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[roadtrip] Trois Frenchies en Amérique (4/4)

Découvrez le Roadtrip de 3 « frenchies » partis en Amérique pour un voyage 100% football !

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Voici donc venu le quatrième (et dernier) épisode de notre feuilleton consacré aux vacances d’Alexis, Matthieu et Benoit aux USA, séjour bâti exclusivement autour du football. Après 10 jours sur place et déjà un paquet de matchs au compteur, les derniers jours étaient tout aussi chargés que le début du programme !

Tuzzz : Salut les amis, nous vous avions laissés la semaine passée sur le campus de Georgetown après une triste défaite de l’équipe locale contre Harvard. Mais nous ne sommes que le samedi après-midi et c’est College Gameday, vous nous avez sûrement réservé encore un petit match pour la fin de journée ?

A : Tout d’abord, je rappelle que le match des Hoyas n’était pas du tout prévu dans notre programme initial. Mais comme une invitation sur la touche ne se refuse pas, on a décidé de le rajouter au programme, tout en gardant le match déjà prévu : Rutgers-Michigan. Trois heures et demie de route séparent les deux campus, mais à ce point du séjour, ce n’est pas vraiment ça qui nous effraye… Le timing était cependant très juste, nous sommes arrivés à 5 minutes du coup d’envoi !

M : Exactement ! Après le bon bout de route, le plus compliqué a été de se garer… Ce n’est pas toujours évident, et ça a bien failli nous faire rater le coup d’envoi !

Le stade de Rutgers

T : Racontez-nous un peu ce deuxièle match universitaire de la journée. De l’ambiance ? Du suspens ? Du College Football comme on l’aime ?

A : On peut le dire ! L’ambiance à Rutgers était fantastique, il faut dire que le scénario du match, avec énormément de suspens, a beaucoup aidé. Les Wolverines ont ratés le field goal de la victoire à une minute de la fin de la rencontre pour finalement s’incliner 26 à 24 ! Du coup, pendant tout le match les étudiants de Rutgers ont mis une énorme ambiance dans le stade pour encourager les Scarlets Knights. Et cerise sur le gâteau, la tradition universitaire a été respectée et on a pu envahir le terrain a la fin du match pour discuter avec joueurs et entraîneurs, vraiment génial ! En prime, on a même eu droit à un passage éclair sur la TV américaine, un super souvenir.

M : L’ambiance était au top ! Le « lieu de naissance du College Football » (ndlr : premier match en… 1869 !) n’a pas dérogé à la règle. Et petit bonus, les fans de Michigan s’étaient déplacés en masse pour l’occasion malgré les 1000 kilomètres qui séparent les deux campus. Après avoir visité le stade des Wolverines et ayant entendu les prouesses de l’équipe, j’avais vraiment envie de les voir jouer, et ce n’était pas si mal. Le match était serré jusqu’à ce que Rutgers relève le niveau et prenne le dessus. Et il faut bien dire que les coups de canon à chaque fois que l’équipe locale marque, ça met le feu au stade et surtout à la tribune étudiante ! Pour finir, on a effectivement envahi le terrain pour rejoindre le staff et les joueurs sur la pelouse : un grand moment du séjour !

Sur la pelouse du High Point Solutions Stadium

T : C’est plutôt un beau moyen de terminer ce séjour concernant le football universitaire ! Et le lendemain, j’imagine que vous aviez prévu un petit quelque chose ?

A : Évidemment, le dimanche c’est NFL avec un match entre les Giants et les Falcons au MetLife Stadium. Match sympa ou New York réalise un beau comeback pour l’emporter 30 à 20 devant son public.

M : New-yoooork ! Les Giants recevaient l’équipe qui nous avait mis en haleine tout l’été en attendant le retour de la NFL, les Falcons. Joli match dans un joli stade.

Mathieu et Alexis au MetLife Stadium

T : Et niveau NFL, New York (8 000 000 d’habitants) après Green Bay (100 000 habitants), ça donne quoi ?

