de Clemson, RB Tavien Feaster (75 courses, 429 yards, 6 TD), RB Adam Choice (70 courses, 536 yards, 7 TD) ou RB Lyn-J Dixon (62 courses, 547 yards, 5 TD).

Alabama n’a pas ce genre de problème avec un groupe beaucoup plus homogène composé de RB Damien Harris (139 courses, 819 yards, 9 TD), RB Josh Jacobs (109 courses, 593 yards, 11 TD) et RB Najee Harris (108 courses, 724 yards, 4 TD).

Malgré plus de 200 yards au sol contre Notre Dame, le jeu de course de Clemson n’a pas été aussi percutant qu’à son habitude et Alabama présente un tout autre challenge que le Fighting Irish. Compte tenu que personne ne parvient vraiment à courir contre les Tigers, si la versatilité du Tide lui permet d’engranger les yards au sol, le match pourrait être rapidement plié. Et Alabama a prouvé par le passé qu’il y a toujours un coureur sur son banc qui peut apporter une solution quand les titulaires peinent. Pour Clemson, en revanche, si le jeu au sol n’est pas productif, il faudra mettre le match dans les mains de son jeune et (relativement) inexpérimenté QB. Une situation pas désespérée mais loin d’être idéale.
La spécificité des deux équipes cette année est qu’elles peuvent très bien gagner des matchs sans leurs jeux au sol grâce à leurs corps de talentueux receveurs. Là encore, l’avantage du talent va à Alabama avec notamment WR Jerry Jeudy (63 réceptions, 1176 yards, 13 TD), WR Henry Ruggs III (45 réceptions, 738 yards, 11 TD) WR Jaylen Waddle (43 réceptions, 823 yards, 7 TD) ou encore WR Irv Smith (40 réceptions, 667 yards, 7 TD). Et on peut ajouter WR Devonta Smith (36 réceptions, 628 yards, 6 TD) qui a rendu la meilleure fiche statistique du lot en demi-finale contre Oklahoma.

De leur côté, les Tigers peuvent compter sur des receveurs très physique avec Tee Higgins (56 réceptions, 855 yards, 11 TD) et Justyn Ross (40 réceptions, 847 yards, 8 TD) et le joueur de quinzième année Hunter Renfrow (47 réceptions, 534 yards, 1 TD). Les deux premiers ont puni Notre Dame en demi-finale. Le dernier était le héros de la finale de 2016, offrant la victoire et le titre national à Clemson.

Les receveurs des deux équipes seront opposés à des secondaires qui n’ont pas fait preuve d’une solidité à toute épreuve. Alabama a perdu cinq de ses six defensive backs de l’an dernier (seul Trevon Diggs était de retour cette année). Oklahoma l’avait bien compris en mettant Patrick Surtain II en grande difficulté à l’Orange Bowl et il y a fort à parier que le jeune joueur sera testé par l’escouade aérienne de Clemson. Les Tigers ont aussi souffert par moment cette saison lâchant plus de 300 yards à quatre reprises et plus de 500 yards par deux fois.

Dans les deux cas, le problème est identique : le secondaire est toujours laissé à lui-même lorsque la défense envoie des blitz. D’où l’importance pour l’une comme l’autre des deux équipes de pouvoir mettre de la pression sur la ligne offensive sans dépeupler le « back 7 ». Les deux équipes sont certaines de concéder des gros jeux à la passe. Et l’on sait que c’est une statistique, comme les pertes de balles, qui détermine souvent l’issue des matchs.

En guise de conclusion…

Les deux équipes ont des quarterbacks talenteux qui se feront un plaisir de découper la défense adverse si le temps leur en est laissé. Comme toujours, établir le jeu au sol, notamment à l’intérieur entre les tackles, permettra d’enlever un peu de pression sur le jeu aérien et les play-actions pourraient être dévastatrices contre les secondaires un peu fragiles des deux équipes. A ce petit jeu, Alabama a un petit avantage grâce à son groupe de coureurs plus complet.

Clemson possède la meilleure ligne défensive mais sa ligne offensive pourrait davantage souffrir contre la ligne défensive du Tide. Si les deux QBs ont un peu de temps pour lancer, il y aura de gros gains dans les airs, les receveurs de chaque équipe étant clairement supérieurs à leurs adversaires directs. Les receveurs d’Alabama sont plus talentueux mais ceux de Clemson devraient avoir moins de difficultés contre les DBs du Tide.

Le match ne se jouera pas à grand-chose. Toutes choses égales, et si les points forts de deux équipes se neutralisent, les équipes spéciales pourraient décider du sort de cette rencontre. Alabama a un maigre avantage dans ce secteur.

Membre de la Football Writers Association of America (FWAA), Blaise Collin est un passionné de football universitaire et de NFL, passé par l'Idaho et basé en Californie depuis 2018. Après avoir contribué au site elitefoot.com, il a rejoint la rédaction de 4th&Goal en 2013. Il partage désormais sa vision du football sur The Blue Pennant et sur footballamericain.com.

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National Championship

Les plus belles photos du National Championship entre Michigan et Washington

Retrouvez les plus belles photos du National Championship 2024 prises par notre photographe Marc-Grégor Campredon.

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Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au NRG Stadium de Houston pour suivre le National Championship entre #1 Michigan et #2 Washington au plus près de l’action.

Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon

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National Championship

Michigan sacré champion national !

Les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 34-13 face aux Huskies de #2 Washington et remportent ainsi leur premier titre de champion national depuis 1997.

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Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

26 ans après son titre « partagé » avec les Nebraska Corhuskers, Michigan revient sur le toit du College Football, cette fois sans l’ombrage de qui que ce soit. Pour parvenir à leurs fins, les hommes de Jim Harbaugh ont su évidemment s’appuyer sur une force, le jeu au sol, avec un total de 304 yards et 4 touchdowns dans ce seul secteur de jeu. 

Dès la première série offensive, le ton est donné par le programme d’Ann Arbor. J.J. McCarthy (10/18, 10 yards) commence bien à faire avancer les chaînes, grâce à ses connexions avec Cornelius Johnson, mais l’accent reste mis par le backfield offensif. Sur une 2e tentative et 14, Donovan Edwards (104 yards, 2 TD) trouve une brèche sur l’aile gauche, qui lui permet de filer dans l’en-but, pour le premier touchdown de la rencontre. 

Option de luxe, Edwards remet ça sur la deuxième série des Wolverines. Pour répondre à un field goal de Grady Gross (7-3), le numéro 7 trouve cette fois un véritable boulevard sur l’aile droite, qui l’envoie là encore directement en terre promise. Le premier quart-temps n’est pas encore terminé, que les hommes de Jim Harbaugh ont déjà marqué les esprits, 14 à 3. 

Malmenés sur le run stop, les Huskies tentent tant bien que mal de se reprendre. S’ils abandonnent un nouveau gros gain à Blake Corum, de 59 yards, ils contraignent leur adversaire à taper un field goal dans la foulée, par l’intermédiaire de James Turner (17-3). L’escouade de William Inge et Chuck Morrell provoque ensuite un turnover on down sur une offensive des Wolverines qui avait atteint leur moitié de terrain. 

Une action qui aura le don de redonner un peu de momentum à une attaque qui en a cruellement manqué lors du premier acte. Au-delà du premier drive conclu au pied, Michael Penix Jr. (27/51, 255 yards, TD, 2 INT) peine à sévir comme à son habitude sur le jeu profond. L’intéressé a bien l’occasion de trouver Rome Odunze (87 yards) sur une 4e tentative et 7, dans le dos de la défense d’Ann Arbor, mais la passe suralimentée est incomplète. « MPJ » ne tombe pas deux fois dans le piège, et avec la perte de balle provoquée par sa défense, va trouver Jalen McMillan plein centre, dans l’en-but – et sur une 4e – pour totalement relancer une partie qui en avait besoin. 

Si près et si loin

17 à 10, c’est le score à la pause, et tout le NRG Stadium s’imagine un retour en force des hommes de Kalen DeBoer, d’autant que ces derniers ouvrent le bal offensivement au retour des vestiaires. L’espoir est de courte durée, car sur le premier jeu de la seconde période, Penix Jr. force une passe latérale que Will Johnson intercepte dans la moitié de terrain adverse. 

Une action symptomatique de l’étincelle qu’il aura manqué aux Huskies pour pouvoir vraiment recoller dans le deuxième acte. Après les coups de pieds respectifs de Grady Gross et James Turner (20-13), Washington peine à faire sauter le verrou défensif des Wolverines, notamment dans la verticalité. Il y aura bien cette réception longue distance de Rome Odunze, en début de dernier quart, mais aussitôt annulée par une saisie illicite du tackle Roger Rosengarten. 