M : Contrairement à Green Bay, l’ambiance n’était pas folichonne en tribune. Mais sur le terrain, les choses se sont bien déroulées pour les Giants et Eli Manning. Et on a même pu crier « Cruuuuuz » avec toute la foule, deux fois.

A : L’avantage de New York, c’est qu’après le match nous avions la soirée pour nous. On part donc visiter Manhattan et pour la première fois du séjour, on fait les vrais touristes français… Une ballade sur Times Square, c’est certain que ce n’est pas possible à Green Bay !

NY Giants vs Atlanta Falcons (NFL)

T : Nous sommes maintenant lundi et vous repartez le lendemain. Mais vous ne pouvez décidemment pas passer une journée sans football…

A : Bien sûr que non ! Le lendemain, retour à Washington où nous prenions l’avion le mardi. On finit le voyage en beauté avec un Monday Night Football et une rencontre entre les Redskins et les champions en titre, les Seahawks de Seattle. Pas de suspens cette fois, le match était à sens unique et totalement dominé par un Russel Wilson au sommet de sa forme. Niveau ambiance, c’était une première pour nous avec des places debout derrière les poteaux, ça change mais c’est sympa aussi !

M : On ne pouvait pas dire au revoir à notre ville d’accueil sans repasser au FedEx Field une dernière fois. Et contre les champions en titre, un must see ! Russel Wilson et Percy Harvin nous ont sorti un match de folie, vraiment impressionnant. Et cette fois je dois dire que l’ambiance NFL était plaisante malgré la défaite des Redskins. Par contre le match debout, même juste derrière les poteaux, c’est long…

T : En tout cas, vous ne portez pas chance aux pauvres Redskins ! Et pour votre tout dernier jour sur le territoire américain, un petit au revoir au ballon ovale ?

A : Pour notre dernière journée avant de se rendre à l’aéroport, on en profite pour retourner à Georgetown dire au revoir, et voir au passage un dernier entraînement des Hoyas avec l’encadrement ! Du bonheur de A à Z sur ce campus…

M : Et oui, Georgetown nous aime et on aime Georgetown. Du coup, voir un dernier entrainement là-bas juste avant le départ, c’était top. Sous le soleil et sur le terrain. Une dernière discussion avec le coach et on est parti visiter le coin avant de filer à l’aéroport. Au passage, Washington est une très belle ville !

T : Si vous le voulez bien, faisons un petit bilan du voyage : moment préféré ? Meilleure ambiance pour un match ? Des regrets au niveau du programme ?

A : Je vais commencer avec le négatif : je dirais l’ambiance du match de NFL chez les Steelers. Et aussi ne pas avoir eu de réponse de Notre Dame malgré un excellent contact ! Ça aurait été vraiment génial d’aller faire un petit tour chez les Irish… Pour le positif, il y en a beaucoup, forcément ! L’ambiance à Rutgers et à Penn State, c’était inoubliable. Le match sur la touche à Bucknell était aussi vraiment très sympa, et l’accueil quasi parfait à chaque endroit que nous avons pu visiter… Il y a tellement de bons souvenirs que c’est difficile de tout citer !

M : Me concernant, le moment préféré aura été la victoire des Packers, bien entendu ! Niveau ambiance, je dirai ex-aequo entre Penn State et Rutgers. Un seul regret, de ne pas avoir pu voir un match de lycée en plus qui était prévu. Mais bon, on ne peut pas s’en plaindre plus que ça avec tout ce qu’on a fait en si peu de temps !

T : Et au niveau des campus/installations universitaires, qu’est ce qui vous a le plus fait rêvé ? Dans quelle université auriez-vous aimé pouvoir être étudiant pour suivre votre équipe ?

A : Je vais un peu botter en touche pour cette question, car j’avais pu visiter les campus des Longhorns et des Horned Frogs de TCU lors d’un précédent séjour au Texas en 2011, et ce sont deux campus vraiment fantastiques !  Mais pour cette année, je dirais Akron et Georgetown, car c’est là que nous avons été le mieux reçu.

M : Moi, j’ai adoré le campus de Penn State. Les vieilles briques rouges, l’ambiance, tout ça. Bon, peut être que le soleil a bien aidé mais c’était vraiment mon préféré (un peu dans le style de Rutgers par ailleurs). Du coup si j’avais à choisir je dirai Penn State !

T : Une question maintenant purement pratique et pragmatique. Quel est le budget pour un séjour pareil ? Êtes-vous des vainqueurs anonymes de l’Euromillion pour vous permettre un programme aussi fourni ?

A : Même pas. Pour le budget d’un tel séjour, il faut prévoir entre 2000 et 2500€ en sachant que plus on est nombreux et moins c’est cher. L’idéal pour ce genre de voyage, c’est de partir à 4 personnes.

M : Par contre, on s’y est pris 4 mois à l’avance pour les billets d’avion et cela nous a fait pas mal d’économies. Le plus cher restant les hôtels et les billets de match (en essayant d’être correctement placé à chaque fois, bien sûr). Pour info le match le plus cher du séjour, c’était les Packers. Mais bon, une victoire au Lambeau Field ça n’a pas de prix. Et un dernier point, sachez qu’on a fait 5476 kilomètres pour à peine 415 dollars, donc c’est possible de s’en sortir à moindre coût quand même, il suffit d’aimer conduire !

Eli "Benoit" Manning

T : Et entre la NFL et la NCAA, la différence de prix est elle vraiment importante?

M : Il n’y a pas de réelle différence dans le merchandising entre NFL et NCAA, ils sont clairement là pour faire du beurre tous les deux ! Les billets sont chers mais sans plus, tout dépend de quelle place on accepte de voir les matchs. Et en fait si l’on planifie bien le tout à l’avance, les billets ne coûtent pas si cher que ça.

T : Et enfin, évidemment, la question que les millions de lecteurs qui ont suivi vos aventures se posent : rebelote l’année prochaine ? Déjà une ébauche de programme ?

A : Pour l’an prochain, on est en train de plancher sur un séjour Californie-Oregon-Seattle, bref tout le côté Nord-Ouest du pays… J’ai un ami dans l’état de Washington qui est coach de lycée, ça nous ouvrira peut être des portes 😉

M : L’Oregon apparemment, d’après notre organisateur en chef ! Mais je dois dire que le Texas me tente bien aussi, moi qui n’y suis jamais allé. Mais en effet, le trip est déjà en gestation !

T : Et enfin petit pronostic de connaisseurs pour cette saison de College Football: une idée pour les demi-finales, la finale et le champion? Et que pensez-vous de ce système de playoffs, bonne idée ou mauvaise choix selon vous?

M : Mississippi State Champion ! En tout cas ils le méritent pour le moment, même si ce n’est pas mon équipe préférée. Au vu du classement actuel, TCU serait aussi une bonne surprise. On verra bien ! Perso, je ne suis pas tellement fan du format des playoffs mais attendons de voir pour juger. C’est toujours ce système de classement qui pêche pour moi…

A : Moi je vois bien Alabama. Ils ont la réussite de ceux qui finissent champion.

T : Les amis, je vous remercie infiniment pour votre disponibilité et votre patience, je pense que vous avez envoyé un peu de rêve à pas mal de fans de football ! Je vous laisse finir par un petit conseil à ceux qui voudraient suivre vos pas outre-Atlantique…

M : Le seul conseil que j’ai à donner, c’est de mettre le paquet sur la préparation. Comme vous l’avez vu, parfois ça s’est joué à 30 minutes pour voir plusieurs matchs dans la même journée ! Un planning très chargé (voir trop) n’est jamais abusé, sachant que si vous avez des plans de secours, tout est possible pour pouvoir apprécier le séjour.