A manquer cruellement de réalisme, les pensionnaires de Pac-12 s’exposent à un réveil des Caracajous. A moins de dix minutes du terme, Colston Loveland est trouvé plein centre par J.J. McCarthy et grille Dominique Hampton pour installer les Wolverines en territoire ennemi. L’occasion est trop belle pour refaire parler le jeu au sol pour Jim Harbaugh et sa bande.

Blake Corum (134 yards, 2 TD au sol) en profite pour aller chercher son premier touchdown personnel de la partie, après avoir cassé un plaquage sur l’aile droite (27-13). C’est encore le numéro 2 qui sera à la conclusion d’une série lancée dès la zone rouge, après une interception de Mike Sainristil sur une ultime 4e tentative des Huskies. 

La décision est faite pour les Wolverines, qui ajoutent leur nom au palmarès de la première division universitaire pour la douzième fois de leur histoire, à une unité du rival historique Notre Dame. Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir de Jim Harbaugh, mais l’ancien quarterback d’Ann Arbor aura bien réussi le pari qu’il s’était lancé en débarquant dans son programme de coeur au printemps 2015 …

Résumé en vidéo

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Media Day : l’interview d’Aymeric Koumba

Le français DE Aymeric Koumba nous accordé un entretien quelques heures avant le coup d’envoi du National Championship Game entre #1 Michigan et #2 Washington.

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Le français DE Aymeric Koumba nous accordé un entretien quelques heures avant le coup d’envoi du National Championship Game entre #1 Michigan et #2 Washington.

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Michigan-Washington : la preview du National Championship 2024

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #1 Michigan et #2 Washington.

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#1 Michigan (14-0) vs #2 Washington (14-0)

National Championship
Houston, Texas
NRG Stadium
Lundi 8 janvier 2024
19h30 (heure Est, 01h30 en France)

Pour la première fois dans l’Histoire du College Football Playoff, deux équipes invaincues seront opposées lors de la finale nationale qui verra s’affronter les Wolverines de #1 Michigan (14-0) et les Huskies de Washington (14-0), lundi 8 janvier, au NRG Stadium de Houston (Texas).

C’est également la première finale de l’ère des playoffs pour ces deux programmes historiques qui se retrouveront dans la conférence Big Ten à partir de 2024.

Cette dernière édition du National Championship Game avant les playoffs à douze équipes se jouera sans programme de la SEC. Une première depuis 2014, année du coup d’envoi du College Football Playoff (au grand soulagement de certains fatigués de voir Alabama et Georgia tous ans). Cette année-là, un programme de la Big Ten (Ohio State) était opposé à un programme de la Pac-12 (Oregon). Comme en 2024. La boucle est bouclée.

Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #1 Michigan et #2 Washington, suivez le guide.

Le Podcast

 

Les coachs

Jim Harbaugh, Michigan

HC Jim Harbaugh n’a jamais douté. Pourtant, de 2015 à 2021, le head coach des Wolverines a été sous le feu des critiques en raison des résultats décevants du programme d’Ann Arbor, son alma mater. Ses cinq premiers matchs face au rival Ohio State ? Cinq défaites et aucune participation au College Football Playoff qui était l’objectif minimal affichée par Michigan lorsque la direction athlétique a embauché l’ancien head coach des 49ers de San Francisco (NFL).

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Tout a changé à partir de 2021. Trois victoires face aux Buckeyes, trois titres de champions de Big Ten et trois participations au College Football Playoff. Mais un dernier obstacle restait à franchir : une qualification en finale nationale. Après deux défaites en 2021 (Georgia) et en 2022 (Texas Christian), #1 Michigan a vaincu le signe indien en faisant tomber le Crimson Tide d’Alabama de HC Nick Saban au terme d’un Rose Bowl épique remporté 27-20 après prolongation.

Pourtant cette épopée jusqu’en finale n’a pas été sans embûches. Celui qui a joué quarterback à Michigan de 1983 à 1986 a été au centre d’une controverse monstre : le scandale des vols de signaux présumés qui ont forcé la Big Ten à suspendre trois matchs le head coach des Wolverines en fin de saison quelques semaines seulement après que sa suspension à trois matchs pour des irrégularités dans le processus de recrutement lors de la période morte durant la pandémie de COVID. HC Jim Harbaugh n’a donc été sur la sideline de son équipe qu’à 7 reprises sur les 13 matchs joués par les Wolverines en 2023. Et cette finale nationale pourrait être son dernier match avant de retourner en NFL.

Kalen DeBoer, Washington

En deux saisons seulement, HC Kalen DeBoer a complètement transformé le programme de Seattle (Washington). Après l’ère moribonde de HC Jimmy Lake (2020-21), il a pris en main un effectif bourré de talent auquel s’est ajouté le fantastique quarterback gaucher, Michael Penix Jr, en provenance d’Indiana. Le nouveau quarterback des Huskies retrouvait ainsi celui qui avait été son coordinateur offensif chez les Hoosiers. Et leur association a fait mouche pour UDub.

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Depuis l’arrivée de HC Kalen DeBoer à Seattle, le bilan de #2 Washington est de 25-2. Les Huskies ont remporté les 10 matchs joués face à des équipes classées confirmant toujours un peu plus la réputation de gagnant du head coach de Washington. Son bilan en tant que head coach avec Sioux Falls (NAIA), Fresno State et Washington ? 104-11. HC Kalen DeBoer a gagné partout il est passé. Une victoire en finale nationale ne serait finalement que le prolongement d’une ascension exceptionnelle. La relation de longue date qu’il a su développer avec son coordinateur offensif Ryan Grubb et la stabilité dans son coaching staff – une rareté à l’époque actuelle – est incontestablement l’une des clés de son succès.

Comment sont-ils arrivés là ?

Michigan Wolverines (14-0)

Malgré la suspension de leur head coach pour la moitié de la saison régulière, les Wolverines ont atteint la finale nationale en s’unifiant autour d’un mantra « Michigan vs. Everybody » qu’a relayé le head coach par interim, OC Sherrone Moore. Lors des trois matchs les plus importants de la saison, ce dernier à dirigé son équipe vers des victoires face à Penn State, Maryland et Ohio State.

Grâce au meilleur effectif du programme d’Ann Arbor depuis une décennie, les Wolverines ont terminé la saison régulière invaincue avant de s’imposer en finale de la Big Ten (contre Iowa) et lors du Rose Bowl face au programme le plus couronné des quinze dernières, le Crimson Tide de #4 Alabama. La défense agressive de Michigan a sacké QB Jalen Milroe (Alabama) à six reprises et les Wolverines ont remonté un retard de sept points en fin de 4ème quart-temps avant de s’imposer 27-20 en overtime s’ouvrant ainsi la porte du National Championship Game de Houston.

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Malgré de sérieuses accusations de tricherie (vol de signaux adverses), le comité de sélection du CFP a toujours classé #1 Michigan dans le Top 4 avant de placer les Wolverines à la première place du classement final suite à la défaite de #6 Georgia face à #4 Alabama en finale de la conférence SEC. Considérant que le programme d’Ann Arbor n’était pas suspendu de bowl par la NCAA, le comité lui a maintenant sa confiance mais jamais dans l’Histoire des playoffs, aucune équipe n’aura été autant sous le feu de la controverse que ces Wolverines 2023.

#1 Michigan est à la recherche de son premier titre depuis 1997 (partagé avec Nebraska) et une victoire des Wolverines signifierait le premier titre de la Big Ten depuis 2014 (Ohio State).

Washington Huskies (14-0)

Tout au long de la saison, les Huskies se sont nourris de leur statut d’équipe négligée et de la perception qu’on leur manquait de respect. La victoire 36-33 remportée le 14 octobre face à Oregon a propulsé #2 Washington dans le rôle de favori pour représenter la conférence Pac-12 au College Football Playoff mais beaucoup d’observateurs doutaient encore de leur capacité de passer les demi-finales. Il faut dire que les courts et horribles succès face à Arizona State et Stanford ont créé le doute. Toutefois, les quatre victoires successives face Utah, USC, Oregon State et Washington State pour conclure la saison régulière ont permis aux Huskies de retrouver les Ducks d’Oregon en finale de la Pac-12.

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Malgré son statut d’outsider, #2 Washington a battu une seconde fois le programme de Eugene s’ouvrant la porte des playoffs. Toujours outsiders avant d’affronter les Longhorns de #3 Texas, les Huskies ont continué sur leur lancée portés par les exploits du finaliste du dernier trophée Heisman, QB Michael Penix Jr., et d’un groupe de receveurs fourni et talentueux pour l’emporter 37-31 contre les champions de conférence de Big 12 et obtenir ainsi leur billet pour le National Championship Game.