A : Et si vous le souhaitez, n’hésitez pas à me contacter sur mon email coach@gj57.fr pour toute question.

M : Et pour finir, sachez qu’on a tenu un petit blog concernant ce séjour, l’adresse sera communiquée lorsqu’il sera terminé ! Merci aux lecteurs et j’espère utopiquement qu’un jour, des américains viendront voir du football US en France.

Passionné de football depuis une quinzaine d'années, il est propriétaire des Packers de Green Bay (NFL) et a un petit faible pour les Golden Bears de Californie depuis son passage au Memorial Stadium en 2012. Suivant tout particulièrement la Pac 12 et la Big 10, il rejoint l'équipe de rédacteurs de The Blue Pennant à l'automne 2014.

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Eric Bieniemy arrive à UCLA comme coordinateur offensif

L’ancien coordinateur offensif des Washington Commanders et des Kansas City Chiefs rejoint le coaching staff de HC DeShaun Foster pour diriger l’attaque des Bruins de UCLA.

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Crédit photo : Jerome Miron-USA TODAY Sports

L’un des coachs assistants les plus convoités de ces dernières années dans la NFL quitte le monde du football américain professionnel pour celui des rangs universitaires : Eric Bieniemy a finalisé les derniers détails d’un contrat de deux ans qui lui permet de revenir dans sa Californie natale et dans un programme qu’il connait déjà.

Cet embauche est un coup de maître pour HC DeShaun Foster et les Bruins qui s’étaient donnés pour objectif de renforcer le coaching staff de l’équipe avec un homme d’expérience connaissant, si possible, le programme de UCLA.

Ancien lycéen dans la région de Los Angeles, Eric Bieniemy retrouve donc sa Californie natale. Il avait également débuté sa carrière de joueur professionnel avec une équipe californienne, les Chargers de San Diego.

Un retour dans la NCAA

Tout semblait pourtant indiqué que l’ancien coordinateur offensif des Commanders et des Chiefs resterait dans la NFL. Il ne s’en était d’ailleurs pas caché indiquant avoir rencontré plusieurs managers généraux à la recherche d’un head coach ou d’un coordinateur offensif. Finalement, il a pris la décision de faire un retour dans la NCAA qu’il avait quitté en 2012.

Running back des Buffaloes de Colorado de 1987 à 1990 avec lesquels il a été sacré champion NCAA lors de sa dernière saison, Eric Bieniemy a fait ses premiers pas dans le coaching avec son alma mater, en 2001, comme coach des RBs. Poste qu’il va ensuite occuper à UCLA de 2003 à 2005 avant de faire le saut dans la NFL (Minnesota Vikings).

En 2011, il sera de retour à Colorado dans le coaching staff de HC Jon Embree pour deux saisons avant d’accepter de rejoindre les Chiefs de Kansas City avec lesquels il a remporté deux Super Bowls.

Un coach assistant d’expérience au côté de DeShaun Foster

Eric Bieniemy apporte donc à UCLA ses 16 années d’expérience dans le monde du coaching afin d’épauler le nouvel head coach des Bruins, DeShaun Foster, dont ce sera la première expérience dans un tel rôle.

Avec deux titres NFL à son actif et cinq finales de conférence consécutives avec les Chiefs de 2018 à 2022, Eric Bieniemy pense être capable d’attirer un certain nombre de recrues intéressées de développer leurs aptitudes au contact d’un coach qui a fait ses preuves.

« Mon objectif est de contribuer à susciter un certain intérêt auprès des étudiants-athlètes potentiels qui envisageraient de jouer pour UCLA alors que nous nous préparons collectivement à rejoindre la conférence Big Ten. » – Eric Bieniemy, coordinateur offensif de UCLA.

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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA

Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

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Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.

En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.

Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.

La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.

Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.

Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.

Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.

Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.

Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».

C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.

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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes

Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

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Crédit photo : Joe Camporeale-USA TODAY Sports

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.

Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.

Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).

Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.

À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.

Crédit photo : The Ringer

Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12

En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).

En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…

Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause

Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.

Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.

Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.

Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.

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Partenariat Big Ten/SEC : vers la sécession entre le College Football et la NCAA ?

Les conférences Big Ten et SEC annoncent la création d’un « groupe consultatif » conjoint composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques pour réfléchir à l’avenir du sport universitaire.

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Crédit photo : WBRC

Est-ce le premier pas vers une sécession entre le College Football et la NCAA ?

Ils vous diront le contraire – pour le moment – mais Tony Petitti et Greg Sankey, les deux commissionnaires de la Big Ten et de la SEC respectivement, ont finalement formalisé ce qui était une relation d’intérêts communs existant depuis plusieurs mois entre les deux conférences majeures du College Football. La Big Ten et la SEC représentent 34 des 134 membres de la Division I-A soit 25% des membres. Certains l’appellent déjà le Power 2.

Alors que la NCAA est la cible de plus en plus de critiques, la Big Ten et la SEC ont donc conjointement annoncé la création d’un « groupe consultatif » composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques. Si cette nouvelle entité n’a aucune autorité légale, son objectif est clair : « jouer un rôle de leadership dans le développement de solutions viables pour un avenir durable du sport universitaire ».

Ce « groupe consultatif », dont le mode de fonctionnement reste encore vague, discutera des récentes décisions de justice, des litiges en cours, de propositions de gouvernance et des lois promulguées par différents États. Selon le communiqué conjoint, ce groupe « collaborera avec d’autres entités si nécessaire ». Cette déclaration se veut rassurante à l’égard des autres conférences mais qu’on ne se trompe pas, la Big Ten et la SEC ont bien l’intention d’imposer leurs décisions futures à ceux qui gravitent autour d’elles (ou ce qu’il en restera…).

Les membres de ce groupe consultatif devraient être nommés d’ici quelques semaines, même si la cadence de ses réunions n’a pas encore été déterminée. Ce groupe n’aura aucune autorité pour agir de manière indépendante et servira uniquement d’organe consultatif, ont indiqué Tony Petitti et Greg Sankey qui en feront évidemment partie.

Greg Sankey et Tony Petitti – Crédit photo : on3

Pour le moment, la Big Ten et la SEC ont souhaité confirmer leur attachement à la NCAA et à sa gouvernance mais elles ont également rappelé leurs « investissements substantielles » ne laissant aucun doute sur leur volonté de voir les choses changer dans un court délai.

Ce que reprochent principalement Tony Petitti et Greg Sankey à la NCAA : son manque de proactivité et ses réponses lentes et en décalage avec l’évolution actuelle du sport universitaire. Calendrier (saison régulière, recrutement, transferts, camp d’entrainement, etc…), format des playoffs, partage des revenus, statut de l’étudiant-athlète et leur mode de rémunération : tous ces sujets font actuellement débat et malgré l’ouverture affichée par le nouveau président de la NCAA, Charlie Baker, la haute autorité des sports universitaires semble toujours en mode réactif, sans avoir de vision claire pour l’avenir.

Or, la Big Ten et la SEC reconnaissent « l’urgence de faire face à des défis similaires dans ces circonstances ». En effet, les deux conférences sont les plus riches de la Division I-A (FBS) et doivent notamment gérer l’impact des contats NIL, qui encadrent le droit de représentation et le droit à l’image des étutiants-athlètes, de manière bien différente aux autres conférences.

Depuis plusieurs mois, Greg Sankey regrette que la NCAA impose des règles identiques à l’ensemble des universités alors que leur contexte est trop hétérogène les unes par rapport aux autres. En d’autres termes, il souhaite que les conférences les plus riches puissent prendre davantage de décisions pour elles-mêmes.

La création de ce « groupe consultatif » est très probablement la première étape de la prise d’indépendance du College Football avec la NCAA.

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