Pour #2 Washington, une victoire serait un premier titre de champion depuis 1991 (partagé avec Miami) et la Pac-12 n’a pas été sacrée depuis 2004 (USC) !

Les clés du match

La ligne défensive de Michigan face à la ligne offensive de Washington

Ce matchup force contre force est LA clé du match. La ligne défensive de #1 Michigan a été dominante toute la saison, notamment face à #4 Alabama lors du Rose Bowl.

De son côté, la ligne offensive de #2 Washington a été récompensée pour son excellent travail en 2023 en remportant le trophée Joe Moore remis à la meilleure ligne offensive du pays (succédant ainsi à l’équipe qui l’avait remporté les deux années précédentes, #1 Michigan). Sa performance face au front four des Longhorns de #3 Texas en demi-finale ? Zéro et quasiment aucune pression accordée sur le quarterback, Michael Penix Jr.

Limiter la production de QB Michael Penix Jr sera essentiel pour le pass rush des Wolverines qui a brillé face à #4 Alabama en sackant QB Jalen Milroe à 6 reprises. Toutefois, le défi sera tout autre face au bloc de #2 Washington. Si le quarterback des Huskies est capable de trouver ses receveurs dans un jeu très vertical, la soirée pourrait être longue pour #1 Michigan.

Comme souvent dans ces grands rendez-vous, remporter la bataille des tranchées sera crucial.

Le groupe de receveurs de Washington face au backfield défensif de Michigan

Les Huskies ont contruit leurs succès en 2023 essentiellement autour du jeu aérien. WR Rome Odunze, WR Ja’Lynn Polk, WR Jalen McMillan et WR Germie Bernard ainsi que TE Jake Westover ont accumulé les yards et les TDs sur réception tout au long de la saison.

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Le backfield défensif des Wolverines, qui n’a accordé que 7 TDs dans les airs en 2023 (#1 du pays), fera face à son plus grand défi de la saison. Car cette escouade défensive n’a pas affronté une attaque pouvant compter sur une telle ligne offensive, un tel talent dans le groupe de receveurs adverses et de telles aptitudes à la passe du quarterback adverse.

Le duel direct entre CB Will Johnson et WR Rome Odunze et celui entre CB Josh Wallace et WR Ja’Lynn Polk s’annoncent passionnants et décisifs.

Le jeu au sol de Michigan

Le duo RB Blake Corum / RB Donovan Edwards doit être capable de s’imposer pour que #1 Michigan installe son tempo sur le match face à une défense de #2 Washington qui a régulièrement souffert contre la course cette saison et particulièrement contre Texas lors du Sugar Bowl (6.4 yards par course). La bonne performance d’un joueur comme MLB Edefuan Ulofoshio sera essentielle pour #2 Washington.

L’un des objectifs est clair : conclure de longs drives par le maximum de points, si possible des touchdowns, tout en laissant sur la sideline QB Michael Penix Jr. et l’attaque de #2 Washington. Car #1 Michigan veut à tout prix éviter un shootout. La dernière fois que les Wolverines ont été embarqués dans un festival de points en playoffs a conduit à une défaite surprise face à Texas Christian, l’an passé.

QB JJ McCarthy face à la défense aérienne de Washington

La saison du quarterback de #1 Michigan a été satisfaisante sans être extraordinaire (2851 yards à la passe, 22 TDs, 4 INTs). Le souvenir de ses deux interceptions commises face à Texas Christian l’an dernier est encore présent. Sa passe interceptée par S Caleb Downs sur le premier jeu du dernier Rose Bowl également.

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Toutefois, son taux d’efficacité exceptionnel (73.2%) et sa force mentale dans les moments-clés font de lui un quarterback redoutable qui a su développer une relation fusionnelle avec HC Jim Harbaugh. Tous les deux vont probablement préparer un plan de match visant à profiter de la seule faiblesse de la défense des Huskies : le jeu aérien (267 yards en moyenne par match, #120 du pays). Au risque de rendre trop souvent le ballon à QB Michael Penix Jr. Un vrai dilemne pour les Wolverines.

Les joueurs à suivre

RB Blake Corum, Michigan

Auteur de 25 touchdowns en 2023, RB Blake Corum va avoir des ballons sur les jeux à courte distance. #1 Michigan est une équipe efficace, et le senior a de grandes chances de gagner le match à lui tout seul. Sa puissance et sa belle lecture font de lui un atout indéniable pour l’attaque.

CB Will Johnson, Michigan

Il est peut-être le meilleur cornerback du match sur le papier. CB Will Johnson a fait étalage de toutes ses qualités pour stopper le meilleur receveur du pays, WR Marvin Harrison Jr (Ohio State), puis a complètement éteint le meilleur receveur du Crimson Tide de #4 Alabama, WR Jermaine Burton. Il aura un dernier défi cette saison : mettre sous l’éteignoir le receveur le plus explosif du pays actuellement, le senior WR Rome Odunze.

QB Michael Penix, Washington 

On ne devient pas finaliste du Heisman Trophy par hasard. Recrue 3-étoiles de l’université de l’Indiana, au printemps 2018, le Floridien de naissance n’a pas tardé à faire ses preuves, titularisé dans un match dès son année freshman, qualifiant deux fois son équipe en bowl en 2019 et 2020, avant de rejoindre régulièrement l’infirmerie et de se lancer un nouveau challenge dans le Nord-Ouest des Etats-Unis en rejoignant son ancien coordinateur offensif chez les Hoosiers, un certain HC Kalen DeBoer.

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En deux ans, ses stats à Washington donnent le tournis : 65% de passes complétées, près de 4 500 yards cumulés, 64 touchdowns pour 17 interceptions. De par son impressionnante patte gauche, QB Michael Penix Jr est le régulateur de cette formation, et un succès des siens devrait avant tout passer par lui. 

WR Rome Odunze, Washington 

C’est LE meilleur ami de QB Michael Penix Jr, depuis l’arrivée de ce dernier à Seattle. Lancé dans le groupe des receveurs titulaires dès 2022, WR Rome Odunze a été une soupape de sécurité presque indécente pour le quarterback des Huskies depuis deux ans. Huit touchdowns l’an passé, quatorze cette saison, l’ancien homme fort du lycée de Bishop Gorman, dans le Nevada, a fait vivre de véritables cauchemars aux cornerbacks adverses, sur les nombreux un-contre-uns qu’il a eu à disputer. S’il n’est pas étonnant de le voir franchir la barre des 1 000 yards ces deux dernières années, la performance de cette saison revêt une valeur toute particulière, quand on sait que le receveur numéro 2, Jalen McMillan, a été longtemps blessé, faisant de WR Rome Odunze l’homme à surveiller à tout prix.  

Facteur X

L’état de santé de RB Dillon Johnson

Les Huskies pourraient débuter le match le plus important de leur saison sans l’une de leurs armes principales, RB Dillon Johnson (1162 yards au sol en 2023). Touché par plusieurs petites blessures tout au long de la saison, le running back senior de Washington a aggravé une blessure du pied face à #3 Texas l’obligeant à quitter ses coéquipiers dans le 4ème quart-temps du Sugar Bowl.

Son absence serait un énorme coup dur pour l’attaque qui pourrait devenir unidimentionnelle si elle ne pouvait pas compter sur leur running back #1 lors de ce National Championship Game.

La statistique

Ce match entre #1 Michigan et #2 Washington est la 4ème opposition au National Championship Game entre les équipes classées #1 et #2. Le bilan de ces affrontements ? 3-0 en faveur de l’équipe classée #2.

#2 Washington reste sur 21 victoires consécutives (la plus longue série en cours au niveau FBS)…

Historique

Ce National Championship Game de Houston sera le 14ème affrontement de l’Histoire entre les Wolverines et les Huskies. #1 Michigan mène la série entre les deux équipes avec 8 victoires contre 5 défaites et le programme d’Ann Arbor a remporté les deux derniers matchs contre #2 Washington, le dernier en date, en 2021, sur le score de 31-10 à Big House.

Blessés

Michigan Wolverines

Absent : OG Zak Zinter (fracture tibia), WR Logan Forbes (raisons inconnues), Karmello English (raisons inconnues), RB CJ Stokes (raisons inconnues), QB Davis Warren (raisons inconnues).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.

Washington Huskies

Absent : OL Gaard Memmelaar (raisons personnelles), Cameron Davis (jambe).
Incertain : RB Sam Adams II (raisons inconnues).
Probable : RB Dillon Johnson (pied).

Pronostic

Michigan 31, Washington 30.

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